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Quand les chasseurs tirent sur la liberté

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Dix-huit associations de chasseurs, fédérations départementales du sud-Est de la France essentiellement, ont cru pouvoir citer devant un tribunal correctionnel la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE ainsi que son Président pour avoir publié, en septembre 2007, sur son site internet militant,  un commentaire philosophique sur les rapports du plaisir et de la violence et pour avoir rappelé des faits vrais, connus de tous.

L’audience aura lieu le mardi 4 novembre  à partir de 14 heures devant La sixième chambre du tribunal de LYON.

Gérard CHAROLLOIS, prévenu et   Président de la CVN sera assisté de maître Richard MALKA, avocat spécialiste du droit de la presse et conseil de nos amis de CHARLIE HEBDO.

Cet éclatant aveu de faiblesse des chasseurs illustre toute la différence entre nous qui menons le combat des idées  et ceux qui, incapables d’argumenter au fond, s’en prennent aux hommes qui les dérangent.

Or, opposant la passion au fanatisme, l’intégrité à l’intégrisme, la radicalité à la haine de l’autre qui confine si souvent au mépris de soi-même, nous ne nous abaisserons jamais aux attaques personnelles tout autant que nous pourfendrons sans complaisance les faits sociaux, les loisirs, les pratiques contre le vivant, les humains, la Nature, les animaux.

Diffamation prétendent nos censeurs qui oublient la définition juridique des termes : « imputation à une personne physique oumorale déterminée ou déterminable de faits mensongers de nature à porter atteinte à son honneur ».

Ce que nous avons écrit ne saurait constituer une quelconque difamation :  la chasse est moralement un loisir pervers puisqu’il associe le plaisir d’un homme et la souffrance d’un être sensible.

Bien avant nous Victor HUGO écrivit : « ce gai chasseur armant son fusil ou son piège confine à l’assassin et touche au sacrilège » et une majorité de contemporains jugent à notre instar le loisir cynégétique comme cruel, anachronique et donc chargé de perversité.

Depuis quand la critique d’un loisir, d’un  fait social, quand bien même elle déplait à ceux qui s’y adonnent, pourrait-elle  devenir une diffamation ?

S’il en était ainsi, il en serait fini de la liberté d’expression et de débat.

Ce n’est pas tout :

Nous avons rappelé qu’un député socialiste, Vincent PEILLON, fut caillassé en avril 2000 à ABBEVILLE alors qu’il inaugurait une déchetterie, agression perpétrée  par des militants chasseurs d’oiseaux d’eau.

Il dut être évacué  par hélicoptère, des gendarmes furent blessés et une poignée de chasseurs condamnée pour ces faits en correctionnelle.

Serait-il interdit de l’écrire ?

Et puis, nous avons mentionné que les cols ardéchois, en février et mars, furent occupés de manière musclée par des braconniers, tueurs d’oiseaux migrateurs, nonobstant la fermeture de la chasse, et occasionnellement agresseurs de gardes de l’Office National de la chasse et de  la faune sauvage.

(Interdit de le dire.)

Mais encore : que certaines officines « révisaient » les données ornithologiques afin, au regard du droit communautaire, de  permettre l’allongement des périodes d’ouverture de la chasse.

N’est-il pas remarquable et serait-il prohibé de s’étonner de comparer les rapports d’expertises commandités par les tribunaux administratifs durant quinze ans, le rapport LEFEUVRE de 1999, fort complet et les « modifications de dates de migration et de reproduction des oiseaux » proposées par le comité voulu par le Premier Ministre pro-chasse de 2002 ?

(Interdit de s’étonner.)

Surtout, il eut fallu passer sous silence ces lettres dégradantes pour leurs auteurs que certains animateurs de partis pro-chasse adressèrent à un ministère pour demander des sanctions disciplinaires  à l’encontre d’un magistrat dont l’unique tort est de fustiger la chasse.

Cela ne vous rappellerait-il déjà plus rien ?

Voilà ce qui est reproché à notre mouvement et  à son Président ou du moins à Gérard CONDORCET !

Qui peut soutenir que ces faits sont mensongers ?

Tous ceux qui suivent l’actualité écologique et anti-écologique savent qu’un député socialiste a été caillassé dans la SOMME, queles cols ardéchois sont occupés en fin d’hiver, que les données ornithologiques sont « révisées en un sens unilatéral », et chacun peut apprécier ce qu’il faut penser de lettres de délations d’opinions.

Faits vrais et absence de toute imputation aux parties civiles privent l’action judiciaire des chasseurs de tout commencement de validité.

Ce mauvais procès s’avère sans fondement car  il est plaisant de voir les fédérations départementales des chasseurs de la CORSE, du VAR, du RhôNE agir en diffamation en cette affaire, alors qu’aucun terme incriminé ne les concerne.

Or, rapppelons-le, pour qu’il y ait délit de diffamation, il faut imputer à une personne déterminée des faits mensongers de nature à porter atteinte à son honneur.

En conséquence, l’action des dirigeants cynégétiques ne devrait avoir  aucune chance d’aboutir.

On peut s’interroger sur les motifs d’une telle action, aussi mal fondée.

Nuire à un homme ? L’intimider ? l’atteindre professionnellement  ?

Pour nous, la liberté de pensée et d’expression, pas plus qu’un être sensible ne sont des « gibiers » et nous saurons les défendre sans jamais nous avilir dans des combats ad hominem.

Décidément, l’éthique cynégétique et la nôtre sont irréductiblement antinomiques.

La vérité et la vie valent bien un combat et nous ne doutons pas un seul instant de son issue.

Gérard CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

http://www.ecologie-radicale.org/

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