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  • De la notion de crime gratuit

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    Chaque semaine apporte son lot de massacres d'animaux "gratuits" à caractère sadique.

    Les "amis des animaux" en sont systématiquement scandalisés et le font savoir.

    Mais sont-ils toujours végans ?

    Car c'est une illusion de croire que la mort en abattoir est moins "horrible" ou plus "humaine" qu'une mort infligée gratuitement - et quand bien même le serait-elle, elle n'en serait pas moins injustifiable.

    Les chaînes d'abattage ont des cafouillages nombreux, la moitié des animaux sont désormais massacrés à la manière halal ou casher, même si la plupart des gens préfèrent l'ignorer.

    Certains employés s'amusent derrière les murs avec les victimes, sans compter les souffrances et le stress endurés, avant, sur les routes dans les sinistres bétaillères, à la "réception" puis dans les rampes d'abattage.

    Toute mort infligée est un crime, et il n'y a pas de torture ni de meurtre "humains".

    Par ailleurs les victimes se moquent bien d'être torturées et tuées par des sadiques ou par des employés d'abattoir que les consommateurs paient pour commettre le pire à leur place.

    Pour elles, cela revient au même.

    Il n'y a que pour les consommateurs qu'il y a une différence, bien illusoire pourtant : celle de ne pas avoir de sang sur les mains et d'avoir ainsi la conscience nette.

    Or devant la loi, commanditer un meurtre c'est en être coupable au plus haut degré, bien plus que l'exécutant qu'on paie.

    Il n'y a pas d'offre sans demande, et ce sont les consommateurs qui créent l'immense marché de la mort et de l'exploitation.

    Voilà pourquoi il ne sert à rien d'incriminer les abattoirs ou les éleveurs, qui n'existent que parce que les populations demandent des produits d'origine animale, viande, oeufs ou produits laitiers.

    Quant à la notion de gratuité, le fait de tuer ou faire tuer un animal nonhumain à seule fin de garnir son assiette, autrement dit de combler son plaisir gustatif, constitue aussi un crime "gratuit".

    Dernièrement, un éleveur en périphérie d'Orange a trouvé son troupeau de brebis et d'agneaux massacré par des inconnus, par sadisme.

    Là encore, les consommateurs sont responsables de cette tuerie, dans la mesure où s'ils n'existaient pas, l'éleveur lui non plus n'existerait pas.

    Par conséquent il n'y aurait eu personne à massacrer joyeusement dans l'étable.

    Il n'y aurait plus de victimes, que ce soit dans les abattoirs ou de manière "récréative", si les gens étaient végans.

    Si vraiment nous respectons les animaux, alors devenons végans et sensibilisons les autres au véganisme.

    Le véganisme est le seul mode de vie ne reposant pas sur l'exploitation de ceux qu'hypocritement nous prétendons "aimer".

    M. P.

  • A l'horizon, rien de nouveau

    Un boeuf au Salon de l'Agriculture, à Paris, le 1er mars 2013.

    Un boeuf au Salon de l'Agriculture, à Paris, le 1er mars 2013. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

    Hollande préfère que les animaux restent des biens meubles

    AFP 21 février 2014 à 12:58

    A la veille du salon de l'Agriculture, le chef de l'Etat estime dans une interview à la presse agricole que les textes de loi protègent suffisamment les animaux des souffrances.

    François Hollande écarte la possibilité de modifier le statut de l’animal comme le réclament certains intellectuels, dans un entretien à l’hebdomadaire La France Agricole publié vendredi, veille de l’ouverture du salon de l’agriculture.

    «Dans le code rural notamment, l’animal est déjà considéré comme un être sensible. Pourquoi ajouter d’autres considérations ?», explique le président de la République. Selon lui, «beaucoup d’efforts ont été réalisés pour le bien-être animal sans qu’il soit nécessaire de le traduire par une loi», estime-t-il. Et sur l’abattage, «nous devons veiller à faire respecter des conditions qui ne le fassent pas souffrir», ajoute-t-il.

    En octobre, une vingtaine d’intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français avaient réclamé dans un manifeste un changement du statut des animaux dans le code civil. Parmi les 24 signataires, figuraient les philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves et Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire.

    Le Code civil, dans son article 528, considère les animaux comme des biens meubles (au même titre que des objets). Le texte du manifeste, publié sur le site de la Fondation 30 Millions d’Amis, revendique «une évolution du régime juridique de l’animal dans le code civil reconnaissant sa nature d’être sensible».

