Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • "Déclaration conjointe par un groupe de femmes véganes abolitionnistes" (The Starting Point)

    http://rlv.zcache.com/vegan_feminist_button-p145166439609016367zvaz1_400.jpg

    En tant que véganes abolitionnistes et féministes, nous sommes contre l'utilisation de tactiques sexistes par le mouvement de défense des animaux.

    Le véganisme éthique pour les droits des animaux fait part de la conclusion logique de l'opposition à l'exploitation des êtres sensibles -- les animaux humains autant que les animaux non-humains.

    L'opposition du spécisme est incompatible avec la participation au sexisme ou à toute autre forme de discrimination, telles le racisme, l'hétérosexisme, le classisme, etc.

    Malheureusement, nous avons été témoins de plusieurs femmes proclamant qu'il n'a rien de mal dans l'utilisation du "sexe" comme outil pour communiquer notre message, en se justifiant avec divers arguments.

    De plus, d'autres défenseurs ont été victimes d'accusations injustes de "sexisme" pour avoir critiqué le sexisme et les choix sexistes dans le cadre du mouvement de protection des animaux.

    Ni l'un ni l'autre ne devrait être acceptable du point de vue de ceux et celles qui prennent au sérieux le travail contre l'oppression.

    Certaines activistes défendent l'utilisation du sexe en nous accusant de pruderie ou de sentiments "anti-sexe".

    Les végans abolitionnistes sont loin d'être "anti-sexe"; toutefois, nous voyons que la manière dont le sexe est utilisé pour "vendre" dans notre société patriarcale renforce l'image des femmes comme objets.

    Par exemple, considérez la façon dont PETA utilise le sexe dans ses campagnes - ils renforcent les normes occidentaux de beauté nocives en utilisant presque uniquement des femmes qui sont minces, avec des seins larges, et qui sont présentées de sorte qu'elles apparaissent vulnérables et séduisantes au visionneur (mâle, hétérosexuel) visé, ainsi que presque uniquement des hommes qui sont musclés et présentés comme puissants et sûrs de soi.

    Lorsque l'on essaie d'utiliser le sexisme pour "vendre" la justice pour les animaux non-humains au prix du renforcement des attitudes nuisibles aux femmes humaines, l'ironie de la situation est claire.

    L'utilisation des tactiques basées sur des stéréotypes bêtes et nocifs déprécie la gravité des injustices commises contre les animaux non-humains et les femmes humaines tous les deux.

    Loin de lancer un défi contre l'exploitation animale, ce genre d'approche renforce les stéréotypes mêmes qui nuisent aux femmes tout comme aux non-humains.

    Certaines activistes qui défendent l'utilisation du sexe croient que le fait de démontrer notre sexualité attirera l'attention de véganes potentiels en faisant appel à leur image de soi, laissant entendre que lorsqu'elles voient comment le véganisme nous rend "sexy", elles voudront elles aussi devenir végan.

    Cette notion est non seulement trompeuse mais nuit aussi au vrai message que nous devrions communiquer.

    Le véganisme se rapporte aux droits des animaux, et non pas au fait de se sentir séduisante ou d'avoir une meilleure vie sexuelle (des caractéristiques que nous savons ont peu à faire avec le fait d'être végan ou non, mais avec le mode de vie et le bien-être de chacun) et ne se rapporte surtout pas à "paraître plus beau" que ceux et celles qui mangent des animaux.

    Promouvoir le véganisme comme manière de se rendre "sexy", ce qui est malheureusement presque toujours assimilé à "perdre du poids" dans notre société (par exemple, le livre "Skinny Bitch" vient à l'esprit), sert à renforcer les préjugés contre les personnes plus larges ou qui ont un surplus de poids, ce qui nuit aux hommes tout comme aux femmes dans notre société, mais particulièrement aux femmes.

    De plus, le véganisme n'est pas une formule magique de perte de poids - il ne manque pas de végans qui sont loin d'être maigres, qui se font essentiellement traités d'échecs par ce genre de campagne qui suggère ou même qui affirme explicitement que le véganisme est une façon d'atteindre les normes de beauté occidentaux.

    Le fait de faire appel à ces normes nocives non seulement les renforce mais détourne l'attention de la raison réelle pour le véganisme : la reconnaissance de nos obligations morales envers les animaux non-humains.

