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  • Parution aux éditions du Rocher de "La Caricature de Dieu", recueil de nouvelles engagées

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    http://www.laprocure.com/caricature-dieu-meryl-pinque/9782268076294.html

    Le mot de l'éditeur :

    http://www.editionsdurocher.fr/

    "L’humanité n’est même plus une légende, elle est un mythe", disait Romain Gary.

    Méryl Pinque concasse ce mythe avec jubilation au fil des pages.

    Jeu de massacre et vœu d'abjuration, La Caricature de Dieu est
    aussi un cri. En exhibant la face blafarde d’une modernité dont on détourne souvent les yeux, l’auteure nous force à l’affronter. Et cette confrontation est bizarrement jubilatoire.

    Les treize nouvelles réunies ici sont autant de chapitres d’une tragédie dont l’hécatombe est la seule issue. Puisque l’hécatombe est le happy end de la tragédie.

    L’écriture conjuratoire enrôle le lecteur dans la section d’assaut des causes forcément perdues, car le mal mène le monde.

    Comme tout vrai écrivain, Méryl Pinque sait qu’à l’instar du tragique qui se trouve à la limite entre le sublime et le ridicule, le vrai se tient à la frontière du réel et de l’imaginaire.

    Autre présentation sur le site de la Fnac : http://livre.fnac.com/a7325982/Meryl-Pinque-La-caricature-de-Dieu

    Pour Méryl Pinque l'homme est la caricature de Dieu.
     
    Dans ce recueil de nouvelles, elle parle souvent du mal. Notre modernité ne lui fait pas peur. Elle l'aborde crument, avec force et violence. Sans fard et sans emphase. Certaines nouvelles, comme "L'Alibi" qui met en scène une fête hyper art et jet set à Berlin où les animaux sont tués en masse pendant des « performances » festives, sont des morceaux d'anthologie.
     
    Plus que des tranches de vie, ces nouvelles sont autant de gros plans sur notre modernité qui n'est pas toujours très belle. Mais, comme tous les grands auteurs de nouvelles (Maupassant, Tchékhov, Carver), Méryl Pinque ne démontre rien, elle raconte des histoires. Histoires qui se passent aux quatre coins du monde, mais qu'unit une vision particulière de l'homme et de sa condition.
     
    Seuls les grands écrivains révèlent le monde au travers du chaos apparent. C'est le cas de Méryl Pinque dont les nouvelles scrutent de manière unique le magma de la postmodernité. Ce faisant, elle fait sienne la fameux mot de Romain Gary : « L'humanité est un mythe. »
    • Editeur : Le Rocher (28 août 2014)
    • Collection : LITTERATURE
    • ISBN-10: 2268076296
    • ISBN-13: 978-2268076294

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    Critique d'Emile Cougut parue sur le site culturel de la ville de Metz :

    http://www.wukali.com/La-caricature-de-Dieu-de-Meryl-Pinque-un-livre-a-recommander#.VD-mehZpG2A

  • La chaîne de supermarché Veganz déferle sur l’Europe

    Le fondateur, Jan Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Le fondateur, Jon Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Veganz est la première chaîne de supermarché 100% vegan, créée en 2011 par Jan Bredack, un vegan de 42 ans. Trois ans plus tard, cette success story s’étend dans plusieurs pays d’Europe, dont la Suisse, avec l’ouverture prochaine d’une franchise à Zürich.

    Devenu vegan en 2009, c’est un burn-out qui a déclenché un changement de style de vie pour l’ancien senior manager de Daimler (Mercedes Benz). Après divers voyages en Scandinavie et aux USA, l’idée d’un supermarché 100% vegan ne quitte plus son esprit et prend forme lors de l’ouverture du premier magasin à Berlin en 2011.

    L’Europe, mais pas seulement

    Avec actuellement des magasins à Berlin, Hamburg, Munich, et Frankfurt, la franchise agrandit son réseau avec l’ouverture de plusieurs supermarchés dans six autres villes allemandes. L’année prochaine, c’est au tour de Vienne, Londres, Amsterdam, Barcelone, Milan, Copenhague et Zürich d’accueillir leur premier Veganz.

    Mais l’infatigable Bredack ne compte pas s’arrêter là: après l’Europe, les Etats-Unis! En effet, un magasin ouvrira en 2016 à Portland, qui proposera des produits alimentaires, des chaussures, des vêtements et un restaurant.

    Pour finir (!) un food truck, une remorque vendant des hot-dogs et des hamburgers végétaliens, va parcourir l’Europe et s’arrêtera lors de diverses manifestations, comme des festivals de musique ou des événements sportifs.

    Un travail intense et stressant pour cet homme, mais Bredack assure que l’argent n’est pas la motivation: « Je le fais car cela vient du cœur. C’est la chance de faire quelque chose de bien dans la vie. »

    Un supermarché comme les autres.. mais sans cruauté! Photo: Veganz Gmbh

    Fromages végétaux, dérivés de tofu et tempeh (saucisses végétales, imitation « poisson », imitation « viande »), yaourts, crèmes… les supermarchés Veganz ressemble à tout autre supermarché, avec son lot de produits transformés, de sodas et de junk food.

