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Textes - Page 31

  • Californie : que faire de la Proposition 2 ? (Gary Francione)

    http://msnbcmedia4.msn.com/j/msnbc/Components/Photos/070125/070125_gestation_hmed_1p.hmedium.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    On me demande très souvent si je pense que les défenseurs des animaux de la Californie devraient voter pour la Proposition 2, puisqu’elle est déjà soumise au vote.

    Tout bien considéré, je pense que les défenseurs des animaux devraient voter contre la Proposition 2 (ou, au moins, s’abstenir de voter à son sujet). Je fonde mon opinion sur trois raisons :

    • premièrement, la Proposition 2 ne fera rien pour réduire la souffrance animale à court terme. La Proposition 2, si elle prend un jour effet, ne le fera pas avant 2015.

      La Proposition 2 prévoit de nombreuses exceptions et conditions, et même si elle devait un jour prendre effet - et être même appliquée -, cela n’entraînerait aucune réduction significative de la souffrance animale.

    • deuxièmement, la Proposition 2, si elle finit par passer, ne fera que rendre le public plus confortable à propos de l’exploitation animale et causera l’augmentation de l’exploitation.

      Les animaux continueront d'être torturés ; la seule différence sera que la torture portera le saut d’approbation de la Humane Society of the United State, de la Farm Sanctuary et d’autres corporations de protection des animaux, qui font la promotion de la Proposition 2.

      On dit qu’approximativement 100 organisations fermières appuient la Proposition 2. Pourquoi est-ce le cas ?

      La réponse est simple. Ces producteurs croient que la Proposition 2 les aidera à être plus « performants ». Et ce sera le cas.

    • troisièmement, il est important que les défenseurs des animaux envoient un message clair à la Humane Society of the United States, à la Farm Sanctuary et à d’autres groupes quant à l’importance de cesser de faire la promotion de mesures telles que la Proposition 2.

      Si la HSUS est réellement préoccupée par la souffrance animale, alors elle devrait peut-être utiliser une partie de ses $223 millions en biens et $124 millions en revenus à l’éducation au véganisme.

      Le véganisme réduit la demande de produits animaux et aide à changer les mentalités en nous éloignant de l’impression qu’il est moralement acceptable d’utiliser des animaux, du moment que nous le faisons « humainement ».

      Cela n’entraînera rien d’autre que la perpétuation et même l’augmentation de l’utilisation d’animaux. Il est temps que les défenseurs des animaux disent simplement « non » à cela.

    Il est temps d’exiger davantage des organisations qui prétendent représenter les idéaux des défenseurs des animaux que des campagnes faciles qui font les grands titres et remplissent leurs coffres, mais qui ne font rien pour offrir une protection significative aux intérêts des animaux et rien du tout pour ébranler le statut de propriété des animaux.

    L’éducation créative et pacifique au véganisme est la meilleure façon de diminuer la souffrance et la mort d’animaux à court terme et à long terme.

    Augmenter le véganisme est la seule manière d’atteindre l’abolition de l’exploitation animale.

    Des efforts comme la Proposition 2, qui rendent la consommation d’animaux plus acceptable, ne feront que renforcer le spécisme et l’idée qu’il est moralement acceptable de consommer des nonhumains, tant et aussi longtemps que nous le faisons de manière « humaine ».

    La décision de voter en faveur de la Proposition 2 ou non ne requiert pas des défenseurs des animaux qu’ils choisissent entre plus ou moins d’animaux qui souffrent.

    Elle représente plutôt un choix entre continuer à faire la promotion du mouvement pour la « viande heureuse », qui dirige les choses dans la mauvaise direction, ou se concentrer sur ce qui représente une véritable défense des animaux et qui pourrait entraîner un réel changement.

    Les défenseurs des animaux ne devraient pas voter pour la Proposition 2.

    Gary L. Francione
    © 2008 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/09/02/que-faire-de-la-proposition-2/

  • Californie : à propos de la Proposition 2 (Gary Francione)

    http://www.paintersforhumanrights.org/images/paintings/HR4noslavery.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    About.com a publié un débat pour/contre portant sur la loi californienne de prévention contre la cruauté à l’égard des animaux de ferme, connue sous le nom de « Proposition 2 ».