    Plusieurs des activistes qui font la défense de tactiques sexistes argumentent qu'elle ne sont pas, en fait, sexistes, qu'elles permettent aux femmes de s'assumer, et donc que le fait de critiquer ces tactiques démontre un manque de respect envers ces femmes - certaines et certains disent même que le fait de critiquer ces tactiques est sexiste en soi.

    Ces arguments sont faux pour plusieurs raisons. Premièrement, la plupart du temps ces allégations sont lancées contre les activistes mâles lorsqu'ils critiquent de telles campagnes.

    Mais le sexe d'une personne, en soi, ne la rend pas plus ou moins qualifié au sujet de sexisme ou de féminisme.

    Il y a une attitude que "les hommes devraient se taire et écouter aux femmes" dans ces revendications, ce qui tente de remplacer l'égalitarisme réclamée par le féminisme avec un autoritarisme vide basé sur la biologie.

    Comme le suggère la féministe américaine Bell Hooks, bien que la solidarité féminine soit puissante, le féminisme est pour tout le monde.

    En tant que femmes véganes abolitionnistes, nous sommes très contentes d'avoir des alliés mâles tels que Gary L. Francione, entre autres, qui défend le féminisme et dénonce le sexisme dans le mouvement de défense des animaux depuis des années.

    Quoique nous croyons, comme il se doit, que tout le monde devrait prendre au sérieux les femmes, écouter au point de vue d'une personne n'est pas équivalent à accepter ses arguments ou à se mettre d'accord avec ceux-ci tout simplement puisque la personne est une femme; se trouver en désaccord et présenter des contre-arguments n'est pas équivalent au sexisme.

    C'est malheureux, mais le sexisme est tellement omniprésent dans notre société que certaines femmes ne croient même pas que ça continue d'être un problème, ne voient pas l'impact du sexisme sur leur vie, et ne se sentent pas que le féminisme demeure pertinent.

    Certains alliés de féminisme mâles étudient la théorie féministe depuis des années; le fait qu'ils soient mâles ne rend pas invalide cette expertise.

    En outre, l'opinion que n'importe quelle action choisie par une femme lui permet automatiquement de s'assumer est simpliste puisqu'elle ignore le contexte patriarcal dans lequel ces choix sont faits.

    Oui, les femmes qui participent aux campagnes que nous critiquons ont choisi volontairement de le faire, et certaines peuvent se sentir libérées, ou se sentir que leur choix sont eux-mêmes des actes qui défient l'objectivation des femmes, et nous sommes reconnaissantes qu'elles sont de cet avis.

    Nous leur demandons simplement de considérer sérieusement que ces campagnes sont nuisibles aux femmes ainsi qu'inefficaces contre l'exploitation des animaux non-humains, et, qu'en vue de cela, les femmes seraient mieux de ne plus les soutenir ni d'y participer.

    Tel qu'affirmé ci-haut, l'opinion que les femmes s'assument ou sont libérées en choisissant de se marchandiser ignore la dimension structurelle du sexisme dans notre société patriarcale.

    Que nous en sommes d'accord ou non, nos choix de tenter de "réclamer" la marchandisation des femmes en y participant volontairement affectent la vie d'autres femmes, surtout les femmes qui ont moins d'influence.

    Dans le contexte d'une culture qui voit et qui présente quotidiennement les femmes comme des objets sexuels, l'intention de "réclamation" de ces choix est en pure perte vis-à-vis du public, et l’objectivation est tout simplement renforcée.

    Lorsque ce sexisme est renforcé comme étant acceptable ou sans importance, l'effet global est de renforcer les attitudes qui permettent le trafic, l'abus, et les autres formes d'exploitation et de violence que subissent les femmes pauvres et de statut socio-économique inférieur à travers le monde à tous les jours.

    Certains défenseurs argumentent que ces campagnes sont nécessaires afin d'attirer l'attention du public.

    Comme nous avons mentionné, cela détourne l'attention des véritables raisons pour le véganisme : le droit des êtres sensibles de ne pas être des propriétés.

    Attirer de l'attention peu importe le coût n'est pas la façon d'avancer une question sérieuse comme la violence envers les animaux.

    Puisque cette violence n'est pas encore prise au sérieux, les tactiques qui visent à attirer de l'attention peu importe le coût servent seulement à minimiser de plus la question dans les yeux du public.

    Il est vrai que les campagnes sexistes menées par PETA attirent de l'attention, mais dans l'ensemble c'est de l'attention pour PETA et non pour les enjeux en question.

