"Ces villes qui refusent les cirques animaliers" (Le Parisien)
Montreuil, Bagnolet et Fontenay-sous-Bois refusent désormais les cirques avec des espèces sauvages.
Le cirque Pinder a dû s’organiser hier, pelouse de Reuilly, à Paris (XII e), face à la fronde des militants de la cause animale venus manifester leur colère devant l’entrée du public.
En guise de contre-offensive, le Syndicat national du cirque (SNC) s’est empressé d’éditer et de distribuer un tract intitulé « les Animaux sont rois »… A deux pas de ses détracteurs.
Le texte, détaillant point par point les techniques de dressage et le soin apporté aux artistes à quatre pattes, n’a pas manqué de mettre hors d’eux les militants, qui ont largement riposté, mégaphone en main, par une volée de slogans : « Pinder menteur ! », « Non à l’exploitation des animaux pour le fric ».
Il faut dire que la pression contre les cirques est montée d’un cran lorsque le maire (PCF) de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Jean-François Voguet, a publié début octobre un arrêté interdisant, sauf exception, l’installation de cirques avec animaux sauvages sur sa commune.
Arrêté qui pourrait être menacé par le préfet du Val-de-Marne, qui l’aurait jugé illégal.
Les chapiteaux doivent donc montrer patte blanche avant de s’implanter et la municipalité, qui tolère chiens, chevaux et pigeons, s’arroge le droit de surveiller la taille des cages, pour les éléphants ou les lions notamment.
A Montreuil (Seine-Saint-Denis), en revanche, la mesure prise par la sénatrice-maire (Verts) est beaucoup plus radicale.
Sauvages ou pas, l’ensemble des animaux de cirque sont désormais interdits de territoire.
La ville a expliqué qu’elle accorderait des autorisations « uniquement aux cirques ne possédant pas d’animaux ».
C’est à la suite de plaintes adressées par ses administrés que l’ancienne ministre de l’Environnement a fait ce choix.
Peu après, c’est le maire (PCF) de Bagnolet, Marc Everbecq, qui lui a emboîté le pas.
Ici, l’interdiction ne concerne que les animaux sauvages.
Pour appuyer sa décision, l’élu n’a pas hésité à invoquer… le Code rural, qui stipule que « tout animal doit être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs de son espèce ».
Face à ces mesures, le SNC est formel : « Si demain, il n’y a plus d’animaux dans les cirques, il n’y aura plus de cirques ! »