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  • Antivivisection : l'oeuvre scientifique d'Antidote Europe récompensée

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    L'association Antidote Europe a reçu hier le Prix Pietro Croce* pour sa contribution à la prévention des maladies et à la santé humaine.

    La cérémonie se déroulait à Rome, au Palazzo dei Conservatori, sous les auspices du maire de Rome et du ministère de la Santé italien, avec la participation de plusieurs chercheurs et professeurs d'universités italiennes.

    Il s'agissait de la troisième édition de ce prix, décerné par le comité scientifique Equivita et le Movimento Ecologico Nazionale UNA.

    Antidote Europe oeuvre depuis sa création pour l'évaluation scientifique des risques des substances chimiques, notamment en développant une approche de la toxicogénomique et en obtenant dès 2005 l'introduction de cette méthode dans le règlement REACH (Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques).

    Cette méthode vient de faire l'objet d'une session spéciale lors de la réunion la semaine dernière à Bruxelles des responsables des comités scientifiques de l'UE en charge de l'évaluation des risques.

    Antidote Europe mène depuis plus d'un an une campagne d'information internationale sur le bisphénol A.

    Cette substance, produite à raison de 3 milliards de kilos par an, est relâchée dans nos aliments par la plupart des emballages plastiques en contact.

    Nos études de toxicogénomique sur des cellules humaines ont mis en évidence sa dangerosité, notamment par sa capacité à mimer les effets d'hormones (voir www.danger-bisphenol.com).

    C'est sans doute l'un des principaux responsables de l'explosion du nombre des cancers du sein et de la prostate depuis deux décennies.

    Dans cette même perspective, Antidote Europe mène actuellement sur des cellules humaines des études sur les effets de pesticides et de leurs combinaisons telles que présentes dans notre organisme, afin d'en apprécier enfin les effets cumulatifs ou synergiques.

    Antidote Europe est une association à but non lucratif créée par des chercheurs issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France) oeuvrant pour une science moderne et responsable.

    Contact médias :
    André Ménache 44 7906 446 889 (portable, Royaume Uni)
    Claude Reiss 33 (0)4 76 36 35 87 (fixe, France)

    Retrouvez ce communiqué en anglais sur : www.antidote-europe.org/cp26nov09_gb.htm

    * Le Professeur Pietro Croce, aujourd'hui décédé, était membre du Collège américain de pathologistes et l'un des plus célèbres critiques italiens de l'expérimentation animale.

    Ecrivain prolifique et conférencier, il a été le fer de lance du mouvement international pour abolir l'expérimentation animale et pour instaurer, à la place, des méthodes modernes de recherche scientifique.

     

    http://www.antidote-europe.org/cp26nov09_fr.htm

  • Népal/Festival Gadimai : protestons contre le massacre de 200.000 animaux

    Tous les 5 ans au Népal, des hommes ivres décapitent des centaines de milliers d'animaux, plus de 200.000 dont 50.000 jeunes buffles.

    Ce massacre est appelé le festival Gadimai et est perpétré au nom de la "tradition" en  hommage à une déesse.

    Nous ne pouvons pas rester sans réagir, agissez dés aujourd'hui en envoyant cette lettre de protestation à l'ambassade népalaise en France

    Merci d'envoyer à l'adresse mail ci-dessous:

    AAN : nepalinparis@noos.fr

    Voici la lettre type à envoyer :

    __________________________________

    Très honorable Président,

    Comme tant de français et de citoyens à travers la planète, permettez-moi de vous faire part de mon immense déception et de ma tristesse quant à la tenue du festival de Gadimai où des milliers d’animaux sont sacrifiés.

    Ce « festival » entache l’image de paix qui émane de votre merveilleux pays et pour cette raison je me refuse à visiter le Népal tant que de telles traditions perdurent.

    Je ne peux imaginer que votre cœur soit insensible à cette effusion de sang et de souffrance.

    La violence engendre la violence.

    En tant que Président, vous avez le pouvoir et les moyens de montrer le chemin de l’harmonie et de la paix à vos citoyens.

