Business : "Antichrist" - Lars von Trier fait son beurre du voyeurisme des foules
Comment faire du fric à notre époque ?
C'est simple : en monnayant sa folie.
En titillant le voyeurisme des foules en leur donnant en pâture tout ce qui les obsède : sexe, violence et glauquitude, le tout flanqué d'un titre aussi racoleur que possible.
Or quel est le sésame de cette époque ?
Antéchrist, bien sûr.
Certains sont passés maîtres dans cet art... libéral.
Lars von Trier en est un bon exemple, et il aurait tort de s'arrêter en si bon chemin : tout le monde suit, tout le monde applaudit, tout le monde se fait entuber dans les grandes largeurs par cet apôtre misogyne.
C. Gainsbourg a beau prendre, en parlant d'Antichrist, des airs mystiques et inspirés (d'autant plus inspirés qu'il faut bien créer du mystère là où il n'y a rien, sinon les perversions, les obsessions et les divagations d'un esprit malade), Lars von Trier restera un truqueur et son film une daube supplémentaire dont se gargariseront les imbéciles et les voyeurs.
L'Art, c'est faire émerger le sens du chaos.
Lars von Trier n'est pas un producteur de sens, mais de chaos et de platitudes (la femme est la nature et la nature est le temple de Satan... quelle originalité), un "mad man" qui avalise le chaos et en entretient le mythe diabolique auprès d'un public lui-même égaré.