Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • La “réalité courante de l’élevage d’animaux pour l’alimentation” (Gary Francione)

    http://www.la-viande.info/images/cochons/truies_cochons_porcs.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Home Box Office a récemment diffusé un documentaire intitulé Death on a Factory Farm (La mort dans les fermes industrielles).

    Ce documentaire portait sur une enquête secrète menée à la Wiles Hog Farm dans l’Ohio.

    L’enquêteur, qui travaillait pour la Humane Farming Association, a filmé clandestinement l’affreux traitement que les animaux y subissaient et a présenté les preuves amassées au procureur de la Couronne local, qui a enregistré dix chefs d’accusation contre Wiles, son fils et un employé.

    Le résultat de la poursuite ?

    Une seule des accusations a entraîné une condamnation.

    La sentence ?

    Une amende de $250 et l’obligation de suivre une formation sur la manipulation et le transport des porcs.

    Les défendeurs et les autres fermiers qui les appuyaient ont argumenté que les pratiques rapportées dans le documentaire n’étaient pas criminelles et représentaient « la réalité courante de l’élevage d’animaux pour l’alimentation ».

    Et ils avaient raison.

    Ce qui est rapporté dans le documentaire n’est, en fait, rien d’autre que de la torture. Mais ce qui s’est passé à la Wiles Farm n’est aucunement différent de ce qui se passe dans toutes les grandes fermes industrielles.

    Ce qui est rapporté dans le documentaire est courant.

    Si vous avez mangé du porc hier soir, cet animal a été plus ou moins soumis au même type de traitement.

    Voilà pourquoi les défenseurs des animaux ne devraient pas appuyer les efforts des organismes de protection des animaux qui visent à rendre l’exploitation plus « humaine ».

    L’exploitation animale, sur la balance de ce qui est nécessaire pour nourrir ne serait-ce qu’une petite partie de la population humaine ne peut pas être rendue considérablement plus « humaine ».

    Les considérations financières de la production et le statut de propriété des animaux rend cela impossible - pas seulement difficile -, impossible.

    Encore faudrait-il, bien sûr, répondre à la question de la justification morale de l’utilisation d’animaux, si « humaine » soit-elle.

    Mais, de toute façon, nous pouvons être certains qu’elle ne sera jamais « humaine » parce qu’elle impliquera toujours un certaine dose de torture.

    Les réformes de type welfariste telles que la Proposition 2 en Californie ou la campagne visant à ce que les poulets soient tués par gaz reviennent à vouloir poser du joli papier peint sur les murs d’une chambre de torture.

    Tout comme le papier peint peut faire en sorte que ceux qui infligent la torture se sentent mieux dans leur environnement, ces réformes rendent ceux qui exploitent les animaux - et cela inclut tout celles et ceux qui encouragent la demande en consommant de la viande, des produits laitiers, des oeufs, etc. - plus à l’aise de consommer des animaux.

    Tout comme le papier peint, qui n’apporte aucune aide considérable aux victimes de la torture, les jolis rideaux des réformes welfaristes font très peu pour les animaux victimes de torture.

    Il n’y a réellement qu’une seule réponse pratique et moralement acceptable à l’exploitation animale : devenir végans et allouer tout le temps et les ressources dont vous disposez à l’éducation créative et non violente au véganisme.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/22/la-realite-courante-de-lelevage-danimaux-pour-lalimentation/

  • Les arguments en faveur d’un changement graduel (Gary Francione)

    L'image “http://i273.photobucket.com/albums/jj214/hoboyeah/Vegan/vegan-1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.


    Chères collègues et chers collègues :

    C’est la semaine de relâche à l’université et j’utilise le temps libéré pour bloguer un peu !

    Je voudrais commenter une série d’arguments du même type que l’on appelle communément les « gateway arguements », ce qui peut être traduit, en français, par les « arguments pour un changement graduel ».

    Les trois principaux arguments graduels sont :

    (1) nous devrions faire la promotion de certaines versions du végétarisme qui autorisent la consommation de produits laitiers, d’oeufs et même de poisson comme porte d’entrée vers le véganisme ;

    (2) nous devrions promouvoir la viande et les autres produits d’animaux « heureux », tels que les poulets KFC qui ont été tués par gaz plutôt qu’électrocutés, ou les oeufs de « poules en liberté », comme porte d’entrée vers le végétarisme lacto-ovo-pesco et même vers le véganisme ;

    (3) nous devrions faire la promotion des réformes favorisant le bien-être animal comme une porte d’entrée vers l’abolition de l’exploitation animale.

