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Go vegan! - Page 8

  • "Les animaux, des "êtres vivants et sensibles": les députés confirment" (L'Express)

    Maintenant il va falloir, au-delà des harmonisations entre les codes, des lois et déclarations purement symboliques, que les actes suivent... y compris chez les "militants" !

    Devenez végans.
    Parce qu'ils nous valent bien.

    **********

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    L'Assemblée nationale a de nouveau adopté une disposition qui vise à améliorer le statut juridique des animaux. Cette décision répond à une pétition lancée il y a deux ans par la fondation 30 millions d'amis. 

    Oui, les animaux sont des "êtres vivants et sensibles", jugent les députés. L'Assemblée nationale a adopté jeudi soir une disposition, déjà votée par les députés en avril, qui reconnaît aux animaux la qualité symbolique "d'êtres vivants doués de sensibilité". Les amendements écologistes pour aller plus loin ainsi que ceux UMP pour restreindre sa portée ont été rejetés. 

    Au terme d'un débat animé mais moins vif que lors du premier passage dans l'hémicycle, les députés ont voté l'article alignant le code civil, qui considère les animaux comme "des biens meubles", sur les codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme "des êtres vivants et sensibles".

    >> Lire aussi: "Enfin, on ne considère plus un animal comme une chaise" 

    La mesure aura de réelles conséquences sur le droit. Aujourd'hui, "sur environ 1000 cas de sévices animaux, environ 900 sont classés sans suite, expliquait à L'Express Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis, en avril dernier. Et dans les 10% restants, seulement un dossier sur cinq aboutit à une condamnation. Cette évolution va conduire les magistrats à appliquer des peines en relation avec la gravité des faits. Ils vont regarder les animaux sous un autre angle."  

    Cette disposition avait en revanche été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu'elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu'elle "ne remette en cause la pratique de l'élevage".  

    L'Assemblée aura le dernier mot

    Cette évolution législative fait suite à une pétition lancée il y a près de deux ans par la fondation de protection animale 30 Millions d'amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels. 

    Par la suite, députés et sénateurs ont échoué à se mettre d'accord sur une version commune du projet de loi, le désaccord portant non sur la disposition relative aux animaux mais sur une habilitation donnée au gouvernement pour modifier le droit des contrats et obligations.

    De ce fait, le projet de loi, dans sa version établie par l'Assemblée, doit de nouveau être examiné par chacune des deux chambres, avant d'être définitivement adopté par l'Assemblée, qui aura le dernier mot. 

  • Le Canard Enchaîné vous informe de ce qu'il en coûte de manger les poissons et les crustacés

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    Vous mangez les poissons et les crustacés ?
    Vous tuez donc des êtres conscients et sensibles.
    Et vous vous empoisonnez au plastique par-dessus le marché.

    DEVENEZ VEGANS, PARCE QU'ILS NOUS VALENT BIEN.

  • "Manifeste pour les animaux", de Franz-Olivier Giesbert : un comble d'abjection

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    Les imposteurs, les pitres, les clowns, les opportunistes et les menteurs ont toujours dominé le monde politico-médiatique.

    C'est grave, mais ça l'est plus encore quand des questions éthiques fondamentales sont en jeu.

    Nous le constatons aujourd'hui avec la question des "droits des animaux" (expression qui ne signifie plus rien à force d'être galvaudée), devenue depuis quelque temps à la mode en France, qui tente maladroitement de combler son retard calamiteux en ce domaine.

    En effet, il ne se passe pratiquement plus un jour sans qu'on tombe sur un article ou une émission qui ne traite du sujet.

    Faut-il s'en réjouir pour les animaux ? Rien n'est moins sûr.

    En effet, que valent les discours vides des opportunistes qui, parce que la question est, justement, à la mode, prennent le train en marche et pondent livre sur livre sans que rien de bon, rien de vrai, rien de cohérent n'en sorte jamais ?...

    Dernière publication en date : le Manifeste pour les animaux dirigé par Franz-Olivier Giesbert, paru aux éditions Autrement. Une perle d'abjection.

    Un beau titre engagé aussi peu en accord avec le contenu réel du livre que ne l'est celui de l'autre ouvrage de M. Giesbert consacré au même sujet, paru chez Fayard de manière simultanée : L'Animal est une personne.