    Je suis opposé à la Proposition 2. La Humane Society of the United States représente son principal sympathisant et l’article publié sur le site About.com où l’on défend la Proposition 2 a été écrit par Paul Shapiro, Directeur senior de la campagne contre l’élevage industriel de la HSUS. Les essais sont brefs en ce qu’ils sont limités à 500 mots chacun.

    Comme ceux d’entre vous qui ont écouté l’interview que j’ai donné à la Go Vegan Radio (26 juillet) le savez, j’ai suggéré à l’animateur Bob Linden d’inviter le président de la HSUS et son CEO Wayne Pacelle afin que nous discutions de la campagne de la HSUS en faveur de la Proposition 2 ainsi que d’autres campagnes « welfaristes » dont la HSUS fait la promotion.

    Bob m’a appris qu’il avait invité Wayne mais que celui-ci avait décliné. Voilà qui me déçoit parce que je pense que de tels échanges représentent une excellente manière pour les défenseurs des animaux de s’informer à propos de ces sujets.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/26/proposition-2/

  • Un débat sur la propriété d’”animaux de compagnie” (Gary Francione)

    L'image “http://www.assurance-chien.eu/images/assurance-chien.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Chères collègues et chers collègues :

    Vu l’importance des réactions au débat portant sur la décision de manger de la viande et des produits animaux, Opposing Views a décidé de tenir un autre débat sur l’éthique animale, qui se focalisera sur l’institution des « animaux de compagnie ».

    Je défends la position opposée à la perpétuation de la propriété « d’animaux de compagnie » ; la Humane Society of the United States défend la position en faveur du maintien de celle-ci.

    J’espère que vous écouterez le débat, que vous lirez les articles et que vous donnerez vos commentaires.

    Je suis ravi que Opposing Views s’intéresse à l’éthique animale.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/25/un-debat-sur-la-propriete-danimaux-de-compagnie/

  • Une décision “monumentale” ? (Gary Francione)

    http://dossier.nstora.org/DOSSIER2/act0206-justice.jpg

    Les défenseurs des animaux sont terriblement enthousiastes à l’égard d’une décision rendue récemment par la Cour suprême du New Jersey.

    Selon un communiqué de presse diffusé par la Humane Society of the United States et par Farm Sanctuary, deux des requérants dans l’affaire :

    La Cour suprême du New Jersey a aujourd’hui assené un coup dur à la réglementation du Département de l’agriculture du New Jersey qui prévoit l’exemption de toutes les pratiques de l’industrie qu’elle considère comme humaines en ordonnant à l’agence mandatée par l’État de réviser les standards de traitement des animaux de ferme.
    Dans cette affaire monumentale, la Cour a jugé que les pratiques d’élevage industriel ne peuvent être considérées comme humaines simplement parce qu’elles sont largement appliquées, ce qui établit un précédent pour les futures poursuites judiciaires et mettra fin aux abus flagrants dont sont coupables les fermes d’élevage intensif à travers les États-Unis.
    La Cour rejette également la pratique de la coupe de la queue des bestiaux ainsi que la mutilation sans anesthésie autorisée par la NJDA.
    « Il s’agit d’une victoire majeure pour les animaux de ferme du New Jersey et cela pavera la voie à l’amélioration de la protection accordée aux animaux de ferme de la nation entière, déclare Gene Baur, président et co-fondateur de Farm Santuary. Établir un précédent légal dans un vote unanime, qui clarifie que les pratiques employées ne peuvent pas être considérées comme humaines simplement parce qu’elles sont courantes, permettra que l’on profite de ce momentum pour défier l’actuel statu quo dans le domaine de l’élevage industriel. »
    Après avoir écarté l’englobante exemption de l’agence s’appliquant à toutes « les pratiques routinières d’élevage », la Cour a poursuivi en affirmant que la coupe de la queue ne peut pas être considérée comme humaine et que la manière dont sont menées les mutilations sans anesthésie, incluant la castration, le débecquage et la coupe des orteils ne peut être considérée comme humaine à moins que des exigences spécifiques visant à prévenir la douleur et la souffrance soient respectées.
    La Cour a clairement affirmé que la décision de permettre ces pratiques du moment qu’elles sont appliquées par une « personne compétente » et d’une manière qui « minimise la douleur », ne peut être « acceptable ».
    « Cette décision protègera des milliers d’animaux du New Jersey et remet en question, par ailleurs, certains des pires abus commis par les fermes industriels à travers le pays », affirme Jonathan Lovvorn, vice-président du département du litige concernant la protection des animaux pour la Humane Society of the United States. « Tous les animaux méritent d’être traités humainement, incluant les animaux élevés pour l’alimentation. »