    Jan Bredack veut montrer qu’il est facile d’être vegan, peu importe son style de vie.

    Côté éco, il assure que les produits importés le sont par transport en bateau cargo, afin de limiter l’empreinte écologique.

    http://veggieromandie.ch/la-chaine-de-supermarche-veganz-deferle-sur-leurope/

  • Les femmes ont un usage réduit de l'espace public (Le Monde)

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    La rue serait-elle devenue un univers masculin ? Avec ses commerces, ses cafés, ses squares et ses terrains de jeux, l'espace public apparaît ouvert et mixte. Pourtant, plusieurs études et expériences montrent que la ville demeure un lieu sexué. Où l'on se croise mais où on ne partage pas la même liberté de mouvement selon qu'on soit femme ou homme. Et où des « murs invisibles » sont dressés à l'encontre de celles qui tentent d'y évoluer. Une réalité plus prégnante encore en banlieue.

    Selon une étude de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), plus d'une femme sur trois éprouve un « sentiment d'insécurité » dans son quartier, contre une femme sur cinq dans les centres-villes. Et d'après l'enquête de victimation annuelle réalisée par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France auprès de 10 500 femmes, la peur fait partie du vécu de 69 % des Franciliennes, « au moins de temps en temps » le soir.

    Si les agressions ne sont pas plus fréquentes ni nombreuses dans les cités, cette sensation y est cependant plus ancrée : « Il n'y a pas plus de harcèlement en banlieue mais l'effet grand ensemble y est patent. Le contrôle social collectif qui s'exerce au bas des tours est plus fort qu'ailleurs », remarque le géographe Yves Raibaud. Or, observent les sociologues, le sentiment d'insécurité provient beaucoup des injonctions sociales que les femmes reçoivent – leur place n'est pas dehors, dans la rue.

    ELLES SONT EN MOUVEMENT, FLÂNENT RAREMENT

    Selon le sexe, l'usage de la rue n'est donc pas le même : les hommes occupent les trottoirs, les cafés, les bas d'immeubles de manière statique ; les femmes, elles, ne stationnent pas. Elles sont en mouvement, flânant rarement et évitant les lieux trop masculins. Leur usage de la rue est plus pratique que ludique : aller chez le médecin ou au métro pour rejoindre son travail, faire ses courses…

    C'est ce qu'a pu mettre au jour l'ethnologue-urbaniste Marie-Christine Hohm dans une étude réalisée en 2012 dans le quartier du Grand Parc, dans le nord de Bordeaux, auprès de femmes recrutées en trois groupes : lycéennes et étudiantes, femmes précaires et isolées, et seniors. Toutes avaient une « carte mentale » de leur quartier avec des rues fréquentées et d'autres à éviter, a noté cette responsable de l'Agence d'urbanisme de Bordeaux métropole Aquitaine.

    Jeunes ou plus anciennes, elles adoptent des stratégies pour ne pas se faire remarquer et être tranquilles, surtout le soir. Vêtements passe-partout, baskets, marchant vite sans répondre aux interpellations, un baladeur sur les oreilles. Elles sortent de préférence en groupe. Dans les transports, elles s'assoient près du chauffeur. « Les femmes ne se sentent pas légitimes dans l'espace public. Elles n'y sont pas avec la même insouciance », assure Mme Hohm.

    75 % DES BUDGETS PUBLICS POUR LES GARÇONS

    Les politiques d'aménagement ont renforcé cet aspect sexué de la ville avec une géographie de lieux de loisirs essentiellement masculine. On sait que les cafés restent majoritairement fréquentés par les hommes. Mais pas seulement. Terrains de pétanque pour les seniors, city stades, skateparks, terrains de football, studios de répétition… autant d'espaces où les femmes sont absentes.

    75 % des budgets publics servent à financer les loisirs des garçons, a ainsi constaté M. Raibaud. « Or en consacrant des espaces virils et dominants, on renforce la présence des hommes dans l'espace public », remarque-t-il.

    Cette tendance s'inscrit aussi dans les politiques locales en direction de la jeunesse : les équipements comme les dispositifs de loisirs sont pensés pour les garçons. Edith Maruéjouls, doctorante à l'université de Bordeaux a ainsi montré, en mêlant toutes les activités proposées dans une commune populaire de l'agglomération – sections sportives, accueil loisirs, maisons de jeunes, écoles de musique et de danse, médiathèques – que 60 % sont fréquentées par des garçons. Avec 100 % pour les terrains de sports d'accès libre, ou encore 70 % pour les séjours d'été organisés pour les jeunes de banlieue, les maisons de quartier ou de jeunes.

    Les filles, elles, disparaissent de ces structures à l'entrée du collège. « Cela interroge sur les stéréotypes. Il faut que les pouvoirs publics se demandent pourquoi le sport pratiqué de manière mixte au collège, ne l'est pas à l'extérieur », insiste la sociogéographe. Pour l'heure, la prise de conscience de cette ville genrée n'est qu'embryonnaire.

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2014/08/21/les-femmes-ont-un-usage-reduit-de-l-espace-public_4474241_3224.html