    Monsieur Giesbert, lorsqu'on écrit que l'animal est une personne, la moindre des choses est de traiter l'animal en personne, ce qui suppose d'abord de ne pas le consommer, comme vous le faites, à certaines sauces.

    Que retirera le grand public de vos sombres incohérences, sinon un flou grandiose et dommageable à la cause que de fait vous ne défendez pas ?...

    La liste des intervenants du Manifeste laisse rêveur, à commencer par son auteur : M. Giesbert se prétend végétarien militant quand il n'est donc ni l'un, ni l'autre, goûtant par exemple la chair des poulets pour vérifier s'ils sont "fermiers".

    La suite est à l'avenant :

    Michel Onfray, grand amateur de produits d'origine animale devant l'éternel, et grand essentialiste pour qui la suprématie humaine ne fait aucun doute. Ses prises de position contre la chasse et la corrida sont classiques et consensuelles.

    Boris Cyrulnik, homme de convictions tièdes, qui ose parler de droits des animaux alors qu'il continue de les consommer sous toutes les formes.

    Elisabeth de Fontenay qui, au moyen d'acrobaties philosophiques pitoyables, s'efforce vainement de justifier son manque de courage pour devenir végane. Depuis des années on la voit aligner pieusement les absurdités dans de gros livres savants, comme cette perle parfaitement ridicule éructée lors d'une interview : "Si j’étais végétarienne, je me retrancherais de la communauté des êtres humains". (Source : http://www.elle.fr/Societe/Les-enquetes/Elisabeth-de-Fontenay-Pour-etre-humain-il-faut-aimer-les-hommes-et-les-animaux-2258824)

    Jean-Didier Vincent, biologiste, dont je ne sache pas qu'il soit allé loin dans la cohérence.

    Isabelle Sorente, écrivaine, dont le discours timide et nuancé ne remporte pas l'adhésion, par exemple ici : http://www.vegeshopper.com/2013/10/la-romanciere-isabelle-sorente.html

    Frédéric Edelstein, dompteur chez Pinder et fier de l'être.

    Hugo Desnoyer, boucher et fier de l'être.

    Anne-Marie Philipe, dont je ne saurais que dire étant donné que je ne la connais pas. Ce qui est certain, c'est que le monde militant ne la connaît pas non plus, ce qui augure mal de la suite.

    Le fait que M. Giesbert n'hésite pas à convier, dans son livre, la parole des bourreaux Edelstein et Desnoyer (qui toucheront, en plus, leur pourcentage), est en soi hautement révélateur.
     
    Car l'on ne donne pas la parole aux bourreaux si l'on prétend respecter leurs victimes.
     
    Voit-on des rescapés d'un massacre humain inviter des bourreaux à disserter dans un livre afin d'y exprimer leur "point de vue" ?
     
    Bien sûr que non.
     
    Et moins encore deviser avec eux "joyeusement", comme il est dit dans la présentation de l'ouvrage sur le site de l'éditeur : http://www.autrement.com/ouvrage/manifeste-pour-les-animaux-franz-olivier-giesbert
     
    La mode est dangereuse en ce qu'elle met sur le devant de la scène des imposteurs au discours parfaitement creux et contre-productif - le propre des imposteurs étant de n'avoir pas de convictions réelles, ce qui se vérifie en les lisant : leurs discours ne résistent pas à l'analyse, fût-elle même superficielle. Ils ne trompent personne, sauf les candides, qui sont légion.

    Personne ne doit s'étonner de la présence du boucher Desnoyer et du dompteur Edelstein dans ce livre pathétique : au contraire, cette présence est parfaitement logique.

    Voilà ce que le plus connu des moteurs de recherche fait apparaître lorsqu'on tape "Hugo Desnoyer" :

    "Hugo Desnoyer
    hugodesnoyer.fr/
    d'Hugo Desnoyer. Respect des bêtes, respect des éleveurs, respect de l'environnement, respect de l'antique métier de boucher. "

    Tout un programme décidément.

    Conclusion : absolument rien de bon ne peut sortir de l'incohérence d'un discours ni de l’opportunisme de son auteur.

