Charlie Chaplin : la cruauté qu'on ignore
Charlie Chaplin a beaucoup baissé dans l'estime des amoureux des chiens lorsqu'ils ont appris que Charlot n'a pas toujours été drôle...
Pour tourner Une vie de chien, il est allé chercher Mut à la fourrière pour l'abandonner ensuite.
Une bien triste histoire.
Chaplin, pour son film Une vie de chien, en 1918, décide de se passer de dresseur et va chercher à la fourrière un petit bâtard de fox-terrier qu'il nomme Mut.
Il passe son temps à le cajoler lors de la préparation pour que pendant le tournage l'amitié entre le vagabond et le petit corniaud soit évidente.
Mais, au dernier jour de tournage, Chaplin abandonne Mut pour partir vers de nouvelles aventures !...
Malgré l'attention des gens des studios Chaplin, Mut se laissera mourir, le cœur brisé par ce qu'il avait cru une affection sincère.
Carl Miller
http://www.reporters-associes.ca/Panoramarticles/mutetcharlie.htm
Sur le tournage du film, les chiens étaient "calmés" avec des piqûres d'ammoniac :
« Vous savez Vernsky, ce que je cherche vraiment c'est un bâtard qui ait assez faim pour être drôle quand il mange !»
J'avais quadrillé toutes les rues de Los Angeles pour dénicher ce clébard.
Rien, pas un chien errant !
A croire qu'ils étaient tous à la fourrière !
Et effectivement, rentré bredouille de mes investigations canines, Monsieur Chaplin m'envoya direct à la fourrière de la ville !
Mais je ne savais pas exactement le type de cabot qu'il espérait !
Alors j'ai emprunté un des fourgons qui se trouvaient dans le hangar des véhicules de la production et j'ai filé à la fourrière !
J'en ai ramené pas moins de vingt et un !
Je ne vous dis pas ce que le voisinage a râlé.
De ce fait je n'en ai gardé que douze, les neuf autres, je les ai relâchés dans la nature !
J'avais repéré un plus futé parmi eux !
Il s'appelait Mut !
Il faisait l'affaire !
Devant la caméra, c'était un vrai cabot ce chien !
Il connaissait tout le monde et adorait se dandiner dans la rue en forme de T qui restera le décor central des films de Chaplin pendant vingt ans !
Avec des variantes bien sûr !
Et Mut, il fera partie des murs des studios jusqu'à sa mort !
Les autres chiens errants, on les retrouvera par hasard lors des tournages en ville devant le Palace Market.
J'avais essayé de préparer les scènes dictées par le boss avec les chiens !
C'était un casse-tête.
Finalement je les tenais dans un enclos mobile et, au moment de lancer la caméra, je les libérais.
Ils se barraient à fond de train pendant que Rollie Totheroh et Jack Wilson les suivaient dans des courses qui me faisaient hurler de rire !
Le comique était des deux côtés de la caméra !
Je n'allais pas rire longtemps !
Les chiens devenaient de plus en plus agressifs au fur et à me-sure des tournages !
Ils étaient devenus de véritables enragés !
Monsieur Chaplin, dans son humeur changeante me déconcerta lorsqu'il me demanda de trouver une solution pour les calmer !
Je ne trouvai rien d'autre que de les piquer avec de l'ammoniaque !
Chaplin fut satisfait du résultat et me nomma second assistant auprès de Charles Reisner que tout le monde appelait « Chuck »."
Jean-Luc Flines, Fitz Bowling's Hollywood
http://manuscritdepot.com/livres-gratuits/pdf-livres/n.jean-luc-flines.1.pdf
« Si l'on en croit les rapports de presse, après avoir commencé le tournage d'Une vie de chien, Chaplin avait ramené au studio vingt et un chiens de la fourrière de Los Angeles mais, devant les plaintes du voisinage, les autorités lui demandèrent de réduire ce nombre à douze […].
Le réalisme des décors d'Une vie de chien est tel qu'au montage Chaplin pourra passer d'une scène en studio à une autre filmée en ville (ainsi la scène des chiens devant le Palace Market) sans que la différence apparaisse.
Comme il n'était pas question de préparer les scènes avec des chiens, les animaux et Charlie partaient à fond de train tandis que Rollie Totheroh et Jack Wilson, en cameramen expérimentés, suivaient du mieux qu'ils pouvaient…
Mais les figurants canins étaient de redoutables brutes et les choses prirent rapidement un tour violent.
