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  • La PETA : refuge ou abattoir ? (Le Point)

    http://i1.cpcache.com/product_zoom/448619451/peta_logo_light_tshirt.jpg?color=LightBlue&height=460&width=460&padToSquare=true

    Selon les détracteurs de l'association, la PETA aurait tué près de 30 000 animaux en 14 ans.

    Des actes que l'association justifie par l'état des animaux.

    Selon des documents publiés sur le site PETA Kills Animals, l'organisme PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) aurait, en 2011, tué près de 96 % des animaux domestiques officiellement reçus dans le refuge du siège de l'association, à Norfolk en Virginie.

    Le site s'appuie sur des documents issus du Virginia Department of Agriculture and Consumer Services (VDACS), lequel exige de tous les refuges pour animaux la publication du nombre de chiens et de chats réceptionnés tous les ans.

    C'est sur la base de leurs documents que PETA Kills Animals a déterminé le pourcentage d'animaux tués par la PETA par an, en excluant les chiens et les chats qui sont restés au refuge pour une simple stérilisation (voir la capture d'écran ci-dessous).

     

    Au total, depuis 1998, 29 398 animaux seraient morts aux mains des employés de PETA, et cela, malgré un budget important de 37,4 millions de dollars.

    Rick Berman, directeur exécutif du Centre pour la liberté du consommateur - qui a permis à PETA Kills d'obtenir les documents -, s'indigne et estime qu'il "est grand temps que le refuge PETA soit reclassé comme abattoir".

    Licence de refuge en péril ?

    En juillet 2010 déjà, l'État de Virginie avait demandé une inspection du siège de l'organisme de protection.

    Chargé de cette vérification, Daniel Kovich avait jugé l'établissement non conforme aux paramètres des refuges publiés... par PETA elle-même !

    Surtout, les registres des deux derniers mois précédant la visite montraient alors que, sur 290 animaux, le groupe en avait tué 84 % dans les 24 heures suivant leur réception.

    L'inspecteur se serait efforcé, en vain, de révoquer la licence du refuge de protection des animaux de l'organisme.

    L'association se défend aujourd'hui en expliquant que ses refuges pour animaux ne sont pas "classiques" et qu'elle euthanasie uniquement les animaux malades ou blessés qui ne peuvent pas survivre.

    Morgane Tapia

    http://www.lepoint.fr/monde/la-peta-refuge-ou-abattoir-22-03-2013-1644462_24.php

    Autre article, par Pr Gary L. Francione : http://fr.abolitionistapproach.com/2010/03/10/huit-animaux/

  • PETA ou le remake de "Sexe, mensonges et manipulations"

    De la Femme-poulette en cage à la Femme-viande à l’étal

    PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals - "pour un traitement éthique des animaux") est une organisation américaine de "protection animale", plus connue pour envahir la planète - mondialisation oblige - de saynètes exhibant des jeunes femmes nues dans des cages, sur des lits gonflables, dans des cercueils, dans des barquettes, etc.

    Et le plus pathétique, c’est que les photographes de presse accourent.

    Il faut bien qu’ils entretiennent le public dans une passivité voyeuriste.

    Ce dossier a pour but d’exposer le fonctionnement de PeTA et de remettre en question les coups marketing de cette organisation.

    5 chapitres structureront ce dossier :

    PeTA et la religion

    Alex Pacheco, l’ex co-fondateur de PeTA, se destinait à devenir un prêtre catholique, avant qu’il ne fonde PeTA avec Ingrid Newkirk.

    Il décida de quitter l’organisation en 1999 parce qu’il était en opposition constante avec sa co-directrice au sujet de l’euthanasie massive des animaux, dont ils avaient la charge.

    Il fonda une nouvelle organisation "Humane America Animal Foundation", dont la mission est de promouvoir la politique du "No-Kill" (anti-euthanasie) dans les refuges.

    Il semble que - selon l’interview qu’il a donné dans le magazine Animals’ Agenda magazine - son départ de PeTA soit également animé par le fait qu’il était en désaccord avec les tactiques agressives et choquantes de PeTA.

    Alex Pacheco fut remplacé par Bruce Friedrich, la nouvelle tête pensante de PeTA.

    Bruce Friedrich est un fervent catholique et un anti-avortement acharné (supporter du mouvement Pro-Life).

    Il est en charge du département "Végétarisme - Go veg" et répète souvent qu’être anti-avortement conduit à devenir vegan, une allégation contestée par la Vegan Society et la plupart des vegans anglo-saxons.

    Bruce clame également que Jésus aurait été végétarien.

    La même allégation est utilisée par une secte d’origine allemande (la gourou devenue végétarienne, s’autoproclame être la porte-parole de son frère Jésus) dont PeTA France a fait de la pub sur son site web pendant plusieurs années, avant de retirer le lien, sous la pression de quelques militants français de la cause animale.

    Ingrid Newkirk est souvent décrite, par ses anciens collaborateurs ou d’autres acteurs américains de la cause animale, comme une gourou et une despote [1].

    PeTA n’est peut-être pas une organisation démocratique, mais ce phénomène est aussi présent dans les associations animales françaises (et pas seulement animales, d’ailleurs), dont les fondatrices/fondateurs restent président(e)s de leur association ad vitam aeternam afin de maintenir leur contrôle et garder un statut salarié, pour la plupart d’entre eux.

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    Bannière sur PeTA France

    PeTA et les people

    Que serait l’Église de Scientologie sans Tom Cruise et une cohorte de célébrités hollywoodienne ?

