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Contre-culture - Page 6

  • "Parodie au bord du gouffre " (Michel Tarrier)

    poor bird 2.jpghttp://de-bec-a-oreilles.com/home/wp-content/poulet-sans-plumes1.jpg

    Deux oiseaux symboles de notre mode de vie.

    Ça, on sait faire.

    L’humain au plus loin de la Nature, challenge réussi.

    Et maintenant : étonnons-nous !

    Parce qu’au pied du mur par la loi du système, on marche dans la combine mais on n’est pas dupes.

    Le pouvoir croit le peuple né de la dernière pluie parce que conditionné par la manufacture du comportement.

    Pris pour des cons depuis toujours, les braves gens n’ont absolument rien choisi en leur âme et conscience.

    Qui plus est les premiers donneurs d’alerte, ceux qui eurent raison trop tôt, furent toujours moqués, invectivés ou poursuivis par les gardiens du système, y compris les écologistes pionniers qui n’eurent pas les honneurs des Al-Gore et autres pharisiens du jour.

    2040 : il y aura autant de gens à mourir de faim que d’enfants à naître !

    Ne parlons surtout pas de surpopulation au sommet de Copenhague !

    LE CAPITALISME NOUS BALLADE

    Écogitations de derrière les fagots…

    Il y a ceux qui trient leurs déchets, et ceux qui les mangent.

    Au bout du rouleau, sur une planète en déliquescence, juste pour jouer les prolongations avec force d’éco-lubrifiants, l’ultralibéralisme nous promène par le bout du nez sur le chemin de ses propres repentances.

    Il nous mène en bateau en nous exhortant à faire amende honorable en son nom.

    Il nous met la tête dans le bain de son cloaque et nous devons nettoyer pour lui les écuries d’Augias.

    Et voici que nous avons pour mission nouvelle de rafraîchir l'atmosphère qu'il a réchauffée pour s'en mettre plein les fouilles.

    Et nous sentons venir l'entourloupe : le chèque qui sera émis par les plus gros pollueurs des pays nantis ira directement aux plus riches des pays pauvres.

    Voici quelques étapes initiatiques au nouveau chemin pour éco-pèlerins de bonne volonté.

    Cette grande ballade d'une récupe de justesse pour un capitalisme en sursis et repeint de vert passe notamment par :

    Le développement durable pour absoudre l’ultralibéralisme.

    L’économie verte pour justifier la mondialisation.

    Le commerce équitable en contrition de l’OMC.

    L’agriculture bio et celle raisonnée (!) pour mieux cacher le productivisme agrochimique.

    Le sacro-saint tri des déchets pour esquiver la surabondance d'emballages inutiles.

    L’écotourisme pour se dédouaner du tourisme de masse.

    L’habitat écolo-bobo comme repentance élitiste aux cités dortoirs.

    1% de moulins donquichottesques pour expier les marées noires, l'extraction des sables bitumineux et les 14 milliards de bénéfices d’une seule compagnie.

    Le Grenelle et autres pantomimes aux vœux pieux comme livre des recettes cosmétiques.

    Et bien sûr, l’overdose convenue du réchauffement climatique pour brouiller les pistes du flambeau pétrolier.

    Complétez vous-même la liste des subterfuges au consumérisme et de la bonne conscience du marché en découpant selon les pointillés démagogiques et en collectionnant les belles images du greenwashing.

    Fins stratèges, les plus gros pollueurs ont tous leurs fondations environnementalistes et financent les grands tribuns héliportés de l’écologisme poudre aux yeux, fées Carabosse d'un libéralisme décomplexé.

    Et bien d’autres plans dans l’art de décevoir pour faire des dividendes, comme en parquant des paysages pour les faire visiter, en protégeant les espèces une fois éradiquées, en reboisant de plants centimétriques des forêts séculaires abattues…, et autres rustines pour une planète exsangue.

    Il y a incompatibilité entre une société globalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère.

    Je me tue à le répéter et l’on me dit pessimiste parce que lucide.

    Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas.

    Le système a saturé tout l'espace disponible et est à l'origine de tensions de plus en plus fortes.

    Pour les masquer, ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique des réalités contradictoires, nouvelle philosophie cynique de l’oxymore, totalement déroutante pour l’esprit.


    NOUS, PEUPLE DERNIER

    Les fruits de l’homme sont empoisonnés et détruisent la Terre.

    Un livre qui donne raison à ceux qui ont toujours eu tort.

