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  • Covid-19 : on ne traite pas une maladie sans en traiter d'abord les causes (5) / Pourquoi c'est sans espoir

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    Les marchés chinois ont réouvert - et ils vendent toujours des chauves-souris, des chiens et des chats

    Les animaux vivants sont toujours en vente sur les marchés alimentaires chinois qui ont réouvert leurs portes après que le pays a récemment déclaré avoir vaincu le coronavirus.

    Cages remplies de chats et de chiens en attente d’être abattus, préparation insalubre des animaux seraient encore une fois un phénomène courant sur les marchés alimentaires chinois, souvent appelés « marchés humides », selon des correspondants locaux du Daily Mail.

    La Chine a ordonné la fermeture de ses marchés humides en janvier, après qu’il est apparu que le coronavirus avait été transmis pour la première fois à l’humain via des chauves-souris et d'autres animaux vivants vendus dans des commerce souvent sales, selon Business Insider. Cependant, à présent que la Chine prétend être venue à bout du virus, les marchés semblent avoir repris leurs activités comme d'habitude.

    « Les marchés ont recommencé à fonctionner exactement de la même manière qu'avant le coronavirus », a déclaré un correspondant du Daily Mail qui a observé la réouverture des marchés à Dongguan. « La seule différence, c’est que les agents de sécurité essaient d'empêcher quiconque de prendre des photos, ce qui ne se serait jamais produit auparavant. »

    Un autre correspondant à Guilin, ville du sud-ouest de la Chine, a photographié un panneau annonçant des chauves-souris, des serpents, des araignées, des lézards et des scorpions à vendre comme remèdes contre les maladies courantes. (À lire : Flashback : les scientifiques avaient averti dès 2013 que les chauves-souris et les marchés humides chinois pourraient favoriser la prochaine pandémie)

    Ont également commencé à circuler sur les réseaux sociaux des photos d’aliments traditionnels chinois considérés comme étranges au regard des normes occidentales, vendus sur les marchés humides récemment réouverts. L'animateur de CNBC, Jim Cramer, a ainsi tweeté une vidéo de scorpions à vendre.

    Bien que la Chine prétende être venue à bout de l’épidémie de COVID-19, beaucoup sont sceptiques quant à l'honnêteté du Parti communiste au pouvoir dans la communication des statistiques d'infection tout au long de la pandémie. Le National Review affirme avoir répertorié des dizaines de cas où la Chine a menti au monde au sujet du virus à ses frontières.

    La Chine a enregistré 82 342 cas de contamination, selon Our World In Data. Le premier cas est apparu à Wuhan en novembre, rapporte LiveScience.

    Kyle Hooten

    Traduit de l'anglais.

    https://dailycaller.com/2020/03/29/chinese-markets-reopen-bats-dogs-cats/

  • Covid-19 : on ne traite pas une maladie sans en traiter d'abord les causes (4) / Comme si vous y étiez : la réalité des « marchés vivants » (« wet markets ») d'Asie

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                                                       Photo : Jo-Anne McArthur / We Animals

     

    Le sang gicle à chaque coup de couperet. Les sacs en plastique bruissent car ils sont pleins de chair animale. Les machines cliquettent tandis que les clients attendent leurs achats : les corps démembrés des animaux fraîchement abattus.

    C'est une journée ordinaire dans l'un des nombreux marchés vivants d'Asie.

    Bien que le nom de « marchés vivants » soit devenu familier des lecteurs de la presse internationale concernant le COVID-19, manquent dans les informations délivrées les images brutes et troublantes de ce qui se passe sur ces marchés.

    La photojournaliste Jo-Anne McArthur et la cinéaste Kelly Guerin de We Animals Media ont visité et documenté des marchés vivants à Taiwan, en Chine, au Laos, au Vietnam et en Thaïlande au cours des 12 dernières années. Les photos de Guerin et McArthur montrent d’une façon pratiquement inédite les conditions d’insalubrité dans lesquelles vivent les travailleurs dont les mains, les vêtements et les postes de travail sont imbibés de sang, la mutilation des animaux vivants et le pur chaos qui règne dans ces marchés.

    « Le brouhaha des clients qui crient et marchandent est constant, tout comme le rugissement des scooters qui serpentent au milieu des rangées étroites des stands des fournisseurs », rapporte Guerin. « Les couperets découpent en rythme des morceaux de chair incroyablement gros, à proximité d’autres morceaux de viande et de jus. Parfois, les cris d'un animal pris au fond d’une caisse et qui tente une ultime évasion désespérée couvrent le vacarme omniprésent, avant d'être massacré et démembré devant un client. »

    Le manque de couverture médiatique des marchés vivants est regrettable, mais pas surprenant. Parler des hôpitaux bondés, des rayons vides des supermarchés et de l'augmentation du nombre de décès permet de faire la une des journaux bien plus que de dévoiler les vérités inconfortables qui résident dans notre système alimentaire mondial. L'absence de reportages sur le bien-être animal dans les actualités est si dramatique que nous en savons presque aussi peu sur les marchés vivants asiatiques que sur les élevages industriels en Amérique.

    « Nous montrons le gouffre qui existe entre l'animal vivant et les parties de son corps emballées, méconnaissables. Nous montrons la réalité de ces marchés vivants, véritables creusets de contamination croisée et de transmission des maladies », écrit Guérin. « Ces marchés sont la preuve de ce qui n’a cessé d’être vrai : qu’il s’agisse des porcs ou des pangolins, nous ne sommes jamais aussi éloignés des animaux que nous aimerions le prétendre. »

    Rendre compte sur le terrain de l'exploitation animale est extrêmement éprouvant, mais nécessaire si nous voulons comprendre comment empêcher la prochaine épidémie d’advenir.

    Le récit du COVID-19 en images

    Selon une étude du Pew Research Center de 2019, plus de la moitié des adultes aux USA glanent la majorité de leurs informations sur les réseaux sociaux. Sentient Media a analysé la présence sur ces derniers de trois grands organes de presse afin de mieux comprendre la manière dont ceux-ci décrivent les marchés vivants d'Asie à leurs abonnés. Voici ce que nous avons trouvé :

    Le New York Times compte plus de 70 millions de followers sur Facebook, Instagram et Twitter. Si le NYT a parlé des marchés vivants sur son site Web, ses plates-formes sociales manquent en revanche cruellement de photos de marchés vivants asiatiques, et plus précisément des animaux achetés et vendus sur ces marchés. En 2006, le NYT a même suggéré à ses lecteurs de les visiter à des fins touristiques.

    Le Washington Post compte 23 millions de followers sur les trois mêmes plates-formes. Non seulement le WP, sur ses réseaux sociaux, néglige de publier des photos de marchés vivants, mais la couverture globale de son site Web sur le sujet est mince. Un article mentionne la chute du prix du poulet en Inde, car de nombreux consommateurs n'achètent plus de viande sur les marchés vivants, mais on ne voit aucune image desdits marchés. Un autre article sur le rôle du système alimentaire chinois dans la prévention des pandémies semblait prometteur, mais au lieu de publier les photos atroces de ces marchés, on y voit trois hommes tout sourire tenant dans leurs bras des chèvres vivantes. Une telle photo est loin de rendre compte du niveau abyssal de peur, de confusion et de souffrance que les animaux endurent.

    HuffPost compte plus de 11 millions d'abonnés sur Twitter et plus de 23 millions sur les trois principales plates-formes. Sans surprise, on constate le manque dramatique de reportages multimédias sur les marchés vivants. Si vous recherchez les mots « wet markets » sur le site Web du HuffPost, l’absence de résultats est tout aussi préoccupante. Si un article les mentionne, illustré d’une photo des fruits de mer qui y sont vendus (ce qui est louable), cette photo ne rend pas compte de leur horreur intrinsèque.

    Ces trois médias ont le pouvoir de toucher ensemble plus de 116 millions de personnes – soit environ les deux tiers de la population américaine - sur trois réseaux sociaux. Pourquoi ne l’utilisent-ils pas pour donner à voir la réalité des marchés d’animaux vivants à la source de COVID-19 ?