    AFP
     
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/21/hollande-prefere-que-les-animaux-restent-des-biens-meubles_982000
  • Nouveauté jeunesse : "Vegan is Love", de Ruby Roth (éd. L'Age d'Homme)

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    12/2013 48 p. 978-2-8251-4337-7

    Album enfant

    « Comme c’est merveilleux de se dire qu’en ce moment même, chacun, petit ou grand, a le pouvoir de créer un monde plus beau ! N’attendons pas des changements de lois ou l’élection de présidents. Nous pouvons commencer maintenant.

    Nous pouvons choisir de vivre sans utiliser les animaux pour nous nourrir, nous vêtir ou nous divertir. Nous décidons d’être vegans, car c’est meilleur pour la santé, pour les animaux et pour la planète. Et ça, c’est de l’amour.

    Beaucoup de gens savent que des animaux à travers le monde sont maltraités. Pourtant, ils préfèrent ne pas y penser. Nous, les vegans, nous préoccupons de la façon dont nos choix aident les animaux ou leur font du mal. Nous sommes libres de créer la paix ou la souffrance dans le monde.

    Nos choix sont puissants. »

    Ruby Roth est une artiste et illustratrice qui vit à Los Angeles, en Californie. Végane depuis 2003, elle a découvert l’intérêt qu’ont les enfants pour le végétarisme et le véganisme alors qu’elle donnait des cours d’arts visuels.

    http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=978-2-8251-4337-7&type=47&code_lg=lg_fr&num=0

  • "Moins nombreux, plus heureux. L'urgence écologique de repenser la démographie" (éd. Sang de la Terre)

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    Le Mot de l'éditeur : Moins nombreux, plus heureux

    S'il y a profusion de livres sur les moyens de se nourrir, il y a paradoxalement une absence extraordinaire d'analyse des risques liés à une évolution démographique incontrôlée.
     
    Ce livre écrit à plusieurs mains vient donc combler un manque.
     
    Ses auteurs y font le constat qu'une population moins nombreuse est un avantage certain.
     
    Au fil des différents chapitres, vous découvrirez plusieurs angles d'analyse, approches techniques chiffrées ou coups de gueule acides.
     
    Cet ouvrage envisage sans tabou aussi bien la décroissance malthusienne que le féminisme ; il montre que le droit au nombre s'oppose à une société plus agréable et plus juste.
     
    On y discute de la politique nataliste française, des phénomènes migratoires, de l'effondrement probable de la population dans les années à venir, des conceptions religieuses de la fécondité et même du droit à vivre de la faune et de la flore, menacés par notre expansion.
     
    Nous devons, de fait, apprendre à partager l'espace avec autrui et les autres espèces.
     
    Qu'on se rassure : les solutions à la surpopulation existent. Il n'y a pas que la guerre, les épidémies et la famine…
     
    Signatures d'auteurs reconnus (Annaba, Alain Gras, Corinne Maier) et préface d'Yves Cochet, député européen et ancien ministre.
     
    Table des matières :
     
    CHAP. 1 : "Les décroissants ne peuvent qu'être malthusiens" d’Annaba
    CHAP. 2 : "Un droit contre tous les autres" de Didier Barthès
    CHAP. 3 : "Save the Planet, Make non Baby" ! de Théophile de Giraud
    CHAP. 4 : "La surchauffe de la croissance" d’Alain Gras
    CHAP. 5 : "De l'inconvénient d'être Humain" d’Alain Hervé
    CHAP. 6 : "La politique nataliste française : La grande baby-llusion" de Corinne Maier
    CHAP. 7 : "Population, alimentation, agronomie et famine" de Jacques Maret CHAP. 8 : "Contraception et avortement : Ce qu'en disent les religions" de Jean-Claude Noyé
    CHAP. 9 : "9 Milliards en 2050 ? Pas si sûr" de Pablo Servigne
    CHAP. 10 : "La problématique des migrations sur une planète close et saturée" de Michel Sourrouille
    CHAP. 11 : "De notre occupation indue des niches écologiques des autres espèces" de Michel Tarrier
    CHAP. 12 : "Penser la dénatalité, un exercice difficile" de Jean-Christophe Vignal.
     

  • L'animal dans la philosophie contemporaine : une libération à venir ?