    Malheureusement, cet enthousiasme n’a pas lieu d’être. La lecture du communiqué officiel offre une vue d’ensemble très différente.

    La HSUS, Farm Sanctuary et les autres requérants ont présenté plusieurs arguments.

    Premièrement, les requérants ont affirmé que les règlements adoptés par le Département de l’agriculture du New Jersey devaient être invalidés entièrement parce qu’ils ne respectaient pas le sens des critères de traitement « humain » des animaux de ferme énoncés par la loi du New Jersey en vertu de laquelle les règlements ont été adoptés et parce que ces règlements ne respectaient pas le sens du mot « humain » que l’agence elle-même lui donne.

    La Cour suprême du New Jersey a rejeté cet argument et a refusé d’invalider les règlements dans leur intégralité.

    Deuxièmement, les requérants ont critiqué l’inclusion dans les règlements du langage exonératoire qui considère comme « humain » les « pratiques d’élevage routinières ».

    La Cour s’est dite d’accord sur ce point, mais ce qu’elle a retenu est très limité.

    La Cour a décidé que les règlements définissent les « pratiques d’élevage routinières » en partie par « les techniques communément enseignées dans les écoles vétérinaires, dans les « land grant colleges » et par les personnes responsables de vulgariser les pratiques agricoles et visant le bénéfice des animaux, celui de l’industrie du bétail, le bénéfice des employés qui travaillent avec les animaux ainsi que la santé public. »

    Mais l’agence n’a offert aucune preuve démontrant qu’elle a effectivement pris en compte ce que ces institutions enseignent, ni qu’elle s’est préoccupée du fait que les techniques enseignées reposent le moindrement sur des préoccupations liées au bien-être animal.

    La Cour a clairement exprimé à quel point l’agence avait peu à faire pour éviter le problème :

    À titre d’exemple, le Département aurait pu réviser les programmes et inspecter les facultés d’un certain nombre de « land grant colleges », d’universités et d’écoles vétérinaires en vue d’identifier les endroits où les préoccupations entourant le bien-être animal ont amené le personnel à enseigner les pratiques qui rencontrent leur définition de ce qui est « humain ».
    Si elle l’avait fait et si elle avait utilisé ces institutions comme modèles pour ses inspections ultérieures, il n’y aurait eu aucun problème à régler.
    En effet, si le département avait procédé à cette révision à la Rutgers School of Environmental and Biological Sciences, précédemment connue sous le nom de Cook College et, peut-être, à l’école vétérinaires de New York ou de la Pennsylvanie, et s’était inspiré des pratiques qui y sont enseignées, nous n’aurions probablement eu aucune raison d’intervenir.
    À la place, le département a accepté, sans analyse, les pratiques enseignées dans toutes les écoles vétérinaires, dans les « land grant college » et par les agents de vulgarisation agricole, non seulement dans cet état, mais dans le reste du pays et, potentiellement, partout où il s’en trouve autour du globe.
    Bien qu’il soit possible que certaines de ces institutions enseignent ou requièrent des pratiques qui sont beaucoup plus humaines que celles qu’exige notre agence, rien dans le dossier suggère qu’elles rencontreront tous les standards émis par notre législateur.

    Voilà qui signifie que la Cour a clairement établi que, si l’agence fait respecter ces exigences minimales, la déférence normalement accordée par les Cours aux agences administratives protègera, dans les faits, les décisions de ces agences contre les révisions judiciaires.

