Affaire Strauss-Kahn : l'amour du peuple, le respect des femmes
La passion de la tauromachie, la Porsche, et maintenant l'inculpation d'agression sexuelle à New York sur une femme de chambre.
Mais franchement, qui de raisonnable, qui de lucide a minima sur la nature humaine politique et la nature d'un homme du type de DSK (rattrapé par ses fantasmes de toute-puissance), peut s'en étonner ?
Tout cela, d'une certaine façon, était écrit.
Comme est écrite la honte d'un pays, la France, qui confond encore viol et gaudriole : qu'on repense à Polanski.
Quand ce pays va-t-il apprendre le féminisme (indépendamment, d'ailleurs, de l'innocence ou de la culpabilité de DSK) ?...
M. P.
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" "DSK est présumé innocent, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme."
Et la femme de ménage, probablement black, ou hispano, est également probablement coupable, selon la déclaration universelle de la bobocratie parisienne qui avait déjà réussi à défendre les droits d'un cinéaste.
Coupable de quoi ?
Peu importe.
On peut compter sur l'antisarkozysme primaire, par exemple, pour trouver une théorie du complot avant la fin du week-end.
Inutile de préciser que, selon la déclaration des droits de cette bobocratie, personne, parmi les plus avisés d'entre eux, ne peut être surpris de ce qui vient d'arriver.
La seule surprise, c'est que si la déclaration universelle des droits de l'homme, en France, c'est pour les gogos, aussitôt proclamée, aussitôt déchirée, pas de chance, cette bobocratie a tendance à oublier qu'aux USA, ça relève d'une Constitution qui n'a pas été proclamée il y a plus de deux siècles pour être immédiatement piétinée.
En particulier avec des procureurs et des juges New-Yorkais élus, parce que la séparation des pouvoirs, seule à même de garantir ces droits, et qui n'existe pas en France ni en Europe, puisque nous, Français, Européens, n'avons jamais connu la démocratie, cette séparation des pouvoirs, ça existe aux USA.
Et le procureur du discrict de Harlem est élu, le juge est élu.
Bloomberg, le maire de New-York, qui commande la police est élu.
Nul doute que c'est lui qui a donné son feu vert à l'arrestation demandée par le procureur.
On peut même se demander si certaines étudiantes de Sciences Po Paris ne vont pas se décider à parler.
En attendant, on peut s'attendre à ce que la censure sur les blogs tourne à plein régime, parce que le premier amendement de la Constitution, faut pas rêver, même aujourd'hui, en Europe, faut quand même pas imaginer qu'il s'applique."
16 mai :
"AHURISSANT ! Même les pires détracteurs du PS n'auraient jamais imaginé une séquence aussi caricaturale.
Voici un groupe de réflexion à la solde du PS qui identifie trois grandes cibles électorales pour le parti : les jeunes, les minorités, les femmes.
Une semaine plus tard, une jeune femme de ménage noire accuse de viol un patron blanc de 62 ans.
Le symbole du coeur de cible socialiste contre le symbole de l'électorat de droite. Et que croyez-vous qu'il arriva ?
Le PS se rangea comme un seul homme derrière DSK."
Sophie Tell
http://www.tnova.fr/note/qui-d-fend-les-classes-populaires#comments
Dominique Strauss Kahn et la justice américaine
Chers citoyens,
Je vous écris, non pour vous raconter dans le menu détail ce que vous savez déjà, mais pour mettre en perspective la personnalité de Dominique Strauss Kahn que la France et le Monde reconnaissent comme une personnalité capable et efficiente.
La personnalité de Dominique Strauss Kahn est brillante, c’est un intellectuel doublé d’un économiste dont j’ai été l’étudiant à Nanterre dans les années 80 en économie. Etudiants, nous l’appelions le « Johann Strauss » de l’économie.
Ce qui est vrai d’ailleurs, il l’a montré dans ses nombreuses fonctions ministérielles.
Dominique Strauss Kahn a joué un rôle très important auprès de Lionel Jospin avant d’être le ministre de l’économie et des finances qui a permis à la France de basculer du franc à l’euro.
En tant que directeur du Fonds Monétaire International, tout le monde reconnait sa capacité d’économiste à résoudre les crises monétaires et financières qui continuent de secouer l’Europe.
Toute la France a été abasourdie de voir Dominique Strauss Kahn menotté.
Il ne s’agit pas pour moi de me prononcer sur le fond du dossier car il faut laisser le juge Melissa Jackson qui a refusé sa mise en liberté provisoire malgré la caution de 1 million de dollar que Strauss Kahn était disposé à payer, continuer à faire son travail.
Le refus de la mise en liberté de Dominique Strauss Kahn ressort du même motif que celui qui a entrainé la liberté de Roman Polanski.
La juge Melissa estime que Strauss Kahn aurait pu rester en France et rendre ainsi difficile son extradition et que la France ne participe pas à l’extradition de ses propres ressortissants.
Nous avons été choqués par la brutalité de la justice américaine.
Nous devons ne pas l’être car nous sommes au cœur d’une justice égalitaire qui traite les puissants comme les pauvres de la même façon.
Voici la vraie démocratie.
Chez nous en France, Monsieur Strauss Kahn aurait bénéficié d’un régime de faveur.
Les Américains ont tous les défauts du monde, comme on aime bien le voir depuis notre bon pays la France.
Il est de bon ton de critiquer les Américains, sauf qu’ils sont très républicains, même si les politiques juridictionnelles dans les différents Etats ne sont pas semblables.
C’est une leçon de maintien et de juridiction que les Américains nous livrent.
Je ne me prononce pas sur le fond du dossier que je ne connais pas, et comme vous tous, je le reçois par ce qu’en disent les journaux, les radios et les télévisions.
En revanche, même si un des nôtres est dans une situation difficile, il faut reconnaitre à la plus vieille démocratie du monde, les Etats Unis, sa capacité de traiter tous les citoyens américains, riches ou pauvres, de la même façon.
Voici la véritable égalité qui n’existe chez nous que dans les discours à droite comme à gauche.
Hypocrisie sémantique quand tu nous tiens bien au chaud dans notre beau pays la France.
[...]
D’aucuns disent qu’il s’agirait d’un complot pour empêcher Dominique Strauss Kahn de se présenter à l’élection présidentielle.
La juge Melissa Jackson et les services de police américains avancent une hypothèse supplémentaire selon laquelle Dominique Strauss Kahn serait impliqué dans une autre affaire de mœurs.
Je ne suis ni juge, ni procureur, mais je constate que les charges commencent à devenir importantes.
S’agit-il d’un complot ou d’un penchant naturel de Dominique Strauss Kahn à aimer les femmes de façon violente ?
Si les faits à l’hôtel Sofitel sont avérés, si les tests ADN confirment les faits, l’acte de Dominique Strauss Kahn peut être considéré comme criminel et de ce point de vue il est discrédité pour concourir aux primaires socialistes et surtout à l’élection présidentielle.
Commentaires
Ce qui est grave, c'est évidemment le mépris des femmes (hélas, il n'est pas le seul) mais, plus encore, c'est la position sociale de cette femme.
Pour DSK, homme "de gauche", il est surprenant de penser qu'il puisse considérer que l'on peut tout se permettre avec une femme de chambre ; rien n'a changé depuis Maupassant, et venant de la part d'un homme pretendument défenseur des droits humains et plus particulièrement des classes "opprimées", cela est obscène.
On ne va pas manquer de crier au complot ; hélas il y a eu des précédents qui ne plaident pas en sa faveur.
On ne peut que souhaiter que la parole d'une "femme de chambre" triomphera face à celle d'un "puissant".
C'est clair...