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  • Affaire Strauss-Kahn : Jean Quatremer à l'honneur

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/.a/6a00d83451b56c69e2014e887454ed970d-300wi

    Dessin de Pierre Kroll à paraitre demain dans Le Soir et publié avec son aimable autorisation.

    DSK inculpé de « tentative de viol » à New York

    Dominique Strauss-Kahn ne pourra pas assister demain à l’Eurogroupe qui sera notamment consacré à la difficile situation de la Grèce.
     
    Le directeur général du FMI a été arrêté samedi 14 mai dans l’avion d’Air France en partance de New York pour Paris et placé en garde à vue.
     
    Il a ensuite inculpé "d'agression sexuelle, de séquestration de personne et de tentative de viol" par le parquet de New York.
     
    DSK aurait agressé sexuellement une femme de chambre de 32 ans qui travaillait depuis plusieurs années à l’hôtel Sofitel de New York, des faits qui doivent encore être prouvés, bien évidemment, accusation ne valant pas condamnation, faut-il le rappeler ?

    Reste que c’est la seconde fois que DSK est englué dans une affaire de sexe aux États-Unis : en 2008, il a déjà failli perdre son poste à la suite d’une relation sexuelle, révélée par le Wall Street Journal, avec l’une de ses subordonnées directes, une économiste hongroise, relation que le code de conduite du FMI bannit.

    Cette affaire, qualifiée élégamment « d’aventure d’un soir » par DSK, qui fleurait bon l’abus de pouvoir s’est soldée par un difficile sauvetage du patron du FMI et le parachutage de la jeune femme à la BERD sise à Londres.

    Les conseillers de DSK, employés d'Euro-RSCG, ont fait, il est vrai, un travail remarquable de "damage control".

    Les médias et les politiques connaissent depuis longtemps les appétits sexuels irrépressibles de DSK dont le comportement à l’égard des femmes est à tout le moins « inapproprié » (en France, on préfère dire qu’il est un « séducteur invétéré »).

    Pour l’avoir écrit en juillet 2007, sur ce blog, j’avais encouru les foudres de certains de mes collègues et d’une partie de la classe politique, sans parler de quelques internautes, qui estimaient que j’empiétais sur la « vie privée » d’un politique.

    Un argument que j’estime irrecevable comme le montre ces deux affaires : d’une part, ce qui relève de la « vie privée » est étroitement circonscrit aux relations entre adultes consentants et s’il n’y a pas harcèlement ou abus de pouvoir de quelque nature que ce soit ; d’autre part, aux États-Unis, on ne plaisante pas avec le droit des femmes : ce qui suscite souvent des ricanements entendus en France signe la fin d’une carrière outre-Atlantique.

    Or, DSK vit à Washington et dès lors son comportement doit obéir aux normes locales.

    J’ai entendu quelques réactions aujourd’hui qui n’honorent pas leurs auteurs : dans une société qui porte de plus en plus attention aux victimes, à juste titre, on semble oublier qu’il y a une victime dans cette affaire, une femme qui affirme avoir été agressée, et pas seulement un politique en détresse.

    J’ai cru me retrouver dans les années 70 où on affirmait que les femmes violées affabulaient la plupart du temps et qu’elles avaient dû le chercher.

    Surtout, s’il est exact que DSK bénéficie de la présomption d’innocence, invoquer un « complot » est d’un ridicule achevé : il n’est nul besoin que des officines sarkozystes contactent la CIA, le FBI et le NYPD avec la complicité du groupe Accor (propriétaire des Sofitel) pour faire tomber DSK, comme le montre une autre affaire qui vient brutalement de ressurgir, celle de Tristane Banon qui a été découragée de porter plainte contre DSK comme vient de le reconnaitre sa mère, une élue socialiste autrefois proche de l’ancien ministre des Finances.

    Il est vrai qu’il se trouve des gens pour croire que Ben Laden vit avec Elvis Presley et Michaël Jackson sur une île du Pacifique…

    Est-ce que cela exclut pour autant une plainte non fondée ?

    Bien sûr que non.

    A la justice de trancher.

    Mais coupable ou non, DSK vient sans doute de signer la fin de sa carrière au FMI et en France, car le procès à venir, qui prendra du temps, devrait entrainer un déballage – les procureurs américains sont sauvages - dont le patron du FMI ne sortira pas intact, tant en France que dans le monde.

