Expérimentation animale : l’Europe doit interdire les souffrances extrêmes et prolongées (One Voice)
Une tolérance inadmissible
La Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale, dont One Voice est le représentant en France, a condamné, le 5 octobre, l’attitude de l’Union européenne (UE) : elle ne tient pas compte de l’opinion publique sur l’expérimentation animale.
Ceci intervient après la diffusion d’un document montrant que le Conseil des Ministres européen souhaite que les chercheurs aient le droit de causer des souffrances importantes et prolongées aux animaux utilisés dans les laboratoire.
Cette tolérance est envisagée dans le cadre de la révision de la directive européenne sur la protection des animaux utilisés en expérimentation.
Le document de la présidence de l’UE, envoyé au groupe des vétérinaires experts européens, sera discuté lors d’une réunion, le 12 octobre.
Il donne des exemples d’expériences que les chercheurs pourraient continuer à mener sur des animaux : administration de toxiques ou de radiations jusqu’à la mort, nage forcée jusqu’à la noyade,…
Des millions d’animaux continueraient à souffrir
Des millions de singes, chiens, chats, rongeurs, lapins, chevaux,… pourraient ainsi continuer à avoir les os brisés, recevoir des chocs électriques, subir des traumatismes provoquant des lésions organiques, vivre confinés dans des espaces inadaptés à leurs besoins.
Les greffes d’organes entre espèces animales différentes seraient autorisées, en dépit des souffrances qu’elles occasionnent aux animaux et des risques sanitaires potentiels de diffusion d’agents infectieux d’une espèce à une autre.
Les industries et les chercheurs qui recourent à l’expérimentation animale reconnaissent que ces expériences provoquent des souffrances extrêmes mais affirment qu’elles sont de courte durée et ne nécessitent donc pas d’autorisation particulière.
Un récent sondage effectué auprès de 7 000 personnes en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Suède et en République tchèque montre que 84 % des répondants estiment que les expériences causant des douleurs et des souffrances importantes – à court ou long terme – doivent être interdites sur tous les animaux.
Les députés doivent écouter les citoyens
81 % des personnes interrogées veulent que la nouvelle directive interdise toute expérience causant de la souffrance et de la douleur aux primates et 79 %, qu’elle interdise toute expérience sur des animaux non liée à une menace pour la santé humaine.
73 % souhaitent que la directive interdise les expériences douloureuses sur les chats. Enfin, 80 % des répondants demandent davantage de transparence sur l’expérimentation animale.
Il est temps que les députés européens écoutent les citoyens et s’ouvrent aux avancées technologique et éthique de la société.
One Voice rappelle qu’avec la nouvelle directive, le but de la Commission européenne était d’interdire les expériences causant des souffrances et de la douleur de façon prolongée. Le Parlement européen a renoncé à cette mesure lors de la première lecture du projet de directive. La réunion du 12 octobre lui offre une nouvelle chance de revoir sa position.
Agir
Il est encore temps d’écrire à votre député européen, avant le 12 octobre 2009. Un courrier en anglais est disponible et peut être envoyé à partir de ce lien : http://www.eceae.org/lobby/mpsearch.php?issueid=1 [2]
Liens : [1] http://www.one-voice.fr/fr/node/100395
[2] http://www.eceae.org/lobby/mpsearch.php?issueid=1