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Loisirs - Page 3

  • Le Havre, 10 décembre 2009 : projection du film "The Cove" par "Vivre Ethique" dans le cadre de la JIDA

    coveflyer560_small.jpg

    Projection de The Cove par "Vivre Ethique" au Havre dans le cadre de la JIDA 2009 le 10 décembre.

    http://www.international-campaigns.org/ic/action/programme-actions.htm#lehavre

  • Boycottez Zara : la marque espagnole trahit ses engagements et revend de la fourrure

    http://www.europestring.com/wp-content/uploads/2007/08/zara_barcelona.jpg

    Depuis plusieurs années, la marque de prêt-à-porter Zara se disait antifourrure et avait signé une charte avec les associations de protection animale où elle s'engageait à ne plus utiliser de vraies fourrures.

    Sa promesse n'aura pas duré longtemps,

    Hier, il était possible de voir dans un magasin Zara plein de vêtements garnis de vraies fourrures (cols de manteaux, écharpes, etc.)

    Allez faire un tour dans le magasin du 88, rue de Rivoli à Paris, métro Châtelet, vous verrez...

    Les gérants des magasins ne sont même pas au courant que Zara a agi traîtreusement envers les animaux.

    D'ailleurs ils n'étaient même pas au courant que Zara avait soi-disant arrêté la fourrure.

    Une militante

    Protestez ici : http://www.zara.com/#/fr_FR/Customer/Contact/

  • A quand un Lush 100% vegan ? A quand un Lush qui ne ressemble pas à "Gala" ? (Ma lettre à Lush)

    http://styletips101.com/wp-content/uploads/2009/03/lush-250x250.jpg

    Bonjour,

    Je viens de recevoir ma commande et, en tant que végane, je fais très attention à n'acheter chez vous que des produits vegans.

    Cependant votre étiquetage ne devait pas être suffisamment visible dans votre dernier journal, puisque je me suis aperçue que la crème "Main dans la main" que j'avais commandée contenait de la lanoline : manifestement, le "V" inscrit en marge de l'annonce ne m'a pas sauté aux yeux, malgré toutes mes précautions...

    Le plus simple serait de ne faire QUE des produits vegans : qu'a-t-on besoin d'oeufs, de miel ou de lanoline quand comme Lush on se déclare pleinement du côté des animaux ?

    Seconde remarque : je déplore également l'orientation "show-biz" de vos annonces, d'autant plus que celles-ci sont en général bien écrites et très spirituelles : là encore, qu'a-t-on besoin de savoir que Madonna se colle de la crème X sur le corps ou que Mickael Jackson n'usait que du shampooing Y ?...

    Par pitié, ne devenez pas un "Gala" de plus.

    Les initiatives comme la vôtre sont rares et devraient vous empêcher de tomber dans un tel panneau.

    Par-dessus tout, soyez fier-e-s de vous-mêmes et cessez, comme j'ai pu le lire, de vous sentir flatté-e-s en découvrant X ou Y d'Hollywood débarquer dans vos boutiques : nous vivons dans des démocraties où tous les individus sont censés être égaux.

    Les "stars", dois-je vous le rappeler, ne sont pas des dieux.

    Au contraire, ce sont souvent des êtres humains médiocres qui ne gagnent guère à être connus : si c'étaient vos voisins, vous seriez les premiers à ne pas en faire cas.

    Parlez plutôt de personnalités intellectuelles comme Théodore Monod, Gandhi ou Albert Schweitzer : vous enrichirez la culture de votre clientèle et participerez à l'élévation morale de cette société, laquelle dégringole de plus en plus bas.