    Sans compter qu’il s’agit de sa seconde sortie de route en quelques jours : il a été pris en photo montant dans la Porsche Panamera de son conseiller média (ça ne s’invente pas) Ramzi Khiroun, cette chaise à porteurs des temps modernes, attirant ainsi l’attention sur sa fortune.

    Cette fois, accusé d’avoir agressé une femme de chambre, le lumpenprolétariat des temps modernes, dans un palace dont la nuit est facturé deux fois son salaire mensuel, il attire l’attention sur ses appétits sexuels.

    Argent et sexe, voilà qui fait furieusement noblesse d’ancien régime à qui tout semblait permis…

    Une image terrible pour un parti socialiste qui veut incarner les aspirations d’un peuple durement touché par la crise et qui devrait l’encourager à se tourner vers un candidat moins encombrant.

    Reste que DSK quitte le jeu au pire moment pour la zone euro qui n’arrive pas à se sortir de la crise de la dette souveraine.

    Or, il l’a sans conteste géré, jusqu’ici, avec un grand talent, ce que tout le monde s’accorde à reconnaître.

    Autant dire que son inéluctable départ va laisser un grand vide.

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/05/dsk-inculp%C3%A9-de-tentative-de-viol-%C3%A0-new-york.html#more

  • Affaire Strauss-Kahn : l'amour du peuple, le respect des femmes

    http://www.directmatin.fr/commun/n509x359/23/dsk-porsche-il-faudra-faire-attention-chaque-image-estime-mo-64902.jpg

    La passion de la tauromachie, la Porsche, et maintenant l'inculpation d'agression sexuelle à New York sur une femme de chambre.

    Mais franchement, qui de raisonnable, qui de lucide a minima sur la nature humaine politique et la nature d'un homme du type de DSK (rattrapé par ses fantasmes de toute-puissance), peut s'en étonner ?

    Tout cela, d'une certaine façon, était écrit.

    Comme est écrite la honte d'un pays, la France, qui confond encore viol et gaudriole : qu'on repense à Polanski.

    Quand ce pays va-t-il apprendre le féminisme (indépendamment, d'ailleurs, de l'innocence ou de la culpabilité de DSK) ?...

    M. P.


    ***

    " "DSK est présumé innocent, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme."

    Et la femme de ménage, probablement black, ou hispano, est également probablement coupable, selon la déclaration universelle de la bobocratie parisienne qui avait déjà réussi à défendre les droits d'un cinéaste.

    Coupable de quoi ?

    Peu importe.

    On peut compter sur l'antisarkozysme primaire, par exemple, pour trouver une théorie du complot avant la fin du week-end.

    Inutile de préciser que, selon la déclaration des droits de cette bobocratie, personne, parmi les plus avisés d'entre eux, ne peut être surpris de ce qui vient d'arriver.

    La seule surprise, c'est que si la déclaration universelle des droits de l'homme, en France, c'est pour les gogos, aussitôt proclamée, aussitôt déchirée, pas de chance, cette bobocratie a tendance à oublier qu'aux USA, ça relève d'une Constitution qui n'a pas été proclamée il y a plus de deux siècles pour être immédiatement piétinée.

    En particulier avec des procureurs et des juges New-Yorkais élus, parce que la séparation des pouvoirs, seule à même de garantir ces droits, et qui n'existe pas en France ni en Europe, puisque nous, Français, Européens, n'avons jamais connu la démocratie, cette séparation des pouvoirs, ça existe aux USA.

    Et le procureur du discrict de Harlem est élu, le juge est élu.

    Bloomberg, le maire de New-York, qui commande la police est élu.

    Nul doute que c'est lui qui a donné son feu vert à l'arrestation demandée par le procureur.

    On peut même se demander si certaines étudiantes de Sciences Po Paris ne vont pas se décider à parler.

    En attendant, on peut s'attendre à ce que la censure sur les blogs tourne à plein régime, parce que le premier amendement de la Constitution, faut pas rêver, même aujourd'hui, en Europe, faut quand même pas imaginer qu'il s'applique."


    16 mai :

    "AHURISSANT ! Même les pires détracteurs du PS n'auraient jamais imaginé une séquence aussi caricaturale.

    Voici un groupe de réflexion à la solde du PS qui identifie trois grandes cibles électorales pour le parti : les jeunes, les minorités, les femmes.

    Une semaine plus tard, une jeune femme de ménage noire accuse de viol un patron blanc de 62 ans.

    Le symbole du coeur de cible socialiste contre le symbole de l'électorat de droite. Et que croyez-vous qu'il arriva ?