    Troisièmement, les requérants ont contesté certaines pratiques particulières permises par les règlements.

    La Cour a jugé qu’il n’y avait aucune preuve démontrant que la décision de l’agence de considérer la coupe de la queue du bétail comme une pratique n’étant pas inhumaine, malgré le fait que l’Association américaine de médecine vétérinaire de même que l’Association canadienne de médecine vétérinaire - et l’Association américaine des professionnels bovins, que la court a qualifié de « groupe responsable des échanges commerciaux dans l’industrie » - étaient tous critiques face à cette pratique.

    Mais la Cour a affirmé clairement que, si l’agence pouvait justifier sa décision d’autoriser la coupe de la queue en fournissant la preuve que cette pratique procure des bénéfices et peut être appliquée d’une manière « humaine » (un standard exigeant bien peu), alors les choses auraient été différentes.

    Les requérants ont également critiqué la décision de l’agence de permettre la castration des porcs, chevaux et vaux, le débecquage des poulets et dindes, ainsi que la coupe des orteils des dindes.

    Les requérants prétendaient que ces procédures n’étaient nécessaires que parce que les animaux étaient élevés dans des conditions intensives et, de plus, que ces procédures étaient menées sans anesthésie.

    La Cour a refusé d’examiner les conditions de confinement et a affirmé ce qui suit :

    Bien qu’il y ait d’autres techniques de gestion qui pourraient permettre d’obtenir les résultats désirés sans que ces méthodes particulières ne soient employées, il y a suffisamment d’éléments de preuve crédibles dans le dossier pour justifier les conclusions de l’agence à l’effet que ces techniques peuvent être appliquées humainement et devraient être permises.

    Le seul problème identifié par la Cour était que l’agence avait exigé que ces procédures soient « menées dans de bonnes conditions sanitaires par un individu compétent et d’une manière qui vise à minimiser la douleur ».

    La Cour a jugé que ce règlement était trop vague et que l’agence devait spécifier d’une quelconque manière le type de « compétence » qu’un individu devait avoir ; ce qui est entendu par « de bonnes conditions sanitaires » et comment ces procédures devaient être appliquées afin de « minimiser la douleur ».

    La Cour a indiqué que l’agence pouvait décider que les bénéfices de ces procédures étaient plus grands que toute douleur infligée aux animaux, ou qu’une procédure devait être faite à un âge particulier ou avec un instrument particulier.

    Tout ce qui est requis est que l’agence adopte des standards, peu importe lesquels.

    Les requérants ont critiqué les enclos de gestation pour les porcs et les enclos pour les veaux.

    La Cour a rejeté cette critique et a soutenu la décision de l’agence d’admettre ces formes de confinement.

    Finalement, la Cour a clairement établi qu’elle ne bannissait aucune pratique :

    Précisons que, si nous avons conclu que les exonérations incluses dans les notions de « pratiques courantes d’élevage » et couvertes par les expressions « l’individu compétent et de manière à minimiser la douleur » ne peuvent être maintenues telles qu’elles sont écrites, aucune de ces expressions n’affectent l’interdiction de quelque pratique particulière que ce soit.

    Ainsi, bien que les fermiers ne puissent plus s’appuyer sur les exonérations, incluses dans les règlements, qui les protégeaient effectivement des poursuites pour violation de la loi, ils peuvent continuer à agir comme avant et c’est aux autorités du New Jersey de décider de soumettre ces pratiques à l’examen des tribunaux parce qu’elles vont à l’encontre des lois anti-cruauté.

    Entre-temps, si le Département de l’agriculture du New Jersey se prend en main et met en pratique les exigences minimales de la Cour, il peut très bien réintroduire ce qui était couvert par les expressions exonérantes « pratiques d’élevage routinières » et « personne compétente de manière à minimiser la douleur », et les fermiers seront protégés contre toute poursuite légale.

    En 1996, le législateur du New Jersey exigeait qu’il y ait des règlements assurant une traitement « humain » des animaux utilisés pour l’alimentation.

