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Helmut F. Kaplan : "Les amis des animaux doivent devenir végétariens."

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Peter Singer et Helmut Kaplan

« Les animaux sont mes amis… et je ne mange pas mes amis », disait George Bernard Shaw. Non seulement ça semble logique, mais c’est logique ; ça ne signifie ni plus ni moins que la chose suivante : les amis des animaux doivent devenir végétariens ! Souvent, on entend cette objection : « Ne pas manger de viande est sans doute un bon principe. Mais, si l’individu que je suis deviens végétarien, cela ne changera pas le cours des choses ; cela n’aura aucun impact. » Celui qui dit ça devrait songer aux remarques qui suivent :

Chaque jour, des milliers d’êtres humains sont assassinés de par le monde. Cela ne changerait donc fondamentalement pas grand-chose si j’en assassinais un de plus. Pourtant, ce n’est ni notre manière de penser ni notre manière d’agir.

L’industrie de la viande n’est pas le seul domaine où se produisent des choses que nous condamnons sans que nous puissions dans le moment influer directement sur elles. C’était le cas par exemple à l’époque de la course aux armements. Qu’ont fait les gens qui s’opposaient à cela ? Ils ont manifesté. Devenir végétarien est aussi une manière de manifester. En devenant végétarien, on manifeste que l’on trouve injuste de torturer et de tuer des êtres sensibles dans un objectif aussi futile que nos goûts culinaires.

Qui plus est, le végétarisme n’est pas n’importe quelle manière de manifester ; c’est la plus essentielle et la plus urgente qui soit. On ne peut convaincre personne du bien-fondé de quelque chose que l‘on ne met pas soi-même en pratique. Aucun des mouvements contre l’injustice et l’oppression, par exemple contre l’esclavage, le racisme ou le sexisme, n’aurait pris corps ni encore moins triomphé si les militants avaient attendu d’être certains de la victoire avant de s’engager.

Après chaque grand crime de l’histoire de l’humanité, les gens impliqués se sont justifiés rétrospectivement de la manière suivante : « Seul, que pouvais-je faire ? Ça ne dépendait pas de moi. » Et si, justement, ça dépend de chaque individu. Tant qu’on ne devient pas un élément constituant de la résolution d’un problème, on reste partie intégrante de ce problème. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la consommation de viande. Que l’on se représente quelle différence il y a entre une vie de mangeur de viande et une vie de végétarien ! Concrètement parlant, les consommateurs de viande sont responsables de la mort de six moutons, huit vaches, vingt-cinq lapins, trente-trois cochons, trois cent quatre-vingt-dix poissons, sept cent vingt poules et maints autres animaux. C’est en effet le nombre d’animaux que les êtres humains mangent en moyenne durant leur vie.

Mais chacun a le pouvoir d’arrêter à tout moment de participer à ce massacre envers les animaux. Chacun a le pouvoir de cesser immédiatement de participer à cette guerre contre ces êtres innocents et sans défense.

Extrait du livre le plus récent de Helmut F. Kaplan, Der Verrat des Menschen an den Tieren (La Trahisondes hommes envers les animaux), Vegi-Verlag, ISBN 3-909067-06-9, 260 pages, 15 E chez l'Association Suisse pour le Végétarisme (AVS) asv@vegetarisme.ch - www.vegetarisme.ch

http://www.evana.org/index.php?id=15973&lang=fr

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