    Matthieu Ricard, qui vient de sortir lui aussi un Plaidoyer pour les animaux aux éditions Allary, a par exemple parlé jeudi 23 octobre sur France 5, dans l’émission "La Grande Librairie", de « l'extrémisme » (sic) dont faisaient preuve les militants cohérents : http://culturebox.francetvinfo.fr/emissions/france-5/la-grande-librairie/laurent-mauvignier-matthieu-ricard-alice-ferney-et-eric-vuillard-191989

    Il a clairement exprimé son indignation quant au fait que l’on puisse comparer le sort des animaux avec des tragédies humaines comme la Shoah, ajoutant que comparer c'était insulter les victimes.

    Ces gens n’aident pas les animaux ; ils les enfoncent. Par leur lâcheté intellectuelle ou intestinale (Messer Gaster ignore la compassion), leur besoin de gloire, leur absence d’implication réelle, leur spécisme constitutif et leur ignorance.

    Le monde militant ne doit pas relayer les ouvrages de ces individus, mais au contraire en dénoncer l’imposture.

    Le monde militant doit comprendre que la fin de l’esclavage animal passe nécessairement par le véganisme, seul mode de vie cohérent avec le respect des animaux puisqu’il les garantit de l’exploitation.

    Ce n’est que par la radicalité et la cohérence de nos paroles et de nos actes que les droits des animaux seront respectés.

    Le reste n’est que vanité, dans les deux sens de ce terme.

  • Ferme des Mille Vaches Esclaves : déjà deux mortes dans le camp de concentration

    Décès inattendus à la ferme-usine des 998 vaches

    Barnabé Binctin (Reporterre)

    jeudi 23 octobre 2014

    Des clichés réalisés les 4 et 5 octobre, et que Reporterre dévoile aujourd’hui, prouvent qu’au moins deux bovins sont morts dans la ferme-usine dite des Mille vaches, trois semaines à peine après l’ouverture du site.


    La ferme-usine des Mille vaches pourrait mettre encore plus de temps que prévu à honorer son nom. Alors que les premières vaches sont arrivées sur le site de l’exploitation dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier, certaines auraient succombé sur place, quelques semaines plus tard, selon les preuves fournies par l’association Novissen.

    Le samedi 4 octobre, Claude Dubois, vice-président de l’association d’opposants au projet de ferme-usine, effectue un tour en ULM. Retraité, ce passionné d’aviation vole fréquemment depuis l’aéroclub situé à 150 mètres de l’emplacement de la ferme-usine. Ce jour-là, ce n’est pas lui qui pilote, il se charge des photos aériennes.

    En les regardant le soir même, il constate une tache blanche et noire située entre l’énorme hangar et le tas de fumier. Une vache gît à même le sol. « Je n’avais pas de grand-angle et de loin, je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment », raconte-t-il.

    Le lendemain, il remonte de nouveau à bord avec un collègue. Cette fois, son appareil photo est muni d’un zoom plus puissant. Et cette fois, ce n’est plus une vache, mais deux, qui sont étendues, inertes, sur le sol en bitume de l’exploitation, au même endroit que la veille.

    Lorsqu’on zoome sur l’image, on aperçoit des flaques de sang dégoulinant directement du museau du bovin. Il ne fait aucun doute : les vaches sont mortes.

    Reporterre a joint hier par téléphone Michel Welter, le directeur de l’exploitation. M. Welter se veut d’abord rassurant concernant l’état de santé de son troupeau : « Les vaches vont très très bien. Ça je peux vous dire, elles vont bien : on a tout fait pour qu’elles aillent bien ».

    Lorsqu’on l’interroge sur de possibles décès, il ne les dément pas : « Cela fait partie du quotidien d’un troupeau. La vie, la mort… tous les jours on a des veaux qui naissent, et ça nous arrive aussi d’avoir des animaux qui meurent. Comme dans toutes les fermes ».

    Impossible toutefois de savoir combien de vaches sont actuellement présentes sur le site : « C’est une donnée confidentielle, c’est notre problème. On n’a pas à communiquer sur les chiffres ». On insiste, mais rien ne semble filtrer : « On continue notre petit bonhomme de chemin, je n’ai pas à expliquer la stratégie de notre entreprise », répond Michel Welter.

    Il est sûr que le site abrite moins de cinq cents animaux, selon l’accord conclu entre l’entreprise Ramery, qui promeut la ferme-usine, et les autorités, sous la pression des opposants. Mais si les vaches continuent de mourir dans des conditions étranges, « On n’est pas prêt d’avoir mille vaches », conclut Claude Dubois.


    Source : Barnabé Binctin, pour Reporterre.