    Les sectes l’ont compris depuis longtemps : pour faire parler de soi, gagner en notoriété et en... argent, il faut se targuer d’être soutenu par des "people".

    Un trop-plein de people produit un rejet et coupe une organisation des vraies préoccupations des gens.

    C’est ce qui s’est notamment passé avec la réélection de George W. Bush par le petit peuple, en 2004.

    Une coalition impressionnante de people chanteurs, acteurs, cinéastes, avait pourtant appelé à voter démocrate.

    Les gens "ordinaires" trouvent de plus en plus insupportable de recevoir des leçons de morale consumériste de la part de people comme Paul McCartney ou Pamela Anderson, dont l’empreinte écologique de chacun doit facilement dépasser les 20 planètes.

    Et puis un people qui se shoote au botox, à la silicone et à d’autres produits moins licites, comme semblait le faire Anna Nicole Smith (autre égérie PeTA), devrait d’abord se regarder dans une glace, avant de dire aux autres quoi manger et porter.

    Avec PeTA, le comble est que des people sont exhibés pour défendre une cause qu’ils n’embrassent même pas eux-mêmes !

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    Cindy Crawford, égérie d’une campagne anti-fourrure de PeTA, reporta de la fourrure l’année suivante

    L’exemple le plus significatif est que tous les mannequins (Kate Moss, Claudia Schiffer, Naomi Campbell, Cindy Crawford) qui avaient posé pour la campagne anti-fourrure de PeTA "Rather go naked than wear fur" de 1994/95, ont depuis reporté de la fourrure, prétextant que c’était redevenu à la mode.

    La campagne "Plutôt à poil qu’en fourrure" a toujours sonné comme un slogan publicitaire creux, et l’industrie de la fourrure ne s’est jamais aussi bien portée depuis son lancement.

    PeTA est connu pour faire des campagnes de promotion du végétarisme, et leur ambassadrice n’est autre que la people Pamela Anderson.

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    Tournez une nouvelle page, esayez le végétarisme

    Le hic est que Pamela n’est pas végétarienne.

    Elle répète souvent dans ses interviews qu’elle continue à manger du poisson et qu’elle adore les crustacés.

    Que retient le public de Pamela Anderson, présentée comme végétarienne stricte par PeTA ?

    "Faites ce que PeTA me fait dire, ne faites pas ce que je fais".

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    Eve Angeli, encore une fois nue

    Depuis que la chanteuse Eve Angeli ne vend plus de disques, elle s’est reconvertie en ambassadrice du salon de l’érotisme et en miss Nunuche qui fait les bonheurs de la TV réalité.

    Se mettre nue, Eve Angeli et les autres égéries PeTA le faisaient déjà, bien avant que l’organisation leur demande de continuer à le faire "pour les animaux".

    Ces people "has been" passent à la TV grâce à PeTA et font parler de PeTA : c’est juste un échange de bons procédés, la sincérité pour la cause animale n’est qu’accessoire.

    Si demain, ces mêmes people posaient nus pour une marque de fourrure ou de jambon, le public ne serait pas choqué.

    Leur message sur les animaux est tellement dilué dans une auto-promotion et un appel désespéré à vouloir être toujours invités sur les plateaux TV, que l’on ne retient rien de leur pseudo combat... pour PeTA.

    Le point commun de toutes ces "célébrités", égéries de PeTA (des ex-chanteuses en mal d’auditeurs aux ex-hardeuses en mal de mateurs), c’est que ce sont des femmes sans charisme ni sincérité, et surtout inoffensives pour les lobbies de la fourrure, de l’agroalimentaire, etc.

    À noter que pour Eve Angeli, la conception du respect animal réside dans la possession de NAC en cage et la visite de zoos (son blog est truffé de photos de ses visites zoologiques, pour nous prouver qu’elle mérite bien d’être l’égérie de la "protection animale").

    PeTA et le sexe

    Sex sells

    Ce qui a propulsé la secte Raël n’est pas tant son discours fumeux sur les extraterrestres que celui sur le sexe : promotion de la "libération sexuelle et la méditation sensuelle".

    Selon l’UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes), la pratique de la méditation sensuelle pourrait impliquer des mineurs.

    Sur la question de la "libération sexuelle", l’organisation PeTA va aussi très loin : justification de la zoophilie, banalisation de la pornographie et de l’imagerie pédophile.

    Zoophilie, sadomasochisme, pédophilie : il en faut pour tous les goûts

    Dans un article du philosophe utilitariste de la libération animale Peter Singer, publié sur le site pornographique Nerve, celui-ci trouve la zoophilie acceptable - une relation sexuelle entre un humain et un animal - à condition que l’animal ne soit pas "brutalisé".

    Puisque les vaches et les veaux ont un appareil génital similaire à celui des humains, pourquoi devrions-nous nous en priver ?

    Ce serait ballot de gâcher, non ?

    Ah, ces... utilitaristes !

    Sauf que c’est très similaire aux arguments dont se servent les pédophiles pour justifier leur "attirance" envers les enfants.

    Bien sûr, tout ce petit monde jure qu’il ne commet aucun viol, pression, ou violence... puisque cela se fait dans l’harmonie d’un "plaisir réciproque".

    Tous les acteurs américains de la cause animale ont été scandalisés par les propos de Peter Singer.

    La seule à les approuver fut Ingrid Newkirk, présidente de PeTA.