On acheta une grosse seringue et de l'ammoniaque pour clamer les molosses trop agressifs. »
David Robinson, Chaplin, éd. Ramsay Cinéma (p. 155).
Commentaires
Mais, Charles Chaplin será toujuors le plus grand comediant du monde!...malgré les chiens.
quelle honte! bon comédien,allons allons nous sommes en 2013 ! c'est quoi un grand homme ,pas lui en tout cas!
j'en avais déjà rien à faire de lui mais alors je le méprise totalement!!
Ce que je trouve quand même bizarre c est qu' il est mentionné que Chaplin a abandonné le chien et que ce dernier en est mort de chagrin et que plus bas on peut lire qu 'à la suite du tournage "il fit parti des murs du studio jusqu'à sa mort" ....alors méfions nous quand même de ce que l'on peut lire ...peut être savais t il qu'il laisserait cet animal entre de bonnes mains et qu'il ne pouvait pas le garder lui même ..Marie (2 chiens et 7 chats tous adoptés)
Bien dit Marie, il faut toujours se méfier des cancans... peut etre vrai ... ou pas...
Il s'agit de 2 articles différents et les auteurs ne sont donc pas les mêmes. Le premier article est du journaliste Carl Miller, et le second, de Jean-Luc Flines.
Pour le premier, il est mort de chagrin. Pour le second, il est simplement mort dans les studios... peut-être aussi de chagrin.
Quoi qu'il en soit, le comportement de Chaplin envers Mut est condamnable sur le plan moral. Ne parlons même pas des piqûres d'ammoniaque prescrites.
Le principal intéressé étant décédé... les absents ont toujours tord, dit le proverbe. alors [...]
Loli Perez Chaplin est mort depuis 36 ans. Il ne faut pas oublier qu'en 1918 on ne voyait pas les animaux de compagnie comme nous en 2013. Mais le comportement de Chaplin envers Mut est condamnable sur le plan moral.
Mais lisez cet article : http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/5471-le-cinema-un-enfer-pour-les-animaux-acteurs.html
Vous verrez que même de nos jours il y a encore de la maltraitance donc laissons Mut et Chapline où ils se trouvent et battons nous plutôt pour les prochains. Pour ce qui est de l'artiste il fut un grand Monsieur, de plus, il s'agit de 2 articles différents et les auteurs ne sont donc pas les mêmes. Le premier article est du journaliste Carl Miller, et le second, de Jean-Luc Flines.
Pour le premier, il est mort de chagrin. Pour le second, il est simplement mort dans les studios... peut-être aussi de chagrin.
Ce n'est pas parce que les animaux continuent d'être maltraités aujourd'hui dans l'industrie du cinéma (ce qui n'est un scoop pour personne) qu'il ne faut pas dénoncer ce que Chaplin ou d'autres ont pu commettre.
Et ce n'est pas, non plus, parce que Chaplin est un artiste célébré dans le monde entier qu'il échapperait miraculeusement à toute critique.
D'autre part, en 1918 comme en 2013 comme en - Ve s. av. J.-C. (je pense à Empédocle par exemple), des humains ont toujours perçu l'animal comme un égal.
Ce n'est donc pas une question d'époque, d'autant que jamais les animaux n'ont été massacrés en aussi grand nombre qu'aujourd'hui (60 milliards tués par an dans les abattoirs).
Oui cela m'a aussi interpellé...... Car Chaplin a écrit aussi de très belles choses sur les chiens..... Je suis assez perplexe et je vais approfondir le sujet.....
Ça serait en effet très intéressant de creuser le sujet car autant je suis absolument horrifiée par la maltraitance des animaux et je me mobilise et milite pour les sauver mais je suis aussi vigilante sur l'information et ses sources car on le sait bien les médias peuvent ruiner la réputation de personnes respectables et les détruire ...le fait que Chaplin soit décédé ne doit pas permettre à certains comme j ai pu lire sur ma page je cite : "qu.il pourrisse en enfer" de défouler leur haine et idiotie surtout ....donc Sophie merci
Les propos haineux et violents sont évidemment à bannir.
Cela dit, en ce qui concerne cette histoire, les sources, qui semblent sérieuses, abondent manifestement dans le même sens.