    Les médias grand public peuvent atteindre chaque jour des millions, voire des milliards de personnes dans le monde grâce aux articles imprimés, aux articles en ligne, aux blogs et aux réseaux sociaux. Les gens leur font confiance pour rendre compte de la réalité et les informer au mieux de leur intérêt. Or ce n'est visiblement pas toujours le cas. Sentient Media croit en la divulgation des faits et en la responsabilisation - des valeurs que nous espérons partager avec les principaux médias.

    Comme nous le constatons avec le traitement médiatique qui est fait du COVID-19, les médias grand public négligent de montrer les raisons pour lesquelles cette épidémie est advenue. Il est temps de lever le voile sur la réalité des marchés humides asiatiques et de signaler la vérité inconfortable qui se trouve au cœur du problème : notre consommation de chair animale.

    Voir le reportage photo ici.


    Couvrir COVID-19

    Covid-19 est la pire pandémie mondiale que nous ayons connue depuis plus d'un siècle. Il est plus important que jamais de s'assurer que les faits sont intégralement rapportés, et non seulement ce qui nous arrange.

    En ces temps incertains, aidez-nous à faire connaître la réalité des marchés vivants. Assurez-vous que le monde prenne conscience du fait que notre espèce ne peut pas survivre si nous continuons d’exploiter comme nous le faisons la planète et les animaux non humains.

    https://sentientmedia.org/

    https://sentientmedia.org/covid-19/

     

    [Traduit de l'anglais par Méryl Pinque.]

  • Covid-19 : on ne traite pas une maladie sans en traiter d'abord les causes (3) / Chronique d'une pandémie annoncée

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    La crise du coronavirus a mis sur la table l'une des plus grandes menaces pour la santé humaine au niveau mondial : les zoonoses, soit l'ensemble des maladies ou infections qui peuvent être transmises des animaux aux humains.

     

    Le 31 décembre 2019, le gouvernement chinois a lancé une alerte à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet d'une nouvelle maladie qui se propageait dans la ville de Wuhan. Les patients étaient atteints d'une fièvre mystérieuse, de toux sèche et de pneumonie. Très vite, les premiers décès ont commencé à être signalés. Les autorités ont initialement indiqué que le nouveau virus était le SRAS-CoV-2, qui avait auparavant fait des ravages, mais les autorités sanitaires chinoises faisaient la course contre la montre pour trouver la véritable source.

    L'hypothèse principale est que le virus est né d'animaux en cage dans un marché de Wuhan, car 27 des 41 premiers patients s'y trouvaient. Ce n'est pas une surprise pour de nombreux experts, car des situations semblables se sont déjà produites. En 2003, un virus très similaire au SARS-CoV-2 a émergé d'un marché à Foshan, en Chine. Il a provoqué la maladie du SRAS, qui s'est propagée à des dizaines de pays et a tué près de 800 personnes. Au 6 mars, le SRAS-CoV-2 avait atteint 83 pays et tué plus de 3 400 personnes, la plupart en Chine.

    Les similitudes entre les deux virus soulèvent la question : pourquoi de nouvelles maladies continuent-elles d'émerger de Chine ?

    Zoonoses

    Bon nombre des virus qui ont engendré l'inquiétude au cours des dernières décennies proviennent d'animaux. Les conditions dans lesquelles l'industrie de la viande les élève et les confine, font passer de nombreuses maladies animales aux humains. C'est ce qu'on appelle les zoonoses. Sida, Ebola, maladie de la vache folle, grippe aviaire, peste porcine, SRAS... Toutes ces maladies ont été transmises par les animaux et ont touché des personnes qui les côtoyaient dans les élevages, les marchés ou à l'état sauvage.

    Les virus ont tendance à passer des animaux aux humains avec une certaine facilité, mais ils sont rarement mortels ou produisent au contraire les effets que nous connaissons aujourd'hui. Cependant, de plus en plus de maladies typiques des porcs, des vaches et des volailles affectent la population humaine, même si les plus inquiétantes sont celles qui proviennent d'animaux sauvages élevés pour la consommation humaine ... et nous revenons ici au cas de la Chine.

    En 2003, les civettes - du type mangouste - ont été interdites et abattues en grand nombre après qu'on a découvert qu'elles avaient probablement transmis le virus du SRAS aux humains. Des serpents, des chauves-souris, des ratons-laveurs, des porcs-épics, des pangolins, des cerfs et une foule d'autres animaux exotiques étaient vendus au marché de Wuhan, entassés et empilés dans de petites cages et abattus vivants pour les acheteurs.

     

    "Vous avez des animaux stressés. Par conséquent, leur système immunitaire est affaibli, et c'est via le processus de manipulation, dont l'abattage, que serait advenu le plus grand risque de contagion des animaux aux humains", explique Steven Galster, expert en trafic d'espèces sauvages.

    Tout comme le virus VIH est soupçonné de provenir de chimpanzés et Ebola de chauves-souris, il existe des preuves que le nouveau virus COVID-19 provient également de chauves-souris qui l'ont transmis aux pangolins, qu'ils ont finalement transmis au citoyens de Wuhan.

     

    "C'est exactement ainsi qu'un virus peut passer d'un animal à un autre, explique le professeur Peter Li de l'Université de Houston. Si cet animal entre en contact avec ou est consommé par un humain, le virus peut potentiellement l'infecter. Et si le virus se propage ensuite à d'autres humains, il provoque une épidémie", ajoute-t-il.

     

    Marchés vivants

    Les marchés qui vendent des animaux vivants pour la consommation sont présents dans le monde entier, mais en Chine, ils sont particulièrement protégés. Le gouvernement chinois lui-même promeut ce type de marché de la faune sauvage depuis 1978, afin de faire face à la crise alimentaire que le pays traversait à l'époque. Au départ, il ne s'agissait que de petites fermes rurales qui élevaient des animaux sauvages, mais dès 1988, la décision officielle a été prise de transformer ce marché en une nouvelle industrie. Les petites fermes locales ont commencé à croître. Par exemple, une ferme qui ne comptait que trois ours en a ensuite élevé plus d'un millier.

     

    "Des élevages d'animaux plus importants signifient de plus grandes chances qu'un animal malade puisse transmettre la maladie, explique Li. Et comme une grande variété d'espèces est généralement élevée, il y a une plus grande quantité de virus à propager."

    Au début des années 2000, les marchés vivants en Chine étaient à leur apogée, engendrant l'inévitable. En 2003, le SRAS est apparu sur un marché du sud du pays et le gouvernement a réagi en interdisant la consommation de civette... mais quelques mois après l'épidémie, il a été de nouveau autorisé, avec 54 autres espèces d'animaux sauvages. En 2004, cette industrie a généré 100 milliards de yuans de bénéfices et, en 2018, plus de 148 milliards.

     

    Peu de temps après l'épidémie de COVID-19, la Chine a fermé des milliers de marchés et de nouveau interdit le commerce d'espèces sauvages. Cependant, la loi sur la protection de la faune de ce pays reste inchangée et ce marché continuera probablement après la fin de la crise.

    "La plupart des Chinois ne mangent pas d'animaux sauvages. Les personnes qui les consomment sont les riches et les puissants, une petite minorité", explique Galster. "Cependant, les conséquences de ce type de marché retombent toujours sur les plus vulnérables".

     

    Que faire ?

    La seule raison pour laquelle ce genre de zoonose apparaît en Chine n'a rien à voir avec la culture de ce pays ou parce que ses conditions sont trop différentes de celles que nous avons dans les pays occidentaux. Les marchés vivants chinois confinent simplement une grande quantité d'animaux d'espèces diverses dans des conditions terribles. Ce n'est pas très différent de ce que l'on peut voir dans n'importe quel élevage industriel dans les pays les plus développés.

    Le fait de manger de la viande s'ajoute à cette liste de dangers. Non seulement la viande est mauvaise pour la santé, a des conséquences désastreuses pour la planète et génère des souffrances intenses chez les animaux, mais elle met en danger la vie de ceux que nous aimons à travers des pandémies que nous commençons seulement d'expérimenter.

    La crise du COVID-19 a mis sur la table l'une des plus grandes menaces pour la santé mondiale. L'ensemble des maladies ou infections pouvant être transmises entre les animaux et les humains est de plus en plus fréquente.

