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  • Mercredi 2 avril : conférence à la Faculté des Sciences de Marseille sur les méthodes substitutives à l'expérimentation animale

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  • Retour sur les actions devant le Salon de l'Agriculture : et la dignité des victimes dans tout ça ?

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    Intéressant article décidément que celui de JP Géné paru dans M le Magazine du Monde du 7/3/2014, qui met en lumière à son corps défendant les conséquences désastreuses d'un certain "militantisme" spectaculaire en vogue, aux antipodes du respect des animaux nonhumains, et dont le dernier Salon de l'Agriculture fournit un exemple saisissant.

    Il appelle les deux réflexions suivantes :

    1) Voilà ce que c'est que de ne pas présenter le véganisme comme principe intangible et d'accepter n'importe qui dans ses rangs (des végétariens par exemple, qui par leur régime alimentaire nuisent gravement aux animaux qu'ils prétendent défendre) : les journalistes - parmi lesquels JP Géné qui confond allégrement ce qu'il appelle et orthographie les "vegan" (n'a-t-il pas encore compris que le mouvement avait enfin gagné la France ?...) avec des "végétariens militants" - se perdent ensuite dans les définitions  et ce n'est pas leur faute : L214 et consorts auront tout fait pour.

    2) Certaines "actions" déplorables (voir photo) menées par les groupes de "droits des animaux" (!) susmentionnés portent gravement atteinte à la dignité des animaux.

    Brandiraient-ils en effet, ces fiers militants, de vraies têtes humaines dans des rassemblements pour les droits humains ?...

    Ne cherchez plus l'erreur : vous venez de la trouver... avec JP Géné lui-même, un comble !

    Conclusion : il y a d'un côté les végans abolitionnistes dont nous faisons partie, qui condamnent ce genre de mascarades macabres et voyeuristes, et tous les autres qui usurpent le nom de "végans", qui ne condamnent pas de telles actions, mais les mettent sur pied et les encouragent.

    Voici le paragraphe de l'article en question :
     

    "Les vegan (végétariens militants) n'y étaient pas conviés.

    Début février ils avaient organisé place de la Bastille un "banquet troublant", avec de vraies têtes de veau, d'agneau ou de porc pour dénoncer le meurtre des animaux.

    Devant le hall 3, ils ont renoncé au "banquet" - les éleveurs auraient pu se fâcher  -, se contentant de brandir têtes de bétail et pancartes proclamant : "Aujourd'hui les caresses, demain l'abattoir".

    A noter un débat passionnant au sein du mouvement à propos de l'utilisation d'animaux morts dans ces happenings.

    Comment peut-on être veganet congeler une tête ?

    Comment peut-on être vegan, ouvrir la porte d'un congélateur et y placer une partie d'un être assassiné ?

    Que sont devenues ces têtes ?

    Ont-elles été enterrées dignement ou bien simplement jetées à la poubelle ?, s'interrogent certains amis des bêtes qui voient dans cette théâtralisation une insulte fondamentale à la dignité animale.

    Graves questions, à méditer au moment du pot-au-feu."

    ... et ma lettre à JP Géné :

    Monsieur,
     
    Je prends aujourd'hui connaissance de votre article "Label et les bêtes".
     
    Vous écrivez que les "vegan" sont des "végétariens militants" : absolument pas.
     
    Les végans (le terme s'est francisé, dérivant de l'anglais "vegan"/"veganism") sont des personnes dont le mode de vie exclut l'ensemble des produits d'origine animale. Cela recouvre tous les aspects de l'existence, de l'alimentation à l'habillement en passant par les loisirs, etc.
     
    Le végétalisme, lui, ne fait référence qu'à l'alimentation. Un végétalien peut ainsi porter, par exemple, du cuir ou de la soie, ce qui ne fait pas de lui un végan.
     
    Un végétarien, pour sa part, n'est pas un végétalien (moins encore un végan...) puisqu'il consomme des oeufs et/ou des produits laitiers.
     
    Un végan, enfin, n'est pas forcément militant...
     
    Bref, je vous renvoie au site de l'association Vegan.fr : http://vegan.fr/ qui explique ce qu'est le véganisme. [...]
     
    Pour nous autres végans abolitionnistes ou éthiques (expressions synonymes), les actions pratiquées par certains groupes dits de "droits des animaux" et comportant des mises en scène macabres avec cadavres ou têtes d'animaux véritables sont révoltantes.
     