    La décision de la Cour suprême du New Jersey démontre à quel point peu de changements ont été apportés afin de satisfaire les exigences de 1996.

    En effet, la décision n’est rien de plus qu’une carte routière offerte par la Cour au Département de l’agriculture pour aider ce dernier à rédiger des règlements qui assurent que les standards de 1996 aient aussi peu de signification que possible.

    L’impression que cette décision est « monumentale » ou qu’elle représente la mise en place de « précédents légaux qui permettront des poursuites futures visant à interdire les abus les plus flagrants commis dans les fermes industrielles à travers les États-Unis » est, de mon point de vue, plus charitablement interprétée comme une énorme hyperbole.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/18/une-decision-monumentale/

  • Les versions italienne et polonaise du pamphlet abolitionniste (Gary Francione)

    http://www.spacapsule.com/img/languages.gif

    Chères collègues et chers collègues :

    Les versions italienne et polonaise du pamphlet sont maintenant disponibles. Elles sont offertes en formats U.S. Letter at A4.

    Vous pouvez télécharger la version italienne en cliquant ici : Letter | A4

    Vous pouvez télécharger la version polonaise en cliquant ici : Letter | A4

    Nous remercions chaleureusement Marina Berati pour la traduction en italien et Krzysztof Forkasiewicz pour la traduction en polonais.

    Et notez que le pamphlet sera bientôt disponible en d’autres langues !

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/13/les-versions-italienne-et-polonaise-du-pamphlet-abolitionniste/

  • La version française du pamphlet maintenant disponible (Gary Francione)

    http://www.spacapsule.com/img/languages.gif

    Chères collègues et chers collègues :

    La version française du pamphlet est maintenant disponible. Elle est offerte en format U.S. Letter et A4.

    Vous pouvez télécharger la version française en cliquant ici : Letter | A4

    Nous tenons à remercier Maryline Chauvet, Valéry Giroux et Marc Vincent pour cette traduction.

    Nous vous rappelons également l’existence d’un site miroir complet en français, dont la traduction est assurée par Valéry Giroux.

    Nous apprécions les nombreux, nombreux messages que nous recevons de la part de militants des quatre coins du monde, qui estiment que le pamphlet les aide dans leur activisme.

    Le pamphlet sera disponible en d’autres langues sous peu.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/08/03/la-version-francaise-du-pamphlet-maintenant-disponible/

  • Versions espagnole et portugaise maintenant disponibles (Gary Francione)

    http://www.spacapsule.com/img/languages.gif

    Chères collègues, chers collègues :

    Notre pamphlet portant sur les fondements de l’approche abolitionniste des droits des animaux est maintenant disponible en espagnol et en portugais.

    Ces deux versions vous sont offertes en format U.S. Letter et en format A4.

    Vous pouvez télécharger la version espagnole en cliquant ici : Letter | A4

    Vous pouvez télécharger la version portugaise en cliquant ici : Letter | A4

    Nous tenons à remercier Dra. Ana María Aboglio d’avoir traduit le pamphlet en espagnol ainsi que Regina Rheda de l’avoir traduit en portugais.

    De plus, nous remercions de nouveau Randy Sandberg et Barna Mink pour leur travail de design informatique.

    Nous vous invitons également une fois de plus à visionner nos présentations vidéo, La théorie des droits des animaux, Les animaux comme propriétés, Droit des animaux -vs- bien-être animal et droit animal qui sont toutes disponibles en espagnol et en portugais (de même qu’en français et en allemand).

    Continuez à nous rendre visite. D’autres traductions seront bientôt disponibles. Et nos podcasts verront bientôt le jour…

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/31/versions-espagnole-et-portugaise-maintenant-disponibles/

  • La version allemande du pamphlet est maintenant disponible (Gary Francione)

    http://www.spacapsule.com/img/languages.gif

    Chères collègues et chers collègues :

    La réaction à la parution de notre pamphlet a été extraordinaire et s’est manifestée chez des défenseurs des animaux de partout dans le monde.

    Anna Charlton et moi sommes très heureux d’apprendre qu’autant de gens estiment le pamphlet utile dans leurs efforts d’éducation au véganisme.

