Golfe du Mexique, « zone morte »
Oil Price, Wayne Madsen, 23 juin 2010
Les mauvaises nouvelles concernant la catastrophe pétrolière du Golfe continuent à affluer des sources de la Federal Emergency Management Agency (FEMA) et du Corps des ingénieurs de l’armée.
Les planificateurs des situations d'urgence s’occupent d’une éventuelle "zone morte" dans un rayon de 200 miles autour du site de la catastrophe de Deepwater Horizon dans le Golfe.
Un désastre environnemental paraît imminent et le déplacement des populations se prépare dans le Golfe.
Les sources de la FEMA considèrent que le dispersant d’hydrocarbures utilisé par BP, le Corexit 9500, se mélange à l'eau du Golfe qui s’évapore, est absorbé par les nuages, et produit des précipitations toxiques qui menacent de continuer à massacrer la vie marine et la faune terrestre, la flore et les humains dans un rayon de 200 miles autour du site du désastre de Deepwater Horizon dans le Golfe.
S’ajoutant aux inquiétudes de la FEMA et du Corps des ingénieurs, de grandes quantités de méthane s'échappent du gisement pétrolier sous la zone de forage Macondo du Golfe du Mexique.
Lors d'une visite récente dans la région sinistrée, le président Obama a promis que la côte du Golfe « retournera à la normale. »
Pourtant, les fonctionnaires fédéraux qui s'occupent de l'impact à court et long terme rapportent que la « zone morte » de la marée noire, créée par une combinaison de méthane et de pluie de Corexit toxique, nécessite l'évacuation et l'abandon à long terme des zones urbaines dans un rayon de 200 miles (320 km) autour du volcan du pétrole.
Des plans sont mis en place en vue de l'évacuation obligatoire des villes de : Nouvelle-Orléans, Baton Rouge, Mandeville, Hammond, Houma, Belle Chase, Chalmette, Slidell, Biloxi, Gulfport, Pensacola, Hattiesburg, Mobile, Minette Bay, Fort Walton Beach, Panama City, Crestview, et Pascagoula.
Les pluies toxiques du Golfe, qui devraient empoisonner les réserves d'eau douce poissonneuses et les lacs, les ruisseaux et les rivières, auront également un impact désastreux sur l'agriculture et l'élevage, ainsi que sur l'eau potable dans la région touchée.
Les fonctionnaires de la FEMA affirment également que les fonds de 20 milliards de dollars de compensation mis de côté par BP sont loin d'être suffisants pour couvrir les coûts de la catastrophe.
Les sources de la FEMA disent que la catastrophe coûtera bien plus d’un billion de dollars (1000 milliards), et s’approchera vraisemblablement de 2 à 3 billions de dollars.
Original :
oilprice.com/Environment/Oil-Spills/Government-Insiders-Get-Ready-for-the-Gulf-Dead-Zone.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard
Notes du traducteur : À cause de sa toxicité, la Grande Bretagne interdit l’usage du Corexit 9500 en Mer du Nord.
L’eau de mer absorbe en partie le méthane dégagé avec le pétrole.
Cela produit une réaction consommatrice de l’oxygène dissout dans l’eau.
Cela risque de transformer les eaux du Golfe en eaux stagnantes mortes, incapables de faire prospérer la vie.
Le méthane n’est pas le seul gaz dégagé par le puits.
Il y a aussi des émanations très dangereuses de sulfure d’hydrogène, chlorure de méthyle, benzène, détectées dans l’air à des taux alarmants.
Voir cette vidéo sous-titrée d’Alex Jones :
http://www.dailymotion.com/video/xds5g1_alex-jones-maree-noire-de-bp-false_news#from=embed?start=99
http://www.lepost.fr/article/2010/06/26/2130481_golfe-du-mexique-zone-morte.html