    Permettez-moi à ce titre de vous remercier pour avoir mentionné à la fin de votre article l'opposition radicale d'une partie du mouvement animaliste (des végans abolitionnistes en premier lieu) à ce type de manifestations qui sont, en effet, "une insulte fondamentale à la dignité animale".
     
    Cordialement,
     
    Méryl Pinque
  • Genre : « Il est inadmissible d'instrumentaliser la biologie » (Le Monde)

    Dans le cortège de la « Manif pour tous », le 2 février à Paris.

    Les débats récents sur l'introduction de la notion de genre dans les manuels et les pratiques scolaires sont particulièrement vifs et passionnés.

    Si de nombreux représentants des sciences humaines et sociales ont fait entendre leur voix dans ces échanges, les biologistes ont, pour leur part, peu pris la parole.

    La biologie actuelle, souvent utilisée dans ce débat, nous dit-elle quelque chose de pertinent sur la notion de genre et est-elle susceptible de nous éclairer sur la polémique en cours ?

    PRÉSENTATION NAÏVE VOIRE MALHONNÊTE ET DÉMAGOGIQUE

    Les opposants au concept de genre prétendent souvent avancer des arguments relevant des sciences biologiques pour appuyer leurs propos.

    Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un ordre décrit comme « naturel ».

    Les éléments de biologie sur lesquels ils s'appuient sont cependant, dans la plupart des cas, sortis de leur contexte et indûment généralisés.

    Cette manière de présenter les résultats des sciences du vivant contemporaines est au mieux naïve, au pire malhonnête et démagogique. Nous tenons à affirmer avec la plus grande insistance que les connaissances scientifiques issues de la biologie actuelle ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque « ordre naturel » en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

    Au contraire, la biologie, en particulier la biologie de l'évolution, suggère plutôt l'existence d'un « désordre naturel », résultant de l'action du hasard et de la sélection naturelle. Elle nous révèle une forte diversité des comportements, qu'ils soient ou non sexués : dans la nature, les orientations et pratiques sexuelles, les modes de reproduction et les stratégies parentales sont incroyablement variés.

    Chez le crapaud accoucheur, par exemple, le mâle porte les oeufs sur son dos et s'en occupe jusqu'à éclosion, tandis que les mérous changent de sexe au cours de leur vie. Il est intéressant, et quelque peu amusant, de noter que ce ne sont jamais de tels exemples qui sont mis en avant dans les débats actuels, lorsqu'il est question d'affirmer que la « biologie » nous donnerait à voir le « modèle naturel » que devraient suivre les sociétés humaines.

    Les organisations opposées à la notion de genre présentent aussi une version volontairement caricaturale des études de genre, dénonçant une hypothétique conspiration qui, sous les habits d'une prétendue « théorie du genre », aurait pour objectif de nier toute différence entre les individus et de détruire la famille.

    Pourtant, le fait d'analyser les constructions sociales qui entourent les différences entre les sexes n'implique en aucun cas de nier la réalité biologique du sexe, même si cela peut tout de même conduire à s'interroger sur la manière dont s'élaborent les différences entre les sexes, notamment au cours du développement embryonnaire, ainsi que sur la manière dont les sexes biologiques ne sont parfois pas (ou pas encore) « différenciés ».

    LES SOCIÉTÉS HUMAINES NE SE RÉDUISENT PAS À LA DIMENSION BIOLOGIQUE DE L'ÊTRE HUMAIN

    En outre, s'il y a évidemment des différences biologiques entre les hommes et les femmes, les sociétés humaines ne se réduisent pas à la dimension biologique de l'être humain, et de nombreux travaux récents, notamment sur la plasticité phénotypique, l'épigénétique et les approches écologiques du développement, ont montré qu'il était souvent difficile, voire impossible, de faire la part entre la « nature » et la « culture ».

    Les sociétés humaines sont le résultat d'interactions complexes entre des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et culturels, si bien qu'aucune discipline, qu'il s'agisse de la biologie ou d'une autre, ne saurait confisquer le discours intellectuel sur les différences entre femmes et hommes. Cette diversité apparaît d'ailleurs dans les études sur le genre elles-mêmes, puisqu'elles relèvent de champs académiques extrêmement diversifiés.