    Michel Tarrier, 448 pages, chez L'Harmattan.

    Commander sur un clic :

    http://www.amazon.fr/Nous-Peuple-Dernier-Survivre-Bientot/dp/2296105629

  • Sommet de Copenhague : pourquoi je ne ratifie pas la "grève de la viande"

    http://www.vegansoapbox.com/wordpress/wp-content/uploads/2009/10/vegan-planet-good.jpg

    Bonjour,

    Je ne signerai pas votre pétition http://www.viande.info/

    Pourquoi ?

    Parce que j'en ai assez des lâchetés et des pantalonnades, et que j'attends une parole vraie.

    Il ne faut pas appeler l'humanité à manger moins de viande, ni même à devenir végétarienne : cela n'est pas suffisant, ni pour la planète, encore moins pour les animaux.

    Cela est incohérent.

    La seule cohérence, pour les animaux et la planète, est de devenir vegan, et vous le savez pertinemment.

    Les acrobaties mentales, la lâcheté, ça suffit, et votre initiative ne paraît bonne qu'à ceux qui n'ont encore réfléchi à rien.

    Le combat pour la libération animale n'admet pas la tiédeur, ni les compromissions, ni les demi-mesures.

    Voilà pourquoi il passe nécessairement par un engagement cohérent d'un bout à l'autre, et cet engagement, c'est le véganisme.

    Ce n'est qu'en devenant vegans que nous parviendrons à l'abolition de l'exploitation animale, de cette violence fondatrice qui scelle nos cultures humaines depuis l'origine.

    Ce n'est qu'en devenant vegans que nous préserverons cette planète, car alors les élevages et les pollutions diverses induites par l'industrie viandiste et laitière cesseront définitivement.

    Cordialement,

    Méryl Pinque

    Posté sur : http://www.viande.info/contact

  • Claude Levi-Strauss, in memoriam

    http://www.canalacademie.com/IMG/jpg/claude_levi-strauss_1988_zuritj053.jpg

    (Merci à Claude Levi-Strauss d'avoir désigné et dénoncé le danger majeur qui pèse sur la planète et l'ensemble du vivant : la surpopulation humaine.

    Plus d'humains, cela veut dire de moins en moins d'espaces sauvages, de nature, de poésie.

    Cela veut dire plus de villes, plus de routes, plus d'industries, plus de pollution.

    Cela veut dire des animaux sauvages expropriés, assassinés, des animaux domestiques exploités et massacrés dans les abattoirs en plus grand nombre...

    La surpopulation humaine, cela veut dire la Mort.

    Voici pourquoi, depuis longtemps, je me suis engagée à ne pas faire d'enfant. MP)

    ***

    Une source d’inspiration de ce blog, Arne Naess, est mort au début de cette année 2009.

    Un autre de mes maîtres à penser, Claude Lévi-Strauss, vient de mourir.

    Plutôt que de vaines éloges, je lui laisse la parole, une parole qui à mon avis donnera une colonne vertébrale à notre XXIe siècle :

    « J’ai connu une époque où l’identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats.

    On sait quels désastres en résultèrent. (…)

    Puisqu'au cours du dernier siècle j’ai assisté à une catastrophe sans pareille dans l’histoire de l’humanité, on me permettra de l’évoquer sur un ton personnel.

    La population mondiale comptait à ma naissance un milliard et demi d’habitants.

    Quand j’entrai dans la vie active vers 1930, ce nombre s’élevait à deux milliards.

    Il est de six milliards aujourd’hui, et il atteindra neuf milliards dans quelques décennies à croire les prévisions des démographes.

    Ils nous disent certes que ce dernier chiffre représentera un pic et que la population déclinera ensuite, si rapidement, ajoutent certains, qu’à l’échelle de quelques siècles une menace pèsera sur la survie de notre espèce.

    De toute façon, elle aura exercé ses ravages sur la diversité, non pas seulement culturelle, mais aussi biologique en faisant disparaître quantité d’espèces animales et végétales.

    De ces disparitions, l’homme est sans doute l’auteur, mais leurs effets se retournent contre lui.

    Il n’est aucun, peut-être, des grands drames contemporains qui ne trouve son origine directe ou indirecte dans la difficulté croissante de vivre ensemble, inconsciemment ressentie par une humanité en proie à l’explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s’empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme, bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même, parce qu’une prescience secrète l’avertit qu’elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces bien essentiels que sont l’espace libre, l’eau pure, l’air non pollué.