    Cordialement,

    MP

    http://www.lush.fr/

  • Festival d'Avignon : Krzysztof Warlikowski rend hommage à Coetzee dans "(A)pollonia"

    http://www.ledevoir.com/2009/02/14/images/war_xz_140209.jpg

    Parmi les récits mis en scène dans le spectacle de Krzysztof Warlikowski "(A)pollonia" présenté à Avignon, un texte extrait d'Elisabeth Costello de Coetzee où la conférencière compare l'abattage des animaux à la Shoah :

    "Le parallèle est censé choquer. Il frise surtout le ridicule" selon Ouest-France ;

    Le Monde : "Texte incroyablement fort et dérangeant de J. M. Coetzee : l'écrivain sud-africain, par la bouche de son héroïne Elisabeth Costello, qui donne son titre au livre, s'y permet la comparaison entre l'abattage d'animaux de boucherie et le crime contre l'humanité que représentent les camps. C'est sans doute ce qui fera le plus débat. Mais c'est au coeur du questionnement que souhaite susciter Warlikowski"

    et "discours aussi brillant qu'ambigu" pour Libé.

    (A)pollonia se jouera au Théâtre national de Chaillot, à Paris du 6 au 12 novembre, et je ne sais quand (entre octobre et janvier) à Liège, Bruxelles et Genève. (en polonais surtitré)

    L'horreur est humaine sur la scène d'Avignon :
    http://www.ouest- france.fr/ actu/actuDet_ -L-horreur- est-humaine- sur-la-scene- d-Avignon_ 3639-1010452_ actu.Htm

    (A)pollonia, mosaïque de l'espèce humaine :
    http://www.lemonde. fr/culture/ article/2009/ 07/17/a-pollonia -mosaique- de-l-espece- humaine_1219968_ 3246.html

    Warlikowski vise juste :
    http://www.liberati on.fr/theatre/ 0101580500- warlikowski- vise-juste

    http://www.havelshouseofhistory.com/Coetzee,%20John%20Maxwell.jpg

  • Krzysztof Warlikowski : "(A)pollonia, mosaïque de l'espèce humaine" (Le Monde)

    http://images.telerama.fr/medias/2008/05/media_28639/M8390.jpg

    Voilà le choc qu'Avignon attendait sans doute, après les récits rassembleurs de Wajdi Mouawad, l'artiste associé de ce festival : un choc esthétique et réflexif, lancé avec calme, au soir du 16 juillet, par le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski, pour son entrée dans la Cour d'honneur du Palais des papes.

    Un spectacle dérangeant, aussi : (A)pollonia a décontenancé et troublé une partie du public par sa capacité à déplacer les perspectives sous lesquelles est généralement envisagée l'histoire du XXe siècle, un peu comme Jonathan Littell l'a fait avec Les Bienveillantes.

    (A)pollonia, c'est un voyage dans l'espèce humaine, telle que l'a révélé l'expérience des camps de la mort, voyage que guideraient les héros de la tragédie grecque.

    Résumé ainsi, évidemment, cela peut faire peur. Ou fuir.

    Mais la gravité du sujet est tenue par une forme constamment juste, y compris dans ce qui peut apparaître par moments comme "mode" ou provoquant, et qui permet au spectateur de faire son chemin, loin de tout pathos.

    Ce spectacle qui procède par montage, par frottements, par tamponnements, commence par une scène magnifique, située dans le ghetto de Varsovie, en juillet 1942.

    C'est une représentation théâtrale d'un conte de Rabindranath Tagore, Amal ou la lettre du roi, la mise en abyme de l'enfermement d'un enfant qui va vers la mort, et rêve de l'au-delà des montagnes.

    Warlikowski fait ensuite entrer dans le jeu L'Orestie d'Eschyle, avec la cascade sanglante provoquée par le sacrifice d'Iphigénie, sacrifice consenti par son père pour sauver sa patrie.

    A l'intérieur, le metteur en scène introduit un des passages les plus célèbres des Bienveillantes de Littell, qu'il met dans la bouche d'Agamemnon : le fameux monologue du bourreau, rouage de la machinerie nazie, qui se termine par ces mots :

    "Je suis un homme comme les autres, je suis un homme comme vous. Allons, puisque je vous dis que je suis comme vous !"