    Dénoncer la « théorie du genre » revient d'ailleurs à commettre une confusion classique et regrettable sur ce qu'est une théorie. Semblant prendre modèle sur les partisans du « dessein intelligent », qui dénoncent dans la biologie de l'évolution un discours qui ne serait, justement, « qu'une théorie », les opposants au concept de genre cherchent à dénigrer les études portant sur l'identité et l'orientation sexuelle ou sur les inégalités sociales entre les sexes. Ces études ont pourtant fait la preuve de leur intérêt et de leur capacité à mettre en lumière des aspects jusque-là impensés ou négligés de nos histoires ou de nos sociétés.

    RÉINTERPRÉTATION DE LA SCIENCE À DES FINS POLITIQUES

    Enfin, les opposants au concept de genre, en tentant insidieusement de déplacer le débat du champ de la politique à celui de la biologie, ont pour objectif d'imposer leur système de représentations. Cependant, ce système n'a rien de naturel ni d'universel. En le proposant, ses promoteurs usurpent les habits du sérieux scientifique, puisqu'ils réinterprètent des faits biologiques d'une manière profondément biaisée par leur vision particulière de ce que devrait être notre société.

    La science s'efforce de déployer un discours aussi objectif et rigoureux que possible, et elle ne doit donc en aucun cas servir à conforter des préjugés. Le devoir des scientifiques est de lutter contre la désinformation et les utilisations inadéquates de leur discours. C'est pourquoi nous rappelons qu'aucune observation de la nature ne saurait avoir de prétention normative pour la société.

    Quelles que soient les conclusions scientifiques relatives aux origines des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci ne doivent pas servir à légitimer l'inégalité entre les sexes dans nos sociétés, et les inégalités ne doivent pas non plus être présentées comme des faits de nature. La notion même d'identité sexuelle est structurellement humaine, et ne saurait donc être appréhendée par une approche seulement biologique.

    Il est donc inadmissible et vain d'instrumentaliser la biologie dans un débat concernant l'égalité sociale entre les individus, quels que soient leur sexe, leur identité ou leur orientation sexuelle. L'apprentissage de l'égalité ne peut se faire que par l'éducation, et ce qui se passe dans la nature ne nous renseigne en aucun cas sur les décisions politiques que nous devons prendre.

    En bannissant le mot « genre » des manuels scolaires, le gouvernement semble avoir choisi de satisfaire les revendications arbitraires d'un groupe de manifestants, balayant d'un revers de main les études sur le genre, un champ d'étude riche de plusieurs décennies de travaux.

    Nous, enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie, condamnons ce marchandage du savoir avec des groupes de pression, au mépris des connaissances scientifiques actuelles. En tant que scientifiques et citoyens, nous dénonçons fermement l'usurpation du discours scientifique pour imposer abusivement une idéologie inégalitaire.

    Lire : la liste des auteurs de cette tribune (un collectif d'enseignants et de chercheurs en biologie et en philosophie de la biologie) ainsi que la pétition qui est associée.

    Des enseignants et chercheurs en biologie

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/10/il-est-inadmissible-et-vain-d-instrumentaliser-la-biologie_4380450_1650684.html

    Seul bémol à ce texte auquel nous souscrivons par ailleurs : nous ne considérons pas davantage les animaux nonhumains comme représentant la "nature". Comme les animaux humains, les animaux nonhumains sont des individus pourvus d'une culture qui leur est propre. M. P.

  • Le refuge végan Oasis Végan’imaux

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    Présentation de l’association :

    L’association l’Oasis Végan’imaux promeut le véganisme en faveur des droits des animaux avec une approche abolitionniste et vient en aide aux animaux réfugiés en les accueillant ou en les aidant à trouver une solution d’accueil.

    Les animaux accueillis par l’Oasis Végan’imaux sont nourris végétalien pour des raisons de cohérence et vivent dans des conditions adaptées le plus possible à leurs besoins, sans surpopulation. Nous les considérons comme des réfugiés de l’exploitation animale, et les aider fait partie intégrante du véganisme.

    L’association ne reçoit aucune subvention, elle a donc besoin d’aide permanente pour financer l’alimentation et les soins de ses protégés.

    L’association vient en aide à des animaux de toute espèce : âne, brebis, chien, chat, pigeon, poule, cochon d’Inde, lapin, rat. Elle compte actuellement environ une cinquantaine d’animaux.