    Je rejette ces arguments graduels autant pour des raisons théoriques que pratiques.

    Au plan théorique, même si le végétarisme était une porte d’entrée vers le véganisme, ou si la viande « heureuse » était une porte d’entrée vers le végétarisme, ou si les réformes welfaristes étaient une porte d’entrée vers l’acceptation sociale de l’abolition, devrions-nous, pour obtenir quelque chose de moralement souhaitable, promouvoir quelque chose qui est moralement condamnable ?

    Il est, bien sûr, préférable qu’un violeur ne batte pas sa victime en plus de la violer.

    Mais est-ce que cela signifie que nous devrions faire des campagnes en faveur des viols « humains » comme porte d’entrée vers l’anéantissement du viol ?

    Certaines formes de racisme sont moins pires que d’autres, mais est-ce que qui que ce soit suggèrerait sérieusement de faire la promotion des formes prétendument « moins pires » comme porte d’entrée vers l’abandon de tout racisme ?

    Il est mieux de torturer une personne légèrement plutôt que sévèrement, mais est-ce que nous devrions faire des campagnes en faveur de la torture « humaine » ?

    Bien sûr que non.

    Lorsque ces questions concernent des humains, la plupart d’entre nous perçoivent le problème et peu, ou aucun, d’entre nous feraient la promotion du viol « humain », du racisme « humain » ou de la torture « humaine ».

    Mais là où des nonhumains sont concernés, plusieurs d’entre nous semblent prêts à changer leur fusil d’épaule et à faire la promotion de choses que nous reconnaissons violer les droits fondamentaux des animaux.

    Il n’y a aucune différence moralement significative entre la viande et les produits laitiers ou entre la viande et le poisson.

    Il y a autant (sinon davantage) de souffrance dans un verre de lait que dans une livre de steak et la valeur de la vie d’un poisson pour lui-même est aussi grande que l’est celle d’une vache pour elle-même.

    La viande et les autres produits d’animaux « heureux » ne sont pas issus d’animaux dont les intérêts sont beaucoup mieux protégés et ces animaux sont tout de même tous traités de manières qui seraient considérées comme de la torture s’il s’agissait d’humains.

    Les réformes welfaristes équivalent à faire la promotion du viol « humain » ou du racisme « humain ».

    Ainsi, ces arguments graduels présentent la caractéristique troublante de promouvoir des conduites et des pratiques qui violent explicitement les droits fondamentaux des animaux, alors que nous ne le ferions jamais si des humains étaient impliqués.

    L’approche graduelle est manifestement spéciste.

    Au plan pratique, les arguments graduels ont en commun une prémisse empirique ou factuelle : le lacto-ovo-pesco-végétarisme mènera au véganisme ; la viande et les autres produits d’animaux « heureux » mèneront au végétarisme et au véganisme ; les réformes welfaristes amélioreront le climat social et politique en le rendant plus favorable à l’abolition.

    Pour que les arguments graduels fonctionnent, il faut qu’il y ait une relation causale claire entre la composante « porte d’entrée » (végétarisme, viande et autres produits d’animaux « heureux », réformes welfaristes) et l’objectif visé (véganisme, végétarisme, abolition de l’exploitation).

    Le problème est qu’il n’y a aucune preuve à l’appui de cette relation causale.

    Même s’il existe certainement des végétariens qui sont devenus végans, il y existe aussi plusieurs végétariens qui ne deviendront jamais végans.

    En ce qui a trait à la prétention selon laquelle la viande et les autres produits d’animaux «  heureux » mèneront au végétarisme qui nous mènera à son tour au véganisme, cette prétention non seulement n’est pas démontrée, mais les preuves vont plutôt dans la direction opposée.

    En effet, le mouvement en faveur de la viande « heureuse » nous fait plutôt reculer en ce que de plus en plus de gens - incluant certaines personnes qui ont été végétariennes ou même véganes - se sentent maintenant de nouveau à l’aise de consommer des produits d’origine animale.