    Vous pouvez renforcer vos lois pour que d’une part de telles traditions n’horrifient plus le monde entier et que d’autre part les animaux soient considérés comme des êtres sensibles.

    Un nombre de plus en plus important de vos citoyens vous soutiendront en ce sens.

    Je vous supplie de considérer le sort des animaux comme une de vos priorités.

    Avec tout mon respect,

    NOM, PRENOM
    VILLE, PAYS

    ________________________________

    Merci pour tous ces animaux innocents massacrés

    Par P - Publié dans : NOUVEAUX MAILINGS URGENTS A DIFFUSER - Communauté : Pour les Droits des Animaux

    http://blogaction-animaux.over-blog.fr/article-protestation-par-email-contre-le-massacre-de-200-000-animaux-au-nepal--40145219.html

  • Affaires Polanski/Mitterrand : merci, Michel Onfray

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    Enfin un homme qui PARLE... Michel Onfray : merci. M.P.

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    Je vomis sur les amis de Polanski

    Les télévisions ayant levé le siège, les intellectuels de Saint-Germain-des-Prés sont repartis ailleurs distribuer leurs bons points, professer en chaire cathodique et donner des leçons au monde.

    Personne ne sait désormais ce qu’il advient du réalisateur de films présumé coupable d’avoir violé une jeune fille de 13 ans après l’avoir alcoolisée, puis grassement indemnisée pour acheter son renoncement aux poursuites.

    Chacun sait en revanche qu’un ministre ayant payé des jeunes garçons thaïlandais pour jouir enfin, continue à officier dans les palais lambrissés en prenant soin de ne plus intervenir sur rien.

    Ce panier de crabes s’est calmé.

    On va donc pouvoir enfin pouvoir penser un peu sur la question pédophile.

    Peut-on alors renvoyer  les éternels beuglants de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui pérorent depuis si longtemps sur la Bosnie, la Palestine, le Rwanda, la Tchétchénie, Israël, et défendent Roman Polanski, lire la Déclaration des droits de l’enfant du 20 novembre 1959 ?

    Ces compagnons de route de leurs amis pédophiles (j’ai souvenir d’avoir lu et entendu BHL, Finkielkraut, Bruckner, pour les plus visibles, défendre la prescription du crime pédophilique) y apprendraient que les Nations unies, il y a cinquante ans, tout juste, ont signé ce texte concernant les enfants, il est vrai des faibles par nature, le contraire des puissants utiles pour une carrière.

    Cette déclaration méconnue proclame la nécessité d’une protection particulière et celle de soins spéciaux pour les enfants à cause de leur manque de maturité physique et intellectuelle ; elle proclame l’intérêt supérieur de l’enfant ; elle demande qu’il puisse se développer d’une façon saine avec de l’attention, de l’éducation et des soins ; elle invite à tout mettre en œuvre pour qu’il développe ses facultés et trouve sa place dans la société de façon digne ; elle affirme qu’il doit être le premier à recevoir protection et secours ; elle décide que « l’enfant doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation, il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit » (art. 8) ; elle réprouve toute activité qui nuirait à son développement moral, mental, psychique…

    Voilà, me semble-t-il, un programme intéressant : comme les enfants sont [, à l'instar des animaux,] des victimes désignées dans ce monde de prédateurs impunis, des proies silencieuses, incapables de s’organiser en groupe de pression, nullement à même de faire entendre leur voix dans les médias ou de façon publique, encore moins aux prochaines consultations électorales, quelle aubaine pour les marquis de Sade à la petite semaine, les pédophiles du Net, les parents déglingués et autres délinquants relationnels, sinon les violeurs mondains – académiciens, écrivains, cinéastes, membres de jurys littéraires prestigieux, ministres et autres abonnés au Who’s Who !

    Une société ne vaut que par le statut qu’elle accorde à ses marges, à ses minorités.

    Avant-hier, le Prolétariat, les Juifs, les Tziganes ; hier, les Handicapés, les Homosexuels ; aujourd’hui, les Sans-papiers, les Sans logement, les Sans travail, les Sans domicile fixe, les Précaires, les Chômeurs, les Fins de droit ; demain, les Prisonniers ?

