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Le Temps : "L'élevage nuit gravement à l'environnement"

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[Même remarque liminaire que pour le post précédent.]

L'élevage nuit gravement à l'environnement.

Etienne Dubuis

Vendredi 14 mars 2008

Une chose est de savoir si la Terre pourra produire suffisamment de viande, demain, pour répondre à l'attente des hommes. Une autre est de déterminer l'impact de la viande aujourd'hui produite sur la Terre. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est livré récemment à cet exercice, pour en tirer un long rapport intitulé Livestock's long shadow. Verdict de l'auteur principal du document, Henning Steinfeld: «Le bétail est un des plus importants contributeurs aux plus graves problèmes environnementaux de notre temps.»

Comment arrive-t-on à cette conclusion? Première constatation: l'élevage prend beaucoup de place. Il accapare quelque 30% des terres émergées, 26% sous forme de pâturages et 4% sous forme de champs consacrés à son alimentation (l'agriculture n'en occupe que 12%). Et comme l'espace manque, il est souvent amené à coloniser des terres vierges, ce qui en fait l'un des principaux acteurs de la déforestation.

Deuxième réalité: l'élevage cause de nombreux dégâts. Il dégrade le sol par destruction de la couche végétale ou par érosion, notamment dans les zones semi-arides. Il réduit les ressources en eau, en les polluant de diverses manières et en en ponctionnant de grosses quantités. Il réduit la biodiversité en faisant fuir des espèces sauvages: sur les 35points chauds de la biodiversité répertoriés par l'organisation Conservation International, 23 sont affectés par sa présence.

Troisième observation: le bétail produit d'importantes quantités de gaz à effet de serre. Plus que le transport, avions inclus! Il est responsable de 9% des émissions de CO2, de 37% des émissions de méthane et de 65% des émissions de protoxyde d'azote.

Ces maux ne sont pas sans remèdes. Le rapport de la FAO propose notamment de mieux intégrer le bétail dans son écosystème, de le nourrir de grains moins abondamment irrigués, de lui interdire plus strictement certaines régions et, enfin, d'améliorer sa diète, afin de transformer la teneur de sa flatulence. Vaste programme!

© Le Temps, 2008. Droits de reproduction et de diffusion réservés.

http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=227786

Commentaires

  • Bonjour à tous, je viens de tomber sur un documentaire narré par Joaquin Phoenix qui traite de la place de l’homme dans la nature et de son action négative sur le monde animal. Aussi utile que dérangeant, à l’instar d’une vérité qui dérange de Al Gore, ce film a eu un énorme succès aux USA où il a remporté de nombreux prix.

    Je vous invite à le visionner à cette adresse : http://www.e-citizen.tv/wordpress/

    Ps : “the definitive documentary film of all time that Americans don’t want to see ! “
    The humane Society

  • Merci !

    La seule chose qui me dérange un tout petit peu là-dedans, c'est qu'on se croie obligé de faire appel systématiquement au show-business pour faire office de messie, alors que la cause des animaux et la cause environnementale sont défendues depuis des années par des militants anonymes et courageux, qui parfois risquent leur vie (et la perdent) pour la dure lutte qui est la nôtre.

    Cela, bien sûr, n'ôte rien à l'engagement de Joaquin Phoenix, qui doit être remercié pour ce qu'il a fait et fera encore, mais ni plus ni moins que n'importe quel autre militant de l'ombre.

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