    Après tout, si PETA attribue à Whole Foods le titre de Détaillant le plus respectueux des animaux, affirmant que «  Whole Foods a toujours fait plus pour le bien-être des animaux que n’importe quel autre détaillant dans l’industrie, exigeant de ses producteurs qu’ils adhèrent à des standards stricts », l’organisme envoie très clairement le message que, même si ce n’est pas moralement idéal, il est moralement acceptable de manger le cadavre et les autres produits d’animaux qui sont vendus chez Whole Foods.

    Et quant à l’affirmation selon laquelle les réformes welfaristes représentent un pas vers l’acceptation sociale et la réalisation de l’abolition de l’exploitation, non seulement elle manque de justification empirique, mais elle est clairement fausse.

    L’approche en faveur du bien-être animal constitue le paradigme moral et légal dominant depuis maintenant 200 ans et nous utilisons plus d’animaux nonhumains, que nous traitons de manière plus horrible, que jamais nous ne l’avons fait auparavant.

    Il n’y a aucune preuve historique que les réformes welfaristes mèneront à quoi que ce soit d’autre que plus encore d’exploitation animale.

    Nous ne pouvons pas justifier l’exploitation animale au plan moral.

    Les arguments graduels contredisent les droits fondamentaux des nonhumains à ne pas être traités comme des ressources pour les humains et reposent sur des prémisses factuelles qui ne sont fondées sur aucune donnée empirique et dont la fausseté peut être démontrée.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/20/les-arguments-en-faveur-dun-changement-graduel/

  • Manifestation le 26/03 à Paris et Nice contre la reprise prochaine de la chasse aux phoques au Canada

    http://maritimes.indymedia.org/uploads/2006/03/stop-seal-hunt.jpg

    Fourrure Torture organise une manifestation à Paris contre la reprise prochaine de la chasse aux phoques au Canada.

    Les Parisiens sont invités à rejoindre le rassemblement, place de la Reine Astrid, de 10h30 à 12h, le jeudi 26 mars 2009.

    Pour plus d'information ou confirmer votre venue, merci de nous envoyer un mail à : info@fourrure- torture.com

    La Russie vient d'interdire la chasse des jeunes phoques et le Parlement européen va se prononcer sur les importations de peaux de phoques en Europe le 1er avril.

    C'est pourquoi les nombreuses manifestations menées à travers le monde au mois de mars offrent une opportunité exceptionnelle de montrer au gouvernement canadien l'opposition internationale.

    Les Niçois ont rendez-vous la veille, le mercredi 25 mars 2009, au Consulat du Canada, 2 place Franklin, de 15h à 17h.

    La pétition de Fourrure Torture est plus que jamais d'actualité. Si vous ne l'avez pas déjà fait, nous vous invitons à la signer et à la faire signer :
    http://www.chasse- aux-phoques. com/petition. html

    N'hésitez pas à faire circuler le plus largement possible l'annonce de cette manifestation.

    Merci pour votre soutien !

    L'équipe Fourrure Torture
    http://www.fourrure -torture. com
    http://www.chasse- aux-phoques. com

    "Celui qui ne veut pas, cherche des raisons, celui qui veut, cherche des solutions."

  • Belgique : 8 Belges sur 10 désirent l'abolition de la vivisection (La Dernière Heure)

    L'image “http://www.borta.org/IMG/jpg/vivisection-beagle.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Sondage : 8 Belges sur 10 veulent une interdiction des expériences

    BRUXELLES Stop aux souffrances des animaux de laboratoire !

    Visiblement, les Belges sont sensibles à cette cause, rapporte l'association Gaia, qui a commandé sur ce thème un sondage d'opinion effectué par l'institut britannique YouGov.

    1.009 personnes représentatives ont été sondées entre le 26 février et le 4 mars dans les trois Régions du pays.

    Résultats francs et massifs : 8 Belges sur 10 veulent une interdiction de l'expérimentation animale, à moins que celle-ci ne soit en rapport avec des affections humaines graves ou mortelles.

    8 Belges sur 10 sont aussi pour l'interdiction des expériences qui causent une douleur et une souffrance animales graves, en particulier si les animaux sont des chiens ou des singes.