    Nouvelle pièce du puzzle, avec Alceste, tragédie méconnue d'Euripide, qui voit Admète, qui a attiré sur lui la colère des dieux, envoyer au sacrifice sa bien-aimée, pour sauver sa propre vie.

    Pièce qui entre en correspondance avec une autre, toujours d'Euripide : La Folie d'Héraclès, où le héros grec tue ses enfants dans un accès de démence.

    (A)pollonia glisse ensuite à l'histoire de cette femme qui donne son titre au spectacle, et que raconte l'écrivain polonaise contemporaine Hanna Krall : pendant la guerre, Apollonia Machczynska cachait des juifs, tandis que son mari était maquisard dans la Résistance.

    Dénoncée, exécutée, elle n'avait réussi à sauver "que" Ryfka Goldfinger, que l'on retrouve soixante ans plus tard, à Jérusalem, où Apollonia se voit décerner la médaille des Justes de Yad Vashem.

    Son fils vient la recevoir en son nom.

    Il n'a jamais accepté ce sacrifice, qui l'a privé de sa mère.

    Confronté à la survivante, il demande : "L'homme n'a-t-il pas le droit de sauver sa vie ?"

    Krzysztof Warlikowski ajoute en dernier élément de la mosaïque un texte incroyablement fort et dérangeant de J. M. Coetzee : l'écrivain sud-africain, par la bouche de son héroïne Elisabeth Costello, qui donne son titre au livre, s'y permet la comparaison entre l'abattage des animaux de boucherie et le crime contre l'humanité que représentent les camps.

    [...]

    Mais c'est au coeur du questionnement que souhaite susciter Warlikowski.

    Qu'est-ce qui fait qu'on devient un bourreau ou un juste ?

    Qu'est-ce qui arrête le cycle infernal de la vengeance ?

    Dans la tragédie grecque, c'est la justice des dieux qui finit par rompre l'enchaînement fatal.

    Mais ici, dans le monde des hommes du début du XXIe siècle ?

    Quelle valeur accorder au sacrifice ?

    La matière ici est tellement riche qu'il reste peu de place pour parler de la forme de ce voyage légèrement hypnotique : le dialogue entre les images filmées, les gros plans de visages, notamment, et le jeu sur le plateau, la présence de ces trois poupées, comme des fantômes, la scénographie propre à laisser s'exprimer l'intime.

    Et évidemment, comme toujours chez le metteur en scène polonais, le jeu extraordinairement intense des comédiens.

    Ce tissage, où Warlikowski ne laisse jamais s'insinuer la moindre émotion facile, fait éclore une floraison de questions que la nuit ne clora pas, loin de là.

    Une nuit dans laquelle on emporte cette dernière histoire : en Australie, nous conte J. M. Coetzee, il existe, dans une région où se succèdent des pluies torrentielles et des sécheresses torrides, une espèce de petites grenouilles qui, à la saison sèche, s'enterrent au plus profond, en une sorte de petite mort.

    Les pluies revenues, elles se réveillent, grattent la croûte de boue molle, et ressurgissent à l'air libre. Le théâtre de Krzysztof Warlikowski est un art de résurrection.


    Avignon - Envoyée spéciale : Fabienne Darge.

    (A)pollonia d'après Euripide, Eschyle, Hanna Krall, Jonathan Littell, J. M. Coetzee... Mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Festival d'Avignon, Cour d'honneur du Palais des papes, les 17, 18 et 19 juillet à 22 heures. De 13 € à 38 €.. Durée : 4 h 30. En polonais surtitré. Puis du 6 au 12 novembre au Théâtre national de Chaillot, à Paris.

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/07/17/a-pollonia-mosaique-de-l-espece-humaine_1219968_3246.html

  • Parties de HOME : plus d’activisme non violent (Francione)

    http://lorenjy.files.wordpress.com/2009/06/home-film.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    La semaine dernière, j’ai blogué à propos de HOME, un documentaire extraordinaire portant sur la manière dont l’avidité humaine et le matérialisme détruisent notre planète.

