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La consommation de viande en baisse

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VIANDE DE VOLAILLES / Moins de volumes et des prix plus élevés - Le consommateur modère ses achats

La consommation globale, toutes viandes confondues, continue à baisser, de l'ordre de 5 % en volume, au premier trimestre 2008, pour une augmentation moyenne des prix de l'ordre de 4,1%, selon les panels de consommateurs.

Le constat est plus amer en volailles car les prix ont progressé plus fortement.

Moins de volumes

Ainsi, en poulet, les prix, en grandes surfaces, auraient augmenté de 11 % alors que les volumes consommés auraient baissé de 9 %. La dinde est encore plus touchée avec une augmentation des prix de 15 % pour une baisse des volumes de 14 %.

« Ce constat donne l'impression que le consommateur consacre un budget constant à ses achats de viande fraîche. Quand les prix montent, il réduit d'autant les quantités achetées », souligne Gilles Le Pottier, délégué général du Cidef. Les résultats du second trimestre vont dépendre des conditions climatiques, le mois d'avril n'ayant guère été propice à une hausse des achats.    

22 % de la consommation

Du côté des exportations, la tendance n'est guère meilleure. En 2007, les exportations de viande de poulet ont légèrement progressé de 0,8% pour l'Union européenne alors que celles de dinde chutaient de 7,2 %. L'Union à 27 n'est plus autosuffisante en viande de volaille.

Si les exportations se stabilisent, les importations ne cessent d'augmenter. La France suit la tendance générale constatée en Europe. « Le chiffre des importations du secteur volailles devient inquiétant et suscite bien des préoccupations : 342 000 tonnes, soit 58 000 tonnes de plus qu'en 2006 (+ 20,7 %). Elles représentent actuellement 22 % de la consommation ».

Les transformateurs français, à l'instar de leurs autres collègues européens, profitent des concessions accordées aux Pays-tiers. « Il est consternant de constater que l'augmentation de consommation enregistrée en 2007 a d'abord profité aux importations », poursuit le délégué général du Cidef.

Plus de compétitivité

Ces importations concernent surtout la viande de poulet. En dindes, elles sont contenues et stables (33 400 tonnes). Mais la filière plie sous l'effet raz-de-marée des offres extérieures. Le solde du commerce extérieur reste encore largement positif avec 138 000 tonnes exportées pour 33 500 tonnes importées.

L'enjeu est de poursuivre sur le chemin de la compétitivité. De gros efforts ont déjà été faits pour une meilleure maîtrise technique au niveau de l'alimentation, des souches...

Les mises en place de février 2008 : 1,25 million de dindonneaux/semaine soit 11,3 % de moins qu'à la même période de 2007, constituent un seuil au-dessous duquel il est souhaitable de ne pas descendre, sous peine de mettre en danger les outils d'une filière déjà bien malmenée.

Patrick Bégos

(Photo : Malgré les efforts faits par la filière pour maintenir la compétitivité, les mises en place de dindes ont baissé de 11 % en 1 an.)

http://www.paysan-breton.fr/article/8364/viande&%238200%3Bde-

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