Horreur dans l'Ain (Revermont) : le sanglier adopté par une jument abattu
La belle histoire qui avait commencé en 2007 à Neuville-sur-Ain a pris fin cette semaine.
Lussie, la femelle sanglier adoptée par une jument, a été abattue jeudi par un chasseur
Coup de fusil malheureux ou bêtise, la belle histoire entre une jument comtoise et une petite femelle sanglier s'est terminée, jeudi, du côté de Résignel, sur la commune de Neuville-sur-Ain, de façon tragique.
Nombreux sont les habitants à pester, contre ce coup de fusil, qui a mis fin à une bien belle histoire d'amour… sauvage !
Rappelez-vous, c'était le 18 mai 2007, et l'édition du Progrès faisait l'écho d'une bien belle histoire entre une femelle sanglier et une jument comtoise.
Cette dernière avait pris soin d'allaiter le sanglier, vraisemblablement orphelin.
Le propriétaire de la Comtoise, Bernard Monnet, avait été le premier à apercevoir cette belle scène d'amour.
Matin et soir, la femelle sanglier baptisée Lussie par les habitants avait pris ses habitudes.
Tous les jours, c'était le même manège pour Lussie : elle arrivait vers sa mère jument, tout en grognant, et venait profiter de la couche à côté de cette belle Comtoise qui s'occupait comme une bonne mère de cette bête sauvage adoptée.
La télévision est même venue sur place, pour révéler cette belle histoire à travers le petit écran.
C'était un peu l'attraction au village.
Encore dernièrement, Lussie venait, le soir, voir sa mère jument, en se faisant discrète.
Elle avait jusqu'à présent été préservée.
Mais jeudi après-midi, la belle histoire s'est terminée puisque la femelle sanglier a été abattue.
Bernard, le nemrod de Résignel, ne décolère pas de cette fin tragique.
« Étant chasseur moi-même [J'espère que cette tragédie, M. Bernard Monnet, vous fera réfléchir et définitivement renoncer au meurtre des animaux, qui sont des êtres sensibles comme vous et moi, qui ont donc, comme vous et moi, des droits inaliénables : le droit de vivre, le droit de ne pas être massacrés, le droit de ne pas être exploités, et le droit d'être libres. M. P.], j'avais pris soin de prévenir qu'il fallait préserver cette belle laie et je suis vraiment en colère contre ce coup de fusil idiot ! ».