    Chimères 81 animalité

    Le dernier numéro de la revue Chimères, fondée par Deleuze et Guattari, vient de publier son dernier numéro sur   la question animale dans la pensée contemporaine, en mettant à l'honneur trois des plus importants philosophes animalistes de notre époque : Derrida, Deleuze et l'allemand Sloterdijk...

    Le numéro est tout simplement passionnant et contient une grande richesse d'articles sur cette question animale. L'article le plus engagé est celui qui s'intitule "Du droit des bêtes à la bêtise" dans lequel le philosophe Patrick Llored propose d'accorder des droits politiques aux animaux domestiques pour les sortir de l'esclavage dans lequel nous les avons  enfermés.

    D'autres articles tout aussi intéressants réfléchissent sur les liens étroits entre certaines formes de domination politique et celle qui s'exerce sur les animaux.

    Autrement dit, un numéro iconoclaste qui donne la parole à de vrais défenseurs des animaux, phénomène rare pour ne pas le signaler...

    Jaquis

    http://blogs.mediapart.fr/edition/droits-des-animaux/article/160214/lanimal-dans-la-philosophie-contemporaine-une-liberation-venir

  • Diplômés, écolos et assoiffés de liberté... ces adultes qui ne veulent pas devenir parents (Terrafemina)

    © Thinkstock
    Ils ne veulent pas d'enfants et l'assument. Alors que 5% des femmes et des hommes en France ont décidé qu'ils ne seraient pas parents, l'Ined a enquêté sur ce choix de vie « à contre-courant ».
     
    Ils sont exactement 6,3 % d’hommes et 4,3 % de femmes en France à ne pas être parents et à ne pas avoir le désir de l’être. Un chiffre qui n'a ni augmenté ni diminué depuis deux décennies, sur lequel l’Ined a enquêté et publié mercredi une analyse tirée de plusieurs études. Premier enseignement donc, les « childfree » (traduisez libre d'enfants) sont plus souvent des hommes, un chiffre qui s’explique selon les auteurs par « les rôles encore assignés à chacun des sexes » et qui rendent donc ce choix moins stigmatisant pour un homme que pour une femme.
     
    Théophile de Giraud a 45 ans et n’a jamais voulu d’enfant. « J’ai toujours su que la paternité ne m’intéresserait jamais », dit-il simplement. Avec celle qui était à l’époque sa compagne, Frédérique Longrée, il avait même initié la fête des Non-Parents. Cette dernière « avait pour vocation de célébrer les childfree en espérant contribuer à libérer leur parole ; lever la pression qui pèse sur eux ».

    « L’arrivée d’un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu »

    En effet, selon l’Ined la pression sociale sur le désir d’enfant reste forte pendant toute la vie avec un pic à l’âge de « pleine fécondité » entre 25 et 35 ans. Et si, dans le cas de Théophile de Giraud et de Frédérique Longrée tous deux étaient en accord sur ce choix, l’étude de l’Ined montre que le non-désir d’enfant diminue lorsqu’on est en couple (3% des femmes et 5% des hommes contre 10% et 17% des personnes seules). Des chiffres, qui selon les auteurs, « rappellent que l’arrivée d’un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu (par les couples eux-mêmes et par leur entourage) ».

    Avec celles qui ont partagé sa vie, Théophile de Giraud dit en avoir parlé « le plus sereinement et le plus honnêtement du monde » même si cela lui a « déjà valu plusieurs fois de perdre une compagne qui elle désirait un enfant ».

    Les femmes seules et diplômées déclarent plus souvent vouloir rester sans enfant

    Autre critère évalué par l’étude de l’Ined : le niveau de diplôme. Ainsi, si celui-ci a peu d’influence pour les hommes et femmes en couple, il en a chez les femmes seules : ce sont les plus diplômées qui déclarent le plus souvent vouloir rester sans enfant. « Au-delà d’une moindre propension à la conjugalité, elles sont plus que les autres inscrites dans des parcours de vie sortant des schémas traditionnels de socialisation assignés aux femmes dès le plus jeune âge », disent les auteurs. Effet proportionnellement inversé chez les hommes célibataires, selon l’Ined : « l’infécondité volontaire déclarée est forte pour tous les niveaux de diplôme, mais toutefois moins pour les très diplômés ».