    Photos : Claude Dubois.

    Lire aussi : Menacé de boycott, Senoble renonce à acheter le lait de la ferme-usine des Mille vaches


    Cet article a été réalisé par un journaliste professionnel et a entrainé des frais. Merci de soutenir Reporterre :

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6475

  • Limoges : Conférence sur le véganisme organisée par le CLAMA

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    http://collectiflimousinanimaux.hautetfort.com/

  • France Culture, 13 octobre à 17 h : "Confessions véganes"

    Méryl Pinque, porte-parole de Vegan.fr, sera interviewée le 13 octobre 2014 à 17 h sur France Culture, dans le cadre de l'émission "Sur les docks".

    Intitulé du reportage : "Confessions véganes: l'herbivore que je suis", réalisé par Maylis Besserie et Anna Szmuc.


    L'émission sera ensuite disponible en podcast ou réécoutable sur le site franceculture.fr à la page "sur les docks".

    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-confessions-veganes-2014-10-13

    Bonne écoute !

  • 4 octobre 2014 : Journée Mondiale des Animaux. Pensez à devenir végan !

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  • Révolution végane en Israël

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    Récemment surnommée la future « première nation végane », Israël voit une montée sans précédent du véganisme qui, malgré le contexte de conflit prolongé israélo-palestinien, devient peu à peu une nouvelle norme sociale.

    Les justifications environnementales et médicales de l’alimentation végétalienne sont nombreuses, mais ce sont plutôt les motifs liés à l’éthique et aux droits des animaux qui poussent des dizaines de milliers d’Israéliens à opter pour ce mode de vie.

    Dans ce pays de la Mer Morte, du soleil et des contradictions, où les guerres se succèdent et se superposent à diverses formes d’oppression, comment expliquer ce phénomène?

    Par Anne-Sophie Cardinal

    La révolution en chiffres

    Faute d’une révolution qui amènerait la paix durable, Israël subit une autre révolution : le changement des habitudes alimentaires sans produits laitiers, œufs ou viande. Bien qu’on manque encore de recul historique, le phénomène ne semble pas être une simple tendance passagère. Selon une étude du journal économique Globes (décembre 2013), la consommation de produits laitiers en Israël est en baisse depuis plusieurs mois. Environ 12 % des Israéliens, soit près de 1 million sur une population de 8,2 millions, déclarent ne pas manger de viande. De plus en plus de restaurants complètement véganes ouvrent un peu partout au pays.

    Une des principales figures de ce mouvement est la critique culinaire, chef et blogueuse Ori Shavit. Ayant elle-même changé ses habitudes contre toutes attentes, Ori aide aujourd’hui les restaurants à « véganiser » leurs menus. Lorsque ceux-ci proposent au moins 25 % du menu en plats principaux végétaliens, l’organisme Vegan-Friendly leur accorde le logo « VF » représenté par un radis rose. Dans la foulée, depuis décembre dernier, la chaîne internationale Domino’s Pizza offre sa toute première pizza végane (avec fromage non laitier), maintenant disponible dans les 50 succursales israéliennes, ainsi une première mondiale. La demande grandissante crée l’offre.

    Big Brother et culture populaire

    Un sondage réalisé à la fin de la série Big Brother indique que 60 % des téléspectateurs « feront ou ont déjà fait un changement d’habitudes alimentaires vers le véganisme ».

    Dans bien des sociétés occidentales, le véganisme (refus de manger et d’utiliser des produits animaux) est encore perçu comme une idéologie marginale et un mode de vie déviant. En Israël, on est en train d’assister à sa normalisation.

    Ainsi, le 24 août 2013, une première grande manifestation prônant la justice pour les animaux a eu lieu à Tel-Aviv, attirant plus de 5 000 personnes. Initiée par Dr. Assaf Harduf, un expert en droit criminel et un activiste pour un changement de lois concernant les animaux, cette manifestation a reflété un intérêt profond et grandissant au sein de la population israélienne.

    Cette semaine, coup d’éclat : la version israélienne de l’émission télé-réalité « Big Brother » (Ach Hagagol, האח הגדול, en hébreu) vient de couronner une végane. Tal Gilboa, activiste connue des organismes de défense des animaux, a participé et remporté l’édition 2014 de l’émission. Dès le début, Tal parlait avec conviction des droits des animaux, distribuant des t-shirts avec des slogans véganes et expliquant le véganisme à ses colocataires dès qu’elle en avait l’occasion, transformant ainsi peu à peu les autres participants.

