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One Voice : "Grenelle des animaux : beaucoup de bruit pour rien"

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Dès le départ, One Voice a refusé de s’associer à la demande des associations d’un Grenelle des animaux.

Pourquoi ?

Les « mesurettes »

Organisées de mars à juin, ces rencontres sont censées agir pour le bien-être des animaux en France. Les résultats du Grenelle de l’environnement, pourtant beaucoup plus médiatisé, ne font qu’asseoir notre position. Des « mesurettes » seront prises pour faire plaisir au public et endormir sa vigilance et ses revendications sur la condition animale.

Par exemple…

La corrida interdite aux moins de 16 ans ? Une bonne chose en soi. Mais la corrida sera-t-elle interdite pour autant lorsque la volonté de l’Etat de ne pas toucher aux "traditions" est clairement affichée ?

La lutte contre le trafic ? Le problème de la commercialisation de millions d’animaux, ne provenant pas des pays de l’Est, qui souffrent et s’étiolent dans les animaleries, sera-t-il énergiquement traité ?

Les vraies questions évitées

Le programme du Grenelle des animaux détourne soigneusement les questions les plus délicates. Trois groupes de réflexion ont été mis en place portant sur le statut de l’animal, l’animal dans la ville et l’animal dans les activités économiques. Malheureusement et comme on pouvait s’y attendre il n’y aura débat que dans le titre. La présentation du Grenelle est claire.

D’emblée, elle pose que le bien-être doit être conciliable avec le patrimoine culturel et religieux et le développement économique. En d’autres termes, les véritables questions telles que celles du foie gras, de l’expérimentation animale, des abattages rituels et même de l’élevage industriel ne seront pas remises en cause !

L’animal « objet d’expérience »

Dans le débat sur le statut de l’animal, une catégorie est particulièrement choquante. Ainsi il est admis d’office qu’au même titre qu’il y a des animaux domestiques, de compagnie ou sauvages, il y a des animaux dont la nature est d’être « utilisés en expérimentation ».

Il y a là plus qu’un problème de terminologie ! La question concernant l’utilisation des animaux par les laboratoires est alors complètement écartée puisque présentée comme allant de soi !

Or One Voice dénonce la politique de la France à l’égard de l’expérimentation animale, qui se refuse à évoluer et à suivre les directives européennes ! (voir p. 2-3).

Elle mène campagne également contre la réglementation existante qui a deux poids deux mesures. Il n’y a pas des animaux de compagnie d’un côté et de laboratoire de l’autre. Le chien est le même, sa sensibilité aussi, qu’il soit au coin du feu ou sur la table de vivisection…

Des protagonistes de choix !

Le choix de certains protagonistes laisse également sans voix.

Ainsi, pour animer le débat ayant pour thème la place de l’animal dans les activités économiques, on trouve le président du groupe chasse au Parlement, fervent défenseur de l’industrie du foie gras et aux prises de position discutables sur l’élevage industriel…

À ses côtés, le président de l’Académie vétérinaire de France, auteur d’un rapport visant le remplacement du terme de bien-être par la notion de bientraitance… Comment alors un débat est-il possible ?

On mentionnera également, parmi les participants, l'INRA, le CNRS, le GIRCOR (regroupement des scientifiques utilisant des animaux) et la FNSEA (exploitants agricoles) dans le groupe de travail sur le statut de l'animal, Handichiens et la SACPA (capture d’animaux) dans celui sur l'animal dans la ville…

L’animal exploité

Le groupe ayant pour thème l’exploitation de l’animal dans les activités économiques est sans nul doute celui qui devrait aborder les questions les plus problématiques, telles que l’utilisation des animaux dans les spectacles ou encore l’élevage industriel.

Outre ses animateurs qui, comme on l’a vu, sont parties prenantes, la thématique de ce groupe est loin d’être pertinente et n’abordera pas le cœur des questions.

En effet, son objectif déclaré est de trouver un moyen d’appliquer la réglementation déjà existante ! Il paraît impensable que, dans notre pays,  des tables rondes soient organisées pour tenter de faire appliquer la loi !

Les vraies questions

C’est tout le système qui doit être repensé. Il faut faire sauter les verrous des traditions  lorsqu’elles sont barbares.  Théodore Monod, notre parrain, a combattu pour cela toute sa vie.

Les  vraies questions, celles que posent One Voice, sont écartées : l’esclavage - il n’y pas d’autre mot - des animaux dans les cirques ou les conséquences de l’élevage industriel sur le bien-être des animaux, la santé du consommateur et l’environnement…

La question ne sera pas posée du bien-fondé de la souffrance engendrée par le gavage afin d’obtenir du foie gras, car c’est le patrimoine gastronomique…

Rien non plus – et certainement encore moins – pour ceux qui aiment tuer le dimanche des animaux qu’ils ont eux-mêmes relâchés. Les chasseurs  sont étiquetés gestionnaires.

Restons éveillés !

Le plus grand risque de ces réunions n’est-il pas d’endormir la vigilance et les revendications des défenseurs des animaux ? Ces réunions ne pourraient-elles laisser croire que ceux qui nous gouvernent ne sont plus dépendants des lobbies pharmaceutiques, chimiques, agricoles et cynégétiques ?

One Voice ne lâche pas prise et intensifie son combat pour que notre comportement moral vis-à-vis des animaux soit profondément et durablement modifié. 

Prenons les choses en main.

Chaque jour, à travers nos choix de consommation, nous changeons les choses. Ensemble, nous avons ce pouvoir.

Faisons entendre  la voix des animaux, sans compromission !

http://www.onevoice-ear.org/grenelle.html

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