    Bien que HOME était (et est toujours) disponible sur YouTube, il est aussi disponible sur support DVD dans la plupart des clubs vidéos.

    Pour l’avoir vu sur un écran d’ordinateur d’abord et sur le large écran d’une télévision ensuite, je peux vous assurer que l’expérience est qualitativement différente.

    HOME est esthétiquement magnifique lorsqu’il est diffusé sur l’écran 17 pouces d’un Mac.

    Mais lorsqu’il l’est sur un écran plat de 40 pouces, l’expérience est stupéfiante.

    Nous avons tenu deux « parties HOME ».

    Nous avons invité des petits groupes d’amis à se joindre à nous pour regarder le film, qui dure à peu près 90 minutes.

    Pendant le visionnement, nous avons offert une variété de bouchées véganes.

    Après cela, nous avons eu une discussion où, à tour de rôle, nous interprétions ce que nous venions de voir, partagions le message retenu et imaginions les différentes choses nous pouvons faire dans nos propres vies pour rendre notre passage sur cette planète un peu moins dommageable.

    Dans tous les cas, la discussion a glissé vers l’élevage ainsi que vers la relation générale entre le matérialisme et les violations des droits des humains et des nonhumains.

    Même si aucun de nos invités n’était végan avant de venir (plusieurs étaient végétariens), il est clair que le film et la discussion qui a suivi les a stimulés à réfléchir et je ne serais pas surpris d’apprendre que certains changements personnels profonds avaient été inspirés à l’occasion de ces réunions autour de HOME.

    Comme je l’ai mentionné dans mon premier billet, HOME ne véhicule pas un message explicitement pro-végan, mais il est difficile de ne pas comprendre que le véganisme est un message implicite, au moins pour des raisons écologiques, sinon pour des raisons directement associées à la valeur inhérente des animaux, sujet dont je parle dans mon travail portant sur l’éthique animale.

    À cet égard, une discussion après-film peut facilement se diriger vers la relation entre les préoccupations écologiques et celles qui touchent la valeur inhérente.

    Les opportunités de promouvoir l’éducation créative et non violente à propos du véganisme nous entourent. HOME a attiré plus de 1 million de spectateurs YouTube en une semaine.

    C’est un excellent moyen d’explorer plusieurs des sérieuses questions morales impliquant les humains et les nonhumains.

    Les réunions HOME peuvent constituer une bonne façon de faire découvrir à vos amis et à vos voisins la nourriture végane afin qu’ils puissent s’apercevoir qu’ils peuvent manger de manière non violente sans avoir à sacrifier le bon gout de leurs repas.

    Pensez à organiser une party HOME.

    Cela pourrait vous donner une bonne opportunité d’informer vos inviter, de participer à des discussions stimulantes et d’avoir du plaisir.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/15/parties-de-home-plus-dactivisme-non-violent/

  • Brandon Walters : hommage au jeune héros d'"Australia"

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    Brandon Walters (né en 1995) est un jeune acteur aborigène australien qui a joué le rôle de Nullah dans le film Australia en 2008.

    Né de parents aborigènes, Janie et Paul[1], il a grandi dans une communauté autochtone près de Broome, en Australie-Occidentale[2].

    On lui a découvert une leucémie à l'âge de six ans, qui a pu être guérie après avoir passé un an dans un hôpital de Perth en 2003[3].

    Le réalisateur australien Baz Luhrmann était à la recherche d'un jeune garçon autochtone pour tenir le rôle de "Nullah" pendant plus de douze mois lorsque l'un des directeurs de casting du film a vu Walters avec son père à une piscine de Broome en 2007[2]; Walters avait également répondu à un appel radio recherchant des candidats pour les auditionner[4].

    Il reçut ensuite une lettre de Luhrmann disant qu'il l'intéressait énormément.

