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La chasse tue

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Les médias relatent parfois les morts par la  chasse, assez peu les blessés et jamais si certains blessés restent handicapés.

Devinette : combien de blessés (forcément graves, étant donné le type de munitions et d’armes utilisées) et de morts faudra-t-il pour qu’un cessez-le-feu soit décrété à proximité des voies de circulation et des zones d’habitation et de vie afin que l’on puisse circuler, habiter et vivre hors de portée de ces armes de guerre ?  

Encore deux non-chasseurs grièvement blessés par balle

 

Dimanche 21 octobre 2007 vers 11h00, alors qu’il circulait à bicyclette sur une petite route de Sologne (CD 157) non loin de Saint-Florent-le Jeune (Loiret), un cycliste a été touché par une balle de gros calibre qui lui a perforé l’omoplate avant de ressortir au niveau du menton en brûlant la glotte.  

Il a été transporté d’urgence à l’hôpital de Gien pour y être opéré. Ses jours ne sont pas en danger, mais les blessures sont très graves : la tête de l’humérus a été pulvérisée et le chirurgien n’a eu d’autre solution que de poser une prothèse. Aux dernières nouvelles (mi-février), le chirurgien estime que la victime ne récupérera pas une flexion de l’épaule supérieure à 90°. Cette personne restera donc handicapée.  

En se rendant sur les lieux, on prend conscience de la situation. Trois miradors, séparés d’une cinquantaine de mètres, font face à un bois. Puis, dos aux miradors, un champ et la route sur laquelle circulait la victime. Les tireurs doivent toujours tirer « ventre au bois ». Or, le chasseur a ici de toute évidence fait fi de cette consigne élémentaire de sécurité pour prendre le risque de tirer en direction de la route sur le chevreuil qu’il visait (et qu’il a manqué : on est content pour le chevreuil). C’est un cycliste qui a été blessé, mais un automobiliste ou un promeneur aurait également pu se trouver là, à 250 mètres des miradors.

L’enquête balistique est en cours.

Bilan : une personne grièvement blessée, handicapée à vie, 13 000 euros de frais d’hospitalisation et d’intervention chirurgicale, sans compter les frais engagés par le SMUR.

Le 2 février 2008, un autre non-chasseur a, dans la même région, été victime d’une balle « perdue » alors qu’il se trouvait sur l’aérodrome de Cosne-sur-Loire (Nièvre). Il a été touché au foie. Il est grièvement blessé. Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Nevers, il a été transféré à Paris pour y être opéré à l’hôpital Cochin. L’enquête est en cours. Là encore, il y a fort à parier que le chasseur responsable du tir plaidera non coupable en se retranchant derrière le « tragique concours de circonstances ».

Accidents ? Peut-être, mais uniquement à condition de considérer que le fait de tirer délibérément avec des balles de gros calibre en direction d’une route ou d’une zone habitée relève de l’inévitable et de la fatalité…

On a longtemps considéré que les accidents de la route étaient une fatalité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, notamment grâce à la pression des associations de victimes. Pour la chasse, c’est malheureusement encore le cas. C’est tout juste si les victimes ne sont pas… coupables de s’être trouvées sur la trajectoire des balles.  

Vous pouvez adhérer au RAC (Rassemblement Anti Chasse) : c'est dix  euros par an + une enveloppe timbrée avec votre adresse : RAC  Boîte Postale 50026    33702 MERIGNAC cedex. Vous recevrez plusieurs petits Bulletins informatifs (indiquez votre adresse Internet si vous en avez).

http://www.antichasse.com/mailings_new/blesses.htm

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