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Verra-t-on des labos sans animaux ? (La Presse)

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Mathieu Perreault

La Presse

D'ici une ou deux décennies, la médecine arrivera à se passer presque complètement d'animaux de laboratoire, selon un chercheur américain. Mais les singes passeront fort probablement à côté de cette révolution.

« Les chercheurs qui veulent utiliser des primates doivent déjà affronter des exigences très sévères », a expliqué Alan Goldberg, directeur du Centre pour des options aux tests animaux à l'Université Johns Hopkins, à Baltimore, rencontré l'hiver dernier dans une conférence scientifique à Boston.

« Ils doivent faire la preuve que leur recherche ne peut être menée à bien sans ces caractéristiques physiologiques si proches des humains. Les tests sur des bouillons de cellules humaines ne pourront malheureusement pas remplacer cela. Nous utilisons déjà au minimum les primates.»

Ces bouillons de culture sont faits à partir de cellules humaines prélevées sur des volontaires. Les cellules sont ensuite nourries de manière à ce qu'elles se multiplient. Les primates exceptés, les autres espèces d'animaux de laboratoire seront profondément affectées par le grand chambardement qui s'annonce.

« Présentement, les bouillons de cellules humaines ne sont pas encore totalement capables de remplacer les animaux. Mais l'an dernier, les instituts nationaux de la santé des États-Unis ont publié une première comparaison de 1200 tests toxicologiques qui montrent qu'on s'en approche. »

La fin des animaux de laboratoire est annoncée depuis les années 50.

« Le biologiste qui a dès 1959 proposé les trois R de la recherche animale remplacer les animaux par des bouillons de cellules si possible; réduire le nombre d'animaux nécessaires ; raffiner la méthodologie pour réduire la souffrance des animaux - avait aussi souligné que le stress de la captivité sur les animaux de laboratoire fausse les résultats », dit M. Goldberg, qui s'est d'abord spécialisé en pharmacologie.

À l'Université McGill, le responsable du Bureau de déontologie animale, Le vétérinaire Jim Gourdon, estime que la question du stress doit être nuancée.

« En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, a souligné Dr Gourdon. Dans la nature, il y a de la compétition entre les espèces, et à l'intérieur même des espèces. La chasse est stressante. L'activité sexuelle est stressante. Si elle est bien conçue, avec des activités sportives et assez d'espace pour chaque individu, la captivité n'est pas un stress qualitativement différent pour les animaux. »

[Horrible menteur...]

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