Du concept de liberté
Prônant l’individualisme au sens philosophique du terme, je m’insurge contre le culte des idoles, que ces idoles soit divines ou humaines.
Sacrifier au culte des stars me semble aussi triste, pathétique et dangereux que sacrifier au culte des dieux.
Les stars sont des êtres humains que d’autres êtres humains divinisent jusqu’à aliéner leur identité, épouser les idées de l’idole et ramper.
En cela le culte des stars a beaucoup à voir avec la servitude volontaire des peuples qui acclamaient hier Hitler ou Staline.
Les conséquences sont certes moins désastreuses, mais le même processus est à l'oeuvre : hystérie, imitation, dissolution du moi, etc.
L'idole détient ainsi un pouvoir quasi absolu sur des foules magnétisées.
Le festival de Cannes en offre chaque année un exemple saisissant, et l’on est en droit de se poser la question, à considérer le comportement hystérique des "fans" ("fan" dérivant sans hasard de "fanatique"), si l’être humain lambda aspire réellement à la liberté, ou s’il n’y a pas en lui quelque fatalité qui fait qu’il a besoin de se créer des dieux à imiter (ce qui fait qu'il n'est jamais lui-même) et devant qui s’accroupir (ce qui fait qu'il n'est jamais libre).
Ma critique de la société du spectacle est donc à mettre sur le même plan que le reste : à savoir ma défense de l’individu contre tout ce qui, en lui et hors de lui, contribue à son aliénation.