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Les fonctions idéologiques de l’ « art contemporain »


"Oeuvre" de Maurizio Cattelan

Détourner le rêve et l’imagination de la spiritualité - Apprentissage de l’anesthésie affective, formation à la cruauté froide.

Les objectifs apparemment bons de la politique culturelle…

Mettre à la disposition et à la portée de tous et de chacun la culture en général et l’art en particulier fait l’objet d’efforts impressionnants de nos jours. On constate en effet une abondance (une surabondance ?) d’expositions, de festivals, de galeries, de revues d’art.

…en fait une entreprise de conditionnement

Le plus curieux est que le milieu qui produit cet "art" constitue un monde relativement fermé, autonome, réservé et fortement hiérarchisé. On peut y distinguer trois ensembles séparés par deux coupures. La première coupure sépare les "producteurs d’art" et les "connaisseurs" (les artistes, les critiques d’art) d’avec les consommateurs de cet art (le "public"). La deuxième sépare les producteurs d’art peu valorisés ou carrément dévalorisés (les "ringards", les "ploucs") et les producteurs très fortement valorisés (les "branchés", les "artistes reconnus").

Les médias en général et la presse installée nous convaincraient volontiers que le public répond positivement à cette mise à disposition de l’art,"branché" évidemment, l’art des "ploucs" et des "ringards" servant de faire valoir aux "artistes reconnus" au même titre que les danses folkloriques. Le cercle des "connaisseurs" et des "amateurs" est, il est vrai, relativement important. Il faut pourtant remarquer que ce n’est qu’après une sorte de "dressage" et de "conversion" à l’ "art véritable" qu’un public élargi se rend "spontanément" aux expositions, aux rétrospectives ou aux foires d’art contemporain.

Des journalistes plus ou moins spécialisés, des auteurs de livres de vulgarisation, des animateurs de musée, des enseignants à tous niveaux, eux mêmes convertis, assurent auprès d’un public qui n’en demande pas tant ce travail d’inculcation de la croyance en cet "art" produit par les "artistes" officiellement reconnus.

Tout cela est fait avec beaucoup de conviction et de crédulité chez les convertis, et avec un financement important de la part des commanditaires. Il devient alors difficile de prendre du recul et de critiquer le flux des discours pédagogiques en faveur de l’ "art actuel".

Il y a encore des résistances

Il y a certes encore bien des personnes pour affirmer : « Aujourd’hui, l’art c’est n’importe quoi ! » ou: « Cela ne veut rien dire » ou encore : « Ma petite sœur en ferait autant ! », car le roi est nu mais la propagande ne veut pas le reconnaître ! Ces réactions populaires, tournées en dérision, n’en existent pas moins. Le bon sens populaire est profondément rétif à la vénération de ces "artistes reconnus" et à l’admiration de leurs œuvres.

D’un autre côté, le snobisme des "bobos" leur fait craindre par-dessus tout de rater quelque chose qui prouverait qu’ils se sont élevés sur l’échelle sociale, ils sont alors prêts à suivre tout ce qui est dans "l’air du temps" quels qu’en soient les tenants et les aboutissants éthiques, politiques, spirituels, notamment.

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Les "performances" d'Herman Nitsch, l'assassin-boucher

La création artificielle et organisée des artistes en vogue

C’est actuellement avec toute l’approbation et le soutien des pouvoirs financiers qui se mettent en place que certains sont intronisés "artistes véritables".

Et lorsqu’un "artiste véritable" est ainsi "révélé" par les financiers et les critiques d’art qui lui sont associés, ses œuvres ne tardent pas à être diffusées jusqu’au fond de la province grâce à la diligence des "pédagogues" évoqués précédemment.

L’œuvre d’art est alors ce que l’artiste a déclaré telle en dehors de toute considération esthétique ou éthique[1]. : Des taches de peintures, des barbouillages…  Les bobos gogos se précipitent pour ne rien rater, ils gobent tout avec délectation (sincère ou feinte ?). Pourtant le peuple renâcle et s’écarte.

