Elevage : les "dresse-vaches", torture supplémentaire pour les vaches laitières
Selon une évaluation, 350.000 vaches laitères vivent en Suisse dans la crainte permanente de recevoir une décharge électrique.
Cela les stresse et les entrave dans leur comportement naturel, estime une organisation alémanique de protection des animaux d'élevage.
En cause : les dresse-vaches, soit une perche métallique électrifiée qui est placée 5 centimètres au-dessus du dos de la vache.
Comme la vache cambre le dos lorsqu'elle défèque et urine, elle reçoit chaque fois une décharge électrique si elle ne fait pas un pas en arrière.
Le but est de forcer les ruminants à faire leurs besoins directement dans un canal qui permet de les évacuer, et non à leur place.
Cela épargne du travail à l'agriculteur, au détriment du bien-être des animaux.
KAGfreiland, l'organisation alémanique de protection des animaux d'élevage, profite de la "Journée du lait" de samedi pour lancer un appel aux producteurs : dans leurs directives, ils devraient ancrer l'interdiction des dresse-vaches ou au moins la stabulation libre.
Actuellement, les dresse-vaches électriques ne sont interdits que chez les producteurs de lait bio.
Selon KAGfreiland, des enquêtes ont montré que jusqu'à 90% des contacts avec la perche électrique ne se produisent pas lorsque le bovidé fait ses besoins.
Les vaches reçoivent la majorité des décharges électriques quand elles chassent les mouches, se grattent ou font leur toilette.
En Suisse, ils peuvent continuer à être utilisés dans les plus de 20'000 écuries où ils sont déjà installés.
Des alternatives existent.
La meilleure, selon KAGfreiland, est un système pneumatique qui repousse la vache de quelques pas en arrière au niveau de la tête dès qu'elle lève la queue pour faire ses besoins.
De son côté, l'Union suisse des paysans considère les dresse-vaches comme acceptables.
Ils contribuent à améliorer l'hygiène des vaches et à éliminer notamment des problèmes de pis.
Et l'USP de remettre en question les chiffres avancés par KAGfreiland.
http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/350-000-vaches-suisses-craignent-permanence-decharge