     

    "Nous détruisons les écosystèmes, ce qui fait que les animaux sauvages ont plus de contacts avec les humains. Par ailleurs, jamais dans l'histoire humaine nous n'avons eu autant d'animaux entassés dans les élevages et les marchés pour être mangés. C'est une bombe à retardement", explique Galster.

     

    Francisco Vasquez Neira, 15 mars 2020

     

    Traduit de l'espagnol / Source : https://www.animanaturalis.org/n/45361/covid-19-cronica-de-una-pandemia-anunciada

  • Le futur sera végan ou ne sera pas

                                                                                                                 
    Le véganisme n’est pas une mode : il est le signe de l’émergence d’une nouvelle conscience, à la fois devant les autres espèces et les enjeux environnementaux considérables auxquels nous devons faire face.

     

    Qu’est-ce que l’humanité ? Les dictionnaires soulignent la dimension morale et rationnelle de notre espèce. Est qualifié d’humain celle ou celui qui fait preuve de logique, de discernement, de compassion, d’altruisme et d’un sens aigu de la justice.

     

    Si l’on se fonde sur cette définition, force est de convenir que bien peu d’entre nous le sont. Consommer des produits d’origine animale n’est en rien rationnel : c’est une folie à tous les niveaux. Écologique, sanitaire et bien sûr éthique. Le Covid-19, comme le SRAS, le MERS et la fameuse grippe espagnole avant eux, devrait une fois de plus nous alerter sur nos pratiques alimentaires. Tous ces virus mortels sont nés parce que nous élevons des animaux et que nous les mangeons1. Le goût prononcé de notre espèce pour la violence est attesté par notre histoire. Et la violence fondatrice, celle qui génère toutes les autres et conditionne l’existence même de la violence, est celle que nous exerçons sur les membres des espèces non humaines. La barbarie commence exactement là où l’autre animal souffre et meurt de notre main.

     

    Nous n’avons pas besoin de produits d’origine animale pour vivre. Par conséquent, notre seule justification – qui bien sûr n’en est pas une – pour élever, engraisser, torturer et tuer autrui pour autant qu’il n’est pas « des nôtres », est que nous aimons le goût de sa chair et de ses sécrétions corporelles (lait, ovules, etc.). Sous telle ou telle latitude la « cuisine » varie, mais les meurtres restent les mêmes et aucun n’est justifiable. Tous relèvent d’un spécisme criminel, systématique, qui nie les victimes monstrueusement et absolument.

     

    La chasse ne sert pas à nous nourrir : elle n’est plus que l’expression d’une barbarie assumée, cette ultime part maudite que le chasseur inscrit à tort dans un ordre naturel qu’il est le premier à dérégler. Les modernes nemrods, ces terroristes auxquels plus un seul vivant ne semble échapper, qui s’approprient la nature et en font leur terrain de jeu sanglant, éprouvent une jouissance à détruire, et si certains s’efforcent maladroitement de recouvrir leur sadisme d’oripeaux clinquants (au premier rang desquels de pseudo-arguments écologiques qui n’abusent personne), d’autres assument entièrement leur passion. « J’aime tuer », revendique ainsi le sinistre Thierry Coste2.

     

    La jouissance du ventre, le divertissement, le plaisir, ne justifient pas le fait de soumettre, moins encore de massacrer des êtres doués de sentience3. C’est la sentience qui conditionne la possession de droits fondamentaux inaliénables et fonde l’égalité en droit des individus qui en sont pourvus. « Le véganisme abolitionniste est l’unique position qui soit cohérente avec la reconnaissance du fait que la vie des humains et celle des non-humains sont moralement équivalentes. Le véganisme doit être la ligne de conduite morale sans équivoque de tout mouvement social ou politique accordant aux animaux non humains une valeur morale inhérente ou intrinsèque, et reconnaissant qu’ils ne sont pas des ressources à notre usage4 », écrit Gary L. Francione.

     

    Si nos sociétés perpétuent ces boucheries alors qu’elles s’abîment littéralement dans l’abondance, c’est parce qu’autre chose de fondamental est en jeu. Comme l’affirmait en substance Derrida, nous nous sommes auto-institués comme sujets en mettant à mort l’animal. On peut établir de même que la masculinité s’est construite contre la féminité (telles du moins que la culture les a définies), et qu’il existe un lien direct entre virilisme, consommation de chair et massacre animal – d’où le concept derridien de « carno-phallogocentrisme ». « C’est un "penchant au meurtre, une indéracinable pulsion de mort dans ce qu’elle a de plus archaïque, à savoir la dévoration5 ", qui caractérise l’alimentation carnée, note Julia Kristeva. Le concept forgé par Derrida de "carno-phallogocentrisme" pour parler d’une "virilité carnivore6 ", désigne avec force l’indissociabilité des liens entre la carnivorité, le discours et le masculin, c’est-à-dire le sujet tel qu’il est défini par la métaphysique. En tant que tel, ce concept peut constituer une grille de lecture pour ce passage de la Genèse qui voit dans le meurtre de l’animal un moment fondateur d’une humanité au sein de laquelle un double clivage homme/femme et homme/animal se forme7 », estime Florence Burgat. La viande est considérée depuis toujours comme le symbole de la virilité, le véhicule de la force et de l’agressivité qui lui sont traditionnellement associées. Les valeurs de paix et d’empathie sont perçues quant à elles comme féminines. La manière dont les femmes et les animaux non humains sont soumis à l’ordre viriliste du monde en dit long sur le fonctionnement de nos civilisations et leur violence intrinsèque. C’est pourquoi le destin des premières et des seconds est inextricablement lié, et qu’on ne peut être antispéciste sans être également féministe (et vice-versa). La philosophe américaine Carol J. Adams ne cesse dans son œuvre d’éprouver l’unité de ces combats8 .

     

    Aucun argument valable ne peut être opposé aux faits suivants : consommer des produits d’origine animale entraîne des holocaustes gratuits, incomparables et perpétuels. Plus de cent cinquante milliards d’êtres sentients sont massacrés chaque année dans le monde à cette fin9 . L’élevage et la consommation de produits d’origine animale sont l’un des facteurs majeurs, sinon le facteur principal, du dérèglement climatique10 . Tous les animaux de la planète ont intérêt à ce que nous adoptions un régime uniquement végétal – y compris nous-mêmes. Notre survie et notre santé l’exigent. Le véganisme est une nécessité éthique, la clé de la permanence des vivants, des animaux victimes en premier lieu. 

     

    La terre est en train de mourir, par notre faute. Cette oasis foisonnante, sans doute unique dans l’univers, est un miracle que nous sommes en train d’anéantir méticuleusement, et nous avec. Du paradis, nous avons fait un enfer. Tout se passe comme si la nature avait choisi de se suicider à travers la créature humaine qu’elle a également engendrée. Mais la nature pourtant n’a pas de dessein, moins encore de dessein suicidaire. Faut-il alors convenir qu’elle a des ratés et que nous sommes l’erreur, le scandale par lequel la mort s’engouffre ? Sans doute.

     

    Il y a un lien entre l’appauvrissement du langage à l’œuvre, sa syntaxe arbitraire, son orthographe vaincue, et l’appauvrissement de notre rapport à la nature. Il y a un lien entre la disparition des espaces sauvages et le dépérissement de l’imaginaire (quand le poète américain Gary Snyder parlait des « étendues sauvages de l’esprit », il en disait davantage sur l’incarnation de la langue et son intrinsèque naturalité que tous les manuels de philologie réunis). Il y a un lien entre l’assassinat de la beauté et l’évanouissement de la poésie. Entre le règne de la novlangue des technocrates au pouvoir et l’avènement d’un monde vidé de sa sauvagerie prise au sens étymologique du mot, c’est-à-dire de ses forêts. 

     

    Nous sommes devenus des êtres pauvres, privés de ce qui nous a constitués, de ce qui, un jour, a su nous émerveiller, de ce qui continue de nous faire vivre à notre insu. Nous tuons la nature et les êtres qui la peuplent, et ce faisant la substance même de nos rêves. 

