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Lire : "Pourquoi les humains ont-ils des obligations morales envers les animaux ?"

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Les droits de nos amies les bêtes
par Jean Blain

Lire, avril 2008

Pourquoi les humains ont-ils des obligations morales envers les animaux ?

L'idée d'une différence irréductible entre l'homme et l'animal a longtemps été, à de rares exceptions près, la conception dominante dans la pensée occidentale. Que l'on se réclamât de la théorie des animaux-machines de Descartes, qui ne souffrent ni ne ressentent quoi que ce soit, puisque aussi bien ils n'ont pas d'âme, ou de la conception kantienne, selon laquelle les animaux dépourvus de raison ne peuvent être que des moyens et non des fins, la cause semblait entendue : les questions morales ne pouvaient concerner que les hommes et l'idée que l'animal puisse avoir des droits et l'homme des devoirs envers lui était perçue comme une absurdité.

Tel n'est plus le cas. Issue d'un mouvement qui a connu son essor à l'université d'Oxford dans les années 1970, l'éthique animale a aujourd'hui acquis le statut d'une discipline à part entière dans le monde anglo-saxon. Le dénominateur commun de ces théoriciens est la critique du spécisme (mot forgé par analogie avec le terme «racisme»), entendu comme le préjugé ou le parti pris en faveur des intérêts des membres de sa propre espèce au détriment des autres.

Pour le philosophe australien Peter Singer, l'égale considération morale due à nos semblables ne repose pas sur le fait qu'ils soient intelligents ou doués de raison, mais sur leur seule capacité à souffrir. Aussi devons-nous étendre le champ de nos obligations morales à tous les êtres sensibles, et reconnaître que les animaux eux-mêmes ont des droits.

Bien que mesuré, Jean-Baptiste Vilmer choisit clairement son camp. Ce n'est pas, on s'en doute, celui des amateurs de corrida et des mangeurs de foie gras traités ici avec infiniment moins d'aménité que les combattants de la cause antispéciste, y compris ceux chez qui l'amour des bêtes nourrit parfois une singulière haine des hommes.

http://www.lire.fr/critique.asp/idC=52266/idR=213/idG=8

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