    C'est une stratégie de guerrilla marketing conçue pour inciter les gens à parler de PETA et donc pour que les dons continuent à survenir.

    (Et voyons, ça fonctionne, puisque nous discutons présentement de PETA, mais nous nous sentions que nous ne pouvaient exposer la question sans mentionner le plus flagrant coupable.)

    Encore plus troublant sont les campagnes qui juxtaposent le sexe et des images explicites de violence, dans le but prétendu d'attirer l'attention des jeunes hommes hétérosexuels et ensuite leur informer du traitement des non-humains.

    Par exemple, le vidéo "State of the Union Undress 2010" sur le site web de PETA met en vedette une femme qui se dérobe "pour les animaux" et ensuite un deuxième vidéo, présentant des images de violence explicite infligée sur les non-humains, commence à jouer automatiquement.

    Inciter les hommes à associer ces images excitantes avec des images de violence sanglantes aide la situation comment?

    Les campagnes qui utilisent de façon flagrante le sexe et les standards occidentaux de beauté ne sont pas les seules tactiques sexistes utilisées par le mouvement de protection animale.

    Par exemple, les campagnes de longue date contre la fourrure ont un élément sexiste distinct.

    En singularisant la fourrure, les défenseurs ne suggèrent non seulement qu'il y a une différence morale entre la fourrure et le cuir ou les autres types de vêtements dérivés d'animaux, mais singularisent aussi les personnes qui portent de la fourrure, tout en ignorant ou minimisant les actions des autres qui portent d'autres sortes d'animaux.

    La plupart de la fourrure dans notre société est portée par des femmes.

    En effet, ces campagnes distinguent comme moralement injuste une utilisation particulière d'animaux qui est le plus souvent perpétré par des femmes, tout en minimisant d'autres utilisations également moralement injustes qui sont perpétrés par tous les sexes.

    Est-ce vraiment utile de dénoncer une vieille dame en manteau de fourrure tout en ignorant un motard en veste de cuir?

    La question du sexe dans le contexte de l'exploitation animale mérite aussi une mention.

    Les animaux exploités pour leur lait et leurs oeufs sont, il est évident, des femelles qui se font exploitées pour leur cycle reproductif.

    Elles se font fécondées par force à chaque année dans le cas des vaches (c'est-à-dire, violées), et ensuite se font enlever leur bébé, ce qui cause un bouleversement profond à la mère autant qu'au petit.

    Mammifères et oiseaux sont tous les deux tués lorsqu'ils atteignent l'âge où leur cycle de reproduction ralentit ou arrête et donc que leur propriétaire ne les trouve plus rentables.

    De façon similaire, des femelles de la plupart des espèces exploitées par les humains se font utiliser comme reproductrices, forcées à donner naissance à portée sur portée de petits, et sont abandonnées ou tuées lorsque leur utilité diminue.

    Bien que, comme nous nous attendons dans notre société spéciste où les non-humains ont le statut de propriété, le féminisme et le sexisme s'adressent aux humains, lorsque nous prenons une perspective abolitionniste végane ainsi que féministe, cette exploitation de la "féminitude" des animaux femelles tombe dans l'intersection des deux luttes.

    Il est bizarre que certaines personnes se disent végétariennes (mais non véganes) pour des "raisons féministes" - on s'attendrait à ce que quelqu'un qui trouve qu'il y ait un lien entre la consommation de chair animale et le traitement des femmes "comme de la viande" verrait aussi le lien entre l'utilisation de produits animaliers qui viennent expressément du cycle reproductif d'animaux femelles.

    Le féminisme n'est pas uniquement une question d'avoir un vagin et un monologue; c'est une pratique mise en oeuvre à chaque jour, une force dynamique pour le changement et la libération, un dialogue, une communauté, et une transformation sociale concrétisée dans nos paroles et nos actions à chaque moment de notre vie.

    Si le féminisme est pour tout le monde, cela inclut les animaux non-humains.

    En tant que défenseurs des animaux, peu importe que nous soyons mâle ou femelle ou genderqueer, c'est à nous d'assumer la responsabilité d'opposer l'exploitation et l'oppression de tous les êtres sensibles.

    Nous pourrons réaliser cela en nous engageant dans de l'éducation créative et objective.

    Comment pouvons-nous prétendre d'éliminer l'exploitation des non-humains tout en encourageant ou en acceptant l'exploitation de nos semblables êtres humains?

