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Société - Page 11

  • La lettre de Gérard CHAROLLOIS : une guerre de l’obscurantisme

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    La lettre de Gérard CHAROLLOIS / 14 novembre 2015

    Une guerre de l’obscurantisme.
    www.ecologie-radicale.org

    Comment taire notre émotion, notre juste colère, notre nausée face aux assassinats perpétrés, ici et maintenant, comme dans d’autres sites, par des islamistes fanatisés.

    Cette idéologie tua, le 7 janvier dernier, nos amis de CHARLIEHEBDO.

    En Syrie,en Tunisie, en Egypte, en Somalie, au Mali, les mêmes barbares violent, réduisent en esclavage sexuel, posent des bombes, égorgent, décapitent et même brûlent vifs des personnes qui ne leur firent pas le moindre mal.

    Cette guerre asymétrique, aux allures de Moyen-âge, va durer.

    D’autres meurtres ensanglenteront nos pays.

    Par-delà cette émotion légitime, il y a lieu de s’interroger sur le sens de ce terrorisme au nom d’un dieu.

    Assiste-t-on à un retour de l’obscurantisme religieux, avec ses guerres de religions ?

    Il faut constater une montée de l’intégrisme islamique avec des attitudes ostentatoires, une volonté de réanimer les traditions, de se cramponner à des identités communautaires, terreau favorable au djihadisme.

    D’autres religions, en Inde et à Jerusalem, notamment, connaissent de telles poussées de fanatismes, de replis sur des rites sombres et grotesques.

    Ce qui caractérise, tous ces intégrismes oscurantistes est le refus de la science, de la démocratie, de la libération de la femme, de la prise en considération de la sensibilité animale.

    En fait, ces intégristes aspirent à revenir 1500 ans en arrière.

    Ils conchient la raison, la liberté, la vie et célèbrent

    La pulsion de mort.

    Mais, loin de marquer un « renouveau du fait religieux », ces crimes représentent les convulsions de sociétés théocratiques à l’agonie.

    Ils tuent parce queleur idéologie se meurt, parce que les valeurs, les précepts établis dans les caravanes du désert il y a plus de mille ans, se dissipent devant les Lumières.

    A terme, tous ces intégristes obscurs perdront la guerre.

    L’émancipation de la femme, la liberté de mode de vie et de pensée, l’élargissement du cercle de l’empathie à tous les êtres vulnérables l’emporteront, mais, pour l’heure, il convient d’adopter, concrètement, des mesures politiques afin de prévenir les assassinats.

    Les dirigeants, les services en charge de la sécurité publique, font un travail remarquable permettant de faire échec, neuf fois sur dix, aux attaques djihadistes.

    On peut encore faire mieux.

    Laissons partir en Syrie, ceux qui veulent y mourir en martyrs, car le problème n’est point leur départ,mais leur retour éventuel.

    Admettons que la démocratie ne pourra fleurir au Proche Orient que lorsque culturellement, la religion sera extirpée du champ politique et sera ramenée au rôle qu’elle joue en Occident, à savoir,une consolation purement individuelle, pour ceux qui en ont besoin.

    Aussi longtemps que le religieux dominera ces sociétés, celles-ci sécréteront des terroristes et souffriront d’atroces guerres équivalentes à celles que connut l’Europe au XVIe siècle.

    Ce matin, je pense aussi à nos regrettés amis CABU, Bernard MARIS et tous les autres.

    Ils sont morts prématurément parce que quelques demeurés préfèrent un arrière-monde mythologique à la vie.

    Aujourd’hui, nous devions manifester, à GUERET, contre l’élevage concentrationnaire.

    Les ténèbres en ont décidé autrement.

    Humanité : quand sortiras-tu de ta préhistoire ?

    Gérard CHAROLLOIS
    CONVENTION VIE ET NATURE
    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
    POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

  • La citation du jour : Romain Gary

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    "Le patriotisme, c'est l'amour des siens.