     

    Il n’y a qu’un propre de l’humain, de l’homme en particulier : son pouvoir de létalité. C’est en cela que le véganisme éthique est révolutionnaire, en tant qu’il est le signe de l’émergence d’une conscience nouvelle basée sur des valeurs de vie et non plus de mort. L’heure est grave. Nous n’avons plus le temps. Les non-humains moins encore que nous, que nous décimons sans relâche ni pitié11. Le futur sera végan ou ne sera pas.

     

    Méryl Pinque

    http://fr.tiredearth.com/articles/le-futur-sera-v%C3%A9gan-ou-ne-sera-pas

     

    Notes :

    1. Cf. « L’épidémie de coronavirus est liée à la consommation de chair animale », PETA, 29 janvier 2020 (https://www.petafrance.com/actualites/lepidemie-de-coronavirus-est-liee-a-la-consommation-de-chair-animale/) ou encore "China has made eating wild animals illegal after the coronavirus outbreak. But ending the trade won't be easy", CNN, 6 mars 2020 (https://edition.cnn.com/2020/03/05/asia/china-coronavirus-wildlife-consumption-ban-intl-hnk/index.html). Il est singulier, et tristement révélateur, que pas une fois les médias français, qui commentent pourtant abondamment l’épidémie, n’abordent le problème de son origine. C’est encore plus vrai (et plus grave) pour les autorités sanitaires. Or on n’éradique pas une maladie sans en traiter d’abord les causes. Hobbes affirmait que la raison, soi-disant propre de l’humain, était le calcul des conséquences. Tout montre au contraire que notre espèce ne mesure jamais les conséquences de ses actes. Sinon, elle serait devenue végane depuis longtemps.
    2. Voir : https://info-loup.eu/propos-chocs-conseiller-federation-chasseurs-aime-bien-tuer-animaux/.
    3. Être sentient, c’est avoir une conscience subjective. C’est être doué de sensibilité, de la capacité de ressentir et de percevoir, d’avoir des expériences, une volonté, des objectifs, des envies, des intérêts particuliers. C’est posséder n’importe quel esprit permettant d’éprouver la frustration ou la satisfaction de n’importe quel intérêt qu’on possède.
    4. Gary L. Francione, « Les problèmes de la théorie du bien-être animal et l’importance de l’éducation végane », in Bêtes humaines ? Pour une révolution végane (dir. Méryl Pinque), Paris, Autrement, 2015, p. 63. Francione est un professeur de droit et philosophe américain, père de la théorie du véganisme abolitionniste, auteur de plusieurs livres sur le sujet, dont certains ont été traduits en français.
    5. Julia Kristeva, Pouvoirs de l’horreur, Paris, Le Seuil, 1980, p. 115.
    6. Jacques Derrida, « "Il faut bien manger" ou le calcul du sujet », in Confrontation, Cahier n° 20, Paris, Aubier, hiver 1989, p. 102.
    7. Florence Burgat, Animal mon prochain, Paris, Odile Jacob, 1997, p. 164.
    8. Cf. par exemple Carol J. Adams, The Sexual Politics of Meat: A Feminist-Vegetarian Critical Theory, New York, Continuum, 1990. Tr. fr. Politique sexuelle de la viande, une théorie critique féministe végétarienne, Lausanne, L’Âge d’Homme, collection V, 2016.
    9. Voir : https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1172-nombre-d-animaux-tues-pour-fournir-de-la-viande-dans-le-monde.html.
    10. « La consommation de viande, principale cause du réchauffement climatique », CNEWS, 21 août 2018 (https://www.cnews.fr/monde/2018-08-21/la-consommation-de-viande-principale-cause-du-rechauffement-climatique-725924).
    11. « De 1970 à 2014, le rapport [du WWF] conclut que le nombre de vertébrés sauvages […] s'est effondré de 60 % alors que le précédent rapport évoquait un recul de 52 %. Le déclin des animaux d’eau douce atteint même 83 % […]. Globalement la dégradation des habitats représente la menace la plus signalée. Et le déclin de la faune concerne tout le globe […]. » (https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-biodiversite-plus-60-animaux-sauvages-ont-disparu-depuis-1970-55431/).
  • La logique des imbéciles

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    Défendre le chaton Oscar c’est bien, défendre TOUS les animaux, c’est mal !

    http://mouvementvegan.wordpress.com/

  • L'animal dans la philosophie contemporaine : une libération à venir ?

    Chimères 81 animalité

    Le dernier numéro de la revue Chimères, fondée par Deleuze et Guattari, vient de publier son dernier numéro sur   la question animale dans la pensée contemporaine, en mettant à l'honneur trois des plus importants philosophes animalistes de notre époque : Derrida, Deleuze et l'allemand Sloterdijk...

    Le numéro est tout simplement passionnant et contient une grande richesse d'articles sur cette question animale. L'article le plus engagé est celui qui s'intitule "Du droit des bêtes à la bêtise" dans lequel le philosophe Patrick Llored propose d'accorder des droits politiques aux animaux domestiques pour les sortir de l'esclavage dans lequel nous les avons  enfermés.

    D'autres articles tout aussi intéressants réfléchissent sur les liens étroits entre certaines formes de domination politique et celle qui s'exerce sur les animaux.

    Autrement dit, un numéro iconoclaste qui donne la parole à de vrais défenseurs des animaux, phénomène rare pour ne pas le signaler...

    Jaquis

    http://blogs.mediapart.fr/edition/droits-des-animaux/article/160214/lanimal-dans-la-philosophie-contemporaine-une-liberation-venir

  • Exécution de Marius pour "raisons génétiques" : un meurtre bureaucratique aux sinistres relents

    A vomir...

    "Dis maman, c'est quoi un patrimoine génétique original ?"

    Marius, girafon en parfaite santé, a été euthanasié dimanche matin par le zoo de Copenhague. Le zoo a expliqué n'avoir pas d'autre alternative. Malgré plusieurs pétitions d'internautes scandalisés et des offres de rachat du girafon, le zoo a refusé d'adopter une autre solution.

    Selon le zoo, "il n'y avait pas d'autre choix que de ne pas laisser le girafon devenir adulte", car le zoo est tenu d'éviter la consanguinité entre girafes et la castration aurait "été cruelle et aurait eu des effets indésirables". Impossible également de transférer l'animal dans un autre zoo pour des raisons génétiques, et le réintroduire en milieu naturel aurait été impossible car l'Afrique refuse d'accueillir plus de girafes.

    Dans le cadre de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), il est en effet tenu d’éviter la consanguinité entre girafes.

    Pour des raisons génétiques, Marius n’a pas pu trouver refuge dans l’un des autres établissements du réseau de l’EAZA qui en compte 300. Pourtant, le parc animalier du Yorkshire à Doncaster (Angleterre), membre de l'EAZA, a indiqué à la BBC avoir contacté en urgence samedi ses collègues danois pour proposer d'adopter Marius, mais ne pas avoir reçu de réponse.

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    Il était pourtant en très bonne santé.

    Un zoo suédois, non soumis à la réglementation concernant les girafes, a révélé avoir demandé à récupérer Marius, sans réponse. Un imprésario vivant à Los Angeles avait même dit avoir trouvé un acheteur qui souhaitait placer le girafon dans son jardin de Bervely Hills : "Un de mes amis a proposé de l'accueillir chez lui, mais le zoo a refusé" a-t-il tweeté. Dès l'annonce de l'euthanasie, le zoo avait fait savoir que sa politique était de ne pas vendre ses animaux.

    A force de nier l'animal, les responsables du zoo en sont devenus des psychopathes.

    La preuve, la réaction du directeur du zoo est éloquente : "Nous abattons entre 20 et 30 animaux au zoo chaque année".

    Car la consanguinité est une bonne excuse ; Marius le girafon ne devait pas avoir les "bons gènes" : Le directeur scientifique du zoo a expliqué que le zoo gardait les animaux aux meilleurs gènes pour assurer une bonne reproduction.

    Car pour ce zoo, ce n'est pas l'individu qui compte, mais l'espèce. Ou plutôt, la génétique au nom de la protection animale. L'eugénisme dans son horreur.