    Fantasme pour pédophiles de la collégienne nue au tableau à la jeune fille nue au nounours

    Question : devinez de quoi parlent ces deux pubs de PeTA ?

    Réponse : selon PeTA, dénoncer l’exploitation des animaux pour leur fourrure, en déshabillant des nymphettes.

    Cela fait plus de 10 ans qu’au lieu de combattre de front l’industrie de la fourrure, PeTA a choisi de faire des campagnes focalisées sur la promotion de la pornographie et sur le harcèlement des femmes/célébrités en fourrure.

    Résultat : l’industrie de la fourrure ne s’est jamais mieux portée.

    Beaucoup de "protecteurs des animaux" sont également ravis de marteler - sur leurs propres forums et listes de discussions - que les femmes en fourrure sont toutes des "pétasses", des "salopes", des "poules", des "dindes".

    Précision : insulter les femmes en fourrure avec des noms d’animaux comme "poule" et "dinde" est souvent l’apanage des dirigeants d’associations animales comme la FBB [2].

    Cela prouve le peu de considération qu’ont ces gens pour les femmes autant que pour les animaux.

    L'écrivaine des droits des animaux Carol J. Adams a très bien expliqué ce phénomène :

    "La campagne anti-fourrure fournit aux activistes des droits des animaux un autre terrain propice au harcèlement des femmes.

    Je me demande pourquoi la campagne contre la fourrure dispose de tant d’énergie.

    Pourquoi ?

    Parce qu’elle est l’un des rares domaines de cruauté envers les animaux où les femmes sont vues comme coupables, comme preneuses de vie.

    Je pense que cela tombe à point nommé du point de vue anti-avortement et donne de la crédibilité aux activités agressives des anti-avortement."

    Source : ICI

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    Même battue, une femme est sexy

    On peut faire un parallèle entre la douleur infligée à un animal et la douleur infligée à un humain.

    Le problème est que cette affiche sexualise la violence envers une femme et la rend attractive.

    Complaisance avec la violence envers les femmes :

    "Le 19 janvier 2006, dans les rues de Nice, une femme nue a été battue et écorchée vivante en public pour attirer l’attention des consommateurs sur la réalité du commerce de la fourrure" (texte original de PeTA France).

    Escalade dans le mauvais goût nauséeux et le fanatisme irresponsable.

    Ce que les consommateurs ont vraiment retenu de cette petite saynète malsaine ?

    Les deux hommes et la femme qui ont organisé et participé à la mise en scène d’une femme nue battue et écorchée vivante en public sont aussi IRRESPONSABLES et coupables que l’association qu’ils représentent, et pour laquelle ils semblent être dévoués à un point tel que cela fait froid dans le dos !

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    Saynète PeTA devant Burberry - Fantasme de psychopathes, c’est sexy et fun de poignarder et de donner des coups de gourdin aux femmes

    Ceux qui désapprouvent

    Quelques défenseurs de la cause animale, qui se décrivent comme féministes, ont sévèrement condamné les campagnes sexistes de PeTA.

    Les plus connus sont l’écrivaine végétarienne Carol J. Adams et le juriste des droits des animaux Gary L. Francione.

    Tous deux sont américains.

    Quelques-unes de leurs citations :

    "Tant et aussi longtemps que nous continuerons à traiter les femmes comme de la viande, nous continuerons à traiter les non-humains de la même manière.

    Je m’oppose donc très fermement à l’utilisation du sexisme, du racisme, de l’homophobie ou de la violence pour faire des campagnes sur des sujets liés aux animaux.

    En outre, si le sexe peut faire vendre du parfum, je doute qu’il puisse influencer des choix éthiques d’une quelconque manière positive.

    Au lieu de finasser sur des nuances intellectuelles, PeTA devrait être attentif au fait évident que lier la philosophie de Playboy avec les droits des animaux distille un message assez perturbant.

    Si les droits des animaux peuvent ouvrir un espace à la pornographie, quelle sorte de mouvement social avons-nous là ?

    Certaines critiques ont dit que le mouvement pour les droits des animaux était affecté par les attitudes de personnes misanthropes.

    Il est temps de prendre cette critique au sérieux.

    Fondamentalement, il n’y a pas de différence entre traiter un humain ou un animal avec respect".

    Gary L. Francione

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    PeTA traite les femmes comme de la viande

    "Je pense que l’insulte supplémentaire a été la célébration de l’alliance entre PETA et Playboy en organisant un événement financé conjointement au cours de l’été dernier (1994), événement auquel a participé Patti Davis.

    Je suis heureuse qu’elle ait donné de l’argent à PeTA.

    Mais comme Catharine MacKinnon, je ne suis pas sûre qu’offrir de l’argent en réparation conduise à un changement du statut des femmes.

    Je déteste l’alliance de la défense des animaux avec la pornographie".

    Carol J. Adams

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    Partenariat PeTA et Playboy

    Une des nombreuses collaborations entre PeTA et Playboy.

    Ceux qui approuvent

    A contrario, d’autres personnes, se qualifiant également de "féministes", approuvent l’utilisation systématique de la nudité de jeunes femmes par PeTA.

    Les dirigeants de PeTA eux-mêmes sont les premiers à jurer qu’ils sont de "vrais féministes ouverts d’esprit, pas comme les autres puritaines et frustrées" [3].

    Ces "féministes" expliquent qu’il vaut mieux qu’une société expose des femmes nues plutôt qu’elle les cache derrière une burka.

