Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une note sur la notion de "schizophrénie morale" (Francione)

http://www.benjerry.fr/blog/wp-content/uploads//vache-chien.jpg

Cher collègues,

Dans mon livre Introduction aux Droits des Animaux : Votre Enfant ou le Chien ? publié par Temple University Press en 2000, j’introduisais la notion de "schizophrénie morale".

J’ai reçu de nombreux commentaires par rapport à mon utilisation de ce terme, et ces commentaires se répartissent en deux groupes.

Certaines personnes m’accusent de confondre la schizophrénie morale avec le dédoublement de personnalité.

Lorsque je parle de schizophrénie morale, je cherche à décrire la manière délirante et confuse que nous avons de penser aux animaux d’un point de vue social / moral.

Cette confusion peut, bien entendu, inclure des façons contradictoires ou incompatibles de percevoir les animaux (certains sont des membres de la famille, d’autres des repas) mais cela ne signifie pas que je décris un classique dédoublement de personnalité.

Notre schizophrénie morale, qui implique que nous nous faisions des illusions à propos de la sensibilité des animaux et des similitudes entre les humains et les autres animaux, ainsi qu’une quantité énorme de confusions sur le statut moral des non-humains, est un phénomène qui est assez complexe et qui comporte de nombreux aspects différents.

Certaines personnes pensent qu’en utilisant le terme, je stigmatise ceux qui souffrent de schizophrénie clinique car cela implique que ces personnes soient des personnes immorales.

Je suis sincèrement désolé si quelqu’un a interprété le terme de cette manière, ce n’est certainement pas ce que je voulais dire.

La schizophrénie est une maladie reconnue qui se caractérise pas des pensées confuses et délirantes.

Dire que nous sommes délirants et confus lorsqu’il s’agit de questions morales ce n’est pas dire que ceux qui souffrent de schizophrénie clinique sont immoraux.

Il s’agit seulement de dire que beaucoup d’entre nous réfléchissent aux questions morales importantes de manière complètement confuse, délirante et incohérente.

Je ne dis certainement pas que ceux qui souffrent de schizophrénie clinique sont immoraux.

Dire que la schizophrénie morale stigmatique les schizophrènes cliniques c’est comme dire que parler du fait que "les drogues se propagent comme un cancer" stigmatise les victimes de cancer.

J’espère que cela clarifie ce que je veux dire lorsque je parle de notre schizophrénie morale quand il s’agit de l’éthique animale.

J’espère également qu’il est clair que je n’utilise pas ce terme d’une manière qui fait ou est destinée à véhiculer l’idée que les schizophrènes cliniques sont immoraux.

Gary L. Francione

http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/12/une-note-sur-la-schizophrenie-morale/

Les commentaires sont fermés.