    Le PS se rangea comme un seul homme derrière DSK."

    Sophie Tell

    http://www.tnova.fr/note/qui-d-fend-les-classes-populaires#comments

    http://denistouret.fr/constit/strauss-kahn_dominique.jpg

    http://larepubliqueenmouvement.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/05/16/dominique-strauss-kahn-et-la-justice-americaine.html

    Dominique Strauss Kahn et la justice américaine

    Chers citoyens,

    Je vous écris, non pour vous raconter dans le menu détail ce que vous savez déjà, mais pour mettre en perspective la personnalité de Dominique Strauss Kahn que la France et le Monde reconnaissent comme une personnalité capable et efficiente.

    La personnalité de Dominique Strauss Kahn est brillante, c’est un intellectuel doublé d’un économiste dont j’ai été l’étudiant à Nanterre dans les années 80 en économie. Etudiants, nous l’appelions le « Johann Strauss » de l’économie.

    Ce qui est vrai d’ailleurs, il l’a montré dans ses nombreuses fonctions ministérielles.

    Dominique Strauss Kahn a joué un rôle très important auprès de Lionel Jospin avant d’être le ministre de l’économie et des finances qui a permis à la France de basculer du franc à l’euro.

    En tant que directeur du Fonds Monétaire International, tout le monde reconnait sa capacité d’économiste à résoudre les crises monétaires et financières qui continuent de secouer l’Europe.

    Toute la France a été abasourdie de voir Dominique Strauss Kahn menotté.

    Il ne s’agit pas pour moi de me prononcer sur le fond du dossier car il faut laisser le juge Melissa Jackson qui a refusé sa mise en liberté provisoire malgré la caution de 1 million de dollar que Strauss Kahn était disposé à payer, continuer à faire son travail.

    Le refus de la mise en liberté de Dominique Strauss Kahn ressort du même motif que celui qui a entrainé la liberté de Roman Polanski.

    La juge Melissa estime que Strauss Kahn aurait pu rester en France et rendre ainsi difficile son extradition et que la France ne participe pas à l’extradition de ses propres ressortissants.

    Nous avons été choqués par la brutalité de la justice américaine.

    Nous devons ne pas l’être car nous sommes au cœur d’une justice égalitaire qui traite les puissants comme les pauvres de la même façon.

    Voici la vraie démocratie.

    Chez nous en France, Monsieur Strauss Kahn aurait bénéficié d’un régime de faveur.

    Les Américains ont tous les défauts du monde, comme on aime bien le voir depuis notre bon pays la France.

    Il est de bon ton de critiquer les Américains, sauf qu’ils sont très républicains, même si les politiques juridictionnelles dans les différents Etats ne sont pas semblables.

    C’est une leçon de maintien et de juridiction que les Américains nous livrent.

    Je ne me prononce pas sur le fond du dossier que je ne connais pas, et comme vous tous, je le reçois par ce qu’en disent les journaux, les radios et les télévisions.

    En revanche, même si un des nôtres est dans une situation difficile, il faut reconnaitre à la plus vieille démocratie du monde, les Etats Unis, sa capacité de traiter tous les citoyens américains, riches ou pauvres, de la même façon.

    Voici la véritable égalité qui n’existe chez nous que dans les discours à droite comme à gauche.

    Hypocrisie sémantique quand tu nous tiens bien au chaud dans notre beau pays la France.

    [...]

    D’aucuns disent qu’il s’agirait d’un complot pour empêcher Dominique Strauss Kahn de se présenter à l’élection présidentielle.

    La juge Melissa Jackson et les services de police américains avancent une hypothèse supplémentaire selon laquelle Dominique Strauss Kahn serait impliqué dans une autre affaire de mœurs.

    Je ne suis ni juge, ni procureur, mais je constate que les charges commencent à devenir importantes.

    S’agit-il d’un complot ou d’un penchant naturel de Dominique Strauss Kahn à aimer les femmes de façon violente ?

    Si les faits à l’hôtel Sofitel sont avérés, si les tests ADN confirment les faits, l’acte de Dominique Strauss Kahn peut être considéré comme criminel et de ce point de vue il est discrédité pour concourir aux primaires socialistes et surtout à l’élection présidentielle.

  • Festival de Cannes : la montée de la bêtise

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    Vous avez dit démocratie ?

    Vous avez dit liberté, égalité, fraternité ?

    Vous avez dit athéisme ?...