Des hommes féministes répondent aux "343 salauds"
http://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/343-salauds-la-petition-provoc-pour-la-prostitution-16231
(en anglais) http://www.abc.net.au/news/2013-10-31/french-prostitutes-prostitution-hookers-france-girls-whores/5059494
et aussi un excellent texte sur le modèle suédois :
http://www.slate.fr/tribune/78774/abolition-prostitution-suede-modele
Vous trouverez bien d’autres liens sur le site http://www.abolition2012.fr/ , collectif groupant 55 associations engagées contre le système prostitueur et dont Zéromacho fait partie.
Si vous avez besoin d’arguments dans les débats avec votre entourage, nous vous invitons à consulter l’argumentaire mis au point par Zéromacho, sur la page http://zeromacho.wordpress.com/textes/
Cordialement,
L’équipe de Zéromacho
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Communiqué de presse 30 octobre 2013
Des ringards s’amusent à défendre une cause machiste perdue.
Dans le débat en cours sur l’abolition du système prostitueur, quelques hommes médiatisés ont l’indécence de singer le courageux combat des femmes pour le droit d'avorter (1971) en lançant une pétition intitulée « Les 343 salauds ».
Qu'est-ce qui les pousse à faire de l’humour à propos de l'esclavage de millions de femmes, d'hommes et d'enfants ?
Dans le sous-titre « Touche pas à ma pute ! », décalque ignoble du combat anti-raciste (1985), l’adjectif possessif traduit leur mépris pour les femmes dans la prostitution.
Cette pétition réac prétend que la volonté d'abolir la prostitution serait « une guerre faite contre les hommes ».
C’est tout le contraire : nous, Zéromachos, hommes engagés contre le système prostitueur, affirmons que le combat pour l'abolition de la prostitution est avant tout un combat pour l'Égalité.
Cette lutte progressiste, à la suite de femmes courageuses et aussi d'hommes tels Zola, Hugo ou Jaurès, nous libère d'un diktat qui a amené des générations d’hommes à se comporter en « salauds ».
Que certains se revendiquent encore de ce machisme ne les honore pas. Ils perpétuent ainsi des comportements dégradants et archaïques.
Nous, Zéromachos, voulons un autre avenir ; nous exprimons notre désir de liberté et de plaisir sexuel pour les hommes et aussi pour les femmes, oubliées de la « libération sexuelle ».
Aussi disons-nous à ces quelques hommes : « Vous voulez retourner à l’époque de l’esclavage ? Pas nous ! »
Car, avec des femmes et des hommes lucides, nous travaillons à l’avènement d’un monde sans esclavage, sans viol, sans prostitution.
Pour que celle-ci disparaisse, il faudra du temps.
À condition que les « salauds » pétitionnaires comprennent l’analyse de Françoise Héritier : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c'est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. »
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