    Avec des cotes d’écoute de 37% des foyers israéliens, les téléspectateurs qui n’étaient pas nécessairement ouverts ou exposés au véganisme ont pu découvrir la question du droit des animaux. Suite à la diffusion des deux premiers épisodes, 1600 personnes se sont inscrites au Défi végane de 22 jours de l’organisme Anonymous, qui mobilise un comité de 50 nutritionnistes, médecins, athlètes, chefs certifiés et véganes de longue date pour encadrer les participants s’intéressant à cette alimentation émergente. Un sondage réalisé à la fin de la série Big Brother indique que 60 % des téléspectateurs « feront ou ont déjà fait un changement d’habitudes alimentaires vers le véganisme ». La gagnante Tal Gilboa donnera les 150 000 $ qu’elle a remportés à un sanctuaire d’animaux qui verra le jour sous peu.

    Un changement d’habitudes alimentaires généralisé requiert un certain momentum. Bien qu’il soit difficile de mettre le doigt sur les facteurs précis qui ont mené à la « véganisation » de l’alimentation dans la start-ups nation, Ori Shavit et son partenaire, le philosophe, activiste et blogueur Oren Ben-Yosef, m’ont donné quelques éléments de réponse lorsque je les rencontrés à Tel-Aviv dans le célèbre restaurant végane Nanuchka.

    « Le fait qu’Israël soit un pays jeune sans style de cuisine bien établi ou traditionnel – hormis les mets des fêtes juives – fait de nous une nation plus ouverte à l’ajout de nouvelles idées et mets dans notre mélange culinaire éclectique » précise Ori. Il faut ajouter à cela la petite taille du pays et le caractère communautaire de la société : les réseaux sociaux sont tissés serrés et les vagues et nouvelles se propagent rapidement.

    "Mets typiques végétaliens de chez Dalia, Kibboutz Amirim". Photo: A.-S. Cardinal

    "Mets typiques végétaliens de chez Dalia, Kibboutz Amirim". Photo: A.-S. Cardinal

    L’alimentation méditerranéenne a sans doute aussi favorisé le passage à une alimentation sans viande ni produits laitiers. Bien que près de la moitié du pays soit désertique et qu’il y ait un manque d’eau récurrent, Israël connaît une autosuffisance alimentaire à 95 %, en bonne partie grâce aux technologies agricoles. Noix, fruits, légumineuses, olives, fruits, céréales et légumes issus de cultures locales font donc partie de l’assiette quotidienne. D’ailleurs, les falafels, le hummus et la typique « salade israélienne », que l’on trouve à presque tous les coins de rue, sont autant de mets locaux qui sont déjà végétaliens. Bref, les nouveaux véganes ne sont pas trop pris au dépourvu.

    Le facteur « conflit »

    À l’étranger, Israël évoque souvent les images du conflit israélo-palestinien ou du Mur des Lamentations. Bien sûr, sans une analyse de fond, ce portrait superficiel ne saurait traduire la société fragmentaire, l’effervescence de la culture de contestation et la réalité des diverses facettes de ce pays méditerranéen du Moyen-Orient. Ici plus qu’ailleurs, les choses sont compliquées et il faut noter que le mouvement végane reçoit, par exemple, certaines critiques de la gauche radicale israélienne anti-occupation.

    Qu’ils soient juifs, arabes ou chrétiens, les Israéliens se frottent, directement ou indirectement, à la violence et à l’oppression. Est-ce que cette familiarité les rendrait plus réceptifs à l’oppression des animaux? Ou alors, puisque le conflit dure depuis des générations, serait-ce qu’il leur semble moins ardu et exaspérant de militer contre l’injustice faite aux animaux que contre celle faite aux humains?

    Ce qui est certain, c’est que le véganisme pénètre toutes les sphères de la société, y compris l’armée. Avec son service obligatoire (de 3 ans pour les garçons et de 2 ans pour les filles), l’armée israélienne a choisi d’accommoder les soldats véganes: ils peuvent ainsi ne pas porter de bottes en cuir, manger végétalien et refuser des produits testés sur les animaux. Une image a même été émise en novembre 2012 par l’armée sur son compte Twitter officiel afin de « célébrer le véganisme au sein des forces ».