    En suivant leur logique, il vaudrait mieux privilégier un extrémisme plutôt qu’un autre ?

    En Orient, la femme est un objet sexuel, propriété des maris/frères/pères qui la cachent, pour ne pas provoquer les hommes à une sexualité prétendument irrépressible.

    En Occident, la femme est un objet sexuel, propriété des industries/marques/commerces qui l’exhibent, pour racoler les consommateurs à la sexualité prétdnument irrépressible.

    Au final, les deux extrêmes se rejoignent : pas d’égalité hommes/femmes, domination, contrôle et pouvoir des hommes sur les femmes.

    Les arguments des "pour"

    Si quelques activistes/sympathisants de la cause animale critiquent fermement les tactiques sexistes de PeTA, la majorité d’entre eux les approuvent.

    Voici leur argumentation :

    "Les vraies personnes qui font de la pornographie, de la violence, de la torture, de l’exploitation... ce sont les bouchers, les éleveurs, les femmes en fourrure et non les starlettes du porno, l’industrie du sexe, Playboy, PeTA."

    Avec ce genre d’échelle de valeur, on arriverait à tout justifier, jusqu’au pire.

    Les violences ne se comparent pas, mais s’additionnent  !

    En suivant la logique de certains "protecteurs des animaux", n’importe quel oppresseur de l’espèce humaine deviendrait un saint, tant qu’il ne fait pas de mal aux petits animaux.

    La pornographie est une forme de prostitution légalisée.

    C’est une industrie qui rapporte des milliards de dollars chaque année.

    Et quand il y a beaucoup d'argent à se faire, les réseaux criminels ne perdent jamais de temps à rappliquer, et plus encore avec l’essor du web.

    Les hardeurs et hardeuses ont choisi d’embrasser cette activité très éphémère pour deux raisons : se faire le maximum de fric en un minimum de temps et devenir "célèbre" par cette voie, puisqu’ils auraient été incapables de le devenir autrement (écriture, chant, comédie, prix Nobel, record sportif, etc).

    La pornographie fait du commerce sur des pratiques/fantasmes sexuels masculins comme la zoophilie, le viol collectif, le bondage, la pédophilie, l’humiliation et la dégradation des femmes.

    Les "stars du porno" sont l’archétype de notre société d’ultraconsommation sans conscience et d’obsession à vouloir devenir riche et célèbre, à tout prix.

    Comment remettre en question une société basée sur l’exploitation des animaux (et des humains) avec de la pornographie et ses starlettes, une industrie qui glorifie le fric facile et la consommation sans conscience ?

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    Provoc’ PETA " star du X sous cellophane " dans le Newlook (l’autre journal des femmes à viande) d’avril 2007

    "Les femmes qui posent nues pour PeTA sont des mannequins de charme ou des stars du porno qui gagnent leur vie à poser dénudées.

    Sauf que cette fois-ci, elles ne le font pas pour rapporter de l’argent à une marque de bière, mais à une association de protection animale.

    Et en plus, elles font elles-mêmes des dons de plusieurs milliers de dollars à PeTA".

    Le capital de ces jeunes femmes, c’est de gagner de l’argent à se dénuder.

    Le fait de se dénuder pour PeTA rapporte plus d’argent à PeTA, et ces "mannequins de charme" versent également beaucoup d’argent à PeTA...

    Mais PeTA fonctionne comme un proxénète : se faire du fric sur le corps des femmes.

    On peut trouver banal qu’une marque de bière exhibe des femmes nues, pour racoler.

    On peut trouver banal qu’une association de "protection animale" exhibe des femmes nues, pour racoler.

    Et ce sera quoi, la prochaine étape ?

    Une association contre la faim dans le monde qui exhibera une star du porno dénudée devant un petit Éthiopien, ou une association écologiste qui fera poser nue un mannequin de charme devant un champ d’OGM ?

    En vérité, PeTA n’a aucun respect pour la cause animale, sinon cette association n’utiliserait pas les mêmes ficelles racoleuses du marketing vendeur de bière ou de saucisson.

    "PeTA utilise aussi des photos d’hommes nus."

    Personne ne demande de "parité" dans la marchandisation et la médiocrité.

    S’opposer à la femme-objet, c’est s’opposer à l’homme-objet et à l’enfant-objet.

    "Grâce à PeTA, des milliers de personnes sont devenues végétariennes et ont été sensibilisées à la cause animale."

    Et combien de "milliers de personnes" se sont détournées de cette cause, choquées par les tactiques sexistes, agressives ou grotesques de PeTA ?

    On peut très bien sensibiliser sérieusement le public sans farce, sexisme et agression.

    C’est ce que l’on fait sur VegAnimal.info, et d’autres sites, forums, groupes locaux et associations le font également.

    Cela s’appelle le respect de l’Autre.

    Le cynisme des dirigeants de PeTA est très symptomatique du peu de considération qu’ils ont pour les êtres de leur propre espèce.

    Penser qu’il n’y a que le sexe et les people des tabloïds qui fassent réagir le public, cela s’appelle un nivellement par le bas, qui n’ira pas plus haut que la ceinture et n’atteindra jamais la conscience des gens.

    Le public est certainement déjà suffisamment lobotomisé par des médias-poubelles, nul besoin qu’une organisation américaine de "protection animale" rajoute une couche au crétinisme ambiant.

    "Les gens qui critiquent les femmes nues de PeTA sont des puritains mal dans leur peau et complexés par la sexualité ou leur propre image de nudité."

