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Charal torture

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Abattoir Charal de Metz : Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire se dit « choqué de certaines images diffusées par l’association L214 »


Dans une lettre, adressée le 28 septembre à Brigitte Bardot, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire écrit qu’il se soucie de la protection des animaux « à tous les échelons de la production » et qu’il en fait « un axe prioritaire » de son action.

Le 18 septembre, la Fondation Brigitte Bardot intervenait auprès du ministre pour dénoncer les différentes infractions relevées à l’abattoir Charal de Metz.

Aujourd’hui, le ministre se dit « choqué » par les images visionnées et rappelle que la suspension d’un animal avant qu’il soit étourdi ou mis à mort est interdite et que, dans le cadre de l’abattage rituel, l’immobilisation des animaux doit être maintenue jusqu’à la fin de la saignée (infractions relevées à l’abattoir Charal de Metz par l’association L214).

Dans sa lettre, le ministre informe la Présidente de la Fondation Brigitte Bardot qu’il a « demandé à l’inspection générale de ce ministère (Agriculture) de conduire un audit interne dans les établissements d’abattage d’animaux de boucherie ».

Cet audit devra « analyser les conditions dans lesquelles les contrôles sont réalisés par les services vétérinaires et les suites données aux constats de non-conformité dans le domaine de la protection animale ».

Brigitte Bardot avait en effet dénoncé « l’attitude coupable des services vétérinaires qui, par leur non-intervention, se rendent complices de pratiques illégales, inacceptables et indignes ».

D’autres propositions ont été faites par le ministre, notamment en ce qui concerne l’abattage rituel.

A la lecture de la lettre de Bruno Le Maire, Brigitte Bardot s’est déclarée confiante :

« Je n’ai jamais caché le peu d’estime que je porte aux ministres de l’Agriculture qui se sont succédés alors j’espère que Bruno Le Maire se démarquera et qu’il fera de la France un pays phare et non plus la lanterne rouge de la protection animale en Europe ».

La lettre du Ministre :

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MINISTERE DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
Le Ministre Paris, le 28 SEPT. 2009

Madame la Présidente,

Vous avez appelé mon attention sur les conditions déplorables d'abattage d'animaux de boucherie constatées par l'association L214 dans un abattoir à Metz.

Je partage pleinement votre souci de protection des animaux à tous les échelons de la production.

C'est un axe prioritaire de mon action.

J'ai été choqué, comme vous, de certaines des images diffusées par l'association L214.

Sur ce point, je rappelle que la suspension d'un animal, avant qu'il soit étourdi efficacement ou mis à mort, est explicitement interdite par l'article R.214-69 du code rural.

Dans le cas particulier de l'abattage rituel, l'article R214-74 précise que l'immobilisation des animaux doit être maintenue jusqu'à la fin de la saignée.

Ces mesures doivent être scrupuleusement respectées par les opérateurs qui ont la responsabilité de garantir que le process d'abattage ne suive pas son cours si l'animal n'est pas inconscient, même si des mouvements réflexes peuvent néanmoins survenir après la mort.

À la suite de cette affaire, j'ai immédiatement demandé à l'inspection générale de ce ministère de conduire un audit interne dans les établissements d'abattage d'animaux de boucherie.

Outre les conditions d'application de la réglementation par les opérateurs, cet audit devra analyser les conditions dans lesquelles les contrôles sont réalisés par les services vétérinaires et les suites données aux constats de non-conformité dans le domaine de la protection animale.

Je tiens à cet égard à rappeler que la protection animale fait partie intégrante des préoccupations prises en compte dans l'inspection réalisée par mes services en abattoir.

Par ailleurs, j'ai demandé à la direction générale de l'Alimentation de RÉUNIR LES professionnels pour préparer la mise en œuvre du nouveau règlement européen fixant les règles relatives à la protection animale lors de l'abattage, adopté par les ministres européens de l'agriculture en juin dernier.

La mise en œuvre de ce règlement doit notamment permettre : - la définition de modes opératoires intégrant des spécifications techniques plus précises prenant en compte le bien-être animal ; - une obligation de formation renforcée et la création d'un certificat de compétence obligatoire pour tous les opérateurs, ainsi que la présence d'un correspondant protection animale (sur le modèle des responsables qualité) dans chaque abattoir.

Une réunion spécifique sera par ailleurs organisée pour améliorer l'application de la réglementation existante de l'abattage rituel.

Je souhaite en particulier que soit établi, en lien avec les professionnels et sur la base de recommandations scientifiques, un critère spécifique de durée minimale où la contention doit être maintenue pendant la phase de saignée.

Le nouveau dispositif d'audit par des référents nationaux d'abattoirs, tel qu'il se généralise actuellement, montre son efficacité.

Mais il faut que les actions correctives des dysfonctionnements constatés soient mises en œuvre plus efficacement.

Je demanderai aux Préfets d'être particulièrement attentifs aux situations qui leur seront signalées.

Un ordre de service sera également adressé à l'ensemble des services d'inspection en abattoir pour redéfinir et harmoniser les grilles de contrôles.

Cette méthode d'inspection harmonisée sera également accompagnée - et cela constituera un tournant majeur - d'un cadre précis pour veiller à l'application effective de la réglementation.

Enfin, je constate que les dispositions réglementaires existantes ne sont pas suffisamment dissuasives face à des comportements incompatibles avec la protection des animaux dans les abattoirs.

Aussi ai-je demandé à mes services d'examiner la possibilité de donner aux Préfets la base juridique nécessaire pour retirer l'agrément d'un abattoir, en cas de non-respect manifeste du droit, jusqu'à la réalisation des aménagements nécessaires permettant un fonctionnement satisfaisant.

Comme vous pouvez le constater, ma mobilisation est entière pour que la protection du bien-être animal progresse en France et en Europe.

Je vous prie de croire, Madame la Présidente, à l'assurance de ma considération distinguée.

http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40208&IdCat=

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