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Expérimentation : 54 millions d’animaux sacrifiés dans le projet REACH (One Voice)

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Le docteur vétérinaire André Ménache, directeur d’Antidote Europe*, fait le point sur les avancées présentées lors du congrès mondial sur les alternatives à l’expérimentation animale.

54 millions d’animaux seront utilisés pour le projet REACH.

Il est plus que jamais nécessaire de convaincre l’Union européenne de recourir à une science moderne et performante, excluant les expériences sur les animaux.

De bonnes nouvelles en Suisse et en Allemagne

Le 7ème congrès mondial sur les alternatives aux expériences sur les animaux a eu lieu à Rome, du 30 août au 3 septembre 2009, et a accueilli 900 participants.

D’abord les bonnes nouvelles.

En Suisse ainsi qu’en Allemagne, des lois locales ont permis d’interdire les expériences invasives sur les singes.

Bien que les chercheurs prévoient de faire appel des décisions juridiquement obtenues, ceci démontre qu’il existe des moyens de relever un défi contre ce genre d’expérimentation animale utilisée en recherche fondamentale.

Le grand public pense souvent que ces expériences sont intouchables.

Ces exemples prouvent le contraire.

La souffrance des animaux est prise en compte

Dans le cas suisse, c’est grâce à un amendement de la constitution du pays, protégeant - depuis 1992 - la dignité des animaux, que ces expériences ont été bloquées.

Et dans le cas allemand, grâce à une amélioration constitutionnelle des lois de protection des animaux qui date de 2002, le comité d’éthique municipal a décidé de ne pas accorder la permission aux chercheurs de poursuivre leurs expériences invasives sur les cerveaux des singes.

La décision a été basée sur l’estimation que la souffrance de ces animaux dépasse le bénéfice attendu, c'est-à-dire les résultats des chercheurs.

Il faut continuer à faire pression sur la Commission européenne

Les moins bonnes nouvelles concernent le programme REACH de l’Union européenne (UE), pour l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation de substances chimiques.

Jusqu'à présent, les autorités évoquaient que ce programme toucherait environ 12,8 millions d’animaux, ce qui est déjà un chiffre énorme. Lors du congrès, il a été annoncé le nouveau chiffre de 54 millions d’animaux.

Bien que toutes les autorités ne soient pas d’accord entre elles concernant la validité de ce dernier chiffre, nous devons agir rapidement.

Les Etats-Unis sont plus avancés que l’UE dans ce domaine.

C’est donc notre devoir de faire pression sur la Commission européenne pour insister sur l’adoption de la toxicologie moderne du 21ème siècle, qui repose sur les méthodes substitutives à l’expérimentation animale.

Les données obtenues sur des humains sont plus fiables

Nous devons également ne pas accepter l’excuse du manque de données humaines.

Chacun de nous est déjà contaminé par un cocktail d’environ 200 substances chimiques plus ou moins toxiques.

Cela est évident dans les analyses de sang et d’urine, même chez les nouveau-nés.

Il est regrettable que la Commission européenne ne s’intéresse pas à ces données qu’il est facile de se procurer.

Tester ces substances chimiques sur des cellules humaines plutôt que sur des animaux éviterait sans nul doute de nombreuses catastrophes sanitaires.

*Voir l'article : "L'expérimentation animale : l'avis d'un vétérinaire".

http://www.one-voice.fr/fr/article/experimentation-54-millions-d-animaux-sacrifies-dans-le-projet-reach

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