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"Le contexte fait toute la différence" (Gary Francione)

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Chères collègues et chers collègues,

Le professeur Gary Steiner a porté à mon attention une vidéo intéressante de la Onion News Network.

Il porte sur l’histoire d’une jeune gymnase ayant été « euthanasiée » par ses parents après avoir souffert de blessures mineures, mais qui affectaient sa carrière.

Si nous employons le vocabulaire utilisé lorsque des chevaux de course blessés sont « endormis » dans un contexte où des humains sont impliqués, nous obtenons des indices intéressants nous permettant de réaliser que même ceux qui disent « aimer » les animaux font souvent d’eux des marchandises et les perçoivent exclusivement comme des moyens d’atteindre leurs fins.

Nous entendons également dire que, selon la plupart des gens, le problème serait seulement la souffrance et que, tant et aussi longtemps que la mise à mort serait faite sans douleur, aucune question morale indépendante ne devrait être soulevée.

Cela sous-entend que l’acte de tuer, en soi, ne causerait pas de tort.

Nous comprenons facilement le problème lorsque nous appliquons ce raisonnement au contexte humain.

Si vous aviez tué quelqu’un sans lui causer de douleur et l’aviez fait alors que votre victime dormait et qu’elle ne pouvait savoir que sa mort était imminente, vous auriez tout de même causé un tort à cet individu.

Bien sûr, vous lui auriez causé un tort encore plus grave si, en plus de la tuer, vous l’aviez également torturée.

Mais vous lui auriez aussi causé un tort même si vous ne l’aviez que tuée sans lui infliger de douleur ou de souffrance.

Lorsqu’il s’agit des animaux, la plupart d’entre nous ne comprennent pas cela.

Nous croyons que le problème entoure la souffrance - pas la mort.

Nous pensons qu’il est acceptable pour nous d’utiliser les animaux tant que nous les traitons « humainement ».

C’est là toute la prémisse de l’approche en faveur du bien-être animal : il est moralement acceptable que les humains utilisent les animaux, du moment qu’ils minimisent la souffrance impliquée.

Cette idée est véhiculée par de nombreux défenseurs des animaux et j’ai déjà écrit à ce propos sur ce site (voyez ce billet par exemple) et d’autres de mes écrits (c’est un des thèmes centraux de Animals as Persons).

C’est précisément cette idée qui porte les activistes à appuyer des campagnes faisant la promotion des œufs de « poules en liberté » plutôt que de consacrer leur temps et leurs ressources à informer les gens des raisons pour lesquelles ils ne devraient pas manger d’œufs du tout.

Ces campagnes visant à réformer les normes de bien-être animal ne seraient pertinentes que si l’utilisation des animaux était moralement acceptable et que le problème ne concernait que la manière dont nous traitons ces animaux que nous exploitons.

Plusieurs welfaristes expriment clairement que tuer des animaux - si c’est fait sans douleur - ne soulève pas de question morale.

Comme le vidéo d’Onion le démontre, nous jugerions une telle chose absurde dans un contexte humain.

C’est seulement parce que nous sommes spécistes que nous sommes incapables de voir qu’il est également absurde de soutenir que la mise à mort d’animaux nonhumains - même lorsque ces animaux ne souffrent pas - implique l’imposition d’un tort à ces animaux.

Devenez végans et ayez recours à des méthodes créatives et non violentes pour parler aux autres du véganisme.

Gary L. Francione

http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/19/le-contexte-fait-toute-la-difference/

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