    Ce genre de caricature est aussi brandi par le lobby proxénète pour tenter de ridiculiser ceux qui le combattent.

    En général, il rajoute que ces moralistes sont contre toutes relations sexuelles entre hommes et femmes et que les femmes doivent porter une burka.

    Maintenant, si l’on veut faire un concours de caricatures, on pourrait dire que les végétariens sont des adeptes de sectes qui les forcent à sucer des racines, au fond des bois.

    "La fin justifie les moyens. Le plus important est de passer dans les médias, que l’on parle de nous."

    La fin justifie les moyens ?

    Puisqu’il faut choquer et faire du voyeurisme/sensationnalisme pour passer à la téloche, pourquoi ne pas égorger une vache devant un MacDo ?

    C’est choquant et puis, au moins, ça fera parler de la souffrance animale.

    Est-ce une stratégie "éthique" ?

    Non, mais l’éthique n’a plus d’importance quand "la fin justifie les moyens".

    Exhiber une starlette du porno, de Playboy ou toute autre célébrité/inconnue à poil, est certainement une bonne accroche médiatique.

    Mais comment le public et les médias réagissent-ils ?

    Ils parlent de la souffrance et de l’exploitation animales ?

    Que nenni !

    Plutôt des rondeurs de la "meuf" et de l’aspect ridicule ou choquant de la photo ou de l’action filmée.

    Ce genre de saynète sert simplement à faire la promotion de la "starlette" et de PeTA.

    Le message sur la protection animale n’existe pas, ou bien il est tellement grotesque que le public ne le retient pas.

    En fait, les seuls qui approuvent ce genre de "tactiques" sont ceux déjà sensibilisés, pour ne pas dire convertis, à la "cause PeTA".

    Et ils sont prêts à accepter toutes les stratégies et actions possibles, tant que ça fait parler de "PeTA".

    La preuve est que la plupart de ces "militants cause animale" sont contre la pornographie dans les médias :

    "Quand les émissions de talk-show invitent des starlettes du X, c’est juste pour racoler l’audience et banaliser la pornographie".

    Mais dès qu’il s’agit d’inviter une starlette du porno présentée comme "égérie PeTA", le microcosme de la protection animale se rallie au "mais cette fois-ci, c’est pour la bonne cause".

    Dans le PAF (Paysage Audiovisuel Français) et depuis plus de 15 ans, tous les présentateurs TV se doivent d’inviter régulièrement d’anciennes ou de nouvelles starlettes du porno, à commencer par Cauet qui en invite une, et jusqu’à trois d’un coup, à chacune de ses émissions hebdomadaires, sur TF1.

    C’est devenu tellement banal que Fogiel qui avait booké une énième invitation plateau de l’ex-hardeuse Zara Whites (très récente végétarienne écolo et automatiquement sacralisée nouvelle "égérie PeTA") [4] pour faire une accroche à la "une ancienne star du X dégoûtée des saucisses", s’est finalement rétracté : trop vu, trop banal, plus assez sulfureux, et puis, elle est plus toute jeune et plus très connue, la Zara, par rapport à l’autre Clara Morgane.

    Monsieur Fogiel et les autres présentateurs/producteurs TV - au nom de la défense animale -, pour racoler les téléspectateurs en mâââle de phantasmes masculins, invitez donc l’archétype du bad boy à la 50 Cent : pimp & drug dealer.

    Il doit forcément exister un ancien dealer de drogue et proxénète devenu végétarien écolo pour épargner les pauvres animaux et sauver la planète... à chaque fois qu’il se brosse les dents, le robinet fermé.

    Et l’audimat explosera !

    Pour aller plus loin :

    Les liens entre pornographie et prostitution

    Quand viol, porno et prostitution deviennent "tendance"

    CSA, Les effets de la pornographie chez les adolescents

    Les nouvelles formes de pornographie africaine

    Pornography and the First Amendment

    PeTA et le mensonge

    PeTA et la manipulation

    En conclusion

    La totalité du dossier sera mise en ligne très bientôt, merci de votre patience

    Notes :

    [1] "Ingrid Newkirk runs PETA like a guru cult," says Merritt Clifton, founder and editor of the national animal protection newspaper Animal People.

    "Sooner or later, everyone who questions her or upstages her in any way, no matter how unintentionally, ends up getting shafted in the most humiliating manner Newkirk can think of.’’

    Sue Perna of Chesapeake went to work for PETA as a receptionist soon after the organization moved to Norfolk from suburban Washington in 1996.

    She says she found a high level of turnover and job anxiety.

    "The tension was so thick you could feel it," Perna says.

    "Everyone was so scared for their jobs at one point, we began to call the office telephone list Schindler’s List.’" irings came frequently and without warning, she says.

    "It was done so capriciously and with such seeming zeal by Ingrid," she says.

    "She seems to take joy in extinguishing people’s careers."

    It’s ironic, Perna says : A woman who has dedicated her life to fighting animal abuse is herself "an abuser of the human animal."

    After a year on the job and several run-ins with Newkirk, Perna walked out.

    She remains a dedicated animal rights activist — she was arrested two years ago for climbing onto the roof of a McDonald’s in Virginia Beach — but she steers clear of PETA.

    "Many of us believe that the further we distance ourselves from PETA, the better off the animal rights movement will be," she says.

    Sue Gaines tells a similar story.

    Gaines, who moved to Hampton Roads from Connecticut in 1996 to take a job in PETA’s education department, says she found the work environment "quite a shock."