    Et le pire, c'est que les associations de défense des animaux trouvent visiblement ça normal :

    "L’idée de sa mort a révolté des internautes. Samedi soir, plus de 3.200 d’entre eux étaient inscrits à un groupe Facebook appelé « Sauvez Marius ». Plus de 2.500 avaient signé une pétition en danois sur skrivunder.net, et près de 2.300 une autre pétition, en anglais, sur thepetitionsite.com.
    Cependant, la campagne en faveur du girafon a été ignorée par les deux principales associations de défense des animaux danoises, Dyrenes Beskyttelse (« protection des animaux ») et Anima (pour le véganisme)".

    Marius a été exécuté avec un pistolet d'abattage en début de matinée, a indiqué le porte-parole du zoo, Tobias Stenbaek Bro.

    Le vétérinaire Mads Bertelsen a expliqué comment il avait tué l’animal après qu’il a été attiré dehors grâce à de la nourriture. "Je me suis mis derrière le girafon avec ma carabine, et quand il s’est penché pour manger, je lui ai tiré dans le cerveau. Ça semble violent, mais ça veut dire que Marius n’a rien vu venir. Il a eu son bout de pain et puis il est mort", a-t-il expliqué.

    Une autopsie était en cours, à laquelle étaient conviés les visiteurs souhaitant y assister. L'animal finira dépecé pour nourrir les fauves.

    Le zoo ne s'attendait pas à cette émotion. «C'est toujours le droit des gens de protester. Mais bien sûr nous avons été étonnés»

    Ils ont fait de son abattage (et non "euthanasie") et de son autopsie (de quoi ?) un spectacle. Pour preuve, de nombreux enfants y ont assisté :

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    Un responsable de l'Association des zoos suédois, Jonas Wahlström, a dit comprendre l'euthanasie, mais s'est étonné de l'autopsie. «Si on annonçait ça dans les zoos suédois, je crois que le personnel se ferait presque lapider.

    Si c'est cela les zoos, alors oui, il faut les boycotter. Et dénoncer le programme EAZA s'il s'avère qu'il cautionne l'eugénisme.

    A rappeler que les îles Féroé, où se tient chaque année un grand massacre de dauphins, appartiennent au Danemark.

    Et que le Danemark organise aussi des chasses aux ours blancs.

    C'EST BEAU L'EUROPE !!

    Pour écrire votre indignation (sans injures) ou poser des questions sur le fonctionnement de EAZA vis à vis de cette politique eugéniste et de cette mort indigne : info@eaza.net

    Lien : http://www.franceinfo.fr/faits-divers/un-girafon-en-parfaite-sante-euthanasie-par-le-zoo-de-copenhague-1311997-2014-02-09

    http://fr.metrotime.be/2014/02/08/news/un-girafon-promis-a-leuthanasie-au-zoo-de-copenhague/

    http://www.leparisien.fr/societe/emotion-autour-de-l-euthanasie-d-un-girafon-au-zoo-de-copenhague-08-02-2014-3572839.php

    http://fr.news.yahoo.com/girafon-parfaite-sant%C3%A9-euthanasi%C3%A9-au-zoo-copenhague-144548876.html

    Lire aussi : http://lesbrindherbes.org/2013/02/22/la-chasse-a-lours-blanc-un-loisir-en-plein-essor-qui-ne-soucie-ni-la-france-ni-le-wwf/

    http://www.liberation.fr/terre/2005/02/07/le-groenland-vend-la-peau-de-l-ours-polaire-aux-touristes_508742

    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-danemark-ou-tuer-un-girafon-en-bonne-sante-est-considere-comme-normal-122474687.html

  • Chacun doit boire le lait de son espèce pour le bien de tous

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    Voici un article intéressant pris sur le blog "Candeur Verte" (http://candeurverte.canalblog.com/archives/2013/01/26/26253586.html)

    Le lait de vache, le réflexe poison

    PARTIE 1

    Aujourd’hui, qui ne donne pas du « bon lait de vache » à ses enfants pour le petit déjeuner, ou le goûter ?

    Qui ne fait pas sa purée, son velouté avec du lait de vache ?

    Très peu de gens !

    Avec des pubs où les vaches ont l’air tellement heureux dans leur jolie prairie, qui pourrait se douter de l’enfer qui se cache derrière nos briques de lait ?

    Trop peu de gens.

    Il est grand temps de lever le voile de l’ignorance sur ce liquide.

    On veut nous faire croire que le lait de vache est bon pour notre santé et qu’il n’y a aucun risque à en consommer tous les jours et à tous les âges.

    Alors comment expliquer les intolérants au lactose ?

    Comment expliquer que dans les pays où l'on consomme le plus de lait d'origine animal, le taux d’ostéoporose soit terriblement plus élevé que dans les pays où le lait animal n’est qu’à peine présent ?

    Grand mystère n’est-ce pas ?

    Le saviez-vous ?

    • Le lait maternel contient 50% de calcium de plus que le lait de vache.
    • « Dans la nature, aucun animal, excepté l’être humain, ne consomme le lait d’une autre espèce. L’homme est le seul être vivant à continuer à boire du lait après l’âge adulte. Et il considère qu’un tel comportement alimentaire, pourtant contre nature, est essentiel pour sa survie! »

    Rien ne vaut l’allaitement de la mère à son enfant, ne l’oublions pas, le lait des femmes humaines et fait pour les bébés humains.

    Est-ce qu’on donne du lait humain aux petits veaux ?

    Non, alors pourquoi du lait de vache à nos enfants ? 

    Le lait maternel immunise les bébés contre toutes sortes de maladies, les aident à bien grandir et à se développer correctement.

    Pour faire du lait de vache, il faut que la vache ait un petit, donc on la féconde par insémination artificielle à l'aide d'un tube d'insémination qui dépose le sperme contenu dans la paillette à l'entrée de l'utérus.

    Voilà encore quelque chose de vraiment TRES naturel vous en conviendrez.

    Une fois que le petit veau est né, que devient-il ?

    On le laisse téter le premier lait de sa maman qui se nomme le colostrum et qui n’est pas commercialisable.

    Ensuite, on sépare le veau de sa mère.

    Les vaches à qui on arrache leurs petits sont perturbées, meuglent pendant plusieurs jours à la recherche de leurs enfants.

    Imaginez-vous mère ou père, on vous arrache votre enfant quelques jours après l’avoir mis au monde sur cette belle planète.

    Vous ne savez pas où est le fruit de vos entrailles, vous avez peur et vous êtes impuissant devant cette situation... 

    Tous les veaux mâles et la plupart des femelles sont tués pour être transformés en viande.  

      1°. Un déchirement.

    2°. Des retrouvailles.

    A vous de voir quelle vidéo vous préférez cautionner…

    Pour qu’une vache produise autant de lait qu’elle le fait actuellement on lui donne des antibiotiques pour parer sa fragilité.

    Cette surexploitation des animaux est à l’origine de nombreuses maladies, principalement des infections du pis, qui sont traitées au moyen de… médicaments !

    Elles ont souvent des mammites.

    « Ce que l'on sait encore moins, c'est que le lait contient aussi du pus, pudiquement appelé « cellules somatiques ». 

    C'est en effet par ces cellules somatiques que se traduisent les mastites à répétition dont sont victimes un tiers des vaches laitières. 

    Le taux de cellules somatiques d'un lait sain est inférieur à 100 000/ml, mais l'industrie laitière a le droit de mettre sur le marché du lait présentant un taux de 400 000/ml, taux qu'elle obtient en mélangeant des laits très contaminés avec des laits qui le sont moins. 

    On trouve aussi dans le lait des résidus anti-parasitaires, anti-inflammatoires, des pesticides et des aflatoxines fortement cancérigènes ». Peta 

    Dans les élevages industriels, les vaches sont traitées comme des « machines à fabriquer du lait ».

    Après quelques années la production de lait diminue fortement chez la vache qui n’est donc plus rentable.

    Elle est alors envoyée à l’abattoir.

    "Bon alors passons au bio !"

    Oui c’est déjà mieux que le non-bio, surtout pour les antibiotiques.

    Toutefois le veau est également séparé de sa mère après sa naissance pour être élevé seul et, après quelques mois, il est abattu pour être transformé en viande de veau bio.

