Isabelle Alonso
"Je confirme donc, puisque ça a l’air nécessaire, que toutes les religions (y compris l’Islam, n’en déplaise à Rokhaya), oppriment les femmes.
Que le port du voile est une brimade inventée non pas par un Dieu dont je conteste l’existence mais par les humains de sexe mâle qui se croient autorisés à parler en son nom et ont décidé que la chevelure féminine est une tentation permanente devant être censurée.
Ces autorités religieuses masculines se soucient comme d’une guigne des droits des femmes et les instrumentalisent pour mesurer leur présence dans l’espace public.
Le Pape, les rabbins, les créationnistes et autres fous de Dieu ne font pas mieux ?
Vous me l’ôtez de la bouche.
On ne saurait contester la foi, intime et propre à chacun-e.
Mais je pourfends allègrement les pouvoirs religieux quels qu’ils soient.
Ils sont, toujours, sans exception, violemment misogynes.
Je confirme que la prostitution est une forme de viol.
Elle est une colonne du temple patriarcal.
Elle organise l’accès au sexe des femmes par le biais de l’argent, alors que l’accès à l’argent est intégralement contrôlé par le pouvoir masculin (relayé par des mères maquerelles ? Oui.).
Et elle se perpétue au moyen de la violence sous toutes ses formes.
Aménager la prostitution, c’est refaire la déco sans toucher aux murs porteurs.
C’est jouer les Valérie Damidot de la poutre maîtresse.
C’est colorier l’abjection.
Le patriarcat n’a pas à être aménagé. Il doit disparaître.
Oeuvrons toutes et tous à son écroulement, par tous les moyens."
Isabel ALONSO, 2013