    Walters, qui n'avait jamais quitté l'Australie-Occidentale[3], et un groupe de garçons qui avaient été auditionnés pour le rôle ont été invités à Sydney, en Nouvelle-Galles du Sud pour faire des castings à la Fox Studios Australia[4].

    Sa famille et lui campaient avec Luhrmann à la Eighty Mile Beach à Broome quand Walters reçut le rôle et fut engagé pour le film[4],[5].

    Quand il rejoignit le reste des acteurs, il n'avait jamais entendu parler de Nicole Kidman ou de Hugh Jackman, les acteurs principaux du film[2].

    Walters avait vu seulement quelques films, mais selon Luhrmann il avait "l'essence d'un acteur"[3],[4].

    Bien que Kidman et Walters aient été intimidés lors de leur première rencontre, Nicole Kidman déclara qu'ils s'étaient mieux compris progressivement pendant le tournage du film et dit :

    "J'ai besoin de le protéger ... [et] si le film marche vraiment bien il va avoir besoin de beaucoup de protection"[1].

    Luhrmann et Kidman ont mis en place un Fonds d'affectation spéciale pour garantir l'avenir de Walters[6].

    Luhrmann, qui a également visionné Walters dans un film pour une campagne de publicité sur l'Australie, a affirmé :

    "Notre prochaine star fait environ quatre pieds de haut, a de longs cheveux d'or et est un garçon autochtone." [7].

    Références [modifier]

    1. a et b Sophie Tedmanson, « Brandon Walters - the real star of Australia [archive] », 18 novembre 2008, The Times. Consulté le 22 11 2008
    2. a , b et c Christine Sams, « New face of Australia [archive] », 27 mai 2007, The Sydney Morning Herald. Consulté le 22 11 2008
    3. a , b et c Katie Hampson, « Broome boy rides high in Aussie blockbuster [archive] », 18 avril 2007, The West Australian. Consulté le 22 11 2008
    4. a , b , c et d ‘AUSTRALIA’ welcomes BRANDON WALTERS [archive], 18 avril 2007, Bazmark Film II. Consulté le 22 11 2008
    5. Vanessa Mills, « Broome boy lands lead role in movie with Nicole [archive] », 17 avril 2007, Australian Broadcasting Corporation. Consulté le 22 11 2008
    6. Belinda Goldsmith, « Brandon Walters - the real star of Australia [archive] », 18 novembre 2008, Reuters. Consulté le 22 11 2008
    7. Baz Luhrmann tips big things for Australia star Brandon Walters [archive], 9 octobre 2008, Herald Sun. Consulté le 22 11 2008
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Brandon_Walters
  • Tibits, les restaurants zurichois végétariens en libre-service, s'exportent même à Londres (Le Temps)

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    Faut-il risquer le tartare de quinoa aux petits légumes, avec sauce douce au chili ? Malgré les vertus nutritives infinies de cette plante cultivée dans la cordillère des Andes, les grains bruns boursouflés font hésiter. A côté, la salade de riz rouge de Camargue avec courgettes et petits poivrons, dont la consonance est plus familière, inspire davantage confiance.

    Osons allègrement des deux, nous sommes dans un self-service végétarien. Enfin, pas dans n'importe lequel. Chez Tibits, un haut lieu du sans-viande à Zurich, mais qui n'en est pas pour autant un temple du tofu triste. D'ailleurs, la pâte de soja, valeur épouvantail par excellence, n'apparaît que dans quelques plats, par exemple en cubes discrets dans la salade de pommes au gingembre et figues séchées.

    Le buffet ressemble à une barque, la clientèle, en majorité des femmes, glisse le long des flancs, une assiette ou une barquette en polyéthylène à la main. Les tranches de poivrons en antipasti lancent des touches de couleur.

    La salade de pois chiches aux carottes et curry est aussi du plus bel effet. L'exotisme est maîtrisé, inspiration méditerranéenne ou indienne: dal de lentilles rouges, samosa - petit pâté indien chaud fourré aux pommes de terre et feuilles de curry -, falafel, purée de pois chiches ou jalapeno, piment farci à la crème aigre et passé à la friture.

