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Véganisme abolitionniste - Page 5

  • Abattoirs : pourquoi finissent-ils toujours par rouvrir ?

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    L214 révèle régulièrement, depuis un an, la réalité des abattoirs. Ceux-ci ferment quelque temps, puis finissent par rouvrir.

     

    Pourquoi ?

     

    Parce que ce sont les consommateurs les responsables : pas de demande en produits d'origine animale (viande mais aussi lait, oeufs, cuir, laine, fourrure, etc.), pas d'offre.

     

    Tant que la consommation ne baissera pas, aucun abattoir ne fermera, car toujours il faudra alimenter la demande.

     

    Il est facile de montrer du doigt les bourreaux. Il l'est moins de se dire que si les bourreaux existent, c'est par sa faute.

    Le véganisme est le seul mode de vie garantissant aux animaux leurs droits fondamentaux : droit à la vie, à la liberté, à la dignité, à ne pas être torturé.

     

    Malheureusement, en dépit de tout ce que les gens savent désormais grâce aux associations et aux médias qui relaient les scandales les uns après les autres, rares seront ceux qui ne se montreront plus lâches devant un yaourt ou un morceau de fromage, ou de beaux mocassins en cuir.

     

    L'être humain est un être ancré dans la toute-puissance et le désir de jouissance. Aucune horreur perpétrée sur les animaux qu'on lui exposera ne l'empêchera, semble-t-il, de continuer à les faire souffrir et mourir pour lui.

     

    L'espoir ne subsiste, comme toujours, que dans la prise de conscience d'une minorité éclairée.

  • Et pourtant, l'humanité persiste et signe...

  • Comment signaler une publicité sexiste (Florence Montreynaud)

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    À vos stylos, contre, par exemple, Côté Viande, qui allie le sexisme au spécisme le plus immonde !

    COMMENT SIGNALER UNE PUBLICITÉ SEXISTE (par Florence Montreynaud​) :

    1) Je vous prie d’écrire aux Chiennes de garde, via le site http://chiennesdegarde.com/. C'est la responsable du blog http://humourdedogue.blogspot.com/ qui relaie désormais les commentaires de publicités sexistes.

    2) Je vous invite à écrire à l’annonceur, car les réactions négatives de la clientèle éventuelle sont prises très au sérieux par le service commercial et la direction. Ils savent que peu de gens écrivent : on considère qu'un message de colère correspond à mille personnes furieuses mais n'ayant pas écrit.

    3) Vous pouvez aussi adresser une plainte à l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) 23 rue Auguste Vacquerie 75116 Paris.
    Courriel : contact@arpp-pub.org
    L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste : à nous de la démentir !

    4) Il existe aussi un Jury de déontologie publicitaire (JDP), composé de personnalités indépendantes, auprès duquel vous pouvez déposer une plainte, sur le site : http://www.jdp-pub.org/ . Je vous encourage à écrire au JDP, et à transmettre la réponse aux Chiennes de garde.

  • COP21 : l'hypocrisie humaine à son comble

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    MARRE de voir tous ces hypocrites à la télévision et dans la société parler au nom d'une planète qui meurt par leur faute.

    CAR : combien de végans parmi eux (rappelons que l'élevage est l'une des principales causes du réchauffement climatique) ?

    Combien parmi eux ont pris la décision de ne PAS faire d'enfants (7,5 milliards de pollueurs et d'assassins d'animaux, combien demain ?) ?...

    ENGAGEZ-VOUS VRAIMENT, arrêtez de blablater.

  • COP21 : sans un véganisme généralisé, la planète n'a pas d'avenir (mais le direz-vous ?)

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  • La solution aux "problèmes" des éleveurs ? Le véganisme !

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    La solution aux "problèmes" des éleveurs ?
    Le véganisme !
    Si nous étions tous végans, les éleveurs (et leurs soucis d'esclavagistes) disparaîtraient d'eux-mêmes.

  • Avoir honte pour autrui, puisque autrui n'a pas honte

    Avoir honte pour autrui, puisque autrui n'a pas honte.

    Avoir honte pour cet autre qui exploite et mange la chair de ses frères animaux, par exemple.