    3 sur 4 sont contre les expériences douloureuses sur les chats.

    On notera que les Bruxellois sont les plus sensibles à la cause des animaux de labo.

    Les Wallons arrivent juste derrière.

    11 % des sondés sont indécis.

    le fait du hasard puisqu'une révision de la loi européenne en matière de protection des animaux de laboratoire est justement à l'ordre du jour (vote le 2 mai).

    Michel Vandenbosch, président de Gaia, en conclut d'ailleurs que les propositions qui sont actuellement sur la table des eurodéputés vont à l'opposé des résultats.

    "En effet, si ces propositions deviennent loi, les chercheurs pourront continuer à utiliser les singes, les chiens et les chats pour quasiment chaque but, infliger une douleur grave et prolongée aux animaux, et réutiliser plusieurs fois le même animal pour des expériences douloureuses."

    Le sondage a été prolongé dans 6 autres États membres de l'UE et les résultats sont similaires, conclut Gaia qui estime à 12 millions le nombre d'animaux de laboratoire dans l'Union, 780.000 en Belgique.

    N. F.

    © La Dernière Heure 2009

    http://www.dhnet.be/infos/societe/article/253304/stop-aux-animaux-de-labo.html

  • Spécial Pau - Interview de Christian Laborde, écrivain anticorrida (Le Point)

    http://www.christianlaborde.com/sites/make-ai/-library-/images/claborde/christian_laborde_3.jpg

    Polémique. « Corrida, basta ! » C'est le titre du prochain livre (1) du bouillant Christian Laborde.

    Propos recueillis par Jérôme Cordelier

    Sur le même sujet :

    Le Point : Pourquoi ce coup de sang contre la corrida ?

    Christian Laborde : J'avais envie d'écrire un pamphlet, mot qui a mauvaise presse dans notre époque de consensus.

    J'ai écrit ce livre avec un kalachnikov et un saxophone ténor.

    Le kalachnikov, c'est pour les toreros et les aficionados.

    Le saxophone, c'est pour le taureau.

    Comme dans la chanson de Francis Cabrel ?

    Sauf que là j'avance avec des rafales.

    C'est un texte violent.

    Je condamne la corrida au nom de la compassion que nous devons avoir pour les animaux telle que nous l'ont enseignée les philosophes grecs.

    On parle toujours des procorridas Hemingway ou Picasso, en oubliant qu'Hugo, Zola, Schoelcher assimilaient ce spectacle à une torture.

    Je regarde le taureau comme saint François d'Assise contemple les oiseaux ou le soleil, comme le curé de mon village d'enfance, Aureilhan, qui bénissait les gens, l'eau, le feu, les bêtes, sans faire de hiérarchie.

    « Les animaux sont dans nos mains les otages de la beauté céleste vaincue », écrivait Léon Bloy.

    Vous devenez « politiquement correct » ?

    Je ne vois pas en quoi.

    La corrida est très protégée, vous savez.

    Le lobby taurin a son groupe à l'Assemblée nationale, le Premier ministre et la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, sont des aficionados affichés.

    La corrida serait un art ? Où est l'oeuvre ? Un ballet de vie et de mort ?

    Mais qu'apprend-on de la mort dans une corrida ?

    Je cite dans mon livre des travaux scientifiques qui montrent la souffrance de la bête.

    Retirons les couleurs, le paso doble, les mots espagnols, que reste-t-il ?

    Des piques qui descendent à 10 ou 20 centimètres dans la chair du taureau.

    Quand les carapaces apparaissent pour protéger les chevaux en 1928, le premier à protester est le grand Hemingway, parce qu'il aime l'odeur des tripes, et il le dit.

    Je ne critique pas la corrida comme un bobo du Marais.

    Je porte l'attaque du dedans, avec tout ce Sud que je trimballe en moi.

    1. A paraître le 9 avril (Robert Laffont).

    http://www.lepoint.fr/actualites-region/interview-christian-laborde-ecrivain-anticorrida/1556/0/327369

  • “Droit animal” : réglementer l’utilisation des crochets et des aiguillons (Gary Francione)

    http://jmph.blog.lemonde.fr/files/2008/02/la-balance-de-la-justice-thomas-coex-afp-archives.1203839617.jpg

    Chères collègues & chers collègues :

    Je reçois souvent des demandes de la part de mes étudiants qui me confient souhaiter étudier le droit afin de pratiquer le “droit animal” et qui me demandent conseil à propos de la manière de devenir des « avocats des animaux ».