    Nous travaillons aussi vite que possible pour offrir des versions en d’autres langues.

    Grâce au travail de Karin Hilpish et Berna Mink, nous disposons maintenant d’un pamphlet en allemand.

    Vous pouvez télécharger la version allemande en cliquant ici.

    La version allemande est offerte dans une format qui peut être imprimé sur du papier A4.

    La version anglaise est maintenant aussi disponible en format pour papier A4. Vous pouvez la télécharger en cliquant ici.

    S’il vous plaît, souvenez-vous que nos présentations vidéos, Théorie des droits des animaux, Les animaux comme propriétés, Droits des animaux -vs- bien-être animal, et Le droit des animaux, sont toutes disponibles en allemand (tout comme en français, espagnol et portugais).

    Karin Hilpisch, qui a traduit les vidéos, a également traduit de nombreux essais blogs en allemand.

    Nous travaillons assidûment pour rendre l’approche abolitionniste des droits des animaux accessible aux activistes du monde entier et, une fois de plus, nous sommes très heureux de savoir que vous êtes nombreux à considérer que ce pamphlet vous aide à promouvoir le véganisme d’une manière créative et pacifique.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/14/la-verision-allemande-du-pamphlet-est-maintenant-disponible/

  • L’éducation au véganisme rendue facile - Partie 3 : un pamphlet abolitionniste (Gary Francione)

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    Chères collègues, chers collègues :

    Au cours des dernières années, on m’a suggéré plus d’une centaine de fois de produire un pamphlet qui présenterait l’approche abolitionniste d’une manière accessible.

    Avec l’aide de Barna Mink et de Randy W. Sandberg, Anna Charlton et moi-même avons donc créé un pamphlet à plier en trois, dans le but de vous aider à éduquer votre famille, vos ami(e)s et les membres de votre communauté à propos du véganisme, d’une manière originale et pacifique.

    Vous pouvez télécharger ce pamphlet en cliquant ici.

    Le pamphlet n’est présentement disponible qu’en anglais. Nous vous l’offrirons très bientôt en versions française, allemande, espagnole et portugaise et nous espérons pouvoir le faire dans d’autres langues un peu plus tard.

    Nous espérons vivement que ce pamphlet vous sera utile.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2008/07/01/leducation-au-veganisme-rendue-facile-partie-3-un-pamphlet-abolitionniste/

  • Florence Burgat : "Élevage industriel, usine à souffrances"

    Vivre vite mourir jeune
    envoyé par pmaf 

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-905855,0.html

    LE MONDE | 05.05.07 |

    Au fil de vos recherches sur le statut de l'animal d'élevage et sur son "bien-être", enregistrez-vous une évolution ?

    Je constate une détérioration dans la condition des animaux et une évolution dans les débats. Il y a dix ans, le sujet prêtait à l'ironie. Depuis que l'on a montré des images de la réalité de l'élevage industriel, le problème a été jugé sérieux.

    Cette réflexion a contribué à mettre en cause la tradition de l'humanisme juridique, qui considère que seuls les êtres de raison ont des droits et qu'il n'y a pas de droits sans devoirs.

    Dans ces conditions, ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas "passer contrat" - c'est le cas des animaux - sont exclus de la sphère morale et juridique. Mais, dans ce cas, et c'est une objection qui a très tôt été soulevée, qu'en est-il de l'idiot, du fou ou de l'enfant ? Ne risquent-ils pas tout autant d'être mis de côté ?

    Une autre tradition, marquée entre autres par la pensée de Rousseau, s'interroge sur le critère pertinent d'un point de vue moral : à quelle condition un être doit-il être traité comme une fin et jamais simplement comme un moyen ? Est-ce parce qu'il est rationnel, ou est-ce parce qu'il est sensible ?

    Rousseau voit dans le sentiment de compassion une épreuve de réalité. Ce qui nous appelle au fond de nous, c'est la souffrance d'autrui, fût-il, comme l'écrit Claude Lévi-Strauss commentant Rousseau, "le plus autrui de tous les autrui", c'est-à-dire un animal.