    Aussi la seule chance offerte à l’humanité serait de reconnaître que devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d’égalité avec toutes les autres formes de vie qu’elle s’est employée et continue de s’employer à détruire.

    Mais si l’homme possède d’abord des droits au titre d’être vivant, il en résulte que ces droits, reconnus à l’humanité en tant qu’espèce, rencontrent leurs limites naturelles dans les droits des autres espèces.

    Les droits de l’humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l’existence d’autres espèces.

    Le droit à la vie et au libre développement des espèces vivantes encore représentées sur la terre peut seul être dit imprescriptible, pour la raison très simple que la disparition d’une espèce quelconque creuse un vide, irréparable, à notre échelle, dans le système de la création.

    Seule cette façon de considérer l’homme pourrait recueillir l’assentiment de toutes les civilisations.

    La nôtre d’abord, car la conception que je viens d’esquisser fut celle des jurisconsultes romains, pénétrés d’influences stoïciennes, qui définissaient la loi naturelle comme l’ensemble des rapports généraux établis par la nature entre tous les êtres animés pour leur commune conservation ; celle aussi des grandes civilisations de l’Orient et de l’Extrême-Orient, inspirées par l’hindouisme et le bouddhisme; celle, enfin, des peuples dits sous-développés, et même des plus humbles d’entre eux, les sociétés sans écriture qu’étudient les ethnologues.

    Par de sages coutumes que nous aurions tort de reléguer au rang de superstitions, elles limitent la consommation par l’homme des autres espèces vivantes et lui en imposent le respect moral, associé à des règles très strictes pour assurer leur conservation.

    Si différentes que ces dernières sociétés soient les unes des autres, elles concordent pour faire de l’homme une partie prenante, et non un maître de la création.

    Telle est la leçon que l’ethnologie a apprise auprès d’elles, en souhaitant qu’au moment de rejoindre le concert des nations ces sociétés la conservent intacte et que, par leur exemple, nous sachions nous en inspirer. »

    Source : L’ETHNOLOGUE DEVANT LES IDENTITES NATIONALES

    Discours de Claude Lévi-Strauss à l’occasion de la remise du XVIIe Premi Internacional Catalunya, 2005.

    http://biosphere.blog.lemonde.fr/2009/11/03/levi-strauss-in-memoriam/

  • La crise est avant tout éthique (Jean-Claude Hubert)

    http://www.habitat-durable.com/images/ETHIQUE.jpg

    Loin des invectives et des polémiques, reconnaissons que la crise qui secoue la planète est systémique.

    Ce qui veut dire qu’elle touche tous les domaines de l’activité humaine. On peut effectivement parler de crise de civilisation et de crise du mode de pensée.

    Oui, la crise est financière, économique, sociale, sociétale, éducative, culturelle…mais elle est aussi démographique, environnementale…mais elle est aussi éthique !

    Les affaires « Roman Polanski », « Frédéric Mitterrand » et celles récurrentes, des violeurs assassins récidivistes, déchaînent les sensibilités, les émotions et les passions. Les prises de position, très partagées, se multiplient.

    La presse écrite, les radios et télés s’en font l’écho… plus que, dans le même temps, des 17 % d’augmentation de morts accidentelles sur les routes.

    De même que la crise morale de la première moitié du XIXe siècle avait abouti à l’abolition de l’esclavage, la crise éthique de ce début du XXIe siècle met en lumière la notion primordiale d’être vivant sensible humain et animal.

    Toutes les religions, toutes les philosophies et idéologies sont traversées d’appréciations diverses sur cette nouvelle émergence !

    Les concepts de l’enfant « objet sexuel », de « l’enfant soldat », de « l’enfant-travailleur forçat » sont rejetés.

    La pédophilie, l’inceste, le tourisme sexuel sont des crimes commis sur des êtres particulièrement vulnérables et à ce titre les « coupables » lourdement condamnés !

    La mort de l’animal sensible comme « objet de loisir » au travers de la chasse dans ses différentes formes ; la mort de l’animal sensible comme « objet de spectacle » au travers de la corrida dans ses différentes manifestations ; la mort de l’animal sensible comme « objet d’expérimentation » au travers des laboratoires de toutes sortes, sont actuellement rejetées et condamnées par une majorité de philosophes, d’intellectuels et de citoyens.