    L’Oasis Végan’imaux connaît un déficit budgétaire. Aidez-la en adhérant, faisant un don, parrainant des animaux.

    En tant qu’œuvre d’intérêt général, 66 % de vos dons sont déductibles de vos impôts.

    « Accueillir un animal sans foyer ne signifie pas approuver la domestication. Cela signifie considérer que nous devons prendre soin de ceux qui sont là maintenant. »

    Gary L. Francione

    Le refuge végan Oasis Végan’imaux
    http://www.oasisveganimaux.org

  • Retour sur le Salon de l'Esclavage (archive 2012)

    Dimanche 4 mars 2012, six militantes antispécistes se sont rendues au salon de l'agriculture pour questionner les visiteurs et provoquer une réflexion sur l'élevage et la mise à mort des animaux pour la consommation.

    Plus d'information : http://cleda.over-blog.com
    et http://abolir-la-viande.org

    http://www.youtube.com/watch?v=9MxxDIVIaZ8&feature=share

  • La logique des imbéciles

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    Défendre le chaton Oscar c’est bien, défendre TOUS les animaux, c’est mal !

    http://mouvementvegan.wordpress.com/

  • De l'affaire Mouqueron à l'affaire Leprêtre (Gérard Charollois)

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    Depuis plusieurs années des associations, le COMITE RADICALEMENT ANTI-CORRIDA et la FLAC, notamment, demandent, outre l’abolition de la torture tauromachique, l’interdiction des arènes sanglantes aux mineurs de seize ans.

     

    Le 20 juillet 2012, à MONT DE MARSAN, dans ce département des LANDES qu’une minorité de sinistres individus, mangeurs d’ortolans et tortionnaires de taureaux déshonore, une enfant de six ans a été sexuellement agressée, durant une corrida, dans les arènes, fait non contesté et néanmoins étranger à la tauromachie.

     

    Le 16 octobre 2012, Christophe LEPRETRE, militant anticorrida, organisa à MONT DE MARSAN,  une manifestation publique, évidemment totalement pacifique.

     

    Fait révélateur, les associations pro-tauromachiques mandatèrent un huissier de justice pour constater les propos tenus lors de cette manifestation, ainsi que les  banderoles brandies.

     

    Il n’est pas banal de voir des groupements idéologiques envoyer un huissier de justice pour fsurveiller une manifestation publique et fixer les discours de leurs antagonistes.

     

    L’intention était d’emblée évidente.

     

    Or, rien ne fut relevé de nature, a priori, à satisfaire ladite intention évidente des taurins, à savoir, déceler une infraction quelconque, à imputer à leurs contestataires.

     

    Ils ne trouvèrent que les propos dont je rapporte ici la substance  :

     

    « Une enfant de six ans a été agressée sexuellement aux arènes le 20 juillet dernier.

     

    Ce fait ne serait pas survenu, si ce spectacle était interdit aux mineurs.

     

    Nous demandons au maire d’interdire l’accès des enfants aux spectacles violents que sont les corridas ».

     

    Et voilà, pour les amateurs de torture tauromachique, Madame le maire est diffamée !

     

    Le militant anti-corrida est condamné pénalement sur le fondement juridique de la loi sur la presse du 29 juillet 1881.

     

    La cour de cassation doit être saisie pour un rétablissement du droit et  le triomphe du  principe premier, absolu, sacré de la liberté d’expression.

     

    Il n’y aurait diffamation que si notre ami opposé à la torture des taureaux avait imputé au maire l’agression sexuelle de l’enfant de six ans.

     

    Une telle accusation eut été effectivement diffamatoire et surtout complètement stupide, tellement idiote que nul ne peut se tromper sur le sens des propos tenus.

     

    Pour faire condamner le « réfractaire », il fallait feindre qu’il attribuait à l’élue une part d’intervention directe ou indirecte dans le fait déshonorant.

     

    De toute évidence, Madame le maire de la commune de Mont-de-Marsan n’a rien à voir avec cette agression.

     

    Elle ne l’a ni commise, ni incitée, ni facilitée, car elle ne pouvait pas la prévoir.

     

    Le militant n’a ni affirmé le contraire, ni insinué quoi que ce soit de cet ordre.

