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Mais pourquoi Jonathan Safran Foer ne va-t-il pas au bout de ses conclusions en devenant végan ?

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Faut-il manger les animaux, de J. S. Foer : de la cohérence qui n'advient pas

La parution aux Editions de L'Olivier, le 6 janvier dernier, du livre de J. S. Foer Faut-il manger les animaux ? (Eating Animals) connaît un certain retentissement en France, mais pas autant qu'il le mérite.

La France reste la France, et Foer, dans notre beau pays, fait (encore) figure d'extraterrestre.

L'intelligentsia hexagonale s'émeut à peine et ose sourire d'un sujet qui pourtant fait la honte de l'humanité, sans voir qu'entre elle et la civilisation qu’elle se prévaut d’incarner, le fossé se creuse inexorablement.

Les intellectuels, en France, sont des mammouths de l'éthique.

Alors que les pays anglo-saxons développent depuis des décennies la réflexion sur les droits des animaux à l'Université (Gary Francione et Gary Steiner, pour ne citer qu'eux, sont des professeurs talentueux qui ont voué leur vie académique à cette question) et dans les arts (Joyce Carol Oates, qui fut la professeure de Foer, l'aborde en filigrane dans plusieurs de ses romans), la France persiste, signe, et stagne.

Dans cette France-là, le simple fait de poser la question de savoir s'il est moral de manger les animaux nonhumains expose encore aux sarcasmes.

Le fait qu'un écrivain jeune et aussi doué que S. F. Foer s'en émeuve devrait logiquement « interpeller » nombre de nos plus éminents penseurs, quoi qu'ils en aient.

Le cynisme français quant aux propos de Foer est d'autant plus étonnant que l'auteur ne va même pas au bout de sa propre logique, qui serait de devenir végan afin de faire cesser le meurtre et la torture de centaines de milliards d'êtres sensibles chaque année, et dont le seul « tort » est de ne pas appartenir à notre espèce.

Comme toutes les discriminations, celle-ci est également abjecte et porte un nom : spécisme.

Dans un monde réellement civilisé, les droits fondamentaux des animaux nonhumains sensibles seront reconnus et respectés.

Or le respect de l'autre commence par le fait de ne pas l'exploiter, le consommer ou l'utiliser de quelque manière que ce soit.

Pour cela, une seule voie : celle du véganisme.

On espère que J. S. Foer tirera bientôt la leçon morale de ses propres observations en devenant végan.

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Faut-il manger les animaux ?, de Jonathan Safran Foer

Editions de l'Olivier

Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?

Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête.

Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d’une ferme où l’on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination contemporaine tout en se penchant sur les derniers vestiges d’une civilisation qui respectait encore l’animal.

Choquant, drôle, inattendu, ce livre d’un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.

http://www.editionsdelolivier.fr/

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