    Ces différentes crises ne sauraient trouver de « solutions » spécifiques.

    C’est dans le cadre global de cette nouvelle éthique : éthique de l’indiscrimination à l’égard de nos semblables, femmes et enfants tout particulièrement, éthique de l’indiscrimination à l’égard de l’être animal sensible, que les solutions devront être élaborées et mises en œuvre.

    Jean-Claude Hubert

    Biocentriste

    Vice Président de la CVN

    http://www.ecologie-radicale.org

  • 2 octobre : Journée internationale de la non-violence - Ce 2 octobre, "One World, One Conscience"(mouvement de défense de la planète) fête son premier anniversaire

    VEGnord relaie sur Lille, cette campagne initiée par notre partenaire, l’association One Voice

    2 octobre : Journée internationale de la non-violence

    Ce 2 octobre, "One World, One Conscience"(mouvement de défense de la planète) fête son premier anniversaire.

    Des graines de lavande, symbole de tendresse, sont offertes au public dans des dizaines de villes, en simultané.

    Chaque citoyen est invité à faire pousser de la lavande dans sa maison ou dans son jardin pour symboliser son engagement à cultiver la tendresse dans sa façon de vivre et de consommer.

    Seul un mode de vie éthique, non violent, est en mesure de bâtir une civilisation de paix, au bénéfice de la Terre, notre "maison" et de tous ses habitants, sans exclusion.

    Participez à l’opération Mains Bleues c’est marquer un engagement écocitoyen pour tous les êtres vivants.

    Et en particulier pour les papillons et les abeilles qui, menacés par nos activités polluantes, apprécieront la lavande de votre maison ou de votre jardin.

    Articles liés : Comptes-rendus

    http://www.vegnord.fr/site/

  • "Commentaire : une discussion sur les Principes Abolitionnistes" (Gary Francione)

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Gary_Francione.jpg

    Chers Collègues,

    Certains défenseurs des animaux prétendent être abolitionnistes mais soutiennent les réformes de bien-être ou la violence.

    Dans ce commentaire, j’explique pourquoi les réformes de bien-être et la violence ne peuvent pas faire partie de l’approche abolitionniste.

    Gary L. Francione

    Standard Podcast: Hide Player | Play in Popup | Download

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/21/checkingcommentaire-une-discussion-sur-les-principes-abolitionnistes/

  • "Hey, est-ce du lait sur ta cagoule ?" (Gary Francione)

    http://www.joliecarte.com/images/carte/journee_de_la_paix/fleur-paix.jpg

    Chers collègues,

    Comme vous le savez, je suis opposé à toute violence.

    Voir, par exemple, un commentaire sur la violence (podcast), un commentaire sur la violence, ainsi que sur la violence et les droits des animaux et sur la vivisection et la violence.

    Cela a été un thème récurrent dans mon travail pendant de nombreuses années.

    Je suis opposé à toute violence, y compris la violence contre la propriété.

    Ceux qui prétendent qu’il est possible de détruire un bâtiment ou de s’engager dans un cambriolage sans causer de préjudices ou risquer de causer des préjudices sur des êtres sensibles (humains ou nonhumains) se font tout simplement des illusions.

    Pour les raisons que j’ai déjà énoncé à plusieurs occasions, je considère la violence comme le problème et non comme une partie de la solution et j’encourage ceux qui sont préoccupés par l’exploitation des animaux à devenir végans et à s’engager dans une éducation créative et non violente au véganisme.

    J’ai jeté un coup d’œil sur le site web du Front de Libération des Animaux, site que je n’avais pas regardé depuis un moment.

    Ce site est remarquable.

    Selon le “credo ALF” : le Front de Libération Animal (ALF) mène des actions directes contre la cruauté envers les animaux sous la forme de sauvetages d’animaux et en causant des pertes financières pour les exploiteurs d’animaux, généralement à travers les dommages et destructions de propriétés.

    Le credo dit aussi : Tout groupe de personnes qui sont végétariens ou végans et qui mènent des actions selon les directives de l’ALF ont le droit de se considérer comme faisant partie de l’ALF.

    Si vous êtes un végétarien - si vous consommez du lait, des crèmes glacées, du fromage, des œufs, etc. - vous avez la bénédiction de l’ALF pour détruire des propriétés en son nom.

