Braconnage d'une louve : les associations demandent une condamnation exemplaire (RAC)
Le 18 février aura lieu à Gap le procès du chasseur qui a abattu une louve à Esparron (Hautes-Alpes) en 2009.
Cette louve n’était responsable d’aucun dégât, et fut tuée lors d’une chasse en battue.
Le tireur l’avait-il identifiée ?
Si c’est le cas les circonstances sont aggravantes… et dans le cas contraire, il eut tout aussi bien été capable de tuer un chien ou un enfant jouant dans le bois.
Ce flagrant délit a été constaté par les gardes de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
La peine maximale prévue est 6 mois d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende.
Des chasseurs et une partie des éleveurs ont d’ores et déjà prévu de manifester leur soutien au braconnier, démontrant ainsi leur plus complet mépris des lois.
Même s’ils ne sont pas représentatifs de la majorité de leurs « corporations », ces groupuscules jettent le discrédit sur leur population.
Cette manoeuvre d’intimidation ne doit pas empêcher le tribunal de rendre la justice et d’appliquer une peine exemplaire.
Il est inadmissible que les cas de braconnage de grands prédateurs ne soient pas punis en France.
La plupart du temps, les plaintes sont classées sans suite, les auteurs de ces infractions sont relaxés ou ne se voient infliger que des peines ridicules sans pouvoir dissuasif envers d’éventuels candidats au braconnage.
Faut-il rappeler que les ours, loups et lynx sont des espèces en danger, protégés par la loi française et européenne ?
Les associations signataires demandent donc à la justice qu’elle punisse le coupable à la hauteur de la gravité de son acte.
En cette année 2010 qui a été consacrée Année internationale de la biodiversité, il est grand temps que l’État français fasse preuve d’efficacité dans la lutte contre le braconnage et tienne ses engagements internationaux.
Associations signataires : Animal Cross ; A pas de loup ; APIE ; AVES France ; Convention Vie et Nature ; IDAE ; Loup.org ; NOA France ; Rassemblement Anti Chasse