Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Abolir la viande (Notes)

Notes :

1. À cet égard, l’action en faveur des animaux utilisés pour leur chair fait figure d’exception. Les associations luttant contre la tauromachie ne se contentent pas d’inciter le public à ne pas assister aux corridas, elles exigent leur interdiction. La défense des animaux de cirque passe par l’information du public (afin de le détourner des représentations qui les mettent en scène), mais aussi par la demande d’interdiction des cirques avec animaux. On retrouve le même schéma dans les autres domaines (fourrure, delphinariums, chasse, expérimentation…) à l’exception de la viande (même s’il existe des demandes d’interdiction de produits carnés particuliers : viande de chien, de cheval, foie gras…). Les vidéos les plus poignantes sur les conditions d’élevage et d’abattage se terminent tout au plus sur le conseil : « Devenez végétarien », sans ajouter : « Ces activités ne devraient pas exister, on doit les interdire. »

2. Erik Marcus, Meat Market, Brio Press, 2005.

3. Ce précepte serait vide si on qualifiait de nécessaire tout usage des animaux dont des humains estiment tirer quelque avantage, quand bien même cela causerait un tort, si grand soit-il, aux animaux. Or, la morale est une discipline pratique : elle porte sur ce qui doit être fait. Des préceptes dénués d’implications sur notre façon d’agir n’ont pas lieu d’être énoncés. Celui proscrivant d’infliger aux animaux des souffrances inutiles a été énoncé et largement adopté. Il n’est donc pas vide.

4. Par exemple lorsqu’il s’agit d’organiser la cohabitation de religions qui ne demandent pas d’adorer le(s) même(s) dieu(x), tout en faisant chacune de l’adoration de leur(s) dieu(x) un devoir que tous devraient accomplir.

5.Ainsi, au niveau mondial, les subventions à la pêche représentent environ 20% de la valeur des prises. Voir par exemple cette page de l’UNEP (United Nations Environment Programme) : http://www.unep.org/Documents.Multi...

L’agriculture bénéficie d’un fort soutien public dans les pays développés. Ainsi, en 2007, 43% du budget de l’Union européenne est consacré à la politique agricole commune ; à cela s’ajoutent des aides des pays membres à leurs producteurs nationaux.

6. Pour l’UE, voir cette étude « Eurobaromètre » publiée en mars 2007 : http://ec.europa.eu/food/animal/wel... Le phénomène n’est pas limité aux pays développés. Selon une enquête effectuée par IFAW en Chine, Corée du Sud et Vietnam, 90% des sondés estiment que « Nous avons le devoir moral de minimiser la souffrance » et une majorité d’entre eux souhaite la mise en place d’une législation protégeant les animaux : http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech...

7. Geneviève Cazes-Valette, Le rapport à la viande chez le mangeur français contemporain, groupe ESC-Toulouse/CCIT, octobre 2003-novembre 2004, page 345, consultable sur http://www.esc-toulouse.fr/m_pages....

8. Du moins est-ce le cas de la majorité d’entre eux : les végétariens ne représentent que 1,2% des 1000 personnes interrogées pour ce sondage.

9. On retrouve un phénomène semblable dans d’autres domaines (jugements contradictoires avec les comportements individuels et acceptation de la mise en œuvre de politiques conformes aux jugements exprimés) : sécurité routière, santé publique, aide aux plus démunis…

10. Quatorze pour cent de la population selon l’estimation fournie par le sondage cité plus haut.

11. Pour une hypothèse sur les facteurs psychologiques poussant à la cruauté, on peut lire Philippe Laporte, « Il n’y a pas d’exploitation animale sans sadisme », Cahiers antispécistes n° 15-16, avril 1998, http://cahiers-antispecistes.org/sp...

12. Virgil Butler, « Dans le crâne d’un tueur », Cahiers antispécistes n°23, http://www.cahiers-antispecistes.or...

13. Enquête effectuée par Jocelyne Porcher. Les citations proviennent de son intervention intitulée « Ecrasement de la sensibilité des travailleurs dans les systèmes industriels de productions animales » au colloque « Homme et animal : de la douleur à la cruauté », Paris, 10 octobre 2007.

14. Les employés des élevages sont régulièrement amenés à tuer des porcelets du fait de la mise au point de souches très prolifiques de cochons. Les truies donnent couramment naissance à plus de porcelets qu’elles ne peuvent en nourrir et, dans ce cas, les employés des élevages n’ont pas le temps de prodiguer aux petits cochons les soins qui leur permettraient de survivre.

15. Source : FAO, Livestock’s long shadow – environmental issues and options, 2006, p. 271, http://www.afpf-asso.org/afpf/vie/v...

16. Parmi les personnes dont le revenu dépend (partiellement ou totalement) de l’élevage, on compte presque 1 milliard de personnes dont le revenu quotidien est inférieur à 2 $ US, id. p. 268.

17. FAO, Livestock’s long shadow, op. cit., p. 269-270.

18. au sens étriqué d’anthropolâtrie aiguë, celle qui dans le même mouvement exalte l’homme et dévalorise les autres animaux.

19. Qu’on n’y voie aucun dédain de notre part vis à vis la réflexion éthique sur l’acte de tuer ou sur le « droit à la vie », mais nous préférons mettre l’accent sur ce qui n’est pas examiné quand la discussion se concentre sur ce problème.