    Je ne pense pas qu’il faille se livrer à la violence même si vous êtes végan, mais il est plus que déconcertant pour moi que des personnes qui sont activement engagées eux-mêmes dans l’exploitation des animaux, en n’étant pas vegan, pensent qu’il pourrait être acceptable qu’ils puissent s’engager dans des actes de violence contre d’autres personnes impliquées elles-aussi dans l’exploitation animale.

    Mais attendez.

    Ce n’est pas tout.

    Il y a un lien sur les “Saints vivants” qui liste de nombreuses célébrités et personnalités publiques non-veganes (ou non-végétariennes), y compris celles qui ont encouragé ou approuvé les produits animaux.

    Et ils ont des liens vers à peu près toutes les organisations réformistes qui font la promotion de viande/produits animaux “heureux”.

    Alors, les gens qui exploitent les animaux et qui soutiennent d’autres exploiteurs d’animaux prétendent être des militants avec le droit de recourir à la violence contre d’autres exploiteurs d’animaux.

    Le niveau de confusion ici est profond.

    Très profond.

    J’ai souvent affirmé que ceux qui soutiennent la violence ne peuvent pas prétendre de manière cohérente que nous devons cibler les exploiteurs, parce que c’est nous, les consommateurs, qui créons la demande pour les produits animaux.

    La solution pour changer le paradigme moral est l’éducation.

    Il n’existe aucune autre solution réaliste.

    Les personnes pro-violence deviennent violemment en colère quand je présente cet argument et ils m’appellent de toutes sortes de noms et, malheureusement, certains d’entre eux menacent et harcèlent ceux qui se déclarent favorables à la non-violence.

    Je vois maintenant pourquoi.

    Ils auraient tous à mettre leur cagoule et à commettre des actes violents les uns contre les autres s’ils acceptaient ma position.

    Devenez végan.

    C’est facile, c’est meilleur pour vous, pour la planète et, plus important encore, c’est la chose la plus juste à faire d’un point de vue moral.

    Et, au moins en ce qui me concerne, les droits des animaux et le véganisme éthique représentent un engagement dans la non-violence.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/09/01/hey-est-ce-que-cest-du-lait-sur-ta-cagoule/

  • Michel Onfray à propos de l'antispécisme ("Siné Hebdo" n° 56, août 2009)

    http://www.bookine.net/Onfray002.jpg

    (Michel Onfray, dans ce beau texte, oublie de citer Gary Francione, philosophe et théoricien du véganisme abolitionniste, dont un des principes intangibles est précisément la non-violence). MP

    *

    Aujourd’hui, contre le féroce anthropocentrisme régnant, des gens se lèvent enfin, oh très peu, comme certains s’étaient élevés contre l’esclavage à une certaine époque. On aurait dit : qu’est-ce qu’ils ont ceux-là ? Ils s’appellent antispécistes.

    Michel Onfray nous a tout expliqué la semaine dernière. Il les approuve mais s’insurge contre les plus extrémistes qui finiront par se faire leur George Besse, leur Aldo Moro et contre un de leurs leaders qui fait de l’abattoir d’animaux le strict équivalent de la solution finale. Ce qui fait la différence c’est la haine.

    Mais la relation avec les animaux est une grande question de notre temps, dis-je pompeusement.

    Jackie Berroyer

    *

    Les antispécistes mènent un combat qui les honore : ils luttent contre cette idée chrétienne qui consiste à dire que l’homme a été créé par Dieu comme preuve du couronnement de Son génie, que, de ce fait, il domine la nature et qu’il a donc le droit d’user des animaux comme il l’entend pour son loisir, son travail, sa nourriture et son bon plaisir.

    Que des militants de cette cause existent est une bonne chose.

    Que le philosophe Peter Singer mène ce combat dans La Libération animale (Grasset) avec des arguments qui ébranlent toute conscience formatée au rationalisme occidental, dont moi, est également intellectuellement salutaire.

    Depuis sept ans que j’enseigne une histoire alternative de la philosophie à l’université populaire de Caen en mettant en avant les penseurs atomistes, les épicuriens, les athées, les hédonistes, les sensualistes, les matérialistes, les anarchistes, j’ai découvert que la plupart de ces philosophes oubliés, négligés, écartés, défendaient cette thèse radicale : il n’y a pas une différence de nature entre les hommes et les animaux (ce qu’affirment les judéo-chrétiens) mais une différence de degrés (ce que disent les antispécistes). Ce qui change tout…

    Le combat antispéciste est légitime quand il nous invite à réfléchir sur la souffrance animale, la légitimité de l’expérimentation scientifique avec les bêtes, le bien-fondé du végétarisme (auquel toute conscience qui s’exerce un tant soit peu à la réflexion ne peut que consentir intellectuellement…), les conditions indignes de l’élevage industriel, la tragédie que représente philosophiquement l’abattage programmé d’êtres vivants, la sauvagerie de toute spectacularisation de la mort comme dans le cas de la corrida ou des combats de coqs, la honte associée à toute entreprise carcérale de type zoo, et la nécessité de penser autrement notre rapport aux animaux.