    Longtemps, les restaurants végétariens ont traîné une réputation de tristesse et de monotonie, hantés par des figures blafardes à qui manquait une bonne tranche de viande rouge. Ouvert en 2000, le premier Tibits dément tous ces préjugés. Le restaurant, à l'angle d'une rue très animée à deux pas de Bellevue, est vite devenu une institution à Zurich. Mieux, un art de vivre.

    Le choix on ne peut plus individualisé correspond à notre époque, et le système fonctionne avec flexibilité et rapidité: on remplit son assiette ou sa barquette à emporter, on la pèse à la caisse, et le tour est joué. A midi, le peuple travailleur envahit le local, l'après-midi, touristes et mères de famille s'attardent volontiers aux longues tablées ou dans le coin aménagé tout exprès pour les enfants.

    Le buffet reste impeccable même pendant la ruée de midi. Le personnel circule pour débarrasser les tables. La tapisserie aux motifs tarabiscotés qui orne les murs, les poufs et canapés dans les violet et noir, l'éclairage qui change de couleur au plafond, le parquet en bois non traité: tout concourt à un mélange subtil entre le douillet chic et l'efficacité pour jeunes loups pressés.

    La formule a tellement de succès qu'après Berne, Winterthour et Bâle, les trois frères Daniel, Reto et Andreas Frei qui sont à l'origine du concept ont fait le saut à l'étranger. Ils ont ouvert la semaine dernière un libre-service végétarien de 150 places en plein cœur de Londres, dans une rue parallèle à Regent Street.

    Un deuxième va suivre dans le quartier de West End. Un retour aux sources pour Tibits, dont le nom est emprunté à l'anglais «titbits», qui signifie un petit quelque chose de bon.

    « Nous offrons plus qu'un buffet de salades », dit Daniel Frei, le directeur opérationnel. « Le plaisir de manger doit être au centre, le fait que l'offre soit végétarienne ne vient qu'en deuxième position, précise-t-il dans sa base zurichoise. La composition de tous les mets est strictement déclarée, et convient aussi pour certains aux végétaliens."

    L'aventure Tibits commence en 1998. Reto Frei, qui étudie à l'EPFZ, et ses deux frères Christian et Daniel, gagnent le concours de création d'entreprise organisé par l'EPFZ et McKinsey. Végétariens tous les trois, ils présentent ce qu'ils aimeraient bien trouver dans leur ville, un projet de restaurant fast-food végétarien. La chance leur sourit. Ils n'ont même pas besoin de chercher un partenaire dans la branche.

    Rolf et Marielle Hiltl, les héritiers de la maison zurichoise centenaire Hiltl, le premier restaurant végétarien d'Europe, leur proposent de s'associer. « Au début, nous avons tout repris de Hiltl, maintenant nous développons aussi nos propres recettes, mais nos concepts sont très proches. » Les frères Frei, avant tout Daniel et Reto, mènent l'entreprise Tibits, Rolf Hiltl son restaurant.

    Avec 200 employés et un chiffre d'affaires estimé à 20 millions de francs, les quatre Tibits en Suisse volent de succès en succès. Avec leur concept, primé cette année par Gastrosuisse, ils ont su trouver une niche dans le paysage pourtant fort encombré de la gastronomie.

    « Nous ne voulons pas être à la mode », lance avec un brin de fausse modestie Daniel Frei. Les prix ne sont pas donnés pour ce fast-food haut de gamme. Mais la fraîcheur à toute épreuve des produits se paie. « Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Nous avons lancé de nouveaux produits, le quinoa et la saucisse à base de tofu. »

    Pour les vrais amateurs de «Wurstsalat», qui se fait avec de la saucisse de Lyon ou du cervelat, le goût est assez éloigné. Mais chez Tibits, chaque plat du buffet a ses inconditionnels. « J'étais à deux doigts de la crise nerveuse. Je voulais prendre une portion de ma salade favorite aux haricots séchés avec noix, et elle n'était pas là... Vous ne l'avez quand même pas retirée de votre assortiment ? » demande un client inquiet sur le site des restaurants.