    Si le foyer de la révolution se trouve principalement à Tel-Aviv, la ville qui ne dort jamais – et qui est plus laïque que sa consœur Jérusalem – elle est en train de gagner le reste du pays. Le terme « véganisme » a même été récemment traduit/inventé en arabe par un citoyen arabe israélien, Sharbel Balloutine.

    Cadre juridique lié au droit des animaux

    Il faut enfin mentionner que le paysage juridique israélien avait préparé le terrain pour cette « révolution végane ». En effet, la production de foie gras est interdite depuis 2005. Un projet de loi, déposé en mai 2013, vise à interdire son importation et sa vente sur le territoire. Les produits cosmétiques testés sur les animaux, quant à eux, sont prohibés depuis 2007. De même, la fourrure est actuellement sujette à un projet de loi qui interdirait son utilisation pour des fins vestimentaires.

    Ori Shavit. Photo : Maya Jolie

    Ori Shavit. Photo : Maya Jolie

    Rencontrer Ori Shavit à Montréal :

    Le 27 septembre, le Festival végane de Montréal accueillera Ori Shavit, qui partagera avec le public québécois son expérience si particulière de végane israélienne. Dans ce pays où les inégalités sociales et les tensions politiques sont bien palpables (la dernière guerre, Bordure protectrice, est à peine terminée), une chose est sûre : le travail acharné de divers groupes de défense des animaux, dont 269Life, l’ouverture aux nouvelles tendances culinaires, la possible hypersensibilité à la souffrance et un secteur agricole local et diversifié font de ce mouvement un mélange unique au monde.

    http://penseravantdouvrirlabouche.com/2014/09/12/vegan-israel/

  • 26 septembre : Conférence à Orléans sur le véganisme (association Mouvement Végan)

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  • La chaîne de supermarché Veganz déferle sur l’Europe

    Le fondateur, Jan Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Le fondateur, Jon Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Veganz est la première chaîne de supermarché 100% vegan, créée en 2011 par Jan Bredack, un vegan de 42 ans. Trois ans plus tard, cette success story s’étend dans plusieurs pays d’Europe, dont la Suisse, avec l’ouverture prochaine d’une franchise à Zürich.

    Devenu vegan en 2009, c’est un burn-out qui a déclenché un changement de style de vie pour l’ancien senior manager de Daimler (Mercedes Benz). Après divers voyages en Scandinavie et aux USA, l’idée d’un supermarché 100% vegan ne quitte plus son esprit et prend forme lors de l’ouverture du premier magasin à Berlin en 2011.

    L’Europe, mais pas seulement

    Avec actuellement des magasins à Berlin, Hamburg, Munich, et Frankfurt, la franchise agrandit son réseau avec l’ouverture de plusieurs supermarchés dans six autres villes allemandes. L’année prochaine, c’est au tour de Vienne, Londres, Amsterdam, Barcelone, Milan, Copenhague et Zürich d’accueillir leur premier Veganz.

    Mais l’infatigable Bredack ne compte pas s’arrêter là: après l’Europe, les Etats-Unis! En effet, un magasin ouvrira en 2016 à Portland, qui proposera des produits alimentaires, des chaussures, des vêtements et un restaurant.

    Pour finir (!) un food truck, une remorque vendant des hot-dogs et des hamburgers végétaliens, va parcourir l’Europe et s’arrêtera lors de diverses manifestations, comme des festivals de musique ou des événements sportifs.

    Un travail intense et stressant pour cet homme, mais Bredack assure que l’argent n’est pas la motivation: « Je le fais car cela vient du cœur. C’est la chance de faire quelque chose de bien dans la vie. »

    Un supermarché comme les autres.. mais sans cruauté! Photo: Veganz Gmbh

    Fromages végétaux, dérivés de tofu et tempeh (saucisses végétales, imitation « poisson », imitation « viande »), yaourts, crèmes… les supermarchés Veganz ressemble à tout autre supermarché, avec son lot de produits transformés, de sodas et de junk food.

    Jan Bredack veut montrer qu’il est facile d’être vegan, peu importe son style de vie.

    Côté éco, il assure que les produits importés le sont par transport en bateau cargo, afin de limiter l’empreinte écologique.

    http://veggieromandie.ch/la-chaine-de-supermarche-veganz-deferle-sur-leurope/