    Sur ce terrain, notre humanité patine, elle retarde, elle périclite.

    Je ne peux voir un chargement de veaux, de porcs ou de moutons dans un camion qui se dirige vers l’abattoir sans une immense empathie, une véritable souffrance physiologiquement expérimentée, une honte d’être un homme dont la tribu s’arroge le droit de ces odieux charrois.

    Mais je ne puis accepter que des militants antispécistes, dont parfois Peter Singer, assimilent ces convois aux trains de la mort qui conduisaient des déportés vers les chambres à gaz ou fassent de l’abattoir le strict équivalent de la solution finale…

    J’ai le cœur retourné devant les images de taureaux sacrifiés dans des arènes, d’animaux torturés dans des laboratoires, de phoques massacrés sur la banquise, de compagnons domestiques suppliciés par des crétins qui ne les valent pas.

    Mais je m’insurge que des commandos déterrent l’urne funéraire de la mère du patron de Novartis (le laboratoire qui expérimente sur des animaux), profanent sa tombe avec des inscriptions insultantes, incendient des domiciles, menacent de mort, promettent d’enlever les enfants des responsables de cette entreprise, fassent courir de fausses réputations de pédophilie sur ces gens-là, car… les bêtes ne manifestent pas cette inhumanité-là !

    Et pour cause…

    Ces personnes montrent qu’il existe tout de même une différence entre les hommes et les animaux : seuls les premiers jouissent de mal qu’ils font. J’invite ces « humains » à prendre des leçons auprès des animaux…

    Michel Onfray

    Siné Hebdo n° 56, août 2009

  • La religion de la non-violence (Francione)

    http://pagesperso-orange.fr/monique.vincent/radjasthan_temple_jain.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    La fin de semaine dernière, JAINA, la Fédération des associations jaïnes de l’Amérique du Nord, a tenu sa 15e convention biennale. La Convention a eu lieu à Los Angeles, au Centre jaïn du sud de la Californie, qui est une des plus belles bâtisses que j’ai vues partout en Amérique.

    Le thème de la Convention était « Écologie : à la manière jaïne ».

    Le choix de ce thème reflète un des points centraux de la tradition jaïne : que toutes les formes de vie sont liées par la coopération et l’interdépendance.

    Le Jaïnisme est une tradition spirituelle peu connue par la plupart des Nord-américains et elle est très mal comprise en général.

    Essayer de présenter le Jaïnisme dans un blog aura nécessairement pour conséquence d’en donner une description naïve qui ne rendra guère justice à cette incroyablement riche tradition spirituelle qui a précédé le bouddhisme et l’hindouisme, et qui compte certainement parmi les plus vieilles traditions spirituelles.

    Je vais tout de même reproduire le texte d’une déclaration préparée et distribuée par le Jaïn Yogendra qui, en plus d’être le vice-président de JAINA, est responsable du site appelé JainLink :

    Le jaïnisme est une religion et un mode de vie.

    Depuis plusieurs milliers d’années, les Jaïns ont pratiqué le végétarisme, le yoga, la méditation et l’environnementalisme.

    Les Jaïns respectent trois grands principes :

    La non-violence, qui est la compassion et le pardon en pensés, en mots et en actions envers tous les êtres vivants. Pour cette raison, les Jaïns sont végétariens.

    Le non-absolutisme, qui consiste à respecter les vus d’autrui. Les Jaïns encouragent le dialogue et l’harmonie avec les autres types de foi.

    Le détachement, qui est l’équilibre des besoins et des désirs, détachés de nos possessions.

    Les Jaïns croient en l’existence d’une Âme - en chaque être vivant - qui est éternelle et divine.

    LE MODE DE VIE JAÏN (JWOL, pour « jain way of life ») respecte et honore tous les êtres vivants à travers la mise en application des principes de non-violence, non-absolutisme et de détachement.