    Peut-être, c’est d’ailleurs souhaitable.

    Mais quand les Enfants ?

    Je vomis sur les amis de Polanski…

    Michel Onfray

    Siné Hebdo, 25 novembre 2009

  • Massacre de Gadhimai : halte au relativisme culturel

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    Mass sacrifice of animals is a tradition that belongs in the past

    Two stories in today’s news represent opposite extremes in global attitudes to animal welfare.

    In Australia, the world’s oldest sheep, Lucky, has died at the age of twenty three in her home in Australia.

    She lived in an air-conditioned shed, was hand-fed with crushed grain (having lost her teeth, she was unable to graze normally), and she was allowed into the family home to watch television.

    Meanwhile, over the next two days, up to a million Hindu worshippers are gathering in a village in Nepal near the Indian border, where nearly 300000 rats, pigeons, poultry, pigs, sheep and buffalo will be slaughtered in the world’s biggest animal sacrifice.

    It happens every five years, in a traditional religious ceremony.

    Participants expect that if they want anything over the next five years, all they need to do is bring along a live animal, sacrifice it to the goddess Gadhimai.

    The sacrifices are not carried out humanely: the animals have their throats slit with traditional blades, and then they’re decapitated.

    It’s gory, the animals suffer as they die, and the ritual has raised protests from thousands of animal welfare activists both locally and around the world.

    They say that it’s tradition, it’s been done for hundreds of years, and in the name of cultural relativism, we should all shut up and let them get on with it.

    Where should a line be drawn?

    If humans were being treated savagely, would we tolerate it out of respect for a different culture?

    I know that our world in the West is far from pure: for every over-pampered sheep like Lucky there are tens of thousands of sheep, pigs, poultry and cattle, being crammed into slaughterhouses and killed.

    But at least our killing is done humanely, as far as we can judge.

    Regulations ensure that animals are stunned prior to the cut of a knife, so that they do not suffer pain at the end.

    And yes, slaughter may sometimes be done in an inadequate way so that animals do suffer, but this should be the exception rather than the rule.

    Science has taught us how to recognise pain in our fellow sentient beings, and how we can prevent it.

    The deliberate infliction of pain on animals can, and should, be stopped, whether it’s in Manchester, New York or Nepal.

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    http://blogs.telegraph.co.uk/news/peterwedderburn/100017781/mass-sacrifice-of-animals-is-a-tradition-that-belongs-in-the-past/

  • La fondation Bardot fait campagne contre la consommation de viande de cheval

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    par Isabelle TOUSSAINT (AFP)

    PARIS — La Fondation Bardot vient de lancer une campagne contre la consommation de viande de cheval et annoncé une proposition de loi pour modifier le statut juridique de la plus noble conquête de l'homme afin qu'elle ne finisse plus dans les assiettes.

    L'objet de cette proposition de loi, qui doit être déposée par Lionnel Luca, député (UMP) des Alpes-Maritimes, est de modifier la classification juridique de l'équidé (cheval, âne, poney...) pour que d' "animal de rente", il soit désormais classifié comme "animal de compagnie".

    "Il semble légitime de reconnaître déjà le statut particulier du cheval, ami de l'homme. L'objet de cette proposition de loi est de mettre en concordance l'opinion de nos compatriotes et le statut juridique qui lui est réservé", précise le texte.

    Il rappelle que "le gouvernement a déjà pris en compte cette relation particulière qui unit l'homme au cheval" en autorisant l'incinération des chevaux.

    Ainsi, depuis 1992, les chevaux de la garde républicaine ne sont plus envoyés à l'abattoir en fin de carrière, mais peuvent être rachetés par les cavaliers ou confiés, à titre gracieux, à une association de protection animale.

    L'abattage des chevaux est similaire à celui des bovins.

    Ils reçoivent dans le cerveau une balle attachée à une tige métallique tirée par un pistolet.

    Ensuite, ils sont accrochés par une jambe à une chaîne et tués par saignée, en leur coupant la veine jugulaire et l'artère carotide.