20. « Le consommateur partagé », entretien avec Claude Fischler, in Monique Paillat (ed.), Le mangeur et l’animal – Mutations de l’élevage et de la consommation, Éditions Autrement, juin 1997, p. 145.

21. Source : FAO, http://www.fao.org/fi/website/FIRet...

22. Source : UNEP, http://www.grid.

23. Source : Staff Writers, « Mankind Benefits from Eating less Meat », Terra Daily, 18 avril 2006, http://www.terradaily.com/reports/ ...

24. Source : INRA, « La consommation de produits carnés », Productions animales, n°16, 2003, http://www.inra.fr/productions-anim...

25. Source : http://earthtrends.wri.org/ (reprenant des statistiques de la FAO).

26. Laetitia Clavreul, « Le vrai faux déclin de la viande », (Le Monde, 23-24 septembre 2007, p. 16.

27. Consommation moyenne par habitant et par an en 2002 : 28 kg dans les pays en développement et 78 kg dans les pays développés (avec des disparités fortes à l’intérieur des deux groupes). Source : FAO, Livestock’s long shadow, op. cit. Pour des statistiques complémentaires par groupes de pays, voir A. W. Speedy, « Global Production and Consumption of Animal Source Foods », The Journal of Nutrition, novembre 2003, http://jn.nutrition.org/cgi/content...

28. Source : FAO, Livestock’s long shadow, op. cit.

29. Source : FAO, http://www.fao.org/fi/website/FIRet...

30. Un étiquetage d’origine publique pour la viande est envisagé dans le cadre de l’UE, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les œufs.

31. Dans le cas des États-Unis, on peut consulter cet article d’Andrew Martin (« Meat Labels Hope to Lure the Sensitive Carnivore ») paru dans le New York Times le 24 octobre 2006 : http://www.nytimes.com/2006/10/24/b...

32. Pour la France, le site de la PMAF fournit une information détaillée sur les améliorations que garantissent les élevages « Label Rouge » « Agriculture biologique » et « Fermier » ; il dresse aussi le tableau des causes les plus flagrantes de mal-être qui demeurent dans ces élevages : http://www.pmaf.org/labels/index.php

33. Sur les conditions de prise des poissons, cf. la section « La pêche commerciale » dans Joan Dunayer, Poissons, le carnage, Tahin Party, avril 2004. Livret téléchargeable à partir de cette adresse : http://tahin-party.org/dunayer.html

34. Peter Singer et Jim Mason, The Way we Eat, Rodale, 2006. p.257

35. Ainsi, on n’imagine pas que le problème du réchauffement climatique puisse être réglé par un simple décret interdisant toute émission de gaz à effet de serre.

36. Gaëlle Dupont, « L’élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique », Le Monde, 4 décembre 2006.

37. FAO, Livestock long shadow, op. cit., p. 205. Le chapitre 5 de ce rapport traite plus généralement de l’impact de l’élevage sur la biodiversité.

38. La hausse du prix des céréales a également pour effet d’accroître le revenu des agriculteurs qui en produisent pour vendre, parmi lesquels des producteurs des pays en développement. Cependant, beaucoup de PMA (pays les moins avancés) sont importateurs nets de céréales. Dans ces pays, la production des cultivateurs les plus pauvres est largement destinée à la consommation familiale. Les plus grands exportateurs de céréales sont des pays riches (États-Unis, France, Australie, Canada…) ou des pays de développement intermédiaire (Argentine, Chine, Russie…). Sur l’impact de la hausse des prix des céréales, on peut notamment consulter (sur Internet) ces deux articles parus dans The Economist le 6 décembre 2007 : « Cheap no More » et « The end of cheap food ».

39. Laetitia Clavreul, « Envolée du prix des céréales : menace sur les pays pauvres », Le Monde, 16 octobre 2007, http://www.lemonde.fr/web/article/0...

40. C’est principalement la forme d’élevage des pauvres dans les pays en développement qui est visée. L’élevage en pâturage extensif occupe 26% de la surface terrestre et ne fournit que 9% de la production de viande avec « un coût élevé en termes de problèmes environnementaux (cours d’eaux, érosion des sols, émissions de carbone, biodiversité) ». (FAO, op. cit. p. 280)

41. Cf. http://www.poulets.fr/

42. « Ainsi, le nombre moyen de porcelets sevrés par truie productive et par an est passé de 16,7 en 1971 à 24,6 en 1999. […] la durée d’allaitement [est passée de] 48 jours en 1971 à 26 jours en 1999. L’intervalle entre le sevrage des porcelets et la saillie est passée de 20 jours en 1971 à 10 jours en 1999. » J. Porcher, « Le travail dans l’élevage industriel des porcs. Souffrance des animaux, souffrance des hommes » in F. Burgat, Les animaux d’élevage ont-ils droit au bien-être ?, INRA Éditions, 2001.

43. Il y aura sur la question des revendications « welfaristes » des positionnements différents au sein du mouvement – pluriel – pour l’abolition de la viande, comme c’est déjà le cas dans le mouvement animaliste aujourd’hui.

http://cahiers-antispecistes.org/spip.php?article363

Les commentaires sont fermés.