    Le veau est parfois envoyé à l’engraissement dans des élevages conventionnels.

    Dans les élevages de masse traditionnels, le veau bio est détenu isolé et engraissé avec de la nourriture non naturelle, puis, après une vie de misère, il est abattu.

    Sa nourriture ne contient souvent pas de fer pour que la viande soit blanche et tendre, comme le veulent les consommateurs ; les veaux souffrent d’anémie.

    Ça aussi c’est vraiment naturel n’est-ce pas ?

    Les vaches ne sont pas des machines à lait, mais des êtres vivants qui ont besoin d’énergie absorbée sous forme de nourriture. Cette nourriture produit aussi des déchets polluants (urines et excréments). Et puis pour nourrir cette vache, il faut procéder de la même façon que pour les autres animaux d’élevages.

    Le calcium il n’y en a pas que dans le lait animal ! Si, si, c’est bien vrai !

     Le persil, le cresson, le soja, le sésame, l'orge, les pois chiches, les noisettes, les amandes, les pistaches, les figues sèches, les algues, les épinards, le brocoli, les choux fleurs, le céleri en branche, les navets et certains légumes verts feuillus, haricots secs, haricots blancs, les lentilles, le soja, les fruits secs... etc.

    Quel lait dans vos céréales du matin?

    Personnellement je ne bois jamais de lait tel quel, je n’ai jamais aimé cela, je préfère les infusions, par contre je les utilise quand je cuisine.

    Oh, et petite anecdote, j'ai grandi au lait de soja.

    Et j'ai beaucoup grandi ;) 

    Amande

     

    NOISETTE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    soja

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1. Le lait d’amande : je l’utilise beaucoup pour faire mes purées, mes gâteaux, mes crêpes, etc.
    2. Le lait de noisette : un membre de ma famille qui le boit nature - mon testeur omnivore -  m’a dit : « Ce lait laisse un goût de pâte à tartiner dans la bouche ». Amateurs de Nutella [à bannir car non végan] et autres pâtes à tartiner, ce lait est fait pour vous.
    3. Le lait de soja : lui aussi je l'utilise beaucoup pour cuisiner, comme le lait d'amande.

    * Sachez qu'un grand nombre de laits peuvent être trouvés avec des goûts différents (vanille, chocolat...).

    Quelques autres laits : le lait d’avoine, le lait de riz, le lait d’épeautre, le lait de coco...

    Voici une jolie trouvaille de quelques minutes pour finir :

    http://candeurverte.canalblog.com/archives/2013/01/26/26253586.html

  • Ni jeune ni jolie

     

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    http://plaintecontre.wordpress.com/2013/09/19/ni-jeune-ni-jolie/

    En mai, au festival de Cannes, François Ozon a présenté un film où une jeune fille de dix-sept ans, d’un milieu favorisé, sans aucun besoin d’argent, décide de se prostituer.

    Le rôle est interprété par une mannequin correspondant parfaitement aux critères de beauté de son époque et on ne peut plus lisse.

    Avec ce film, la mannequin devenue actrice a obtenu de nombreux articles, des couvertures de magazines, et les éloges d’un certain nombre de critiques (Télérama, Le NouvelObs, L’Express, Les Inrocks…).

    Plusieurs de mes ami(e)s cinéphiles qui ont regretté de s’être déplacés pour ce qu’ils ont qualifié de « film médiocre » ou « vraiment mauvais », ont surtout souligné l’aspect totalement invraisemblable, voire ridicule, du scenario.

    L’héroïne ne rencontre pas de vraie difficulté dans l’exercice de sa « distraction » et on est bien loin de ce que vivent les personnes qui traversent cette expérience dans le réel. Loin de dissuader les jeunes de ce que Ozon en interview qualifie parfois de « fantasme » ou, parfois, quand même, de « comportement à risque », cette histoire n’aurait donc évidemment aucune prétention à éduquer quiconque ou délivrer un message.

    Sans doute est-ce un motif trop vulgaire pour le cinéaste…

    Le film a déjà fait plus de 400 000 entrées en France avec dans les salles des spectateurs de tous les âges.

    Trois mois avant, la marque Louis Vuitton avait eu la merveilleuse idée de transformer ses mannequins en prostituées de rue, déclinant cette mise en scène à la fois pour son défilé de mode et pour une vidéo promotionnelle.

    Là encore les filles étaient magnifiques et magnifiées dans une perspective totalement irréaliste. Ni viol, ni coups, ni saleté, bien évidemment.

    Faut-il donc rappeler que les prostituées ont entre 60 et 120 fois plus de risques d’être battues ou assassinées que les autres  personnes et qu’elles connaissaient un taux de mortalité 40 fois supérieur à la moyenne nationale ?

    « Dans une étude australienne (où l’exercice de la prostitution est légalisé), 81% des personnes interrogées ont déclaré avoir subi des sévices sexuels pendant l’exercice de leur activité.

    A Glasgow, 94% des personnes prostituées de rue interrogées ont subi une agression sexuelle, 75% ont été violées par un client. »

    80% des personnes en situation prostitutionnelle connaissent d’importants troubles psychotraumatiques : maltraitance, agression sexuelle pendant l’enfance, la corrélation entre la prostitution et les violences sexuelles subies pendant l’enfance est flagrante dans toutes les études :

    « En 2008 une étude australienne montre que 75% des personnes prostituées ont subi des violences sexuelles avant 16 ans, en mars 2010 le CFCV montre dans une étude faite sur les 187 appels de personnes prostituées reçus à la permanence viols femmes-informations de 1998 à fin 2007 que 100% ont été agressées sexuellement avant d’avoir été exposées à la prostitution.

    402 agresseurs ont été dénombrés soi une moyenne de 2,15 agresseurs par victime. »

    Certes, le cinéma et le markéting du luxe sont à des milliers de kilomètres de ces abominations obscènes qui ne les concernent pas…

    Mais là où Monsieur Ozon fait de la « fiction » et où l’industrie de la mode peut délirer avec des symboles qui ne font peut-être plus fantasmer que leurs acheteurs cyniques, aujourd’hui, en plein débat sur son abolition, les « journalistes » surenchérissent dans la mystification de la prostitution.

    Mais celles et ceux qui connaissent la prostitution de l’intérieur ne supportent plus ces inepties, car à l’inverse de ces cas où la « création », « l’art » – disons plutôt le divertissement – pouvaient encore servir d’alibi, le journalisme a pour mission de donner de l’information.

    Or, que ce soit par exemple dans les récents articles de Libé (très justement dénoncés par plusieurs blogues) ou sur Arte (qui n’est pourtant pas la chaîne télévisée la moins respectable) ces media imposent une vision tronquée, celle d’une prostitution « libre », d’un métier formidable que l’on choisit même quand on est issue d’une excellente famille et que l’on est entrée à Sciences Po : devenir "travailleuse du sexe".

    Ils mettent en lumière le « S.T.R.AS.S », qui porte si bien son nom, une minorité bruyante et agressive qui recouvre la réalité de vernis et de paillettes et dont les moyens d’action sont des plus malhonnêtes, parfois même terrifiants.

    Alors non, ces « journalistes » n’ont apparemment pas voulu rencontrer des survivantes de la prostitution, celles qui témoignent par ailleurs, celles qui ont été abîmées par la violence de ce quotidien qu’elles ont vécu, non ils ont choisi de rester dans un imaginaire qui les arrange, afin de pérenniser cette tradition de l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants.

    Ces « journalistes » emploieront encore cette euphémisme mensonger de « travailleuses du sexe » pour désigner les personnes prostituées.

    Mais écoutons tour à tour Trisha Baptie, Rebecca Mott et Rosen Hicher  :

    "J’ai été prostituée plus de 15 ans et je n’ai jamais rencontré une seule « travailleuse du sexe ».

    Pour moi, cette expression sort de la bouche des gens qui endossent et exploitent la chosification des femmes (…)

    Pas une prostituée ne veut voir sa fille entrer dans cette industrie mangeuse d’âme.

    Je suis contre ce prétendu « travail du sexe », parce qu’il affecte non seulement les femmes qui y sont mais toutes les femmes et notre rapport au monde.