    La fondation Bardot a présenté à la presse à Paris un film de six minutes, difficilement soutenable, sur les chevaux de boucherie.

    L'association a réalisé son enquête de terrain en France et en Pologne, en caméra cachée, au cours des mois de septembre et octobre 2009.

    On y voit notamment des animaux blessés qui sont transportés en camion pendant 48 heures sans être nourris ni abreuvés.

    Certains sont suspendus encore vivants à un crochet par une jambe avant d'être égorgés.

    Jointe au téléphone par la fondation, Brigitte Bardot s'est dite "scandalisée" par les conditions de transport et d'abattages des chevaux.

    "J'ai le coeur retourné, je ne comprends pas cette déshumanisation", a-t-elle déclaré.

    "Je suis très choquée par ses images. J'avais l'impression que l'on ne mangeait plus de cheval", a dit l'actrice Mathilde Seigner, marraine de la campagne contre la consommation de viande à l'issue de la projection.

    "J'ai deux chevaux et je n'imagine pas une seconde que l'on puisse manger du cheval, du chien ou du chat. Je suis en colère", a-t-elle ajouté.

    De son côté, Lionel Luca a dit qu'il faisait "confiance" à Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, dans ce dossier.

    En 2008, 15.820 chevaux ont été abattus pour leur viande en France, dont 7.220 importés vivants depuis la Pologne, l'Argentine et l'Espagne, selon la fondation Bardot.

    Aujourd'hui, la consommation de viande chevaline "connaît une tendance baissière comme toutes les viandes de boucherie", a indiqué pour sa part Célia Pasquet, chargée de mission de l'interprofession Interbev-Equin (producteurs et vendeurs de viande de cheval).

    La consommation de viande chevaline en France a atteint 20.830 tonnes en 2008.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gt9r7RhRRlQhZnLpg85h0izcN16w

  • Anti-vivisection : concert de soutien à International Campaigns le 6 décembre à Paris

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  • Anti-vivisection : conférence d'Antidote Europe et International Campaigns à Toulouse


    Mieux vaut finir à l'abattoir ?
    (regardez jusqu'au bout)

    Conférence (et débat) sur la vivisection : Stop aux Animaux dans les Laboratoires d'Expérimentation ! 

    Avec Hélène Sarraseca d'Antidote Europe et un animateur d'International Campaigns

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    Salle de Canal Sud - 40 , rue Alfred Duméril - Toulouse - De 16 h à 19h

    Conférence organisée par l'association pour les droits des animaux A.V.I.S.

    (C) Charlie Hebdo 18.11.09

    http://www.international-campaigns.org/ic/action/programme-actions.htm#TOULOUSE

  • Incendie à la faculté de médecine de Limoges : plusieurs morts sont à déplorer

    http://www.droitsdesanimaux-shop.net/images/carte_postale_anti_vivisection_recto.jpg

    Mon courrier à M. Patrice Herreyre en réponse à son article paru dans La Montagne le 22/11/2009

    Monsieur,

    Je prends connaissance de votre article sur l'incendie qui a récemment eu lieu à la faculté de médecine de Limoges.

    Vous écrivez : "Aucune victime, mais le préjudice scientifique est énorme", avant de remarquer plus loin : "les animaux de laboratoire n’ont pas survécu à l’incendie".

    Il y a donc bien eu des victimes : les martyrs torturés par les vivisecteurs de ladite faculté.

    Les animaux non humains sont des êtres sensibles.

    Ceux qui étaient enfermés pour subir des expériences dans les locaux limousins incendiés en sont morts, et je trouve particulièrement scandaleux de voir qu'un journaliste, en 2009, continue à considérer les animaux comme des "choses" au point de ne pas les voir comme des victimes - ici doubles, puisqu'avant de périr par le feu, elles ont été torturées par des "chercheurs" sans âme, qui gagneraient à se tourner vers l'avenir en se détournant du modèle animal pour embrasser les méthodes substitutives à la vivisection, cruelle et scientifiquement non pertinente (voir le site d'Antidote ici : http://www.antidote-europe.org/equipe_fr.htm
    qui ne manquera pas d'intéresser le journaliste que vous êtes).