    80% des childfree disent « être bien sans enfant »

    Quant aux motivations qui poussent les childfree à ne pas vouloir d’enfants, l’analyse de l’Ined montre qu’elles sont le plus souvent « libertaires » : être bien sans enfant (80% des childfree), vouloir rester libre, ou encore avoir d’autres priorités…

    Une idée dans laquelle se retrouve Théophile de Giraud :

    « Au-delà de la volonté de préserver ma liberté (comme la plupart des childfree) et ma créativité, je trouve la vie trop invivable dans nos sociétés ultra-darwiniennes pour avoir envie de la transmettre à un enfant. Thalès de Milet, lorsqu’on lui demandait pourquoi il n’avait pas d’enfants, avait cette admirable réponse que j’ai depuis longtemps faite mienne : « Justement par amour des enfants ». Dernière raison principale, le souci écologique. Sur une planète qui agonise déjà sous le poids de l’espèce humaine, à quoi bon l’alourdir encore d’un individu de plus ? »

    L’âge, une raison avancée « en fin de vie féconde »

    Mais au-delà de ces raisons « libertaires », les sondés mettent aussi en avant leur âge « notamment pour les femmes qui sont, plus que les hommes, confrontées à la pression "biologique" ». « On repère la tendance selon laquelle l’infécondité volontaire est plus souvent déclarée en fin de vie féconde, surtout pour les hommes, comme s’il devenait légitime, passé un certain âge, de ne pas faire d’enfant. On peut y voir un lien avec les représentations négatives de la « parentalité tardive » et principalement de la « maternité tardive », écrivent les auteurs. Enfin pour deux tiers des femmes et des hommes non en couple, la situation conjugale est présentée comme l’une des raisons de ne pas vouloir d’enfant.

    Quant à la question d’éventuel regret, elle ne se pose même pas pour Théophile de Giraud, pour lui sa situation est « assez facile » à assumer « en tout cas beaucoup plus facile que de devoir assumer un enfant ! A 45 ans, je ne regrette rien, au contraire : je me félicite de n’avoir jamais cédé au conditionnement nataliste dans lequel nous baignons hélas dès notre plus tendre enfance. »

    http://www.terrafemina.com/societe/societe/articles/37919-diplomes-ecolos-et-assoiffes-de-liberte-ces-adultes-qui-ne-veulent-pas-devenir-parents.html

  • La solution à tous les maux de la terre ? Facile : arrêtons de procréer

    Une part stable d'irréductibles refuse d'avoir des enfants, selon une étude de l'INED. Un choix parfois pris en couple, et pas simple à assumer.

    Ils n'ont pas d'enfant et n'en veulent pas : les « no kids » toujours aussi mal vus (Gaëlle Dupont pour Le Monde)

    La famille est la valeur préférée des Français, les couples homosexuels revendiquent haut et fort leur souhait d'avoir une descendance, droite et gauche s'écharpent sur les valeurs à enseigner à nos têtes blondes… et eux restent en dehors de tout cela.

    Ils n'ont pas d'enfant, et n'en veulent pas. Un choix qui, en France, reste marginal, d'après les données publiées par l'Institut national d'études démographiques (INED) le 12 février.

    Ils sont 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes, selon l'enquête « Fecond », réalisée en 2010 auprès de 5 275 femmes et 3 373 hommes âgés de 15 à 49 ans par l'INED et l'Institut national de la santé et de recherche médicale (Inserm). La moitié sont en couple. Pas d'inquiétude pour les chiffres de la natalité française : ces proportions sont stables depuis une vingtaine d'années. Ce qui étonne, c'est à quel point ce choix reste mal perçu, surtout pour les femmes, qui restent assignées au rôle de mère, bien qu'elles aient largement investi la sphère professionnelle.

    DE L'AMICALE PRESSION À LA MENACE VOILÉE

    Il suffit de tendre l'oreille ou de parcourir des forums de discussion féminins pour s'en convaincre. « Je n'ai pas envie de supporter toutes les contraintes des enfants mais j'ai peur du regard des autres ! », témoignait début février une femme de 27 ans sur Doctissimo. « Tu as peut-être seulement besoin de grandir encore un peu dans ta tête pour être capable d'assumer une maternité avec bonheur », lui répondait une « mère de trois enfants ».

    Face aux « sans-enfants », toute une palette de réaction est décrite, de l'amicale pression à la menace voilée : « Tu ne seras pas une femme épanouie », « Alors c'est pour quand ? », « Ça va venir, tu verras », « Tu regretteras plus tard »… Les personnes en couple stable sont particulièrement ciblées.

    « L'arrivée d'un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu, l'absence d'enfant pouvant renvoyer à un dysfonctionnement, analysent Charlotte Debest et Magali Mazuy, les deux auteurs de l'étude Une pression, diffuse, s'exerce sur les couples.

    TAXÉS D'ÉGOÏSME

    Vivre sans enfant, c'est prendre le risque de vivre un peu en marge. Pourquoi ? Non pour des raisons de santé ou financières, mais pour « être bien sans enfant », « rester libre » ou se consacrer à « d'autres priorités ». « L'épanouissement personnel » apparaît comme la principale motivation des personnes concernées, même si l'âge est cité après 40 ans. Les « sans-enfants » sont souvent taxés d'égoïsme, mais c'est oublier que la société envoie des injonctions contradictoires : elle valorise autant la famille (c'est-à-dire la stabilité professionnelle et conjugale, la disponibilité pour les autres) que la liberté individuelle (l'autonomie, l'épanouissement personnel, la mobilité)… Les « sans-enfants » renoncent à tout concilier et privilégient la deuxième option.

    Chez les femmes, ce sont souvent les plus diplômées, tandis que l'effet inverse est observé chez les hommes. « Les souhaits d'infécondité volontaire sont plus fréquents chez les personnes qui, par leur position sociale, sont les plus éloignées de l'idéal du “bon parent” véhiculé par la société actuelle », analyse l'INED. Un « idéal » qui reste, pour une femme, d'être peu diplômée et disponible pour sa famille, et pour un homme de ramener de l'argent à la maison grâce à ses diplômes. La marginalité des sans-enfants est la preuve que ce schéma reste bien ancré dans les représentations collectives.

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2014/02/12/ils-n-ont-pas-d-enfant-et-n-en-veulent-pas-les-no-kids-sont-toujours-aussi-mal-vus_4364852_3224.html

  • Chasseurs

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    Viol intrafamilial lors de parties de chasse à Rochefort : la famille condamnée.

    Le procès dans le dossier du viol intrafamilial à Rochefort s’est terminé ce mardi avec le prononcé des peines. Les six personnes poursuivies pour des viols et attentats à la pudeur commis sur une jeune fille durant plus de dix ans ont toutes été condamnées avec des peines plus ou moins lourdes.

    Le procès des membres de la famille et de connaissance de la traqueuse de Rochefort qui avait été violée à plusieurs reprises lors de parties de chasse s’est achevé ce mardi avec le prononcé des peines. Les six personnes poursuivies ont été condamnées. Le père de la jeune fille a été condamné à 9 ans de prison ferme, la mère à 6 ans de prison ferme, le parrain à 8 ans de prison ferme et un ami chasseur à 7 ans de prison ferme. Seuls les deux frères de la victime, Marc et Guy, ont été condamnés avec sursis. Ils ont écopé respectivement de 4 et 2 ans de prison avec sursis.

    La jeune fille avait tout révélé le 11 janvier 2012
     
    Le 11 janvier 2012, la victime présumée a dénoncé aux forces de l'ordre les faits qu'elle aurait subis de la part de son père, ses deux frères et l'ami de la famille. "Trois PV d'audition ont été rédigés, modifiés pendant l'audition et faxés au juge d'instruction qui n'était pas encore saisi pour ces nouveaux faits. D'autres problèmes apparaissent également, ces PV ne sont pas conformes", avait soutenu l'avocat de la mère de la victime, Me Rodeyns.

    "La jeune fille a été victime de prédateurs sexuels lors des parties de chasse, sa famille étant une proie facile"

    Les avocats de la défense avaient également mis en avant le fait que divers devoirs complémentaires qui auraient pu permettre d'amener des éléments de culpabilité, comme un test ADN ou le fait que la victime ait parlé de davantage de chasseurs dans ses auditions, leur ont à chaque fois été refusés. "La jeune fille a été victime de prédateurs sexuels lors des parties de chasse, sa famille étant une proie facile. La victime a parlé de neuf chasseurs et on n'en trouve que deux sur le banc des prévenus", avait souligné l'avocat du père de la victime.

    Le tribunal a suivi l'avis du parquet

    Les avocats de la défense avaient également déploré une violation du secret professionnel de la part de l'assistante sociale qui a accompagné la victime lors de la première dénonciation des faits. À titre subsidiaire, le père, la mère, l'un des frères de la victime et l'ami de la famille avaient plaidé l'acquittement. Le parrain et le second frère avaient demandé les sursis les plus larges. Le parquet de Dinant lui avait requis des peines allant de 2 à 9 ans de prison. Il semblerait donc que ce soit cet avis que le tribunal ait décidé de suivre. Les avocats de la défense ont jugé ces peines très lourdes.

    http://www.rtl.be/info/belgique/faitsdivers/1068506/viol-intrafamilial-lors-de-parties-de-chasse-a-rochefort-la-famille-condamnee

  • Exécution de Marius pour "raisons génétiques" : un meurtre bureaucratique aux sinistres relents

    A vomir...

    "Dis maman, c'est quoi un patrimoine génétique original ?"

    Marius, girafon en parfaite santé, a été euthanasié dimanche matin par le zoo de Copenhague. Le zoo a expliqué n'avoir pas d'autre alternative. Malgré plusieurs pétitions d'internautes scandalisés et des offres de rachat du girafon, le zoo a refusé d'adopter une autre solution.

    Selon le zoo, "il n'y avait pas d'autre choix que de ne pas laisser le girafon devenir adulte", car le zoo est tenu d'éviter la consanguinité entre girafes et la castration aurait "été cruelle et aurait eu des effets indésirables". Impossible également de transférer l'animal dans un autre zoo pour des raisons génétiques, et le réintroduire en milieu naturel aurait été impossible car l'Afrique refuse d'accueillir plus de girafes.

    Dans le cadre de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), il est en effet tenu d’éviter la consanguinité entre girafes.

    Pour des raisons génétiques, Marius n’a pas pu trouver refuge dans l’un des autres établissements du réseau de l’EAZA qui en compte 300. Pourtant, le parc animalier du Yorkshire à Doncaster (Angleterre), membre de l'EAZA, a indiqué à la BBC avoir contacté en urgence samedi ses collègues danois pour proposer d'adopter Marius, mais ne pas avoir reçu de réponse.

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    Il était pourtant en très bonne santé.

    Un zoo suédois, non soumis à la réglementation concernant les girafes, a révélé avoir demandé à récupérer Marius, sans réponse. Un imprésario vivant à Los Angeles avait même dit avoir trouvé un acheteur qui souhaitait placer le girafon dans son jardin de Bervely Hills : "Un de mes amis a proposé de l'accueillir chez lui, mais le zoo a refusé" a-t-il tweeté. Dès l'annonce de l'euthanasie, le zoo avait fait savoir que sa politique était de ne pas vendre ses animaux.

    A force de nier l'animal, les responsables du zoo en sont devenus des psychopathes.

    La preuve, la réaction du directeur du zoo est éloquente : "Nous abattons entre 20 et 30 animaux au zoo chaque année".

    Car la consanguinité est une bonne excuse ; Marius le girafon ne devait pas avoir les "bons gènes" : Le directeur scientifique du zoo a expliqué que le zoo gardait les animaux aux meilleurs gènes pour assurer une bonne reproduction.

    Car pour ce zoo, ce n'est pas l'individu qui compte, mais l'espèce. Ou plutôt, la génétique au nom de la protection animale. L'eugénisme dans son horreur.

    Et le pire, c'est que les associations de défense des animaux trouvent visiblement ça normal :

    "L’idée de sa mort a révolté des internautes. Samedi soir, plus de 3.200 d’entre eux étaient inscrits à un groupe Facebook appelé « Sauvez Marius ». Plus de 2.500 avaient signé une pétition en danois sur skrivunder.net, et près de 2.300 une autre pétition, en anglais, sur thepetitionsite.com.
    Cependant, la campagne en faveur du girafon a été ignorée par les deux principales associations de défense des animaux danoises, Dyrenes Beskyttelse (« protection des animaux ») et Anima (pour le véganisme)".

    Marius a été exécuté avec un pistolet d'abattage en début de matinée, a indiqué le porte-parole du zoo, Tobias Stenbaek Bro.

    Le vétérinaire Mads Bertelsen a expliqué comment il avait tué l’animal après qu’il a été attiré dehors grâce à de la nourriture. "Je me suis mis derrière le girafon avec ma carabine, et quand il s’est penché pour manger, je lui ai tiré dans le cerveau. Ça semble violent, mais ça veut dire que Marius n’a rien vu venir. Il a eu son bout de pain et puis il est mort", a-t-il expliqué.

    Une autopsie était en cours, à laquelle étaient conviés les visiteurs souhaitant y assister. L'animal finira dépecé pour nourrir les fauves.

    Le zoo ne s'attendait pas à cette émotion. «C'est toujours le droit des gens de protester. Mais bien sûr nous avons été étonnés»

    Ils ont fait de son abattage (et non "euthanasie") et de son autopsie (de quoi ?) un spectacle. Pour preuve, de nombreux enfants y ont assisté :

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    Un responsable de l'Association des zoos suédois, Jonas Wahlström, a dit comprendre l'euthanasie, mais s'est étonné de l'autopsie. «Si on annonçait ça dans les zoos suédois, je crois que le personnel se ferait presque lapider.

    Si c'est cela les zoos, alors oui, il faut les boycotter. Et dénoncer le programme EAZA s'il s'avère qu'il cautionne l'eugénisme.

    A rappeler que les îles Féroé, où se tient chaque année un grand massacre de dauphins, appartiennent au Danemark.

    Et que le Danemark organise aussi des chasses aux ours blancs.

    C'EST BEAU L'EUROPE !!

    Pour écrire votre indignation (sans injures) ou poser des questions sur le fonctionnement de EAZA vis à vis de cette politique eugéniste et de cette mort indigne : info@eaza.net

    Lien : http://www.franceinfo.fr/faits-divers/un-girafon-en-parfaite-sante-euthanasie-par-le-zoo-de-copenhague-1311997-2014-02-09

    http://fr.metrotime.be/2014/02/08/news/un-girafon-promis-a-leuthanasie-au-zoo-de-copenhague/

    http://www.leparisien.fr/societe/emotion-autour-de-l-euthanasie-d-un-girafon-au-zoo-de-copenhague-08-02-2014-3572839.php

    http://fr.news.yahoo.com/girafon-parfaite-sant%C3%A9-euthanasi%C3%A9-au-zoo-copenhague-144548876.html

    Lire aussi : http://lesbrindherbes.org/2013/02/22/la-chasse-a-lours-blanc-un-loisir-en-plein-essor-qui-ne-soucie-ni-la-france-ni-le-wwf/

    http://www.liberation.fr/terre/2005/02/07/le-groenland-vend-la-peau-de-l-ours-polaire-aux-touristes_508742

    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-danemark-ou-tuer-un-girafon-en-bonne-sante-est-considere-comme-normal-122474687.html

  • Désolante capitulation gouvernementale / Le genre ne concerne pas que les "bobos" (Collectif, Le Monde)

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    Depuis des années, nous nous évertuons à répondre aux attaques à répétition contre la supposée théorie du genre. A défaut d'empêcher les caricatures, nous nous efforçons de dissiper les malentendus. Inlassablement, nous expliquons que le genre est un concept dont l'utilité a été démontrée de longue date, dans des disciplines multiples, par quantité de recherches menées dans de nombreux pays. Nous précisons que des paradigmes différents, parfois concurrents, définissent ce champ d'études : parler de la théorie du genre, au singulier, revient à nier cette richesse inséparablement théorique et empirique.

    Nous ajoutons qu'analyser la construction sociale de la différence des sexes n'implique nul déni de la réalité biologique : savoir comment un mur est bâti n'a jamais empêché de s'y cogner. Enfin, loin d'affirmer qu'on pourrait devenir homme ou femme au gré de ses fantaisies, nos travaux soulignent la force d'inertie des normes qui assignent des places différentes selon un ordre sexuel hiérarchisé. Il a certes changé depuis une ou deux générations ; les inégalités entre les sexes n'en perdurent pas moins, malgré l'égalité que revendiquent nos sociétés. S'il faut étudier les normes de genre qui continuent de reproduire cet écart entre les principes proclamés et la pratique constatée, c'est dans l'espoir de le réduire.

    Mais l'heure n'est plus à nous justifier. Désormais, c'est aux adversaires des études de genre de répondre : de quel droit peuvent-ils disqualifier tout un champ d'études dont ils ne semblent rien connaître ? Bien sûr, il était légitime que l'ouverture du mariage et de la filiation aux couples de même sexe fît l'objet d'un débat démocratique. En revanche, la validité scientifique ne saurait se décider sous la pression de la rue ou des sondages. La légitimité de la science tient à son autonomie, soit à l'évaluation par les pairs. Or tout se passe aujourd'hui comme si le savoir était sommé de se conformer aux exigences de telle ou telle chapelle, religieuse ou pas, comme si la science avait pour vocation de conforter les préjugés et non de les remettre en cause.

    UNE FABRICATION DU VATICAN IMPORTÉE EN FRANCE

    Il est vain de répondre à la désinformation par l'information. Qu'est-ce que la théorie du genre ? Une fabrication du Vatican importée en France. En 2004, dans sa « Lettre aux évêques sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise et dans le monde », le cardinal Ratzinger dénonçait « l'occultation de la différence ou de la dualité des sexes » : s'il « entendait favoriser des visées égalitaires pour la femme en la libérant de tout déterminisme biologique, a inspiré des idéologies qui promeuvent la mise en question de la famille, de par nature (…) composée d'un père et d'une mère, ainsi que la mise sur le même plan de l'homosexualité et de l'hétérosexualité (…) ».

    Tout l'argumentaire actuel était déjà là. Manquait seulement la formule magique : la théorie du genre, en écho aux offensives de la droite religieuse étatsunienne contre l'enseignement de la théorie de l'évolution. N'est-ce pas sur le terrain scolaire que s'est portée la bataille en 2011, contre l'introduction du « genre » dans les manuels de sciences de la vie et de la terre ? Surtout, si l'expression s'est imposée, c'est qu'en France la droite religieuse a trouvé des relais dans une droite réputée laïque : l'ignorance et l'anti-intellectualisme dénoncent la science au nom du bon sens… Ce n'est plus une frange marginale, mais un large spectre qui s'engage à droite contre la théorie du genre, de Christine Boutin à Nathalie Kosciusko-Morizet, en passant par Hervé Mariton, Henri Guaino et Jean-François Copé.

    Aujourd'hui, l'extrême droite a rejoint le combat – non plus seulement sa composante religieuse, avec les intégristes de Civitas, mais aussi les nationalistes identitaires. C'est sur le site d'Alain Soral, qui se dit « national-socialiste », que Farida Belghoul a annoncé sa « Journée de retrait de l'école ». Et c'est au lendemain des manifestations de « Jour de colère » qu'elle a bénéficié d'une couverture médiatique exceptionnelle. Bref, l'unité de toutes les droites, modérées et extrêmes, se fait aux dépens des études de genre.

    Face à ces mobilisations politiques déterminées, dans la majorité gouvernementale, certains ont d'abord hésité : le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, entend certes « lutter contre les stéréotypes de genre », mais il se déclare « contre la théorie du genre »… Cet embarras vient de se transformer en reculade sous la pression de manifestants nostalgiques de la famille à l'ancienne.

    Sur l'ouverture de la PMA aux couples de femmes, le gouvernement avait déjà cédé ; aujourd'hui, en renonçant à la loi sur la famille, il capitule avant même d'avoir combattu. On entend monter un refrain populiste bien connu : et si le genre était seulement l'affaire des « bobos » ? Le peuple n'est-il pas réfractaire à ces préoccupations élitistes ? Dès qu'on traite des femmes, des gays ou des lesbiennes, on nous explique que les classes populaires ne sont pas concernées, comme si elles étaient uniquement constituées d'hommes hétérosexuels, et comme si le genre et la sexualité n'étaient pas l'affaire de toutes et tous.

    A ceux qui craignent que le genre ne trouble la quiétude du peuple, il faut expliquer que le trouble vient de l'évolution sociale elle-même : dès lors qu'est ébranlé l'ordre ancien des hiérarchies sexuelles, les rôles des femmes et des hommes ne vont plus de soi. Faut-il regretter l'âge d'or du patriarcat, ou bien se réjouir que l'incertitude provoquée par sa remise en cause n'ouvre une marge de liberté, ou en tout cas de négociation ? Non, notre place dans le monde n'est pas fixée pour l'éternité ; aussi les études de genre travaillent-elles à rendre intelligible l'histoire qui nous traverse jusque dans notre intimité.


    Lucie Bargel, politiste, université de Nice ; Laure Bereni, sociologue, CNRS ; Michel Bozon, sociologue, INED ; Delphine Dulong, politiste, université Paris-I ; Eric Fassin, sociologue, université Paris-VIII, Rose-Marie Lagrave, sociologue, EHESS ; Sandrine Levêque, politiste, université Paris-I ; Frédérique Matonti, politiste, université Paris-I ; Florence Rochefort, historienne, présidente de l'Institut Emilie du Châtelet.