    Au Canada comme partout sur la Terre, des femmes – presque toutes appauvries et objets de racisme – sont amenées à cette industrie par la coercition, la violence et la tromperie.

    C’est parce que je veux la liberté pour TOUTES les femmes que je suis contre l’industrie qui nous vend comme jouets de masturbation.

    C’est une violence en soi, un viol, où l’argent ne fait qu’apaiser la conscience des hommes. (…)

    Quant au soi-disant « libre choix » de se faire baiser plusieurs fois par jour par des hommes anonymes, mon expérience est toute autre.

    Partout où il y a prostitution, il y a trafic sexuel, crime organisé, drogues et autres activités criminelles, et aucun pays n’arrive à les désenchevêtrer.

    Alors, pourquoi laisser une minuscule minorité de gens nous imposer leur individualisme, quand nous savons que toute la société en souffrira, et que ce seront surtout les femmes pauvres et les femmes de couleur dont les droits humains seront bafoués pour maintenir l’offre de sexe aux hommes sur demande ?"

    "Nous devons employer un langage qui désigne fortement et clairement cette destruction de notre être.

    Pour moi, les mots « femme prostituée » expriment ce que j’étais et comment cela n’a jamais été de ma faute, mais toujours un projet délibéré de couler ma vie dans un moule infernal en me faisant croire que c’était mon choix.

    Dire que l’on m’a prostituée, c’est attribuer carrément le blâme aux profiteurs du commerce du sexe, à chacun des prostitueurs qui ont fait le choix de me consommer, et surtout, c’est blâmer TOUS CEUX QUI SONT AU POUVOIR ET QUI NE FONT RIEN POUR METTRE FIN A LA PROSTITUTION ; en ne faisant rien, ils endossent la destruction de la classe prostituée.

    Être désignée femme ou fille prostituée, objet d’une prostitution, c’est voir et savoir à quel point l’on est dénuée de contrôle, sans voix et sans droits humains fondamentaux.

    Un des prétextes classiques pour ne pas employer ces mots, c’est de leur préférer plutôt l’expression « travailleuse du sexe », qui est apparemment politiquement correcte.

    Mais comme le savent la plupart des femmes ayant quitté la prostitution, « travailleuse du sexe» est l’expression que cherchent à imposer les lobbyistes du commerce du sexe ; elle est utilisée pour prétendre que la prostitution est une partie normale de la vie et pour cacher toute la violence et l’avilissement infligés aux personnes qui sont prostituées. 

    « Travailleur du sexe » est une expression totalement choquante, et je ne l’emploierai jamais, sauf pour expliquer pourquoi ELLE NE DEVRAIT JAMAIS ETRE EMPLOYEE."

     —

    "Comment peut-on parler de choix … le choix d’une victime, le choix d’être chaque jour violée, je l’ai fait et pourtant, je le dis et redis, ce n’était pas un choix de carrière mais un choix de survie.

    Toutes les femmes que j’ai rencontrées dans se système n’étaient pas volontaire mais s’étaient tout simplement égarées de la réalité.

    La peur au ventre, elles allaient vendre leur corps, pour quelques deniers. (…)

    Elles ont toutes souhaitées un jour une vie meilleure.

    Elles ont toutes rêvées vivre autre chose.

    Je suis et je resterai pour la pénalisation du client.

    Etre client, c’est se donner tous les droits et même d’acheter un corps donc celui de violer."

    —-

    Puisque l’âge moyen d’entrée dans la prostitution selon est de 14 ans, revenons à nos journalistes et à ce film, « Jeune et jolie », qu’ils aiment tant…

    Pourquoi n’ont-ils pas parlé des mineures dans cette émission hier ?

    90% des prostituées sont victimes de proxénétisme, 90 % d’entre elles viennent de pays étrangers, à peine pourra-t-on entendre les faits, dans ce débat à cinq contre une, bien courageuse alors qu’ils ne lui laissaient pas finir ses phrases…

    On comprend mieux pourquoi ce film d’Ozon a tant de succès auprès des « journalistes ».

    Pour les esclavagistes de la deuxième moitié du XXe siècle et du début du XXIe, la propagande est facile avec ces images de cinéma, quand la prostituée est souriante, pimpante et joyeuse comme l’était Julia Roberts dans « Pretty Woman », quand elle est bien blanche, « Jeune et Jolie »…

    Oui, il existe des prostituées jeunes et jolies.

    Mais si ces journalistes voulaient parler des jeunes qui se prostituent, peut-être auraient-ils dû vraiment se pencher sur les 10 000 mineur(e)s prostitué(e)s en France et les 40 000 étudiantes pour lesquelles la précarité est le premier facteur d’entrée dans la prostitution.

     Contrairement à François Ozon, la réalisatrice Emmanuelle Bercot, avant de filmer « Mes chères études », a non seulement eu l’intelligence mais surtout le mérite de se documenter sur son sujet.

    Il y a une semaine, exaspérée par tout ce tapage autour de la prétendue puissance des femmes qui se vendent, j’ai juste écrit « prostitution étudiante » dans la barre de recherche de mon ordinateur.

    Voici ce que j’ai trouvé en première réponse : un témoignage sous forme d’appel au secours sur le forum de « aufeminin.com » dans la rubrique « première fois » (!)

    (Les messages postés sont copiés tels quels, mais l’orthographe a parfois été rectifiée en raison des difficultés de lecture. Les adresses email ont été supprimées.)

    "Bonjour à toutes et à tous, voilà mon problème est simple et tristement réputé.

    Je vis à Paris, je suis en 1ère année de fac sauf que financièrement je ne m’en sors absolument pas.

    J’ai une vie familiale compliquée, mon père a sombré petit à petit étant alcoolique il a perdu son emploi, il a fait 4 cures de désintoxication mais rien n’y a fait il n’a jamais réussi à guérir, ses années de droits au chômage arrivent à terme dans peu de temps il n’aura donc plus aucun revenu, il vit chez ma grand mère et il ne peut pas même pas me donner ne serait ce que 20E par mois, ma mère gagne 1500E par mois ce qui tout juste suffisant pour payer le loyer et la nourriture…

    Actuellement je fais des études de consommations pour essayer de me faire de l’argent et je garde un petit garçon le week-end et le soir après les cours, mais je suis en restriction permanente malgré tout pour tout, je peux à peine m’acheter quelques vêtements et pour les sorties je n’y pense même pas…

    Je n’ai même pas le droit à une bourse !!!

    Les revenus de ma mère sont jugés trop " élevés" pour…

    En bref j’ai vraiment besoin d’aide, j’ai honte rien que de penser a me prostituer mais je ne vois pas d’autres choix pour avoir une vie plus convenable.

    Le poids est lourd à porter, je ne peux pas en parler à mes amis, et je ne sais pas à qui ( où ) m’adresser pour ça.

    SVP AIDEZ MOI, je suis prête à franchir le pas, si vous savez qui est intéressé ou autres envoyez moi un message.

    Merci d’avance pour vos réponses."

    Quelques personnes recommandent à cette jeune femme d’autres possibilités que la prostitution, lui disent d’aller voir une assistante sociale, des associations.

    Mais j’ai été sidérée de lire l’abondance de propositions, des hommes qui se précipitent sur la chair fraîche qui leur est livrée en pâture.

    Vito 75

    Héy’ baby girl ;- ) Je ss intéressé !! contacte moi !!

    rimk7593

    Je suis interesser contacte moi par email 

    Phil7515

    Bonjour.
    Je viens de lire votre annonce. Je suis un gentleman fin quarantaine. Si je peux vous aider, pourquoi ne pas faire connaissance?
    Au plaisir de vous rencontrer.

    bonjourdeparis

    moi je peux t’aider et meme te donner du plaisir !! contacte moi

    gilldav2011

    J’aimerais te rencontrer. Mon annonce est sérieuse. Je suis quelqu’un de propre et recherche une relation ephémère; N’hésite pas à me répondre.