    Le nationalisme, c'est la haine des autres."

    Romain Gary

  • Hommage à Mrs Coby

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    Hommage à Mrs Coby, dont la famille a caché des juifs à Amsterdam pendant l'holocauste.

     

    Elle a 88 ans sur cette photo. Elle est végétarienne depuis sa naissance et végétalienne depuis 35 ans.

    Être omnivore, cela signifie participer directement au meurtre de 65 milliards d'animaux terrestres et de 1000 milliards d'animaux marins par an, sans aucune nécessité puisque nous savons désormais que la consommation de produits d'origine animale n' est pas nécessaire à notre survie.

     

    Pire, ces mêmes produits d'origine animale sont responsables d'une grande partie des maladies dites "de civilisation".

    Photo prise le 4 mai 2013. Manifestation devant le plus grand abattoir de la côte ouest des États-Unis.

  • Retour de karma en Gironde

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    Bien des vieillards ayant péri dans l'accident de la circulation à Petit-Palais étaient des chasseurs de palombes.

    La chasse est suspendue pendant une semaine pour cause de deuil !

    "Ils sont venus de toutes les communes alentour, certains avec leur cor de chasse, d'autres avec quelques fleurs : à Petit-Palais-et-Cornemps (Gironde), une des communes durement frappées par l'accident meurtrier, familles et proches des victimes se sont rassemblés pour exprimer leur "peine immense".

    Environ 350 personnes se sont retrouvées au centre du village viticole, devant la petite église romane de pierres blondes, typique de la région, pour la cérémonie organisée à l'initiative des clubs de chasseurs locaux, auxquels appartenaient de nombreuses victimes, pour la plupart des personnes âgées. 

    À 11H00, un groupe de chasseurs se rassemble devant l'église autour d'un petit autel improvisé couvert d'un linge blanc et de 43 bougies.

    Autour d'eux, des centaines de personnes. Une minute de silence inaugure la cérémonie. Les visages sont graves, les larmes montent aux yeux.

    "Nous avons décidé de suspendre la chasse pendant une semaine afin de rester auprès de nos familles, ce sont nos anciens qui nous ont transmis ces valeurs et cette passion", a déclaré, très ému, Jérémie Bessard, conseiller municipal et chasseur lui-même. "Votre départ marque le début d'une nouvelle vie pour notre village qui va être extrêmement difficile à reconstruire, notre peine est immense", a-t-il ajouté."

    Source : http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/En-images/En-Gironde-le-dechirant-hommage-aux-victimes-de-l-accident-852275#

  • Nous sommes tous Samuel

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    Lettre ouverte à Monsieur le Préfet de l'Isère :

    "C'était un beau jeune homme à l'oeil tendre. Vingt ans. Ne jamais laisser dire que c'est le plus bel âge de la vie; car il est mort, d'une balle de chasseur destinée à un chevreuil, paraît-il. C'était sur un sentier de Belledonne très fréquenté, où il marchait un samedi avec un copain, étudiant comme lui; le copain ne fut que blessé.

    Ainsi donc, encore une vie de volée. Au moins soixante ans de vie, selon les statistiques. Les voleurs de vie plaident l'accident; ben oui, parce que leur créneau c'est plutôt les vies animales. C'est donc un forcément regrettable accident. Mais statistiquement obligatoire : si vous mettez sur le même territoire des utilisateurs de cet espace aussi divers qu'alpinistes, passionnés des petites fleurs, observateurs tout aussi passionnés des oiseaux, familles dotées de nombreux enfants tous plus incontrôlables les uns que les autres, amoureux à la recherche d'un nid douillet à titre précaire, et chasseurs dotés d'une arme potentiellement mortelle (il faut bien), comme à l'époque où ce territoire était dix ou vingt fois moins fréquenté.

    Qu'imaginez-vous que cela puisse produire comme résultat ?

    La réponse est statistique mais très partielle : comment prendre en compte tous les temps de vie supprimés, tous les manque à vivre (c'est plus qualitatif et inclue, la douleur des parents et des proches), les pertes sèches en termes de retours sur investissements (ça coûte combien à produire un humain socialisé productif ?

    Les assureurs et les économistes ont mesuré cela).

    Samuel, tu vois, ta mort nous coûte trop cher.

    L'analyse est forcément incomplète mais la conclusion se profile : on ne peut pas sur le même territoire juxtaposer des activités dont certaines sont par définition mortifères. Par ailleurs nous ne disposons que d'une planète pour tous, que d'un territoire pour tous. Il faut donc PAR-TA-GER.

    Partager le temps, les jours, pour les uns et pour les autres.

    Partager l'espace, pour les uns et pour les autres.

    Le temps : un jour de non-chasse, six jours de chasse ? Un cheval, une alouette ? Avez-vous mesuré le volume comparé des chasseurs et des autres usagers des espaces naturels ?

    L'espace : n'est-il pas absurde d'inclure, dans les périmètres de chasse, des chemins de randonnée très fréquentés, comme celui qui va de Freydières au Refuge de la Pra, ce chemin G.R.1 où Samuel a été tué ? Ne peut-on établir un partage plus rationnel de l'espace, ou demeure-t-on dans le domaine du rapport de force entre celui qui tient le fusil et celui qui tient la cible ? Et cela y compris au sein d'un conseil municipal.

    Monsieur le Préfet, n'est-il pas temps d'aider les maires à prendre des arrêtés, si possible intercommunaux, pour définir des règles organisant l'espace et le temps au plus juste des différents usages - sans coller sur la chasse une étiquette activité économique lui conférant d'emblée une priorité qu'elle n'a pas. Sans que le poids du lobby des voleurs de vie pèse davantage que celui de ceux qui portent la leur au long des chemins, tant qu'il le peuvent.

    Ne pas le faire, c'est de la non assistance à Samuels en danger, et Samuel c'est nous."

    Texte : Jean Jonot

  • La citation du jour : Catherine B., militante végane abolitionniste

    "La plupart des végans que je connais disent regretter de ne pas l'avoir été plus tôt.

    Alors pourquoi certaines personnes veulent-elles prendre du temps pour le devenir ?

    Parce qu'on devient végan quand on a compris que c'est inacceptable de ne pas l'être."

    Catherine B.

  • Une ville espagnole donne les mêmes droits aux chiens et aux chats qu’aux citoyens humains

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    Alors que la France reconnaît depuis le 16 février 2015 les animaux comme des « êtres vivants doués de sensibilité » dans le Code civil et non plus comme des « biens meubles », une ville espagnole a décidé d’aller encore plus loin et a voté lundi dernier une loi attribuant les mêmes droits aux chiens et aux chats qu’à ses citoyens humains.

    La ville de Trigueros del Valle, située dans la province de Valladolid en Espagne, compte près de 300 habitants pour la plupart amoureux des animaux. Son maire, Pedro J. Pérez Espinosa, soucieux de la maltraitance animale et des abandons, a proposé lundi dernier un projet de loi sur le droit des animaux de compagnie à son Conseil municipal, afin de leur attribuer les mêmes droits qu’à ses citoyens humains :

    Tous les citoyens sont égaux et ont les mêmes droits à l’existence. Un citoyen, qu’il soit humain ou non-humain, a le droit au même respect.

    Votée à l’unanimité, la loi nommée « Renedo Declaration », qualifiant les chiens et les chats de « résidents non-humains » se compose de 13 articles et prévoit un engagement de la municipalité à s’occuper dignement des chiens errants et à lutter fermement contre la maltraitance animale et les abandons, interdits et sévèrement punis par la loi. Le maire se félicite de l’adoption de la loi et explique :

    Les chiens et les chats vivent avec nous depuis des milliers d’années. Et le maire de la ville ne doit pas représenter seulement les citoyens humains, mais être également présent pour les autres.