    Voilà un sentiment que j'éprouve très souvent.

    Les Finlandais ont un mot pour ça : "Myötähäpeä".

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/12/06/myotahapea_3525721_4497186.html

  • "Le crypto-véganisme de Michel Onfray" (blog K&M Les Veganautes)

    À la lecture de Bêtes humaines ? Pour une révolution végane, l’on aurait pu croire à une prochaine conversion de Michel Onfray au véganisme.

    En effet, le voir associé au recueil voulu par Méryl Pinque nous a fait espérer le voir rejoindre le pré carré des philosophes vegan, donc l’extensible territoire vegan de prime abord.

    C’est dans son livre Cosmos écrit entre 2013 et 2014 que Michel Onfray s’étend plus avant sur la question de l’éthique animale. Il y consacre un groupe de chapitres assez longs. « La question se pose de manger les animaux, ou non. Quand je pense, je conclus que non ; quand je mange, je fais comme si je n’avais pas pensé, ni rien conclu. » (pp.232-233). Curieux aveu, totalement contradictoire au vu des considérations sur le sujet auxquelles se livre l’auteur, pour qui au final « l’universalisation de la maxime végane débouche sur la suppression de l’homme. »

    C’est en échangeant nos impressions, nos points d’accords ainsi que nos étonnements quant à la question du véganisme au fil du texte de Michel Onfray, que nous avons dialogué puis décidé de tout coucher par écrit avec le parti pris d’être les plus justes possible dans l’analyse et la critique.

    *

    K. : J’ai décidé d’acheter COSMOS, car en l’ouvrant je suis tombée sur un chapitre important portant sur la question animale (L’animal. Un alter ego dissemblable). Ayant lu BÊTES HUMAINES et bien entendu la préface de Michel Onfray, je me suis dit immédiatement qu’il serait très intéressant de lire cet ouvrage-ci aussi pour aller plus loin dans sa réflexion, étant franchement restée sur ma fin avec cette introduction d’Onfray dans BÊTES HUMAINES.

    Dès le début de la lecture de COSMOS, l’évocation des Inuits mangeant de la chair de phoque, et l’éloge de la culture gitane qui fait du hérisson son animal fétiche au sens païen du terme, en en mangeant mais en ayant pour lui un respect profond d’identification, j’ai compris bien vite que le propos sur la question animale n’aurait pas l’issue que je souhaitais.

    M. : Oui, c’est vrai. Quand on a vu Onfray parler de COSMOS dans une émission littéraire, il n’a absolument pas été question de l’animal au sens large. Le rapport à la terre, au savoir du paganisme, à une forme de rusticité du juste étaient clairement affichés comme les valeurs fondamentales avec pour origine chez lui la transmission paternelle, d’une importance capitale, et émouvante.

    Alors quand tu m’as dit un soir de quoi il est également traité dans le dernier livre d’Onfray, j’ai eu très envie de le lire. A la suite de l’étude du livre de Pinque, nous avions fait la remarque qu’on « ne saurait dire si Onfray est devenu vegan, ou si oui à quel degré d’implication. » — ce qui est un oxymore car on est vegan ou on ne l’est pas en réalité —. En effet, et ce fort du caractère indépendant et libertaire qu’on lui connaît — ainsi que de sa farouche volonté d’incarner une droiture éthique sans morale, profondément pacifique, Onfray accordait alors que « [les vegans] éclairent d’une forte clarté de trop grandes zones d’ombre. » C’était, pensions-nous, sous la plume onfrayenne, un grand honneur, parce que lui ne tergiverse pas. Bien entendu, et c’était sans surprise, nous constations que l’auteur du TRAITÉ D’ATHÉOLOGIE nuançait son enthousiasme quant au véganisme, notamment par rapport aux engagements et propos de certains des penseurs du « mouvement ». Lorsque les vegans assimilent fréquemment l’élevage massif aux camps de concentrations, pour lui ça n’est pas la même chose — même si pour des survivants des camps de concentration ça l’est (Isaac Bashevis Singer) —.