    En espérant que, sur les animaux, votre regard changera, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

    M. P
    .

    *******************************************************************************************************

    L'article incriminé :

    D'importants moyens ont été déployés, hier, à la faculté de médecine de Limoges, pour lutter contre un incendie qui a détruit l'animalerie.

    Aucune victime, mais le préjudice scientifique est énorme.

    Le feu s’est déclaré dans un local proche de l’animalerie de la faculté de médecine, vers 15 h 30.

    « Nous étions en pleine session de la “Formation médicale continue du Limousin”, explique le Dr Gérard Terrier. Nous avons entendu la sirène d’alarme, nous sommes sortis. Personne n’a été touché. »

    En revanche, les animaux de laboratoire n’ont pas survécu à l’incendie.

    Pour de nombreux services du centre hospitalier, cette perte est irréparable : les études qui étaient menées grâce à eux duraient depuis des mois, voire des années.

    Et ces travaux sont désormais réduits en cendres.

    Prévenus rapidement, les sapeurs-pompiers de Limoges ont déployé un important dispositif.

    La proximité du centre hospitalier universitaire et de ses milliers de malades, de visiteurs et de soignants, rendait indispensable de telles précautions.

    Heureusement, personne n’a eu besoin d’être évacué.

    Le feu ne s’est pas propagé aux autres bâtiments et a rapidement été circonscrit par les pompiers.

    Une enquête devra désormais être menée pour déterminer les causes d’un sinistre sans conséquences humaines mais aux conséquences scientifiques très importantes.

  • Mister President, what are you doing for animals?...

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    Barack Obama en amateur de cuisses de grenouilles durant sa campagne présidentielle. (AFP)

    Le champion toutes catégories du "changement" peine à évoluer sur certains dossiers, à commencer par celui de la cause animale.

    Barack Obama, encore un effort pour être vegan !

  • Les grenouilles sont plus vivantes avec les cuisses

    grenouille verte.jpg

    Tuer une grenouille pour manger ses cuisses est aussi absurde qu'abattre un éléphant pour son ivoire.

    C'est la position de la Société vaudoise pour la protection des animaux, qui part en campagne.

    Explications.

    Chaque année, les Suisses avalent 120 tonnes de cuisses de grenouilles, dont 90% sont importées d'Indonésie.

    Après la fourrure et le foie gras, la Société vaudoise pour la protection des animaux a lancé le mois dernier une campagne dans le plus grand des cantons francophones du pays, histoire de convaincre ses habitants de boycotter la délicate gourmandise batracienne.

    Ses militants jugent inacceptable le commerce de grenouilles. Manger les cuisse de grenouilles est cruel, nuisible sur le plan écologique, et encourage un gaspillage « choquant ».

    « Une grenouille pèse 125 grammes. Vous lui enlevez les cuisses, qui représentent 20% du poids total, et jetez le reste », selon le président de la Société vaudoise pour la protection des animaux (SVAP).

    Dans le cas du bœuf (50%) et du porc (40%) aussi le gaspillage est grand, mais pas à ce point, ajoute Samuel Debrot.

    Dans sa campagne, la SVPA qualifie le commerce mondial de grenouilles d'absurdité écologique et sociale.

    En Indonésie, premier exportateur mondial (5'000 tonnes), les grenouilles sont capturées et vendues par les agriculteurs qui en tirent un revenu d'appoint.

    « Mais moins de grenouilles, c'est davantage de moustiques et d'autres insectes », explique Samuel Debrot.

    Résultat, les agriculteurs indonésiens sont contraints d'acheter de pernicieux insecticides en grande quantité pour protéger leurs récoltes.

    Raison qui a poussé l'Inde à interdire l'exportation de grenouilles.

    Point de bascule

    Les cuisses de grenouilles fleurissent aux quatre coins du monde, des cafétérias scolaires aux restaurants huppés en Europe, jusqu'aux bancs des marchés et la table familiale en Asie et en Amérique du Sud.

