DH : "Avant d'acheter un animal, réfléchissez !"
Les abandons sont encore trop nombreux
BRUXELLES - Le printemps arrive. Les animaux commencent à se reproduire et à mettre bas. Les chatons, chiots, poulains et jeunes furets peuvent alors être pris d'affection par une famille d'accueil. Parfois, le maître se rend vite compte que l'animal de compagnie ne lui convient pas. Si certains trouvent un autre foyer d'accueil pour leur compagnon à poil, d'autres n'hésitent pas à les abandonner.
« En réalité, il y a deux types d'abandons, distingue Roland Gillet, président de la SRPA de Veeweyde. Il y a les gens qui viennent avec leur animal directement chez Veeweyde pour que nous les replacions. Et il y a les animaux trouvés. Ces derniers ont été abandonnés dans la nature, et des passants nous les apportent. »
C'est le cas d'une petite fouine, de quelques jours à peine. Elle avait « été mise en sécurité par sa mère en dessous d'une voiture, explique Christine Merdjan, la présidente de la Ligue nationale pour la protection du furet. Et un passant l'a enlevée de là et nous l'a apportée. Elle n'a pas plus d'une semaine. » Aussi mignonne soit-elle, « la fouine est un animal sauvage. L'été passé, c'est quelque 18 fouines qui ont transité dans notre refuge en pensant qu'il s'agissait de furets égarés. Contrairement au furet, la fouine est un animal qui ne se domestique pas », clame cette présidente dynamique.
« Il est grand temps que les gens cessent de les prendre parce qu'elles sont mignonnes. Elles sont très vives et peuvent être dangereuses. Pour leur défense. » Beaucoup de chats abandonnés ou recueillis ne se domestiquent pas non plus. « On en recueille tous les jours, déplore Roland Gillet. Malheureusement, les chatons sont endormis. Pour les chats errants, inéducables, nous nous battons aussi auprès des ministres pour interdire que l'on tire dessus ! »
Les abandons touchent beaucoup d'animaux. « En achetant ou recueillant un animal, réfléchissez bien ! », avertissent les refuges. « Et n'arrachez pas les fouines à leur habitat naturel. Ce sont des animaux sauvages. Ils ne peuvent pas vivre en captivité », ajoute Christine Merdjan.
L. C. C.