    K. : Nous suivons Michel Onfray depuis pas mal d’années (lectures, émissions TV) et nous sommes habitués à sa rigueur. Quand il a mûri une réflexion il sait être inflexible en vertu de son idée d’une éthique sans faux-semblants. J’ai trouvé que dans cette partie du livre il en manquait cruellement, de rigueur, par omission sans doute. Il nous expose l’éternel argument carniste de la vitamine B12. Malheureusement il oublie de dire que dans l’élevage, les animaux sont justement supplémentés en B12 car ils ne peuvent pas la synthétiser à cause de leur régime alimentaire éloigné de ce qu’ils trouveraient dans les prés et pâturages. Sans cela, les humains qui les mangent seraient en effet carencés. C’est une première erreur plutôt édifiante.

    M. : Oui. D’autant que j’ai noté qu’Onfray fait montre encore une fois d’une connaissance approfondie et d’une volonté, comme dirait Jean-Paul Sartre, d’y voir clair en conscience. Après de nombreux commentateurs de la cause animale, il nous rappelle bien, au sujet de Descartes et de Malbranche qu’ils « […] ont rendu possibles le spécisme en général et la légitimation philosophique des mauvais traitements infligés aux animaux en particulier. » (p.251). On voit bien que Michel Onfray fait partie des intellectuels qui se rendent à l’évidence du pur délire horrifique qui a lieu derrière les murs des abattoirs. Des fermes-usines, du non-sens manifeste de « produire » notre nourriture sous la forme d’êtres sensibles, sentients, qui sont à chaque seconde, par millions, malmenés, maltraités, torturés, massacrés, dans un gigantesque procès de mise à mort mécanisée, complexe et sordide, que les lobbies font tout pour éloigner de la vue des consommateurs/citoyens, des fois que voir la réalité crue engendre un écoeurement durable.

    K. : L’horreur, c’est également l’expérimentation animale. Onfray en parle. Curieusement, il a l’attitude courante d’une personne confrontée au milieu médical. De par son expérience personnelle sans aucun doute, et il accepte par conséquent l’utilisation des animaux de laboratoire aux fins de guérison humaine. C’est l’attitude de la plupart de gens. L’humain d’abord, comme s’il ne pouvait pas y avoir d’autre condition que celle-là, d’autres manières de faire. Mais ça n’est pas une raison pour ne pas remettre en cause ce système qui a montré ses failles. Je pense au scandale des médicaments… Il y a des scientifiques d’envergure qui dénoncent cette « méthodologie » et cette « déontologie » (par exemple : Arthur Kornberg, scientifique et prix Nobel qui a été récompensé pour ses modèles de travaux in vitro sans utilisation animale), et que les progrès technologiques — chimico-informatiques — offrent aujourd’hui des alternatives très fiables au modèle classique des expérimentations sur les bêtes. Je doute que Michel Onfray considère que les expérimentions nazis faites sur les hommes durant la seconde guerre mondiale (donc on ne peut plus tristement proche de l’humain….) aient servi la médecine. Il y a eu beaucoup de n’importe quoi au nom de la science dans le plan d’extermination hitlérien des juifs. Rien ne justifiait cela. Alors l’exploitation d’êtres vivants différents ; en quoi est-elle justifiable ?

    M. : Je suis d’accord. D’autant plus que l’écrivain de COSMOS est loin de manquer de cœur. Lui qui justement, et cela se lit au choix des mots qu’il déploie sous le regard de son lectorat, montre — voire : prouve — la réduction négative qu’a subi l’animal dans le cours des époques. « Que s’est-il passé pour que l’animal vivant, doué d’une âme et d’un souffle, devienne une bête et génère par la suite, au XVIIIe siècle, une série de mots connotés négativement : bestial, bêta, bêbête, bêtise, bêtement, bêtifier, bêtisier, abêtir, embêtir, rabêtir, ou qu’on associe le mot à idiot, inepte, crétin, imbécile, inintelligent, obtus, stupide, con, ou que les contraires soient fin, futé, ingénieux, intelligent, spirituel, subtil ? » (pp.261-262). On ne saurait être plus éloquent à moins d’y ajouter le son et l’image…

    K. : En ce qui concerne le retour à l’état sauvage des animaux issus de l’élevage dans un monde vegan, il me paraît difficile d’envisager un sérieux danger pour l’homme. Effectivement, ces animaux ont subi de nombreuses transformations génétiques au fil du temps afin de les rendre plus productifs aux fins humaines. Elles sont donc bien loin physiologiquement de leurs ascendants. La question même de leur survie dans la Nature se pose clairement sans encadrement par l’Homme. Les vaches par exemple ne peuvent pas vêler seules. Les moutons ont tellement d’excès de peau qu’ils développent des maladies et sont empêchés dans leurs mouvements.

