La chasse à l’éléphant en Afrique du Sud est de nouveau autorisée
L’Afrique du Sud a décidé d’autoriser à nouveau l’abattage des éléphants, dont la population, passée de 8000 à 18000 en 13 ans, menace la biodiversité.
« Notre ministère a reconnu la nécessité de conserver l’abattage comme option de gestion (de la population) mais a fait en sorte que cela reste une mesure en dernier recours qui ne puisse être acceptée que sous de strictes conditions », avait déclaré le ministre de l’Environnement, Marthinus van Schalkwyk en février.
L’abattage ne pourra être retenu qu’en cas d’échec des tentatives de contraception ou de déplacement des populations.
Les défenseurs des animaux se mobilisent
Une telle prudence s’explique parce que la reprise possible de l’abattage a causé une forte émotion chez les défenseurs des animaux, particulièrement sensible à la méthode retenue pour tuer les pachydermes.
« Dire que nous allons les tuer en masse est une chose terrible », s’est émue Michelle Pickover, de l’organisation Animal Rights Africa qui prévoit d’introduire un recours en justice pour empêcher l’abattage.
Les éléphants seront en effet exécutés par un tireur d’élite qui, depuis un hélicoptère, tentera de les abattre avec une seule balle au cerveau, à l’écart d’autres groupes, pour éviter les traumatismes.
Bardot écrit à Mbeki
Son association entend également lancer une campagne internationale pour demander aux touristes de boycotter l’Afrique du Sud au moment de la prochaine Coupe du Monde de football.
L’ancienne actrice française Brigitte Bardot, ardent défenseur de la cause animale, a également écrit au président Thabo Mbeki pour lui demander de renoncer à la mesure, en se disant « scandalisée par la reprise de cette tuerie ».
La semaine dernière, des spécialistes venus du monde entier réunis en Afrique du Sud ont estimé que « l’abattage et le déplacement sont les seules options efficaces pour réduire la densité de population dans les endroits où il est urgent de le faire ».
L’organisme SANParks qui gère les réserves nationales où vivent la grande majorité des éléphants, n’a pas encore décidé s’il allait se saisir de cette possibilité.
« Nous trancherons au cours d’un processus de planification. Nous devons être très minutieux », a annoncé la porte-parole de SANParks.
Alexander Joe