    "It is a very horrible place to work," she says. Source ICI.

    [2] Christophe Marie, directeur de la Fondation Brigitte Bardot, au sujet d’Adriana KAREMBEU :

    "J'ai rencontré cette grande dinde (retour de Canada avec BB), elle avait un manteau de fourrure des pieds à la tête ". Source ICI.

    [3] In her letter of support of PeTA’s actions, Ingrid Newkirk makes the classic assumption that activists who counter oppressive images of women in the media believe "all depictions of female nudity are categorically wrong."

    This is the so-called "neo-Victorian feminist" charge constantly hurled at us.

    We do not have a "blanket condemnation of female nudity.". Pour lire la suite cliquez ICI.

    [4] Fogiel avait invité Zara Whites à son émission "T’empêches tout le monde de dormir", il a décidé de la remplacer par une vraie actrice, Muriel Robin. La suite, ICI.

    http://www.veganimal.info/spip.php?article558#nb3

  • Simple logique

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    "Souvent on affirme que les hommes ont toujours mangé de la viande, comme si c'était une justification pour continuer à le faire. Selon la même logique, nous ne devrions pas chercher à empêcher un homme d'en tuer un autre étant donné que cela aussi a toujours été."

    Isaac Bashevis Singer (1902-1991)

  • "Le parti pris des animaux", de Jean-Christophe Bailly

    En 2007, Jean-Christophe Bailly a publié aux éditions Bayard, Le versant animal, un essai dans lequel il expliquait pourquoi la question animale était devenue absolument centrale, pour lui-même, bien sûr, mais aussi pour tous ceux que la diversité fascine et que les menaces qui pèsent sur elle inquiètent.

    L’influence exercée par cet essai l’a conduit à revenir sur la question à maintes reprises, en France, mais aussi aux États-Unis.

    C’est l’ensemble de ces interventions, ainsi que deux textes un peu plus anciens, que le livre réunit.

    Pourtant, même s’il s’agit en effet d’un recueil où la question animale est déclinée sous des angles d’approche différents, Le parti pris des animaux, dont le titre, clairement "cite" Le parti pris des choses de Francis Ponge, suit un seul et unique fil conducteur, celui de la singularité animale et de la façon dont elle s’adresse à nous : par des signes et des comportements qui écrivent sous nos yeux la respiration multiple et infinie des existences.

    Qu’il s’agisse de réfléchir sur la forme animale ou sur le vivant tout entier, le livre, philosophique sans doute, reste toujours au contact d’une dimension concrète et sensible.

    Une attention spéciale est portée au fait que les animaux n’ont pas de langage.

    Régulièrement décrite comme une infériorité marquant, à l’inverse, l’incontestable suprématie de l’homme, cette absence est ici envisagée comme une forme d’expérience et comme une relation au sens dont l’homme, justement, le beau parleur, aurait beaucoup à apprendre.

    "Les animaux sont des maîtres silencieux" dit l’un des chapitres du livre.

    Chaque animal est envisagé comme une piste, une ligne que la pensée peut suivre.

    Mais dans un monde en proie à une course effrénée à la croissance malmenant les espèces avec cynisme et violence, il est naturel qu’un plaidoyer pour les animaux, et pour l’attention qu’on devrait leur porter, prenne une signification politique.

    Loin d’être comme une ombre portée, cette dimension traverse tout le livre.

    http://www.amazon.fr/dp/2267024667/ref=cm_sw_r_fa_dp_WS1Jrb18PJJP7?tag=hydfbook00-21&ascsubtag=FR-SAGE-1368486114854-LRWYS

  • "Non, l'islam ne permet pas de faire avancer la cause des femmes " par Chahla Chafiq (Le Monde)

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    Un féminisme islamique ?

    Non, l'islam ne permet pas de faire avancer la cause des femmes, contrairement à ce que peuvent affirmer certains intellectuels.

    Par Chahlah Chafiq, écrivain et sociologue

    Après le 8 mars, le féminisme islamique fait encore parler de lui et couler de l'encre. Des colloques sont organisés pour le promouvoir ; des tribunes sont écrites pour le faire découvrir.

    Une réflexion critique doit cependant être menée, tant ce sujet semble facilement conquérir les esprits, cherchant à sortir des images stéréotypées de l'islam et des musulman(e)s.

    Des questions souvent posées à ce propos traduisent cet espoir.

    Le féminisme islamique présente-t-il une voie authentique de la lutte des femmes musulmanes pour l'accès aux droits ?

    Elève-t-il un double étendard contre les visions racistes qui propagent la haine de l'islam et celles qui répandent des interprétations misogynes et rétrogrades ?

    Ou bien au contraire va-t-il dans le sens de l'idéologisation de l'islam et rentre par ce biais dans la même voie que l'islamisme ?

    Ne propage-t-il pas les mêmes leurres que l'islamisme ?

    Les théorisations sur le féminisme islamique apparaissent dans le champ académique des recherches sur le genre, au milieu des années 1990, en Occident.

    L'expérience iranienne a fortement inspiré ces théorisations.

    Déjà, à la fin de l'année 1980, la révolution iranienne contre la dictature du chah avait introduit sur la scène internationale des notions inédites telles que révolution islamique ou république islamique qui avaient enchanté les intellectuels du monde entier par l'articulation innovante entre la tradition religieuse et la modernité.

    La figure des femmes islamistes révolutionnaires cristallisait les rêves de l'islamisme émancipateur.