    Je réponds alors que ce que l’on entend généralement par « droit animal » - fautes professionnelles de vétérinaires, les cas de garde d’« animaux de compagnie », les cas de legs en faveur d’« animaux de compagnie » et les cas de cruauté - n’aide aucunement les animaux nonhumains à se débarrasser de leur statut de propriété des humains.

    En fait, cela ne fait que les empêtrer dans ce paradigme.

    Je dis à ces étudiants que s’ils veulent faire quelque chose d’utile, ils devraient :

    (1) devenir végans ;

    (2) éduquer les autres à propos du véganisme ;

    et (3) offrir leurs services d’avocat pro bono aux défenseurs des animaux qui font la promotion du véganisme et qui ont besoin d’aide légale, ce qui est souvent le cas.

    J’ai ainsi représenté plusieurs activistes au fil des ans.

    Les problèmes avec le « droit animal » sont illustrés par une poursuite en cours, entreprise par des organismes welfaristes et un ex-entraîneur d’éléphants contre le cirque Ringling Bros. et Barnum & Bailey.

    La question en litige porte sur l’utilisation de crochets et d’aiguillons à bouts de métal pour contrôler les éléphants, qui pourrait violer la loi sur la protection des espèces en danger.

    Dans un article (”Animal rights, circus lawyers differ on elephants”), on peut lire ce qui suit à propos de la poursuite :

    Sous interrogation du juge, Meyer [l’avocate des plaignants] a reconnu que ce ne sont pas toutes les utilisations de chaines et d’aiguillons qui pourraient violer la loi. Elle a dit qu’elle espérait que [le juge] exige que le cirque obtienne des permis du Service américain de la pêche et de la vie sauvage avant d’utiliser ces outils. Mais elle n’a pas pu dire précisément quels traitements devraient être autorisés ou combien de temps les éléphants devraient légalement pouvoir être gardés attachés.

    Je connais Kathleen Meyer, l’avocate qui représente les plaignants.

    Elle est une bonne avocate.

    Il est triste, toutefois, que la position en faveur des « droits des animaux » soit réduite à demander que l’on adopte un règlement concernant l’utilisation de crochets et d’aiguillons et que l’on exige des cirques qu’ils obtiennent des permis.

    L’idée que la position pour les « droits des animaux » concerne combien de temps les éléphants pourront être gardés enchaînés est perturbante à plusieurs niveaux.

    Combien de dollars donnés pour aider les animaux sont utilisés pour cette poursuite ?

    Et, ce qui est plus important encore, pourquoi penser que cette sorte de poursuite pourrait nous aider à nous diriger vers l’abolition de l’exploitation animale ou même participer à augmenter le moindrement la protection des animaux ?

    Peut-être que nous devrions envisager la possibilité que cet argent soit mieux dépensé s’il était destiné à expliquer aux gens pourquoi ils ne devraient pas visiter les cirques qui utilisent des animaux nonhumains.

    Mais cette question rejoint toujours celle du véganisme.

    Tant et aussi longtemps que nous tuons 56 milliards d’animaux par année pour l’alimentation (sans compter les animaux aquatiques), alors que notre meilleure justification est que nous apprécions le goût des produits animaux, il est peu probable que nous réussissions à développer le niveau de conscientisation qui pourrait nous mener plus loin qu’à une exploitation plus « humaine », qui ne procure que bien peu d’avantages aux animaux nonhumains, mais qui nous permet de nous sentir mieux lorsque nous les exploitons.

    Je comprends que ces groupes de protection des animaux aient besoin d’une fréquence stable de campagnes et de « victoires » afin de pouvoir lever des fonds.

    Mais n’allons pas penser que réglementer l’utilisation des chaines et des crochets nous permettra de faire du progrès.

    Gary L. Francione
    ©2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/03/18/droit-animal-reglementer-lutilisation-des-crochets-et-des-aiguillons/