    Selon les experts, un milliard environ de grenouilles sont prélevées de leur milieu naturel pour finir dans l'assiette des humains chaque année.

    La France et les Etats-Unis sont les deux principaux importateurs.

    Quelque cinq millions en font les frais en Suisse, essentiellement dans la région francophone du pays.

    Elles sont importées congelées d'Indonésie et de Turquie.

    La loi suisse par contre, sur place, protège les grenouilles et interdit de les tuer, de les capturer et de les élever.

    A l'échelle mondiale, un tiers des amphibiens sont officiellement en danger, conséquence de la destruction des habitats, du changement climatique, de la pollution et des maladies.

    Et leur commerce qui croît pourrait conduire à l'extinction une partie de ces espèces.

    Certains scientifiques vont jusqu'à craindre que le commerce de grenouilles reproduise la situation des grandes pêcheries.

    « Le fait est que le processus n'est pas graduel", selon Corey Bradshaw, professeur associé à l'institut de l'environnement à l'Université d'Adelaïde, cité par le Guardian.

    « Il y a un point de bascule.

    C'est exactement ce qui s'est passé avec la surexploitation de la morue dans l'Atlantique Nord.

    Avec les grenouilles, on ne dispose d'aucune donnée, aucun traçage, ni gestion du stock.

    Nous aurions dû apprendre de l'expérience de la pêche, mais il semble que ce n'est pas le cas.»


    Fermer boutique

    Sylejman Gjocaj, propriétaire à Payerne du restaurant du Cheval-Blanc, spécialisé dans la cuisse de grenouille, est préoccupé par la campagne anti-cuisses, qui s'ajoute à la récente interdiction de la cigarette dans les établissements publics.

    « Si j'arrête de cuisiner les cuisses de grenouilles, je peux fermer boutique », assure-t-il.

    Huit clients sur dix viennent chez lui pour ses fameuses cuisses au beure, persil, échalotes, accompagnées de frites.

    Un menu qu'il propose depuis quinze ans.

    Ceci dit, Sylejman Gjocaj dit comprendre l'argument du gaspillage et considère l'élevage de grenouilles comme une piste.

    L'argumentation de la SVPA porte sur un autre point encore. De l'étang à l'assiette, les grenouilles endurent des « souffrances injustifiables ».

    Chassées de nuit à la lampe par des agriculteurs armés de filets et de crochets, elles sont capturées et mises dans des sacs par 300, avant d'être transportées sur de longues distances sur lesquelles beaucoup meurent.

    Les grenouilles vivantes sont par la suite découpées et éviscérées.

    Dans la plupart des cas, elles agonisent durant de longues minutes, selon la SVPA.

    Un impact incertain

    « Mais la chose n'est pas aussi cruelle que couper l'aileron des requins avant de les remettre à la mer », compare dans le quotidien 24 heures le propriétaire du restaurant du Tramway à Lausanne.

    Les cuisses de grenouilles de Pierre Meylan sont importées de Turquie par Les Escargots du Mont-d'Or à Vallorbe.

    La Turquie, qui protège les grenouilles durant les trois mois de la saison de l'accouplement, ce qui rend les choses plus écologiques, juge Bernard Fivaz, directeur de l'importateur.

    En Turquie, les grenouilles sont du reste endormies par le froid avant d'être tuées, ajoute ce dernier.

    A ce stade, l'impact de la campagne de la SVPA est incertain.

    Selon un mini-sondage du journal gratuit 20 minutes, 56% des personnes interrogées n'estiment pas cruel de tuer les grenouilles pour les manger.

    De l'autre côté de la frontière suisse, en France, les activistes des droits des animaux ont déjà tenté par le passé de convaincre leurs compatriotes de boycotter la délicatesse française la plus stéréotypique.

    Mais ils ont fait choux blanc, à quelques cuisses près.

    Simon Bradley, swissinfo.ch
    (Traduction de l'anglais: Pierre-François Besson)

    http://www.swissinfo.ch/fre/a_la_une.html?siteSect=109&ty=st&sid=11484440