    Samirh6

    je suis interesser par ton annonce, envoie moi une photo de toi par mail on se contacte 

    granadaheat

    Si le besoin s’en fait sentir
    Sérieux et avec délicatesse 
    Dispo demain

    manub

    Bonjour, je tombe par hasard sur votre message. Je suis un jh tres regulierement en deplacement à Paris, dans de beaux hotels et beaux lieu, peut etre voudriez vous m’accompagner de temps en temps, et nous pourrions discuter de ce que vous souhaitez comme relation et aide, merci de me laisser plus d’infos sur ce que vous desirerez, eventuellement un mail ou plutot un tel pour vous joindre, je serai sur Paris cette semaine et dispo.

    Benoith5

    Vas y fonce maintenant t’as pas d’autre solution si t’attends ce sera trop tard plus personne voudra de toi c sans doute le mieux à faire

    Alexandrel15

    bha moi je suis ok si tu veut

    zinefifay

    je suis très intéressé par ta proposition. Contactes-moi par mail.

    mimichael

    Bonjour,
    Je suis intéressé pour te donner un petit coup de pouce en échange d’un moment intime.
    Cordialement.

    jamesboda

    Bonsoir Mle, Toujours disponible ?

    farwest31

    Quand tu ve ma poule

    slt jvien dlire ton message si tes envie sont tjr dactualite et bhe sache que je suis tres interesser contacte moi quand tu ve chui ouvert a tout

    Vene361

    Je t’attends si tu veux contactes moi

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    Voudra-t-on encore nous faire croire longtemps que la prostitution n’est pas liée au désespoir et à l’exploitation de la détresse des femmes ?

    Nous sommes loin, très loin de la top-model du cinéma et des fantasmes de tous ceux qui ne supporteraient pas une demi-journée de la vie d’une femme prostituée.

    Mais il semblerait que certains aient des intérêts à faire croire que c’est une carrière comme une autre, et ils glorifient leurs nouvelles icônes qui ont réussi, des « escorts » comme Zahia aux actrices du X.

    Pourtant, la pornographie, comme la prostitution, n’est ni « glamour » ni « fun ».

    Hier j’ai reçu hier un courriel d’une femme qui, ayant vu mon livre Plainte contre X, me sollicitait à propos de la fille d’une de ses amies.

    Voici ce qu’elle m’écrit :

    "C’est une gamine qui aime faire des photos, très belle, elle est très naïve et s’est faite piéger par le X.

    Très timide, rejetée elle voulait juste avoir des amis, être aimée et elle n’a rien trouvé d’autre pour dire "je suis là, j’existe regardez moi, et des manipulateurs libertins rigolos qui lui ont dit "profites"…

    « Profite… », ça me rappelle le « vas-y fonce » du prostitueur sur le site aufeminin.com…

    Qui profite de qui, ici ?

    Entre 15 et 25 ans, j’ai moi aussi posé pour des photographes.

    Certains me disaient aussi que j’étais « jeune et jolie ».

    Pourtant, pendant toute cette période, je ne me sentais rien de cela.

    Ni jeune ni jolie.  

    Quand Estelle dans mon livre Plainte contre X dit qu’elle a « grandi dans la pornographie », elle n’est malheureusement pas dans de la fiction.

    Et tous ceux qui, en regardant son visage, son corps exposé sous tous les angles, filmé sur les écrans, n’ont pas vu sa détresse, n’ont décidément rien compris non plus.

    Leur aveuglement peut devenir meurtrier. 

    Quelques liens :

    http://www.franceinter.fr/depeche-il-ma-dit-tu-dois-me-payer-35-000-euros-jai-commence-a-pleurer-il-ma-frappee

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_–Je-vivais-l-enfer-.-Debby-a-echappe-a-la-prostitution_39382-2229863_actu.Htm

    https://www.youtube.com/watch?v=VM6U951GvS0

    http://8mars.info/ulla?lang=fr

    http://www.jolpress.com/article/le-rapport-choc-sur-la-prostitution-dans-le-monde-374420.html

    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2012/09/article-de-muriel-salmona-en-reponse.html

  • C'est perdu ou l'ère des survivances

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    Pardon de cet accès de pessimisme au coeur de l'été, mais il faut parfois donner sa place à la vérité : c’est perdu !

    Le combat pour la sauvegarde de la nature et pour la construction d’une coexistence harmonieuse et durable (ou même durable parce qu’harmonieuse) entre l’homme et  le reste du monde vivant est un combat perdu.  

    Des solutions se feront jour, bien sûr, le temps résout tout, mais  elles seront subies quand elles auraient pu être voulues et c’est là, me semble-t-il, une juste définition de l’échec.

    Ces solutions feront suite à un anéantissement durable des équilibres naturels.

    Les espèces disparues mettront plusieurs millions d’années avant d’être remplacées par leurs équivalents.

    Depuis le début du 20e siècle nous avons multiplié nos effectifs par 4, avons rasé, - les estimations varient - plus de la moitié des forêts et avons éliminé 97 % des prédateurs que sont les lions et les tigres, les poissons rapetissent et disparaissent, beaucoup d’espèces ont vu leurs effectifs baisser de 90 %.

    Les sols sont détruits et l’atmosphère voit évoluer sa composition à travers la rapide augmentation de la proportion de gaz carbonique.

    Les faits sont graves, ils sont catastrophiques, mais plus terrible encore, aucun retournement de notre attitude n’est en vue.

    Tendances lourdes et volonté mal dirigée… que pouvons-nous faire ? 

    Il y a maintenant quatre ans, l'analyste Jean-Marc Jancovici nous en donnait trois pour sauver le monde et rien n'a changé, ni dans les faits ni dans les aspirations des humains comme de leurs dirigeants qui n'ont en rien pris la mesure de l'enjeu :  notre survie et celle de la vie évoluée sur la planète. 

    Les économistes ne parlent que de croissance sans comprendre que nous nous heurtons aux limites physiques de notre monde, les écologistes s’attachent à cet oxymore qu’est le développement durable et ils refusent dans leur grande majorité toute mise en cause de notre démographie.

    En France, le débat sur les allocations familiales tourne autour de l’idée de ne surtout pas défavoriser les familles nombreuses alors que le monde croule sous nos effectifs.    

    Bref, nous refusons toute remise en cause sérieuse et laissons les choses suivrent leur cours cataclysmique. 

    Ne soyons pas naïfs ;  ni la Nature ni l’Histoire ne seront tendres avec nous, qui d’ailleurs ne l’avons pas mérité. Notre omniprésence bien réelle et notre omnipuissance bien provisoire ont désenchanté le monde, elles le détruisent aujourd’hui.

    Le biologiste Frank Fenner  l’avait très clairement exprimé en 2010 en prévoyant un écroulement de nos sociétés avant la fin du siècle.

    Il n’est pas le seul et je ne peux, hélas, que faire miens les propos de François Cavanna qui répondit un jour à l’association Démographie Responsable qui lui demandait son soutien :

    « Une certaine association, Démographie Responsable, se propose de lutter par tous les moyens contre le peuplement anarchique - et criminel - de la planète.

    Ces vaillants militants me demandent mon concours.

    Je dois dire tout de suite quelle est mon opinion.

    La voici : il n’y a rien à faire.

    Il est trop tard, beaucoup trop tard.

    Je n’ai pas le loisir d’entrer dans les chiffres.

    Nous sommes déjà entrés dans l’ère des survivances.

    L’économie planifiée, les progrès techniques, les privations, ne peuvent plus faire face à la monstrueuse vague humaine qui submerge la Terre.

    Le fameux et terrible facteur 2 (doublement de plus en plus rapide du contingent) est un adversaire implacable.

    Nous sommes en démocratie, chacun a le droit de pondre, fût-ce des crève-la-faim.

    Les nations ayant employé des mesures persuasives ou coercitives ont échoué.

    La sélection naturelle va dans le sens de l’aggravation en favorisant l’avènement des plus doués pour survivre, puis, fin du scénario, en les tuant tous d’un coup.

    La « nature » n’est pas notre amie.

    L’homme non plus.

    L’ambition, la rapacité, l’emporteront toujours sur la « froide » raison.

    Je regrette : il est trop tard.

    On va dans le mur.

    Allons-y gaiement.

    Ceci est mon message.»

    http://economiedurable.over-blog.com/article-c-est-perdu-ou-l-ere-des-survivances-118371599.html