    Nous sommes tous interdépendants et, en respectant un MODE DE VIE JAÏN (JWOL), nous pouvons amener de la paix et de la spiritualité dans notre propre vie et dans celles qui nous entourent.

    Cette déclaration, que Yogendra distribue sur des cartes de la taille des cartes d’affaires, ne se veut certainement pas complète ou exhaustive, mais simplement une brève description des trois principes centraux qui caractérisent le jaïnisme.

    Les Jaïns sont non absolutistes, mais ils ne sont pas relativistes ; c’est-à-dire qu’ils reconnaissent qu’il y a une vérité, mais que la vérité est souvent complexe.

    Une chose que les Jaïns considèrent comme évidente et comme une vérité absolue est le principe d’Ahimsa, ou de non-violence, qui est véritablement la plus importante des idées du jaïnisme.

    Plusieurs Jaïns réfèrent à leur religion comme à la « religion de la non-violence ».

    En raison de leur adhésion au principe d’Ahimsa, les Jaïns ne mangent pas de viande, de poisson, d’oeufs ou de miel.

    Il y a un mouvement incroyablement fort au sein du jaïnisme vers un végétarisme strict et vers le rejet de l’utilisation de tous les produits animaux pour l’habillement ou pour d’autres fins.

    Un des dirigeants les plus influents du jaïnisme est Gurudev Chitrabhanu, qui est un végan très strict.

    Il n’y a pas de tradition spirituelle qui focalise sur les animaux nonhumains autant que le fait le jaïnisme.

    Non seulement les Jaïns sont-ils des défenseurs du végétarisme (et, de plus en plus, du véganisme), mais ils constituent la force derrière l’activisme en faveur de la protection des animaux en Inde.

    J’ai eu l’immense honneur de donner le discours d’ouverture de la Convention cette année.

    Comme vous pouvez vous y attendre, j’ai parlé du véganisme et de la nécessité de reconnaître que le principe d’Ahimsa exige que nous évitions l’utilisation de tout produit d’origine animale.

    Il y avait plus de 2000 participants à la Convention et ils ont tous accueilli ma présentation et mes opinions à propos du véganisme avec un enthousiasme considérable.

    Au courant des quatre jours pendant lesquels j’étais là, j’ai parlé avec des centaines de personnes qui m’ont confié penser que le véganisme représentait la bonne façon d’interpréter le principe d’Ahimsa.

    Au moins une douzaine de gens m’ont dit qu’ils adhéraient au véganisme dès maintenant !

    Bien que la nourriture servie lors de l’évènement n’était pas complètement végane, elle était principalement végane et tous les végans étaient complètement et respectueusement accommodés.

    J’ai beaucoup aimé participer à cette Convention et j’accepte la version végane du mode de vie jaïn, bien sûr !

    Je vous encourage tous à explorer cette tradition spirituelle.

    Il existe un formidable site qui offre (gratuitement) les textes complets de plusieurs livres en anglais (et en d’autres langues).

    Pour ceux dont les vues à propos des droits des animaux et de l’abolition sont, comme moi, fondées sur la non-violence, vous êtes probablement déjà des Jaïns sans l’avoir encore réalisé.

    Gary L. Francione

    P.S. : Je continue à recevoir des courriels de la part de personnes qui ont assisté à la conférence et qui deviennent véganes.

    Un commentaire :

    "J’étais sceptique lorsque vous avez dit que le chaï peut être aussi bon avec du lait de soya qu’avec du lait de vache.

    J’ai 63 ans et je n’ai jamais bu de thé sans lait.

    J’ai essayé les produits que vous avez recommandé (le lait de soya Silk, dans la boîte rouge).

    C’était délicieux.

    Je peux maintenant être végan sans aucunement en souffrir (bien que je l’aurais fait de toute manière après vous avoir entendu)."

    P.P.S. : Des réactions positives des participants à la Convention continuent d’affluer.

    Les gens étaient manifestement ouverts au message végan.

    Si vous voulez voir une vidéo de la présentation, il y en a une qui vient d’être ajoutée et que vous pouvez visionner en cliquant « talk » dans le texte.

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    4. Plus sur la violence et les droits des animaux

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/07/07/la-religion-de-la-non-violence/

  • Old hippies are true hippies

    L'image “http://www.introcarte.com/epug/Images/Greg/old-hippie-1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Old man, I will never been able to tell you how much I love your generation.

    Everything nowadays is masquerade and bullshit.