    Au fond de la question : nous marchandiser volontairement ne nous permet pas réellement de nous assumer.

    Nous ne pouvons utiliser des méthodes sexistes afin d'avancer une cause de justice sociale.

    Des liens existent entre toutes les formes d'exploitation d'êtres sensibles; nous ne réussirons pas à éliminer le spécisme, l'oppression des animaux non-humains tout simplement à cause de leur espèce non-humaine, sans nous engager sérieusement à éliminer en plus le sexisme, et surtout pas par la voie de l'opportunisme de certains activistes qui visent à attirer de l'attention peu importe le coût aux autres groupes opprimés.

    Ana María Aboglio
    Paola Aldana de Meoño
    Jo Charlebois
    Elizabeth Collins
    Vera Cristofani
    Karin Hilpisch
    Mylène Ouellet
    Renata Peters
    Trisha Roberts
    Kerry Wyler

    Libellés : , , , , , , , ,

    http://www.emancipationanimale.com/

  • PETA : "Could Dominic Strauss-Kahn Be PETA’s New Desexing Ambassador?"

    dsk-sortant-de-chez-lui-place-des-vosges-le-8-septembre-2011-10538390vnsgt_1713.jpg

    The world stops and listens when they hear the name “Dominique Strauss-Kahn” and anything related to sex, so we think that by becoming PETA’s Desexing Ambassador, Mr. Strauss-Kahn could finally put his notorious reputation to good use and help alleviate the plight of homeless dogs and cats by urging people to spay and neuter their companion animals.

    We’ve mocked up an advertisement bearing the message “Too Much Sex Can Be a Bad Thing” and Mr. Strauss-Kahn’s image:

    We think no one is better placed to make the case that a rampant sex drive is most definitely not a good thing, and the sex drives of unaltered dogs and cats have created a global crisis: millions of loving animals are being killed in animal shelters around the world each year.

    These animals were born into a world that didn’t want them or offer them love, and although they cannot use condoms, their births could have been easily prevented with a little snip.

    Help be a part of the solution and not the problem – help end animal homelessness today.

    http://blog.peta.org.uk/2012/03/could-dominic-strauss-kahn-be-petas-new-desexing-ambassador/

  • "Arte, la viande et les femmes nues"

    arte_logo-1.jpg

    C'est très bien que certains médias se scandalisent de ce sexisme hérité (sans trop de difficulté hélas) de Peta.

    Où nous voyons que le sexisme affiché de bon nombre de campagnes et messages animalistes décrédibilise totalement la cause animale et nuit aux animaux - contrairement à ce que beaucoup de "militants" sexistes voudraient nous faire croire.

    On ne saurait en effet lutter contre une discrimination X en validant une discrimination Y.

    Méryl Pinque

    ***

    Mis en ligne le 27/03/12 I Rédaction par Hortense Lasbleis

     
    Arte, la chaîne culturelle franco-allemande, tire une des plus vieilles ficelles de la pub : les femmes nues, pour promouvoir son émission sur la consommation de viande.

    Pour promouvoir l'émission Théma "doit-on encore manger des animaux ?", Arte aligne, côte à côte, de la viande et des femmes nues. Déjà en février dernier, Rue89 cédait aux sirènes du « dénudez plus pour vendre plus » à l’occasion de la sortie de son mensuel sur la malbouffe.

    La Une du magazine, représentait une femme dévêtue sous cellophane et exaspérait par exemple la bloggeuse Olympe ou Jacques Rosselin(directeur de la rédaction de La Tribune).

    Cette fois-ci, pour réfléchir aux « conséquences écologiques de l'augmentation de la production de viande », Arte publie sur son site et sur sa page Facebook plusieurs visuels avec la question : « doit-on encore manger des animaux ? »... et des corps de femmes en guise d’illustration.

    Quel rapport entre le végétarisme et une blonde jouant à la volaille ?

    Entre ces deux poulets préparés pour la vente et la grande brune dénudée qu’ils entourent ?

    arteviande1

    Serait-ce d’assimiler la consommation de viande et le cannibalisme ?

    Peu probable quand on regarde les autres visuels : une femme allongée en robe de légumes et… oh ! Un homme ! Mais qui n’est pas assimilé à un aliment.

    Comme dans toute bonne représentation sexiste, c’est le seul personnage qui semble être actif :

    arteviande2

    Arte a ainsi repris les images produites pour l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals).