    Malgré sa petite taille et son faible nombre d’habitants, la ville de Trigueros del Valle envoie un signal fort aux autres villes d’Espagne et au pays tout entier en reconnaissant les chiens et les chats comme citoyens égaux aux humains, leur attribuant la notion de « personne non-humaine ».

    De nombreuses associations se sont félicitées de l’adoption de cette loi dont l’association de défense des droits des animaux Rescate 1 :

    C’est un grand jour à la fois pour les humains et les citoyens non-humains. Aujourd’hui nous sommes plus proches des animaux et nous sommes désormais même plus humains  grâce à la sensibilité et l’intelligence dont font preuve les habitants de Trigueros del Valle.

     
    Reda Atallah
    Crédit photo : © Flickr – Michele Gow

    http://www.guide-du-chien.com/ville-espagnole-memes-droits-chiens-citoyens/

  • "Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres" (Matthieu Ricard)

    "Lors d’une promenade dans la campagne française, un ami me disait : « Autrefois, à la saison des cerises, nous étions tous dans les arbres à nous régaler. Maintenant, les cerises restent sur les branches. Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres. Ils sont généralement devant leurs ordinateurs. »

    Plusieurs études ont montré que les enfants jouent dix fois moins ensemble, dans les lieux publics, la rue notamment, qu’il y a trente ans.(1) Le contact avec la nature se limite souvent à une image de fond d’écran d’ordinateur et les jeux sont de plus en plus solitaires, virtuellement violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de satisfactions simples. Entre 1997 et 2003, le pourcentage des enfants de 9 à 12 ans qui passaient du temps dehors à jouer ensemble, à faire des randonnées ou du jardinage a chuté de moitié.(2)

    Dans son livre Le dernier enfant dans la forêt (Last Child in the Woods), Richard Louv, journaliste et écrivain américain, écrit que nous élevons une génération d’enfants qui souffrent de « trouble du déficit de la nature », du fait qu’ils n’ont pratiquement plus aucun contact ni interaction avec un milieu naturel. Louv cite cette remarque d’un jeune élève : « Je préfère jouer à la maison parce que c’est là qu’il y a tous les appareils électriques.»(3) Des recherches suggèrent qu’une intensification du contact expérientiel avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant.

    Le sociologue Stephen Kellert quant à lui suggère que l’esprit de l’enfant se développe en observant continuellement des phénomènes naturels et en tentant de comprendre comment ils influencent le monde où il grandit. Qu’est-ce que c’est, les ombres ? D’où vient le vent ? : « Peu de domaines de la vie donnent aux jeunes autant d’occasions de pensée critique, d’investigation créatrice, de résolution de problèmes et de développement intellectuel que le monde naturel, » conclut Keller.(4) D’autres travaux sur des enfants atteints de troubles de l’attention ont montré que plus ils participent à des activités extérieures dans des espaces verts, ou même voient de la verdure par la fenêtre, mieux ils arrivent à se concentrer.(5)"

    (1) Rivkin, M. S. (1995). The great outdoors: Restoring children’s right to play outside. ERIC; Karsten, L. (2005). It all used to be better? Different generations on continuity and change in urban children’s daily use of space. Children’s Geographies, 3(3), 275–290.
    (2) D. St. George, « Getting Lost in the Great Outdoors », Washington Post, 19 Juin 2007. Cité par Rifkin, J. (2012). La troisième révolution industrielle. Editions Les liens qui libèrent, p. 352.
    (3) Louv, R. (2008). Last child in the woods: Saving our children from nature-deficit disorder. Algonquin Books, p 10. Cité par Rifkin, J. (2012), op. cit., p. 353.
    (4) Kellert S. R., « The biological basis for human values of nature », in Kellert, S. R., & Wilson, E. O. (1995). The biophilia hypothesis. Island Press.
    (5) Taylor Kuo 2002, Views of nature and Self-discipline

    Matthieu Ricard

    Source : http://www.matthieuricard.org/blog/posts/les-enfants-ne-montent-plus-aux-arbres