La finance contrôle le monde de l’art

Or ces pouvoirs financiers représentent le mondialisme le plus déterminé, et justement, c’est grâce au soutien du mondialisme financier que les "artistes reconnus" dans le monde de l’art vivent plutôt bien de leur "art" devenu le seul qui compte parce qu’il est subventionné. Cela apparaît à l’évidence lorsqu’on se documente sur le marché de l’art, sur les subventions distribuées, sur le mécénat.

Le pouvoir financier du mondialisme ne contrôle donc pas seulement le monde de l’information, il contrôle aussi très largement le monde de l’Art et nous pensons que ce contrôle est au moins aussi inquiétant que le premier pour conditionner les hommes et leurs pensées.

Cette opinion mérite une explication ; nous la devons à nos lecteurs.

Une école de cynisme...

Lorsqu’on étudie l’ensemble des œuvres présentées, diffusées et valorisées comme artistiques par ce système, on ne peut manquer de remarquer qu’elles induisent toutes une même disposition affective que le mot cynisme qualifierait assez bien.

Pour être plus clair, précisons qu’il s’agit de faire acquérir au moyen de cet art une anesthésie affective, une distanciation morale, une capacité à regarder le malheur et la souffrance d’autrui sans velléité d’intervention. Ce regard glacé et distancié sur les pauvres, les faibles les sans défense est la disposition affective profonde requise par le mondialisme financier. Elle se diffuse à travers l’art contemporain et elle s’impose jusqu’à se faire passer pour naturelle et constitutive de l’homme accompli.

…favorisant l’extension d’une dissociété.

Cet apprentissage à l’anesthésie affective, cette formation à la cruauté froide ont une fonction évidente : il s’agit d’interdire la formation et le développement de liens de solidarité dans le peuple, pour le transformer en une masse d’individus hargneux, méchants, voire sadiques envers leurs compagnons d’hier.

Ces individus ainsi atomisés, sans attaches[2], sauf la soumission aux doctrines de plus en plus cyniques successivement diffusées par le marché mondial, deviennent alors de parfaites machines à consommer qui ont l’avantage de contribuer efficacement et gratuitement – par non intervention – à l’extermination des dernières résistances à l’arasement mondialiste.

Lorsqu’il contribue, de très loin à l’expulsion d’un pauvre, ou lorsqu’il jette un regard furtif à un vagabond qu’il ne secourra pas, le bobo peut lui aussi, pour quelques instants seulement mais en pleine connivence avec les "créateurs" contemporains, se sentir habité par "une âme d’artiste".

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Guillermo Vargas Habacuc, l’artiste psychopathe qui a laissé mourir de faim et de soif un chien durant une exposition en 2007, a été invité à répéter son acte cruel par les organisateurs de la Biennale centraméricaine d’Art du Honduras en 2008.

Des spécialistes de la modernité (l’auteur de ces lignes se défend d’en être) parviennent semble-t-il à distinguer, plusieurs catégories parmi les cyniques glacés et incultes qui, en nombre de plus en plus grand, peuplent nos villes : ils distinguent les "rebelles", les "branchés", et enfin, au sommet sans doute, les "créateurs". A notre avis ces catégories ne sont pas entièrement distinctes : elles se chevauchent souvent. Il n’est pas rare de passer de l’une à l’autre par un effort supplémentaire de glaciation mentale ou, à l’inverse, par un relâchement regrettable du devoir d’inhumanité constitutif de l’identité mondialiste "esthétisante" en cours de formation.

A cette perversion intellectuelle on peut trouver une origine dans diverses formes artistiques progressivement dévoyées, et dont les égarements avaient fait l’objet de mises en garde par différents auteurs. Au début du cinéma, par exemple, des auteurs avaient perçu la nocivité qu’il pouvait entraîner dans l’ordre mental par sa vulgarité.