    Militant pour le droit des animaux, l’organisation tente, entre autres, de faire passer ce message : « le végétarisme, c’est sexy ».

    Problème : c’est l’image des femmes qui en fait les frais.

    L'une des dernières vidéos de PETA va encore plus loin en parodiant la problématique des violences conjugales.

    Une jeune femme, portant une minerve et marchant difficilement dans la rue, en sous-vêtements et manteau court.

    Une voix off explique alors qu'elle souffre du syndrome « mon petit ami est devenu végétalien et m’a cassé les reins ».

    Une pétition a été mise en ligne contre ce spot, jugé inacceptable car présentant la violence conjugale comme « romantique ».

    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/42-cafouillage/1795-arte-la-viande-et-les-femmes-nues

  • France Culture / Brice Couturier : "Le coupable n'est pas celui qui était souhaité"

    http://hogra.h.o.pic.centerblog.net/cd7c9a17.jpg

    Comme on dit dans les films américains : « Arrest the usual suspects ».

    Lorsqu’un attentat est commis contre une synagogue, lorsqu’on tire à bout portant sur des enfants juifs en pleine cour d’école, commencer par pointer du doigt les « discours de haine » de l’extrême droite – et tenter de mouiller la droite républicaine au passage, pour n’avoir pas pris suffisamment ses distances avec la pré-citée.

    C’est l’usage du politiquement correct.

    Il serait cruel d’aligner les noms de toutes les personnalités politiques, de tous les journalistes qui ont cru découvrir, ces derniers jours, « les causes indirectes de cette folie meurtrière » du côté de « ceux qui montrent du doigt en fonction des origines » ; de se moquer de l’empressement avec lequel ils ont aussitôt incriminé « la démence raciste » ; de citer les articles consacrés aux crimes de Toulouse et de Montauban par un rappel réprobateur des polémiques déplacées sur la viande halal, censées avoir créé un climat « d’aveuglement volontaire qui constitue le racisme » et face auquel il était urgent de rappeler que « l’identité française s’est historiquement construite sur une multiplicité de populations »…

    Auto-critique : je suis moi-même tombé dans ce piège en commentant, hier, le livre « Nous sommes tous des sang-mêlés »…

    Mais voilà : les coupables n’étaient pas ceux qui étaient souhaités.

    Les tueurs d’enfants juifs et de militaires français ne provenaient pas de l’ultra-droite, mais du terrorisme islamiste.
     
    Vous me direz que ce n’est pas la première fois que cette vérité apparaît tellement intolérable qu’on cherche à la dissimuler : l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic du 3 octobre 1980 a été attribué immédiatement à un groupuscule fasciste, les Faisceaux Nationalistes Révolutionnaires.

    Durant les années suivantes, les ministres de l’Intérieur, Gaston Defferre en tête, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que l’autre piste, celle d’un groupuscule palestinien, ne soit pas explorée.

    Or c’était la bonne.

    C’est ce que dit, entre autres, le juge Trividic aujourd’hui :

    « L’enquête a été lancée sur une mauvaise piste » « par certains politiques »

    Et on a perdu trente ans…

    Aujourd’hui, on connaît l’identité de certains des terroristes en question.

    Ils appartenaient à un groupuscule palestinien, le FPLP-Opérations Spéciales.
     
    Même l’attentat du 9 août 1982 contre le restaurant de Jo Goldenberg, rue des Rosiers, a été un moment attribué à des « néo-nazis venus d’Allemagne ».

    On connaît à présent l’identité de certains de ses auteurs.

    Ils appartenaient au groupe d’Abou Nidal et coulent des jours paisibles en Jordanie.
     
    Pourquoi cet aveuglement volontaire ?

    Pourquoi est-il si difficile d’appeler un chat un chat et antisémite – ou antijuif - un islamiste ?

    On dira : risque de stigmatisation.

    Tous les paisibles musulmans qui vivent dans nos banlieues seraient soupçonnés du pire.

    Mais c’est cet amalgame qui est raciste.

    Nul n’ignore que nombre d’entre eux sont justement venus en France pour échapper au fanatisme des islamistes de leur pays d’origine.

    Que la quasi-totalité d’entre eux n’aspirent qu’à bénéficier d’un régime de laïcité qui leur permet de pratiquer tranquillement le culte de leur choix sans risquer d’être agressés par les tenants d’une autre branche de l’islam, ou par une faction radicale et politisée.

    L’islam de France se développe en harmonie avec les autres religions monothéistes et ne professe pas la haine des Juifs.