    DES FEMMES LEADERS ISLAMISTES

    Ces femmes voilées n'étaient pas enfermées dans les foyers et soumises au silence.

    Au contraire, elles se présentaient comme des actrices de la construction de la société juste et saine promise par l'islamisme.

    Elles étaient des soldates du Hezbollah (Parti de Dieu), titre par lequel Khomeyni labélisait les activités des groupes et organisations islamistes qui contribuaient efficacement à la répression de l'opposition séculière et de la société civile et constituaient un des piliers de la consolidation du régime islamiste.

    La figure de ces femmes inspira à Halleh Afshar, professeure en studies of women, gender and sexuality, en Angleterre, le concept de féminisme fondamentaliste.

    Sans se soucier des issues politiques et socioculturelles de ce fameux fondamentalisme qui animait ces femmes, la chercheuse leur attribua le titre de féminisme parce qu'elles disaient haut et fort leurs désirs et quittaient les foyers pour devenir des actrices sociopolitiques.

    Des femmes leaders islamistes se voyaient ainsi appelées féministes alors même qu'elles portaient des critiques virulentes à l'encontre du féminisme en tant que modèle occidental qui, par la défense de l'autonomie des femmes, disloquerait les liens familiaux et sociaux et contribuerait à l'aliénation des êtres humains et à la détérioration de la société.

    Plus tard, à la fin des années 1980, une partie considérable de ces femmes islamistes, confrontées aux conséquences néfastes des discriminations sacralisées par la charia (dont la polygamie, la répudiation, les droits inférieurs des femmes dans la garde des enfants et l'héritage, etc.) élevèrent la voix pour réclamer des réformes.

    Elles inspirèrent cette fois la fabrication du concept de féminisme islamique aux chercheurs universitaires, dont l'historienne Margot Badran et l'anthropologue Ziba Mirhosseini.

    Cette notion n'eut aucune difficulté à se propager dans le milieu des études sur le genre, alors que, sur le terrain, les revendications de réformes de la charia au sein du régime islamiste iranien se trouvaient déjà dans une impasse tout à fait visible.

    Aussi, de nouvelles générations de féministes iraniennes lancèrent, en 2006, la campagne "Changement pour l'égalité" visant à recueillir 1 million de signatures pour l'abrogation de toutes les lois discriminatoires envers les femmes en référence aux conventions internationales fondées sur les valeurs universelles (l'Iran reste parmi les signataires).

    La leçon de l'expérience iranienne se cristallise clairement dans cette campagne féministe dont les membres ont subi, comme tous les défenseurs des droits humains en Iran, une répression implacable : les droits des femmes, comme les droits humains, s'enracinent dans les valeurs universelles.

    Leur ethnicisation, sous prétexte d'une identité nationale, ethnique et religieuse, ne peut que les restreindre au détriment de l'accès des femmes à l'autonomie.

    LES REVENDICATIONS DE RÉFORME DE LA CHARIA

    Pourtant, le concept de féminisme islamique continue à animer les milieux de la recherche et engendre même des perspectives d'une mobilisation internationale en profitant du soutien des universités et de divers organismes qui s'enthousiasment dans le soutien de ce qu'ils pensent être une nouvelle voie de libération des musulmans.

    A cette fin, les intéressés regroupent toutes les luttes des femmes musulmanes et toutes les revendications de réforme de la charia (notamment en ce qui concerne l'homosexualité) sous l'étiquette de féminisme islamique.

    Cela alors qu'un simple regard sur l'histoire des luttes pour l'accès aux droits démocratiques dans les pays islamiques montre que des démarches de relecture des enseignements islamiques ont toujours existé, mais que les féministes ne se sont jamais cantonnées à ces démarches ni n'en ont élaboré une doctrine populiste afin de trouver une voie de libération qui serait adaptée aux souhaits du peuple musulman.

    Rappelons par exemple que les réformes d'Habib Bourguiba (1903-2000) en Tunisie en matière de droits des femmes étaient fondées sur une interprétation progressiste de l'islam.

    Les féministes tunisiennes avaient salué ces réformes, tout en soulignant leurs limites (notamment en matière d'égalité dans l'héritage) qui se justifiaient en référence à l'identité islamique, alors que la loi constitutionnelle du pays affirmait l'égalité des citoyens.

    Cette contradiction traverse, et souvent de manière plus importante que sous la Tunisie de Bourguiba, un nombre important de pays islamiques qui connaissent un processus de modernisation sans que l'Etat modernisateur assume la modernité politique et ses principes démocratiques.

    En instrumentalisant la religion comme le ciment de l'identité collective, l'autoritarisme refuse les valeurs démocratiques (en prétextant qu'elles viennent de l'Occident).

    Il soutient ainsi une modernité mutilée qui bloque les réformes et renforce de manière explosive les crises culturelles dues au passage de la tradition à la modernité.

    Dans ce contexte aggravé par une corruption générée par la dictature et les injustices, l'islamisme se présente comme une alternative politique capable de mobiliser, et ce d'autant plus qu'il profite des moyens que la légitimité de l'institution religieuse lui offre.

    Il prône ainsi un retour à l'islam pour la construction d'une société idéale qui offrirait aux hommes et aux femmes une place digne dans une société juste et saine.

    Présenté comme une identité globale et globalisante, l'islam détermine alors à la fois le passé, le présent et l'avenir de la communauté fantasmée comme une oumma unifiée.

