Action "Sang des Bêtes"
Samedi 2 décembre 2006 à Paris : le sang a coulé
Vidéo de l'action parisienne ici : http://www.dailymot ion.com/video/xqryi_sang- des-betes
En France et en Espagne, des activistes ont déversé du faux sang pour dénoncer l’exploitation des animaux. Cette action internationale entend rendre visible le massacre de plus de 50 milliards d’animaux chaque année dans le monde (1), tués pour notre seul plaisir. Leur seul tort est d’appartenir à une autre espèce : c’est du spécisme.
Les actions « Sang des Bêtes » ont lieu tous les ans depuis 2003. Elles se dérouleront simultanément cette année à Madrid, Rennes, Paris, Bordeaux, Lyon et Besançon.
« L’action consiste à déverser du faux sang dans une rue passante pour dénoncer l’abattage des animaux pour la consommation de viande et de poissons. Un tract explicitement antispéciste est distribué aux passants.
Ces actions sont non-violentes. Le but n’est pas d’agresser mais bien de fournir des informations et des idées. Elles sont ouvertes à toute personne végétarienne souhaitant s’en revendiquer. Le discours à tenir est explicitement antispéciste, centré sur les animaux et condamnant la consommation de viande et de poissons. Les actions durent environ une heure et nécessitent peu de préparation (on peut facilement l’organiser à 3 ou 4 personnes).
Pour plus d’informations : http://animauzine. net/recherche. php3?recherche= sang+des+ b%EAtes
Besançon :
Ce samedi 2 décembre 2006 à 14H45 à Besançon nous étions sept militants réunis à l'angle de la rue des Granges, près de la Place de la Révolution. Nous avons déversé du faux sang dans cette rue abondamment fréquentée et avons installé deux panneaux informatifs. Nous portions autour du cou des pancartes portant les slogans suivants : "Viande = meurtre", "Viande = abattoir = horreur", mais également la définition du spécisme et des principes de l'antispécisme ainsi que la photo d'un veau avec un slogan choc. Nous nous sommes déployés de façon à pouvoir cerner les passants. Au total, six cents tracts (deux cents "Noël sans sang" et quatre cents "Sang des bêtes") ont été distribués. Nous avons rencontré des personnes végétariennes, d'autres intéressées sont venues nous parler, certaines ont été étonnées, voire choquées en voyant le faux sang, d'autres encore n'étaient pas d'accord avec nous et restaient plus au moins sur leur position. Nous n'avons pas vu un seul policier. Peut-être est-ce dû au fait que nous avions prévenu les commerçants à propos de ce que nous allions faire. L'action a duré 1h30, de 14h45 à 16h15, en grande partie sous la pluie. Nous avons récolté quelques adresses internétiques de personnes intéressées. Nous sommes plus que satisfaits de cette journée : pour une première à Besançon, l'action est réussie et nous pensons qu'elle a eu un réel impact sur les gens.
Bordeaux :
Dans le cadre de l'action "Sang des bêtes", nous avons tenu une table de presse place Saint-Projet. Comme il n'y a pas encore sur Bordeaux d'actions régulières contre le spécisme, nous avons préféré faire une action déclarée que déverser du faux sang. D'autre part, le même jour, PeTA organisait une action "Barquette humaine" à quelques mètres de là, ce qui a donné une certaine cohérence aux deux actions. Nous avons tenu notre table de 10h30 à 14h30, dans un endroit passant de la ville. Nous avons eu des échanges intéressants et pris quelques contacts avec des personnes motivées pour effectuer des actions ou obtenir des informations.
http://egalite. animale.free. fr/
Lyon :
Samedi 2 décembre à 15h, nous étions sept, rue de la République (grande artère lyonnaise, rue piétonne) à participer à l'action "Sang des bêtes". Nous avons effectué une mise en scène : une vache en carton (qui contenait un bidon de faux sang) était tenue par deux militantes tandis qu'un autre parlait au mégaphone pour attirer l'attention :
"Mesdames et messieurs, vous allez assister à un spectacle. Je voudrais vous raconter l'histoire de Marguerite :
"Moi, Marguerite, je vivais heureuse dans un pré sans me demander pourquoi
Un jour, on est venu me chercher
On m'a obligée à monter dans un camion
Comme je ne voulais pas, on m'a donné des coups
Puis on m'a emmenée dans un endroit que je ne connaissais pas
Deux hommes sont arrivés
Et j'ai senti la lame me déchirer la gorge (sang déversé à ce moment)
Je n'ai pas su pourquoi."
Ce spectacle est dédié aux trois millions d'animaux massacrés chaque jour dans les abattoirs français, pour notre simple plaisir gustatif, etc. (tirade sur le spécisme)."