    Il n’a plus de lien avec les groupuscules ou les « loups solitaires » djihadistes que la Bande à Baader n’en avait avec le SPD…
     
    Mais lorsque tous nos médias sans hésitation ni vérification ont repris la thèse (contestée) selon laquelle le petit Mohamed avait été assassiné, il y a onze ans, dans les bras de son père par l’armée israélienne, personne ne s’est inquiété du risque de « stigmatisation » qui allait frapper les communautés juives à travers le monde. Pourquoi ce double standard ?
     
    Ceux qui ont armé le bras du tueur de Toulouse et de Montauban ne sont pas ceux qui ergotent sur le pourcentage de viande halal que nous consommons sans le savoir.

    Ce sont ceux qui, unis dans la réprobation d’Israël, diabolisent ce pays ; ceux qui mentent en parlant « d’apartheid », sans dire jamais comment y sont traités, soignés et éduqués les Arabes ; ceux qui suggèrent à des fanatiques illuminés qu’on peut « venger les enfants palestiniens » en assassinant des petits Français d’origine juive jusque dans les cours de récréation.

    Mais de ceux-là, on n’exige aucun examen de conscience.

    Pourquoi ?

     

  • Documentaire Arte, 27/3 : "L'Adieu au steak"

    http://farm4.static.flickr.com/3412/3210887428_af71073179.jpg
    Mardi 27 mars 2012
    "L'adieu au steak"
    (Allemagne, 2012, 62mn)
    Réalisateur : Jutta Pinzler


    Rediffusions :

    28.03.2012 à 14:30

    La consommation de viande dans le monde a été multipliée par cinq au cours
    des cinquante dernières années.

    Enquête sur les conséquences d'une telle explosion, avec un commentaire dit par Nathalie Baye.

    L'industrie agroalimentaire tente de nous persuader que consommer de la viande est bon pour la santé et que celle-ci est nécessaire à notre équilibre alimentaire.

    Or de nombreuses études prouvent que trop de viande rouge peut non seulement menacer la santé, mais même raccourcir l'espérance de vie.

    Quant aux viandes blanches, elles contiennent trop souvent des résidus d'antibiotiques.

    De manière générale, les élevages sont devenus des entreprises high-tech dans lesquelles on oublie totalement que les animaux sont des êtres vivants et non de simples produits.

    Sans parler des abattoirs.

    Et pour nourrir ces animaux qui fourniront les 40 millions de tonnes de viande produits chaque année, l'Europe doit importer du fourrage, par exemple du Paraguay, où quelques gros producteurs profitent de ces commandes tandis que la majorité de la population subit les conséquences, parfois dramatiques, de l'utilisation massive des pesticides.

    Pire encore : grâce à cette exploitation des ressources mondiales, la production européenne est tellement bon marché que les pays émergents préfèrent importer la viande d'Europe plutôt que de soutenir les producteurs locaux.

    Si l'on ajoute à ce tableau la contribution des élevages au réchauffement climatique, la pollution de notre environnement par les herbicides, insecticides et les nitrates, il est plus que temps de reconsidérer les habitudes de consommation de cette viande des riches qui affame les pauvres.

    http://www.arte.tv/fr/Programmes-a-la-semaine/244,broadcastingNum=1331274,day=4,week=13,year=2012.html

  • Concert classique Rossini le 10 mars à Paris donné par la pianiste végane Michèle Scharapan

    flyer-Rossini-2012.jpg

    Venez nombreux à ce concert qui promet d'être magnifique.

    Le cachet de Michèle ira aux animaux.

    Samedi 10 mars 2012 à 20 heures 30


    Gioachino Rossini
    Petite messe solennelle

    Théâtre du Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris
    2bis rue du Conservatoire 75009 Paris

    Tarif : 20 € (réduit :15 €)

    Réservation des billets sur le site de la compagnie
    www.lesfoliesdutemps.com

    Version pour douze chanteurs, accordéon et piano

    Distribution :

    Ensemble Vocal des Folies du temps - Orianne Moretti - Sylvie Pascal - Valentine Roos - Mathilde Cardon - Juliette De Cointet - Claire Garraud - Louis Zeitoun - Antonin Caors - Denis Mignien - Arnaud Guillou - Jean-Christophe Marq - Aurélien Pernay

    Piano - Michèle Scharapan

    Accordéon - Anthony Millet

    Direction - Olivier Dejours