    Après Londres, la Suisse romande ? Daniel Frei est diplomatique : « Si nous trouvons le local idéal, j'aimerais beaucoup. » Il ne cache pas toutefois qu'il n'est pas sûr qu'un restaurant végétarien en libre-service trouve son public tout au long de la journée à Genève ou Lausanne. Les Romands, c'est vrai, aiment leur assiette du jour entre collègues à midi.

    Et les préjugés envers les petites graines restent peut-être plus tenaces.

    http://www.letemps.ch/template/societe.asp?page=8&article=241469

  • Nouvelle mode en Israël : les mariages écologiques

    http://www.sfgate.com/c/pictures/2006/01/15/cm_ecowedding.jpg

    Le mariage s'est transformé depuis longtemps en véritable "industrie de la fête", en Israël comme dans le reste du monde. Salles luxueuses, orchestres géants, bijoux onéreux et feux d'artifices sont désormais choses courantes dans un monde où la simplicité et le véritable romantisme sont devenus difficiles à trouver.

    Face à tout cela une nouvelle mode a fait son apparition en Israël ces dernières années: le "mariage écologique". De quoi s'agit-il ? Des jeunes couples pour qui le respect de l'environnement est fondamental ont élaboré un programme original pour que le plus grand jour de leur vie soit conforme à leurs idéaux.

    Pour David et Yaël Pearlman-Paran, deux militants écologiques de Tel Aviv, il était évident que leur mariage refléterait les valeurs pour lesquels ils combattent quotidiennement. "Nous avons renoncé à édifier la Choupa en pleine nature afin d'éviter de porter atteinte à l'environnement et le mariage s'est déroulé malgré tout près d'une réserve naturelle à Neot Kdoumim" raconte Yaël au quotidien Maariv. "Nos invitations étaient en papier recyclé, le menu était végétarien et composé de produits organiques, et nous avons demandé au président du lobby parlementaire pour l'Environnement, le rabbin Michaël Malchior (Avoda-Meimad), de diriger la cérémonie religieuse" poursuit-elle.

    Mais le clou de la fête s'est déroulé le lendemain du mariage. Debout en robe de mariée dans une petite remorque tirée par un cycliste musclé qui n'était autre que son cher mari David, escorté de dizaines d'amis et de proches à vélos chantant tous ensemble "Kol Sasson Vekol Simcha Kol Chatan Vekol Kala", le couple a traversé toutes les artères principales de Tel Aviv sous les félicitations des badauds ravis et émus.

    "Un mariage est souvent un événement qui nuit à l'environnement: la présence de centaines de personnes au même endroit et les préparatifs créent beaucoup de pollution et de déchets" explique pour sa part Shiri Kibni au quotidien Maariv. "Mon époux Elie et moi avions invité seulement 150 personnes pour célébrer notre mariage dans la ferme organique du mont Camoun. Ma robe et les habits de mon mari étaient fait de sorte à pouvoir être réutilisés plus tard car nous n'aimons pas les produits "à usage unique". En outre, le menu était végétarien et le volume de la musique a été réduit afin de ne pas "faire trembler" toute la région. Les restes du repas ont ensuite été donnés à des associations caritatives" raconte-t-elle.

    "Notre intention n'était pas d'organiser un 'show' pour nos invités mais au contraire de célébrer notre mariage conformément aux valeurs de la simplicité et de la modestie qui caractérisent notre style de vie" conclut Shira Kibni. Une phrase qui laisse bien pensif lorsque l'on sait combien d'argent inutile est dépensé par certaines familles dans l'organisation d'un mariage, souvent dans l'unique but d'impressionner l'entourage…

    David Geller

    http://a7fr.net/Default.aspx?tabid=52&articleType=ArticleView&articleId=36013