L214 : chevreaux et agneaux, appel à soutien
Avez-vous déjà côtoyé des chevreaux ? Sociaux et affectueux, ils sont extrêmement curieux et joueurs.
Pourtant, les chevreaux que nous sommes allés filmer sur un des plus gros marchés aux bestiaux français, le marché de Parthenay dans les Deux-Sèvres, sont traités sans aucune bienveillance.
Sur ce lieu où s’échangent des marchandises vivantes, les chevreaux ne sont même pas des produits qu’il faudrait manipuler délicatement.
Ils sont les sous-produits malvenus de la production de lait, des encombrants dont il faut se débarrasser et dont le prix de vente est souvent en dessous du seuil de rentabilité.
En France, premier producteur européen de lait de chèvre, des centaines de milliers de chevreaux sont tués chaque année.
Sur le marché de Parthenay, ce sont 600 d’entre eux âgés d’un mois au plus, qui furent manipulés, échangés et conduits à l’abattoir ce mercredi-là.
Une cinquantaine d'agneaux subirent le même sort.
L’arrivée au marché de Parthenay
Nous avons rapporté des images crues de pratiques routinières de ce marché.
On y voit les éleveurs garer leur camionnette, puis débarquer – certains sans ménagement - les chevreaux et les agneaux dans des chariots en métal au fond ajouré.
Sans litière ni eau pour s’abreuver, ils sont parqués dans un des hangars du marché aux bestiaux en attendant d’être chargés dans la bétaillère qui les conduira à l’abattoir.
Entassés dans des caisses de transport exiguës
Lors du chargement, les animaux passent de main en main et sont projetés dans de petites cages.
« Ils sont attrapés sans ménagement, qui par la peau du dos, qui par les pattes, qui par le cou, et balancés dans des caisses trop petites pour qu'ils puissent se tenir debout, la tête souvent cognée au passage. Les voilà entassés, serrés les uns contre les autres, apeurés, assoiffés » témoigne un de nos enquêteurs.
On compte 5 chevreaux de 10 kg par cage et de 1 à 3 agneaux pesant jusqu'à 20 kg.
Le transporteur utilise des cages exigües qui n'ont pas une hauteur suffisante pour permettre aux chevreaux et agneaux de se relever.
Il viole ainsi la réglementation européenne sur le transport.
Mettons fin à ces pratiques !
Une note interne du ministère de l’Agriculture de 2004 avalise, au mépris de la réglementation européenne, ces pratiques coutumières.
Ce document n'a pas force de loi et le ministère de l'Agriculture outrepasse ses prérogatives.
Nous vous invitons à prendre connaissance de notre communiqué adressé le 7 avril dernier aux médias ainsi que de la vidéo et du rapport d'enquête.
Une galerie de photos est par ailleurs disponible sur notre site.
Encourageant ! Les habitants des Deux-Sèvres ont été informés de ces abus en première page de La Nouvelle République du Centre Ouest.
Le journal Centre Presse s'en est également fait l'écho.
Appel à votre générosité
A défaut de pouvoir empêcher l'abattage des chevreaux, L214 a engagé des procédures judiciaires et administratives pour que les infractions aux règlements protégeant les chevreaux et agneaux ne soient plus tolérées.
Nous avons besoin de votre soutien financier dans ces démarches coûteuses que nous renouvellerons chaque fois que nous serons témoins de situations illégales.
Nous vous remercions très sincèrement de l'aide que vous pourrez nous apporter pour continuer ce combat que nous partageons avec vous pour aider les animaux.
Commentaires
Ca doit cesser.