Alors que le faux sang coulait de la vache, nous en avons encore répandu afin qu'une mare se forme au milieu de la rue. Ainsi les passants étaient-ils forcés de la contourner (ou de marcher dedans, mais ils n'en avaient guère envie).
Lorsque le sang de la vache s'est complètement tari, nous l'avons laissée au milieu, devant la mare de sang, avec un panneau « agriculture = torture, élevage = esclavage, viande = torture et meurtre ».
Les passants comprirent semble-t-il les enjeux de l'action beaucoup mieux que les années précédentes. Nous avions mis une dose de colorant suffisamment forte pour que le faux sang tienne bien. Au bout de 3/4 d'heure, trois policiers en civil sont arrivés, nous ont demandé d'arrêter, ont effectué un contrôle d'identité (seulement des militants qui s'étaient approchés d'eux, il était facile de ne pas s'y soumettre en s'éloignant) ; ils se sont montrés plutôt compréhensifs, une d'entre elle précisant qu'elle comprenait mais devait faire son travail. Nous avons promis de nettoyer, ce que nous avons fait très consciencieusement, à l'aide d'un bidon d'eau que nous avions apporté.
Un mot sur les réactions (habituelles) des passants : choqués au début, puis outrés, certains manifestant tout de même de la sympathie. Grâce à la vache, au panneau et surtout au mégaphone, il était très facile pour eux de comprendre de quoi il s'agissait. De plus, nous avions changé le tract. Sur une face était inscrit :
« Le spécisme : 60 milliards de morts par an.
Egorgés. Tous. Un à un.
60 milliards. »
Les tracts retombés laissaient visible le mot "spécisme". Certains militants portaient des panneaux autour du cou ornés des slogans suivants : "spécisme = racisme", "Quand vous arrêterez d'acheter, on arrêtera de tuer", "Halte à la boucherie".
Bilan positif : nous n'avons pas envie d'attendre l'an prochain pour recommencer !
Quelques photos + tract : http://www.animauzi ne.net/Compte- rendu-de- l-action- sang-des. html
Vidéos : http://www.dailymot ion.com/video/ xqptd_imgp0098
http://www.dailymot ion.com/video/ xqpuw_action- antispeciste- a-lyon
http://www.dailymot ion.com/video/ xqpr9_imgp0088
Contact : lyon-sdb2006@ no-log.org
Paris :
L’action s’est déroulée dans le quartier des Halles. Une douzaine de militants s’étaient déplacés.
Nous étions en train de déverser les 26 litres de faux sang lorsqu’une patrouille de police est arrivée. À force de parlementer (« Il s'agit d'une action non-violente pour dénoncer la consommation de viande et des poissons. Le liquide est du faux sang qui se nettoie avec de l’eau. Oui, nous nettoierons », etc., ils ont laissé l’action se poursuivre.
Nous nous trouvions sur une place, devant la sortie d’un métro. Trois personnes étaient immobiles et chacune portait un masque d’animal et deux panneaux (une photo, un slogan « viande = meurtre » ou « non au spécisme ») afin de dénoncer symboliquement l’exploitation et le meurtre de plus de 50 milliards d’animaux (et d'un nombre incalculable de poissons) par an dans le monde pour leur chair. C’était également pour nous, en plus du faux sang, un moyen d’être visibles.
Le reste des activistes portaient un panneau et distribuaient des tracts. Nous avons noté que plusieurs personnes se sont dites végétariennes.
Malgré quelques encouragements, nous avons cependant eu droit au lot habituel d’indifférence, de « les humains d’abord », « j’aime trop la viande », etc.
Le but principal était d’être visibles, de rester le plus longtemps possible sur place et d’arriver à discuter avec quelques personnes.
Presque deux heures après le début de l’action nous avons dû ranger nos affaires, comme convenu avec les policiers.
Nous avons nettoyé un peu la place en déversant de l’eau pour laisser ensuite la voirie faire le reste du travail.
Mais ce n’était pas fini ! Une dizaine d'entre nous avons ensuite improvisé une petite manifestation avec les masques d’animaux et les pancartes, distribuant des tracts jusqu’à Saint-Michel. Étant donné le très haute fréquentation de ces deux quartiers (a fortiori un samedi après-midi), de nombreux passants ont pu voir notre message.
L’action s’est finalement bien passée : pas de problème, pas d’incident. Nous sommes motivés pour organiser à nouveau cette action et ne pas attendre un an pour le faire.
Une trentaine de photos : http://pelagus. myphotoalbum. com/view_ album.php? set_albumName= album18
Le collectif « Sang des Bêtes »
Contact : sangdesbetes. paris@no- log.org
***
(1) Nombre d’animaux tués pour la consommation de viande uniquement. Les poissons, comptabilisés en tonnes, ne sont pas comptés.