     Et quand à savoir si arrivé au bout du modèle il convient de conserver quelques spécimens de ces animaux d’élevage, pourquoi ne pas faire des fermes pédagogiques où les animaux broutent (tondeuses naturelles) et produisent du fumier pour l’agriculture, sans avoir recours à la mortalité de force, et sans rien leur demander en retour de fait. Donc le raccourci « retour à l’état sauvage des animaux d’élevage et domestiques = danger de disparition de l’Homme » est extrêmement simpliste dans la pensée de quelqu’un comme Michel Onfray.

    Je crois pour ma part qu’il faut au contraire se soucier de la disparition sans possible retour en arrière de 50% des espèces sauvages dans la Nature depuis l’après seconde guerre mondiale. Voilà qui pose problème pour la survie de tous les êtres vivants. Le déséquilibre s’est fait si rapidement que l’écosystème n’aura peut-être pas la possibilité ontologique de réagir. Donc c’est un péril potentiel pour l’Homme.

    M. : C’est ça. C’est là la surprise. Et la contradiction. Page 276, Onfray évoque l’exceptionnel curée athée Jean Meslier et le philosophe Jérémy Bentham. Il dit d’eux qu’ils « ne franchissent pas le fossé entre ce constat et la pratique du végétarisme, voire du végétalisme, sinon, position la plus cohérente, du véganisme. Disons qu’en matière de véganisme ils sont croyants mais pas pratiquants. » Puis il ajoute : « Comme moi. »

    Ce qu’il dit, et c’est là que ça manque totalement d’argumentation, c’est que « la culture agit sur la nature, et la métamorphose depuis que l’homme existe » (p.295). Il déclare presque solennellement que le véganisme est le plus juste des engagements, tout en se contentant d’ajouter qu’il aboutirait, s’il était pratiqué par l’humanité toute entière, à la « précarisation des hommes », leur disparition.

    Force est de constater que, tout comme il ne lâche rien quand il a décidé de s’attaquer à la médiocrité des philosophes et consorts, qui n’ont pas toujours joint le texte et le contexte (l’acte à la parole), que ça soit dans ses ouvrages et dans ses cours à l’Université Populaire de Caen, Michel Onfray prend bien soin d’esquiver le retour de flamme et s’appliquant tel un onguent préventif, un principe de précaution qui consiste à avouer ce qu’il appelle sa « contradiction ». Nous l’évoquions en préambule à notre discussion.

    Ainsi est-il capable de formuler consécutivement et sans craindre d’avoir l’air bipolaire et de proférer des contresens : « Et qui peut vouloir abolir la vie d’un vivant ? Au nom de quelle prétendue bonne raison ? » et « Coûteuse pureté des hommes qui s’avérerait ruineuse pour les animaux ! » (pp.302 et 303). Pour ma part, je trouverais plus logique de préférer que des êtres n’existassent point plutôt qu’ils souffrissent mille morts et atrocités pour nos petits plaisirs anthropocentriques.

    K. : J’ai été très intéressée par un long paragraphe sur l’agriculture biodynamique de Rudolph Steiner. Je suis complètement d’accord avec Onfray sur la dénonciation de ce mode de culture non fondée sur l’expérience de la terre mais sur des préceptes ésotériques d’un seul homme qui n’a jamais été paysan. Mais je ne comprends pas pourquoi la pensée magique née d’un allemand au début du XXe siècle pose problème, alors que l’auteur ne porte pas de jugement accusateur sur celle de peuples asiatiques ou africains convoquée par l’ingestion d’aliments animaux (le symbolisme des forces animales soi-disant transmissibles par leurs parties comestibles). Je pense alors au drame perpétuel vécu par ses oursonnes en chine qu’on immobilise pendant des années afin de prélever leur bile. N’est-ce pas aussi inepte voire plus, que des cornes de vaches remplies de fumier pour purifier la terre et garantir la récolte ?