    Que répondez-vous à ceux qui voient dans l'empathie pour les animaux une forme de sensiblerie ?

    Si l'empathie est une sensiblerie, la vie en société est mal partie. Rétorquer ainsi est une attitude typique du refus de s'interroger. Nous ne devons pas nous fermer les yeux sur la souffrance et la compassion est là pour nous le rappeler. Cela dit, il est aussi capital de légiférer pour améliorer la condition animale.

    Certains semblent craindre qu'en valorisant l'animal on rabaisse l'humain, en faisant référence parfois au régime nazi...

    Il est faux de dire que le IIIe Reich défendait les animaux. La loi signée par Hitler et à laquelle on se réfère, qui du reste ne donne pas des droits aux animaux, reprend les termes d'un texte bien antérieur.

    L'historienne Elisabeth Hardouin-Fugier a rétabli la vérité sur ce sujet. N'est-il pas étonnant qu'on ne parle jamais de l'euthanasie systématique des animaux de compagnie des juifs, dont on trouve un témoignage poignant dans le Journal du philologue Viktor Klemperer (1881-1960) ?

    Le terme vivisection a été banni, dans un souci de propagande. Mais, bien sûr, l'expérimentation sur les animaux s'est poursuivie et, comme on le sait, l'expérimentation sur l'homme a été perpétrée par les médecins nazis.

    En réalité, le premier texte de protection des animaux est anglais. Il s'agit du Martin's Act de 1822, qui s'applique aux animaux d'élevage.

    Cette crainte face à une égale dignité des êtres vivants n'est-elle pas aussi d'ordre métaphysique, un peu comme les réactions hostiles engendrées par les découvertes de Darwin ?

    Oui, c'est une blessure narcissique. Pourtant, le fait pour l'humanité de prendre soin des plus faibles l'honore. Je ne vois pas en quoi le souci porté aux animaux pourrait diluer les droits de l'homme, lequel y trouverait plutôt un surcroît de responsabilité.

    Mais cette perspective remet en question le statut de dominant, des habitudes, certaines pratiques. Du coup, les résistances sont très fortes.

    Ce que résume la boutade "les animaux sont-ils des femmes comme les autres ?"

    En effet. Par analogie, quand les femmes ont eu le droit de vote, ce fut sûrement aussi une grande secousse. Mais je ne pense pas que la voie, assez répandue chez les biologistes, qui consiste à dire "l'homme est un animal comme les autres" nous aide à sortir de l'impasse.

    Cela ne les empêche d'ailleurs pas de faire deux poids deux mesures, car ils ne se prononcent pas pour un meilleur statut des animaux. Il faudrait considérer la grande richesse qu'ils représentent dans les manières d'être au monde et de se comporter, et chaque espèce devrait être considérée dans sa singularité et pour elle-même.

    Où en est la réflexion de l'Institut national de recherche agronomique (INRA) sur le bien-être animal ?

    D'abord, ses travaux sur les animaux d'élevage sont conduits par des biologistes. Pour certains éthologues, la compréhension du comportement passe par l'observation dans un environnement non contraint. D'autres étudient les animaux dans des conditions - celles de l'élevage industriel - qui ne permettent justement pas aux comportements de s'exprimer.

    Prenons l'exemple des veaux en case. Ces animaux sont, de la naissance à l'abattage, maintenus dans le noir, exclusivement nourris au lait, en vue d'obtenir une viande blanche, anémiée ; ils sont privés de la liberté de mouvement et de tout contact, tant avec leur mère qu'avec leurs congénères.

    Le chercheur qui part du principe que le bien-être est équivalent à l'adaptation, elle-même équivalente à l'absence de stress, dont la présence est attestée par une hormone, considérera que l'absence de cette hormone dans le sang de l'animal est la preuve que son bien-être n'est pas affecté. On peut se demander s'il a utilisé les bons outils pour répondre à la question.

    La tentation est très forte, pour la biologie, de s'aligner sur les méthodes des sciences physico-chimiques, qui font une grande part à la quantification, à la mesure. Ces chercheurs utilisent des critères tout à fait insuffisants, sinon inadéquats, pour répondre à une question aussi complexe que le bien-être.