     

    En revanche, il est tout aussi évident que l’agression dont nulle autorité publique n’est responsable, n’aurait pas eu lieu, le 20 juillet 2012, dans les arènes  de MONT DE MARSAN, si les pouvoirs publics avaient interdit l’accès de ce spectacle de torture aux enfants, interdiction justement objet des demandes associatives.

     

    Mais, pour les besoins de la cause, à savoir intimider le militant, le faire taire, le lobby taurin doit soutenir, contre toute logique, qu’il attribue au maire un rôle dans la commission d’une infraction à laquelle madame le maire  est étrangère.

     

    Il faut bien que la présence d’un huissier de justice, un après-midi entier, sur une place publique, ait servi à quelque chose !

     

    Alors, ils soutinrent que l’adversaire idéologique avait diffamé l’élu en lui imputant un fait de nature à porter atteinte à son honneur, définition juridique du délit de diffamation.

     

    La dénaturation du fait et du droit est énorme en cette affaire et la cour de cassation devra rappeler les principes fondamentaux en la matière.

     

    Quels sont-ils ?

     

    Deux textes régissent, en droit, la question.

     

    ----1°. L’article 10 de la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES protège la liberté d’expression.

     

    Toute atteinte à cette liberté doit être proportionnée, prévue par la loi et imposée par la prise en compte d’intérêts fondamentaux contraires.

     

    Ainsi, il est permis de dire que :

     

    la corrida est un spectacle cruel, dégradant, dangereux pour la sensibilité des enfants, que ce spectacle de mort doit disparaître et qu’il y a urgence à épargner les enfants de la vision d’un herbivore maltraité, perforé, tourmenté jusqu’à la mort.

     

    Cela déplaît aux amateurs de torture ?

     

    Il faut qu’ils acceptent de l’entendre, au nom de la liberté de pensée, d’expression et du pluralisme idéologique.

     

    Nous l’affirmons, le revendiquons et notre opinion participe de l’imprescriptible liberté d’expression.

     

    Oui, le militant pouvait, en droit, expliquer que si les pouvoirs publics avaient interdit l’accès des arènes aux enfants de moins de 16 ans, l’agression de la fillette ne se serait pas produite en ce temps et en ce lieu.

     

    Si l’enfant avait été victime d’un effondrement de gradin ou d’un autre accident quelconque, le raisonnement eut été le même.

     

    ----2°. La diffamation, des articles 29 et 31 de la loi du 29 juillet 1881, est l’imputation à une personne d’un fait mensonger de nature à porter atteinte à son honneur et à sa réputation.

     

    Quelle imputation mensongère peut-on reprocher au militant Christophe LEPRËTRE ?

     

    Il n’a pas dit, ce qui eut été parfaitement illogique, que le maire de la commune fut auteur, co-auteur ou complice d’une agression sexuelle.

     

    Il a dit, autre évidence, que son association demandait l’interdiction de l’accès des arènes aux enfants et que si l’enfant n’avait pas été là, au moment de cette corrida, les faits délictueux n’auraient pas eu lieu.

     

    Qu’y a-t-il de mensonger en cette affaire ?

     

    Où est la diffamation ?

     

    Laissons à la cour de cassation, et à défaut, à la cour européenne des droits de l’homme, le soin de dire le droit.

     

    Je voudrais ici rappeler une autre affaire similaire qui m’incita,, dans un éditorial, à intervenir en faveur d’un opposant à la chasse, victime du lobby des tueurs agréés :

     

    Il y a quelques années, le militant anti-chasse, Martial MOUQUERON, participa, dans la région d’AMIENS, à une manifestation contre le loisir de mort.

     

    Il brandissait une banderole énonçant : « au pays des assassins, le chasseur fait fÜhrer ».

     

    Il fut, dans un premier temps condamné, par une cour d’appel, pour diffamation, à l’initiative d’une fédération départementale des chasseurs.

     

    La cour de cassation fut saisie et rappelant le droit, censura cette condamnation.

     

    En droit, de manière qui me semblait assez évidente, une association de chasseurs n’était pas habilitée à poursuivre des propos qui ne la visaient pas personnellement et que, par ailleurs, lesdits propos ne comportaient pas l’énonciation de faits de nature à porter atteinte à l’honneur « du chasseur inconnu ».

     

    La cour de cassation suivit ce raisonnement.

     

    Victime de veneurs, un autre groupe de militants est poursuivi, à VERSAILLES, pour de prétendues violences d’opposants à une chasse à courre.

     

    Il n’est pas exceptionnel de voir les militants de la cause animale devoir aller jusqu’en cassation pour faire triompher le droit et la liberté.

     

    Pourquoi ?

     

    Avant de répondre, constatons qu’en ce pays, les actes de cruauté envers les animaux sont, à quelques exceptions près, punis de peines dérisoires et que ceux qui tuent des ours ou des loups n’ont guère à craindre les tribunaux correctionnels.

     

    C’est que les juristes Français ignorent la biologie, l’éthologie, l’écologie et demeurent imprégnés, dans leur majorité, d’une approche anthropocentrique du problème.

     

    Pour des « hommes d’ordre », ceux qui remettent en question le rapport à l’animal sont suspects d’extrémismes.

     

    Trop de tribunaux traitent défavorablement les réfractaires à la cruauté et prêtent ainsi la main aux lobbies, tout en témoignant de pusillanimité envers les délinquants qui exercent des sévices ou détruisent des espèces protégées.

     

    Il existe dans la magistrature, la haute administration, la classe politique un syndrome d’ignorance de ce qu’est le peuple.

     

    Pour ces « élites », le peuple s’amuse à tuer les oiseaux, les ours et les lynx et a besoin de traditions sanguinaires.

     

    Or, c’est confondre le peuple et l’arriération, ce qui revient à le mépriser, par méconnaissance : un récent sondage IFOP révèle que ce sont les ouvriers, les employés, les gens humbles qui sont les plus favorables à la cause animale.

     

    En revanche, les plus hautes juridictions, tenues de dire le droit, remettent souvent les faits à leur place.

     

    Notre CONVENTION VIE ET NATURE sera toujours aux côtés de tout militant qui œuvre pour la vie et la liberté.

     

    Le droit pénal ne saurait devenir un instrument d’intimidation aux mains des lobbies qui, pauvres d’arguments, riches d’argent, intentent des procédures invraisemblables pour dissuader les femmes et hommes de mieux qui les combattent.

     

    Nous ne les laisserons pas faire.

     

    La vie, à l’instar de la liberté, ça se défend !

     

    Gérard CHAROLLOIS

     

    CONVENTION VIE ET NATURE

    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE

    POUR LE RESPECT DES  ETRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS. 

  • Parlement européen : un vote encourageant (communiqué Zeromacho)

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    Zéromacho se félicite du vote par le Parlement européen d’un rapport sur le système prostitueur valorisant le « modèle nordique ».

    Le 27 février 2014, le Parlement européen a adopté à une très large majorité le rapport de la députée britannique Mary Honeyball sur L’Exploitation sexuelle et la prostitution, et leurs conséquences sur l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Il « reconnaît que la prostitution et l'exploitation sexuelle sont des violations de la dignité humaine et sont contraires aux principes régissant les droits de l'homme ».

    Il « estime que l'achat de services sexuels de prostituées âgées de moins de 21 ans devrait constituer une infraction pénale ».

    La résolution voit dans le « modèle nordique », en vigueur en Suède, Norvège et Islande, une approche efficace pour décourager la traite, soutenir et aider des femmes dans la prostitution, changer les mentalités au sujet de l'égalité des sexes.

    Mary Honeyball souligne que la démarche inverse, c’est-à-dire la légalisation de la prostitution  « a été une catastrophe aux Pays-Bas et en Allemagne ».

    La résolution a été adoptée par 343 voix pour, 139 contre (surtout des Verts et des libéraux) et 105 abstentions.

    Zéromacho se félicite de ce vote par un organe élu au suffrage universel direct.

    Même s’il s’agit d’une résolution non contraignante, cet acte symbolique influera sur les discussions nationales, notamment en France où la loi contre le système prostitutionnel, votée à l’Assemblée nationale le 4 décembre 2013, doit encore être adoptée par le Sénat.

    La disposition novatrice de cette loi prévoit, sur le modèle nordique, la pénalisation des clients-prostitueurs.

    Fondé en 2011, Zéromacho, réseau international d’hommes engagés pour un monde plus juste et moins violent, groupe les signataires d’un manifeste contre le système prostitueur.

    info.zeromacho@gmail.com

    site http://www.zeromacho.eu/

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