    L'autonomie individuelle est soumise aux diktats islamistes (qui se disent les garants de l'oumma) et les principes d'égalité et de liberté sont niés au nom du sacré.

    La théorie du féminisme islamique, en faisant de l'islam la source et l'horizon de la praxis féministe, projette, au-delà de la volonté de ses concepteurs et de ses défenseurs, un islam essentialisé qui croise parfaitement les objectifs de l'islamisme et va à l'encontre de l'autonomie créatrice projetée par le féminisme.

    En créant une étiquette identitaire, il renvoie les féministes qui agissent depuis des décennies dans des pays islamiques dans la case des non-authentiques.

    Là où l'avenir des droits démocratiques dépend du rapport de forces entre les islamistes et les défenseurs de la démocratie séculière, ces aspects agissent en défaveur des causes féministes.

    Et, dans le contexte français où la séparation entre l'Eglise et l'Etat présente une garantie majeure des droits démocratiques, il est grand temps de réfléchir sérieusement à une articulation entre la laïcité, le féminisme et les droits des homosexuels.

    Les débats sur le mariage pour tous nous le rappellent vivement.


    Chahla Chafiq

    Etudiante et militante de gauche lors de la révolution iranienne de 1979, Chahla Chafiq s'exile en France après trois ans de pouvoir islamiste.

    Elle est écrivain et sociologue.

    Elle a notamment publié :

    Islam politique, sexe et genre. A la lumière de l'expérience iranienne (PUF, 2011),
    Chemins et brouillard (Métropolis, 2005),
    Le Nouvel Homme islamiste-Les prisons politiques en Iran (Ed. Le Félin, 2002),
    Femmes sous le voile face à la loi islamique (Ed. Le Félin, 1995).

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/03/09/un-feminisme-islamique_1845619_3232.html?xtmc=chahla_chafiq&xtcr=1

  • Nature sans rivale

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    « Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en rêve toute votre philosophie. »

    Shakespeare, Hamlet.

  • Le laid du lait

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    LES VACHES LAITIERES : LE MARTYRE DE MERES

    C’est à l’âge d’environ 15 mois que commence le cercle infernal : insémination, mise bas, retrait du petit, insémination...

    Car pour produire du lait, une vache comme une femme ou tout autre mammifère, doit d’abord avoir un petit.

    Chaque grossesse dure 9 mois et chaque mise bas se fait systématiquement par césarienne car les sélections génétiques ont créé des veaux devenus trop larges pour passer par le canal naturel de mise bas.

    Le petit veau est séparé de sa mère dans les 24 heures après la mise bas, ce qui procure angoisse et désarroi pour la vache autant que pour le petit.

    Des études ont démontré que le deuil de la séparation dure des semaines entières, tandis que la vache totalement désorientée, pleure et cherche son petit.

    Trois mois après la naissance de son premier veau, la vache est à nouveau inséminée.

    Ce qui signifie qu’elle a constamment les mamelles pleines correspondant à une charge de plus de 50 kg.

    À force de pousser l’animal au-delà de sa limite biologique, la vache est devenue anormalement difforme (bassin et pis hypertrophiés), ce qui engendre douleurs, boitements, infections mammaires entre autres maladies traitées à coup d’antibiotiques.

    Le petit veau finira en pâté pour chien et chat s’il est conduit à l’abattoir dès qu’il est retiré de sa mère.

    La présure, substance provenant de son estomac, sera alors extraite pour servir à la fabrication des FROMAGES.

    Ou bien, il passera 5 longs mois, enfermé dans l’étroitesse d’une caisse en bois, totalement isolé de ses congénères, où il n’aura pas même la place de se retourner.

    L’industrie laitière fait intégralement partie de l’industrie bouchère : la viande de veau et la fabrication des fromages grâce à la présure extraite de son intestin en sont la démonstration : 70 % de la viande de bœuf provient des vaches laitières.

    En résumé, prétendre qu’une vache élevée pour sa viande souffre plus ou soit moralement moins acceptable qu’une vache élevée pour son lait est tout simplement ABSURDE.

    Il en est de même pour leur impact sur la planète et sur la santé humaine.

    http://www.lepost.fr/article/2009/12/11/1836299_d-ou-vient-le-lait.html

    Un nouveau rapport de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) conclue que les vaches laitières élevées en Europe sont sélectionnées pour produire des quantités massives de lait, et peuvent souffrir de faim, de boiteries et d’infertilité.

    Selon l’EFSA, l’accroissement constant des rendements par la génétique a mis en péril la santé même de ces animaux.

    Avec sa robe blanche et noire, la vache Prim’Holstein est la championne des races sélectionnées génétiquement pour une lactation intensive.

    Elle produit environ 8 600 litres par an : c’est presque 10 fois plus de lait que son veau en aurait besoin.

    Les vaches Prim'Holstein ont été sélectionnées pour convertir presque exclusivement leur nourriture en lait, et souffrent ainsi souvent de faim et sont typiquement émaciées.

    Chez ces vaches ultra-spécialisées, ce déséquilibre nutritionnel entraîne souvent des problèmes de fertilité qui conduisent les vaches à l’abattoir prématurément.

    De plus, en Europe, la détention en permanence des vaches en bâtiments se développe, dans le cadre d’élevages « zéro-pâturage ».

    http://www.paperblog.fr/2178218/quand-on-dit-vache-a-laiton-ne-l-imagine-pas-a-quel-point/

    http://www.lait-vache.info/

    Devenons végans.

    Plus aucun produit d'origine animale dans nos vies.