    Si l'on observait les animaux dans un environnement où les comportements peuvent se déployer, on parviendrait à de tout autres conclusions.

    Vous appartenez vous-même à l'INRA. Y faites-vous office d'alibi ?

    Ce serait un bien faible alibi ! J'ai été recrutée pour travailler sur les questions d'éthique concernant les biotechnologies animales et les systèmes d'élevage.

    Une grande partie du problème tient dans le regard des chercheurs de l'INRA sur le comportement animal. C'est sur ce point que je fais actuellement porter mon travail.

    Vous soulignez la rupture entre le sens commun et les critères scientifiques.

    C'est frappant. Le scientifique ne s'éloigne-t-il pas dangereusement du sens commun lorsqu'il met en place des expérimentations pour savoir si la castration, l'arrachage des molaires ou la section de la queue des porcelets sont plus douloureux sans anesthésie - c'est ainsi que l'on procède dans certains élevages - qu'avec anesthésie ?

    Il pense avoir une attitude d'autant plus scientifique qu'il met de côté une partie non seulement de sa sensibilité, mais de sa réflexion. On peut en effet se donner à l'infini pour tâche de prouver des évidences - je veux parler de la souffrance.

    L'INRA n'est-il pas piégé par son statut d'organisme de recherche finalisée ?

    L'INRA est historiquement lié à des filières agricoles : il y a soixante ans, on sortait d'une période de privation. Et c'est dans une certaine euphorie que l'on s'est lancé dans la mise au point de systèmes capables de décupler la production, et ce sans aucun souci pour la sensibilité des animaux.

    Or, aujourd'hui, la donne a changé. L'accroissement de la productivité n'est plus le but que doit se donner l'élevage. Rappelons-nous la prime Hérode, en 1997, qui consistait à offrir des subventions aux éleveurs qui faisaient tuer les veaux à la naissance. Nous avons aussi évoqué ces veaux "blancs", dont l'élevage sert à absorber les excédents laitiers sous forme de lait en poudre.

    Il y a quelque chose d'aberrant dans ce système qui aboutit à la surproduction et vit de subventions. Quant à l'exportation de ces systèmes dans des pays qui souffrent de la faim, elle peut ainsi les mettre en état de dépendance. Il faut se méfier des arguments humanitaires avancés pour la défense de l'élevage industriel.

    Les écologistes français évoquent peu ces questions.

    Ils s'intéressent plus aux grands équilibres qu'à la sensibilité et aux droits des individus animaux. Au contraire, l'écologie profonde, la deep ecology, s'extrait d'une posture où l'animal est à notre disposition. Elle défend l'idée d'une préservation de la nature en excluant la présence humaine.

    En France, l'écologie est plus anthropocentrée. On n'entend pas les écologistes - du moins ceux qui ont la parole - s'émouvoir du sort des animaux.

    Vous n'avez pas évoqué les éleveurs. Souffrent-ils ?

    Un argument des promoteurs de l'élevage intensif est qu'il a libéré l'éleveur d'un travail pénible. Ma collègue Jocelyne Porcher a montré qu'au contraire, bien souvent, l'éleveur supporte mal, d'un point de vue psychologique, le mode d'existence et les traitements qu'il inflige aux animaux.

    L'argument présentant l'élevage intensif comme une contribution à l'humanisme en sort très affaibli.

    L'élevage extensif peut-il constituer une alternative ?

    Sans parler de la pêche, de la chasse, de l'expérimentation, de la fourrure, des combats d'animaux, 1,036 milliard d'animaux de boucherie sont tués en France chaque année. En extensif, on ne pourrait pas obtenir de telles productions.

    Ne reste donc que la justification économique ?

    Je n'en vois guère d'autre. C'est un système qui permet de produire beaucoup de viande à un coût très bas, mais au prix d'une souffrance inimaginable pour les animaux. Est-ce cela le bonheur de l'humanité ?

    Florence Burgat

    Philosophe, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA)