IMPORTATION DE VIANDE DE KANGOUROU DESTINÉE À L'ALIMENTATION HUMAINE - IMPACT SUR LA FAUNE PROTÉGÉE ET L'ICÔNE DE L'AUSTRALIE
LA VALEUR DE CETTE INDUSTRIE DESTINÉE À L'ALIMENTATION HUMAINE ET LES ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE S'ÉLÈVE POUR L'AUSTRALIE À 36 MILLIONS D’EUROS.
857 272 KG VENDUS À LA RUSSIE, 125 264 KG VENDUS À L'Allemagne, 486 862 KG VENDUS À LA France, 72 406 KG VENDUS À LA Belgique.
Les chasseurs reçoivent 1 dollar australien par kilo (soit 0,6 euro), ce qui représente une augmentation de 80 % en cinq ans.
L'industrie du kangourou s'élève à 60 millions dollars australiens par an (soit 36 millions d’euros) et emploie plus de 4 000 personnes.
Environ deux tiers des ventes sont réalisées à l'export dont 95 % vers la Russie et l'Union européenne.
La « viande de kangourou » qui est exportée en Russie pour la production de salamis comprend les abats, les déchets, les parures, les parages des meurtrissures et les os (mais pas les os de la jambe) qui sont broyés et utilisés comme base protéinée pour les salamis.
Les quotas de 2007 comprennent les kangourous rouges, les kangourous gris et les wallaroos
Nombre total de kangourous tués en AUSTRALIE : 3,6 millions
État de la Nouvelle Galles du Sud : 940 756
État du Queensland : 1 971 350
État de l'Australie méridionale : 324 365
État de l'Australie occidentale : 324 365
Tasmanie : 73 750 (wallabies)
Ces statistiques NE comprennent PAS les kangourous tués pour s'amuser, pour la viande de brousse, par les agriculteurs, par les accidents de la route, ni les bébés kangourous.
Selon les estimations faites par cette industrie, l'État estime qu'il y a environ 23 millions de kangourous en Australie mais il est impossible de les dénombrer précisément. L'estimation est réalisée depuis un avion en comptant le nombre de kangourous repérés sur une surface donnée et en le multipliant à l'aide d'un modèle informatique compliqué qui mène à une « estimation » du nombre de kangourous à l'échelle nationale. Le processus change chaque année si bien qu'il est devenu impossible de rassembler des informations pertinentes sur les tendances de la population de kangourous. Aucun renseignement relatif au processus n'est disponible auprès du grand public si bien qu'une revue indépendante du processus ne peut être réalisée.
Le kangourou est une des espèces animales qui s'est le mieux adaptée aux terres arides australiennes. Malgré cela, l'État australien autorise à ce qu’un certain quota de kangourous soit tué chaque année, ce qui décime la population de kangourous de notre pays et affaiblit le patrimoine génétique de l’espèce. En ce qui concerne la consommation destinée à l'alimentation humaine, les chasseurs qui sont payés au kilogramme visent les mâles qui sont normalement plus gros que les femelles, mais malheureusement cette tendance semble s'être renversée avec maintenant plus de 70 % de femelles tuées. Il est important de noter que, comme le cite le Dr H. J. Lavery (Queensland) en 1995 dans son ouvrage The Kangaroo Keepers (Les Gardiens de kangourous)
« Supprimer plus de 50 % des femelles de n'importe quelle race mène tout droit à l'extinction ».
Le fait d'avoir tué les kangourous les plus gros et les plus forts pendant plusieurs décennies a bien entendu eu des conséquences fâcheuses sur le processus de sélection naturel et a appauvri le patrimoine génétique. Il a déjà été prouvé que la résistance génétique des kangourous est en baisse.
Une revue relative au Code de pratique de la mise à mort non cruelle des kangourous est en cours depuis 2003, le groupe de travail ayant du mal à traiter certains problèmes qui ne semblent pas pouvoir être résolus, notamment la façon de tuer les quelque 4 millions de bébés kangourous. Le principal problème concerne les bébés qui sont dans la poche de leur mère ainsi que ceux qui ne le sont plus mais qui dépendent toujours d'elle lorsque cette dernière est tuée. Une mission consultative a été organisée en vue de trouver un moyen de tuer les bébés kangourous de façon non cruelle mais en vain. Le rapport de la mission consultative a été déclaré sans fondement et c'est la raison pour laquelle il ne sera pas publié, mais la vraie raison, c'est qu'il n'a pas été trouvé de moyen décent de tuer les bébés kangourous dont la survie dépend de leur mère. Lorsque le bébé kangourou s'échappe terrifié de la poche de sa mère qui vient d'être tuée, il meurt d'épuisement, de choc, de froid, de faim et de prédation.
En effet, les chasseurs ne suivent pas les kangourous sur lesquels ils tirent. Les animaux blessés s'échappent et les chasseurs ne parviennent pas toujours à les abattre, ce qui contraint les kangourous gravement blessés à mourir d'une mort lente et agonisante.
Les kangourous que les chasseurs ont réussi à tuer et attraper sont vidés sur place puis placés dans un camion pendant des périodes prolongées pouvant aller jusqu'à dix heures à des températures dépassant parfois 30 °C ; ils sont ainsi exposés aux vers et à la contamination fécale. Ils sont ensuite entreposés dans des caissons frigorifiques pendant des périodes pouvant aller jusqu'à dix jours et exposés à des températures pouvant atteindre 25 °C, ce qui stimule la prolifération des bactéries.
CHASSEUR ESSAYANT DE TIRER SUR UN KANGOUROU (déclaration du chasseur) :
- Les kangourous ne sont pas faciles à tuer à moins d'être en position debout. Les projecteurs déforment la cible. D'après moi, la plupart des chasseurs ne sont pas en mesure d'estimer précisément la distance à laquelle se trouve le kangourou et de garantir qu'ils le tueront du premier coup lorsqu'il se trouve dans la zone éclairée.
- Les animaux blessés sont bien plus difficiles à trouver de nuit que de jour, même avec les projecteurs. Les ombres produites par les projecteurs sont très différentes de nuit et un kangourou allongé sur le sol pourrait facilement ne pas être repéré du fait d'un petit monticule par exemple; tel ne serait pas le cas si la chasse avait lieu de jour.
- Je ne connais pas de façon décente de tuer les bébés kangourous. Dans un groupe de kangourous, il serait impossible de distinguer quel bébé appartient à quelle mère pour savoir sur laquelle on peut tirer (et ainsi éviter de faire mourir les bébés de faim). Un groupe de kangourous peut être très étalé et les femelles, les bébés et les mâles sont tous mélangés.
- Il n'y a aucune façon non plus de garantir que les animaux qui sont tués sur le terrain et stockés dans des caissons frigorifiques sans supervision seront conservés selon les meilleurs critères de qualité pour la consommation destinée à l'alimentation humaine. Les caissons frigorifiques tombent parfois en panne et bien qu'il existe des boîtes d'enregistrement qui permettent de repérer le mauvais fonctionnement de l'appareil, les agents chargés des caissons sont encouragés à ne pas dévoiler que la viande n'a pas été réfrigérée de façon continue.
La mise à mort des kangourous représente le plus grand massacre de faune terrestre au monde. Le quota n'a jamais été aussi élevé qu'en 2003 avec 6,9 millions de kangourous tués. Le quota est fixé à 15 % de la population estimée de kangourous gris et à 20 % de la population estimée de kangourous rouges.
Bien que le nombre de kangourous se soit effondré dans tous les États australiens, les quotas de 2004, 2005 et 2006 ont été fixés selon la même estimation du nombre de kangourous. Le nombre de kangourous dans l'État de l'Australie méridionale a atteint tous les records et a diminué de plus de 400 000 kangourous (en comparaison à l'année précédente) – mais la demande mondiale en viande de kangourou ne cesse d'augmenter. Les statistiques du Ministère de l'environnement et du patrimoine indiquent que le nombre de kangourous en Australie méridionale n'a jamais été aussi bas depuis qu'ils ont commencé ce programme de surveillance il y a 28 ans.
Les animaux natifs ont souvent été utilisés comme boucs émissaire en Australie pour justifier de la mauvaise gestion des terres. Les pratiques agricoles européennes ravagent la terre végétale australienne qui est particulièrement fragile ainsi que la faune et la flore de ce pays. De grandes parcelles de terre se transforment en désert chaque année en Australie du fait du surpâturage des brebis et du bétail et de coupes rases. La décimation constante des kangourous au cours des 50 dernières années a contribué à augmener l'érosion du sol.
La campagne promotionnelle menée au Royaume-Uni pour la viande de kangourou n'a pas porté ses fruits du fait que les Britanniques ont été choqués par cette cruauté et par les risques sanitaires qui y sont associés.
La viande de kangourou contient de grandes quantités de parasites abdominaux internes et musculaires. La viande de kangourou est servie saignante parce qu'elle est très dure et qu'elle devient immangeable lorsqu'elle est cuite trop longtemps. Ce type de cuisson peut être à l'origine de toutes sortes de maladies, certaines pouvant créer un danger de mort. La viande de kangourou a été à l'origine de la première éruption jamais enregistrée en Australie de toxoplasmose qui est une maladie pouvant entraîner la mort. Douze personnes ont en effet été atteintes, dont une femme enceinte ; l'enfant est né aveugle suite à la maladie que sa mère avait contractée pendant la grossesse.
Les médecins ont publiquement mis la population australienne en garde contre la viande de kangourou pas suffisamment cuite après avoir découvert ce qu'ils pensent avoir été un nouveau parasite chez deux patients qui ont souffert d'une maladie de longue durée après avoir mangé de la viande de kangourou.