    M. : Il n’y a pas loin de penser que l’acceptation des contradictions que tu soulignes servent implicitement (pour ne pas dire inconsciemment) d’alibi à Michel Onfray pour être lui-même contradictoire.

    K. : Michel Onfray revient souvent sur l’exemple de l’incendie qui questionne si l’on doit sauver son chat plutôt que son frère, voisin, etc. dans cette situation où on aurait un choix égal mais un seul. Pour lui il s’agit d’un leitmotiv dont il se moque. Dans tous les ouvrages des penseurs de la cause animale que j’ai attentivement lus, l’exemple est traité avec plus de subtilité et ne dit jamais de façon catégorique qu’il faut sauver l’animal avant tout, chose que laisse entendre Onfray dans son analyse. Ceci dit, je comprends qu’on puisse vouloir préférer sauver son animal de compagnie au lieu d’un tiers humain, famille ou autre. Car encore eut-il toujours fallu que ce tiers fût bon avec nous. C’est mon avis. Considération dans laquelle les livres sur la cause animale ne vont pas aussi loin, car ils veillent toujours à prendre en compte l’intérêt du vivant quel qu’il soit en écartant la notion de sentiment pur.

    M. : Tout cela donne à réfléchir. D’un autre côté, Michel Onfray conclut son livre avec quelques sentences de cette éthique sans morale qu’il affectionne et préconise, à juste titre. C’est beau quand il écrit : « […] Traiter les animaux en alter ego dissemblables ; Refuser d’être un animal prédateur ; Exclure d’infliger une souffrance à un être vivant ; […] » (p.515) …

    K. : COSMOS est un livre passionnant. J’y ai appris beaucoup. En tant que vegan, je considère les peuples aux cultures ancestrales de respect de la Nature et du vivant (pour quelques rares existants encore) hors propos. Je ne demanderai jamais à un indien d’Amazonie ou à un Inuit de devenir ce que je suis. Néanmoins, il s’agit de prendre en compte le devenir du monde et l’expansion mondiale du modèle capitaliste et de se positionner par rapport à lui. Michel Onfray est catégorique quant à la tauromachie : il est contre. C’est un avis net et tranché. Dommage qu’il n’en soit pas de même sur l’exploitation animale de nos sociétés occidentalisées. C’est un auteur énormément lu. Son dernier opus ne déroge pas à la règle. Et je suis fâchée car ses lecteurs vont être confortés dans leur consommation de viande animale et autres dérivés. Ils se réaliseront croyants mais non pratiquants. Je suis athée et libertaire, ce qui signifie que je ne souscris pas non plus au dogme de l’agro-alimentaire qui broie les hommes comme il broie les poussins.

    M.: De l’abêtissement donc… J’adresse donc mes vœux les plus pieux de bon rétablissement à Monsieur Onfray qui, même s’il l’avoue de lui-même, souffre — un peu — de la peur d’être à la marge, sur ce point tout du moins.

    « Je mange de la viande, mais je vis dans l’univers symbolique du végétarien. Ma contradiction » (p.305). C’est un aveu d’impuissance, ce qui est plus embêtant qu’une simple contradiction. Joindre le geste à la parole, voilà qui satisfait à l’éthique sans morale, à sa droiture.

    *

    En toute fin, arguons que Michel Onfray est presque en adéquation avec sa pensée, et qu’il suffit de peu pour qu’il devienne un parfait épicurien.

    En attendant, son adhérence — refoulée — au véganisme tandis qu’il adhère publiquement à une autre « foi », fait de lui ce qu’on pourra nommer de crypto-vegan.

    K&M

    https://kmlesveganautes.wordpress.com/2015/04/11/le-crypto-veganisme-de-michel-onfray/?blogsub=confirming#subscribe-blog

  • Parution le 11 mars 2015 de "Bêtes humaines ? Pour une révolution végane" (éditions Autrement)

    https://scontent-fra.xx.fbcdn.net/hphotos-xfp1/v/t1.0-9/1422513_1020910377937647_5578655865541559465_n.jpg?oh=75a64903e5a99d878355fc1b3318a023&oe=55B19440Parution le 11 mars 2015 aux éditions Autrement de Bêtes humaines ? Pour une révolution végane, tout premier essai entièrement consacré au véganisme abolitionniste publié par une maison d'édition française.