Dans le cinéma en effet, le concepteur impose une participation immédiate ne permettant aucun recul pour la réflexion. Il oblige à suivre le rythme mécanique du récit interdisant de ce fait la hiérarchisation et la synthèse des affects[3]. Le réalisme brutal des images s’oppose à toute distanciation et donc à toute pensée élaborée chez le spectateur.

Or c’est le cinéma le plus grossièrement réaliste et bavard qui est passé au rang d’art majeur de notre temps. Pourtant ce n’est que par un usage idéologique du langage que l’on peut englober sous le même concept "art", le travail de pensée et de stylisation d’un grand poète et le travail élémentaire de mise en image réaliste d’un scénario par une équipe de tournage.

Pourquoi entretenir cette confusion entre l’art poétique transmuant la réalité et élevant la pensée à un niveau supérieur, et les mises en boîte cinématographiques qui sont les plus opposées à l’exercice des facultés mentales supérieures ?  Parce qu’il faut donner une crédibilité à ce cinéma matérialiste et bavard.

Détournant le rêve et l’imagination de la spiritualité, cette industrie a permis d’introduire progressivement et insidieusement la morale que veut inculquer le mondialisme que nous avons évoquée plus haut . L’esthétique nouvelle, habitue en permanence et dès la plus tendre enfance, à considérer la souffrance et le malheur des faibles (pauvres, malades, estropiés non bobos, animaux) en spectacle.[4]

[Il y a un long chemin à parcourir pour remonter la pente. Parmi les voies possibles dénoncer la bêtise si ce n’est pas la nuisance de cet art prétendu, mais aussi repérer et valoriser les artistes dignes de ce nom, et, au-delà, contribuer à créer les conditions permettant l’émergence d’un art à la hauteur des exigences d’une époque à la fois stérilisée et desséchée et, semi-consciemment, assoiffée de poésie et de vérité.  Mais c’est là une autre réflexion à mener.]

[Un petit groupe voulant étudier les effets mentaux et sociaux de cet art inhumain et surtout voulant mettre en œuvre des actions pratiques permettant de le ridiculiser, de le dévaloriser et de le dépasser se met en place. Nous sommes à la recherche de quelques moyens matériels (local, aide à la constitution d’une bibliothèque) permettant de commencer à travailler méthodiquement sur ce sujet grave et prégnant, mais curieusement jusqu’à présent non abordé de front.

Contact : rhetorique-art@hotmail.fr]

[1] On a vu appeler œuvre d’art, un chien attaché à une laisse et qu’on a fait mourir de faim en public, ou une machine à digérer qui produit des étrons et un "amateur" a payé un bon prix pour un des produits ainsi obtenus ! Œuvres d’art aussi des images représentant des enfants pendus ou sur le point de se pendre etc.

[2] C’est là une dissociété pour reprendre le concept de Marcel de Corte.

[3] Affect : impression élémentaire d’attraction ou de répulsion qui est à la base de l’affectivité. (Larousse).

http://www.legraindesable.com/html/Les_fonctions_ideologiques_de_l'ac.htm

Commentaires

  • pauvre cheval. tu en sais plus? faut il faire de la pub à ces gens? Selon CL, il font ça pour qu'on parle d'eux.
    bof

  • Il ne faut pas leur faire de pub mais informer le public sur leur existence et dénoncer leur imposture.
    Evidemment, pour ce faire, il faut parler d'eux : comment procéder autrement ?
    En attendant, ils déguisent leur manque absolu de talent par une surenchère dans l'immonde, sûrs d'ameuter le bobo décadent blasé en mal de sensations fortes.

  • Très bien vu! On met le terme "art" pour sacraliser une forme de voyeurisme et de froideur envers le monde qui nous entoure.

    En quoi un morceau de viande est de l'art? Non, ce serait trop simple de faire d'un simple mot de trois lettres une explication imparable à ce que l'homme fait de malsain. Faire réfléchir, soit, mais dorer son blason sur la misère, non.

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