    Présentation :

    Plus cohérents et radicaux que les végétariens et autres défenseurs du bien-être animal, les végans abolitionnistes prônent une véritable révolution visant à mettre fin à l’exploitation des animaux nonhumains et à considérer ceux-ci comme nos égaux en vertu de leur conscience et de leur sensibilité.

    S’inspirant du courant immédiatiste en vigueur dans les États-Unis du XIXe siècle qui exigeait l’abolition immédiate de la traite des Noirs et la reconnaissance de leur égalité civile et politique, ils rejettent les principes du gradualisme (politique des « petits pas »). Hostiles aux discours bien-pensants et aux campagnes visant à améliorer le quotidien des personnes animales victimes de l’esclavage, les auteurs de cet ouvrage crient haut et fort leur refus de l’animal-objet et de son exploitation par les humains. Ils soulignent que le problème réside non pas dans la manière d’utiliser les animaux, mais dans le fait de les utiliser.

    Élevage, production de viande, de lait, de fourrure, de laine, de cuir, de miel, de soie, etc., « spectacles » aquatiques, chasse, pêche, corridas, zoos, déportation, emprisonnement, vivisection, manipulation génétique, domestication, confiscation, destruction et pollution des territoires… : autant de crimes spécistes auxquels nous collaborons collectivement et devant lesquels nous fermons les yeux depuis toujours.

    N’ayant pas besoin de produits d’origine animale pour vivre, nous réduisons en esclavage et massacrons les animaux par simple futilité. L’unique raison qui fait que nous exploitons et tuons plusieurs centaines de milliards d’animaux terrestres et marins chaque année est que nous en aimons le goût.

    Ce manifeste bouleverse nos valeurs et pointe du doigt la bonne conscience derrière laquelle se retranchent les adeptes du bio et d’une consommation soi-disant éthique de l’autre animal. Sans détours ni concessions, les auteurs affirment qu’il n’existe pas d’exploitation « humaine » d’autrui, pas plus qu’il n’existe de torture ou de meurtre « humain ».

    Ils dénoncent l’anthropolâtrie millénaire et battent en brèche notre prétendue supériorité morale infirmée par la manière dont nous traitons les autres créatures qui partagent avec nous la Terre — créatures que nous avons asservies, réduites à l’état de moyens au service de nos propres fins. Pour réveiller les consciences, ils n’hésitent pas à qualifier notre comportement de génocidaire, citant la fameuse phrase d’Isaac B. Singer, lauréat du Nobel de littérature : « Quand il s’agit d’animaux, tous les hommes se comportent comme des nazis. »

    Écrivains, philosophes, juristes et avocats s’accordent ici pour redonner une voix à ces victimes silencieuses qui, comme nous, ont droit à la vie et au respect.  

    Cet ouvrage constitue une tribune pour les hommes et les femmes œuvrant intellectuellement, pratiquement, pacifiquement pour la cause animale.

    Œuvrer pour les animaux, cela signifie mettre fin à leur exploitation, et non la réglementer ; cela signifie procéder à leur émancipation, et non pas aménager leur esclavage. Cela signifie travailler à un monde plus juste qui engloberait dans la communauté des égaux l’ensemble des êtres doués de sentience, en vertu de cette sentience même. De tels objectifs ne peuvent être atteints qu’à travers l’adoption d’un mode de vie végan, application pratique de la théorie abolitionniste et principe moral fondamental. Il se veut encore un outil puissant pour amener d’autres personnes à réfléchir sur la libération animale et ses implications.

    Enfin, il espère contribuer humblement à conjurer le cercle de violence que nous avons initié et dont nous sommes tragiquement prisonniers.

    Bêtes humaines ? Pour une révolution végane (dir. Méryl Pinque) est paru aux éditions Autrement le 11 mars 2015 dans la collection « Universités populaires & Cie ».*

    Avec, par ordre alphabétique, les contributions de : Gary L. Francione, Valéry Giroux, Patrick Llored, Méryl Pinque et Gary Steiner.

    Quatrième de couverture éditeur :

    Mettre fin à la domination de l'homme sur l'animal : tel est l'objectif du mouvement végan. À l'heure où les consciences s'éveillent face à la cruauté des pratiques observées dans les élevages et les abattoirs et où le nombre de végétariens ne cesse de croître, la philosophie végane, la plus radicale d'entre toutes, semble se faire une place dans nos sociétés contemporaines.

    Opposés à la consommation d'animaux et de tout produit issu de leur exploitation (lait, oeufs, miel mais aussi cuir, soie, fourrure ou laine), à leur emploi dans la recherche scientifique, aux zoos, aux corridas ainsi qu'à toute forme de domestication, les défenseurs de la cause végane bouleversent et dérangent nos habitudes. Un débat nécessaire et passionnant qui ne laissera personne indifférent.

    Méryl Pinque, qui dirige cet ouvrage, est écrivaine et fut porte-parole de 2008 à 2014 de l'association Vegan.fr pour la promotion du véganisme abolitionniste. Elle a collaboré à plusieurs revues littéraires et universitaires.

    Avec les contributions des grands spécialistes internationaux de la cause animale : Gary L. Francione (professeur de droit et de philosophie), Valéry Giroux (juriste et philosophe), Patrick Llored (philosophe) et Gary Steiner (philosophe).

    ***

    Explications sur le titre regrettable "Bêtes humaines" imposé par le directeur de collection : https://www.facebook.com/mouvementvegan/posts/919273654749401


    "Bêtes humaines est un titre spéciste et anthropomorphique.

    "Bêtes" est déjà un terme péjoratif ou rendu tel par l'usage.

    Le fait de lui accoler l'épithète "humaines" achève de le rendre tout à fait injurieux pour les animaux, comme si ceux-ci ne devaient mériter des droits qu'en étant comparés ou rapprochés des humains.

    Imagine-t-on une féministe écrire un livre intitulé : "Femmes masculines", ou un antiraciste un essai titré "Nègres blancs" ?...

    Il eût été juste que nous ayons pu dès le début de l'ouvrage nous dédouaner de la responsabilité d'un titre qui nous fut imposé, qui trahit les victimes, la philosophie du livre et nos convictions les plus essentielles.

    Il a donc fallu que je rajoute à la dernière minute, le titre final nous ayant été soumis très tardivement, un paragraphe au début de mon introduction, destiné à déconstruire ce titre spécieux et sémantiquement douteux.

    Fort heureusement, nous avons obtenu le droit de faire ajouter un point d'interrogation à la fin (point d'interrogation destiné à remettre en cause sa pertinence) ainsi que le sous-titre : Pour une révolution végane."

  • Un pavé dans le silence : "Introduction aux droits des animaux" de Gary L. Francione (Âge d'Homme, janvier 2015)

    Un classique de la littérature sur les droits des animaux vient de paraître à l'Âge d'Homme, et aucun - je dis bien AUCUN - critique ou journaliste n'en a parlé dans les médias.

    Est-ce la preuve de l'impéritie de la profession critique et journalistique ?

    Certainement.

    Il est absolument honteux de constater que les piètres livres de "célébrités" médiatiques telles que Franz-Olivier Giebert soient plébiscités et longuement présentés dans les colonnes des journaux et au cours d'innombrables émissions de télévision et de radio, et que le classique de Gary L. Francione, l'un des théoriciens des droits des animaux les plus mondialement connus et respectés, inventeur de la théorie végane abolitionniste (la seule en vérité qui garantisse aux animaux leurs droits fondamentaux et la fin de leur exploitation), paraisse dans le silence le plus total.

    Trop révolutionnaire pour être cité ?

    Ou tout simplement écrit par quelqu'un qui n'est pas connu d'un landerneau médiatique ignare et paresseux ?...

    Gary L. Francione, Introduction aux droits des animaux

    Parution : Âge d'Homme, Collection V, janvier 2015.

    390 p.

    http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=978-2-8251-4470-1&type=47&code_lg=lg_fr&num=0