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Humanitaire - Page 5

  • Et pourtant, l'humanité persiste et signe...

  • Comment signaler une publicité sexiste (Florence Montreynaud)

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    À vos stylos, contre, par exemple, Côté Viande, qui allie le sexisme au spécisme le plus immonde !

    COMMENT SIGNALER UNE PUBLICITÉ SEXISTE (par Florence Montreynaud​) :

    1) Je vous prie d’écrire aux Chiennes de garde, via le site http://chiennesdegarde.com/. C'est la responsable du blog http://humourdedogue.blogspot.com/ qui relaie désormais les commentaires de publicités sexistes.

    2) Je vous invite à écrire à l’annonceur, car les réactions négatives de la clientèle éventuelle sont prises très au sérieux par le service commercial et la direction. Ils savent que peu de gens écrivent : on considère qu'un message de colère correspond à mille personnes furieuses mais n'ayant pas écrit.

    3) Vous pouvez aussi adresser une plainte à l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) 23 rue Auguste Vacquerie 75116 Paris.
    Courriel : contact@arpp-pub.org
    L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste : à nous de la démentir !

    4) Il existe aussi un Jury de déontologie publicitaire (JDP), composé de personnalités indépendantes, auprès duquel vous pouvez déposer une plainte, sur le site : http://www.jdp-pub.org/ . Je vous encourage à écrire au JDP, et à transmettre la réponse aux Chiennes de garde.

  • COP21 : l'hypocrisie humaine à son comble

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    MARRE de voir tous ces hypocrites à la télévision et dans la société parler au nom d'une planète qui meurt par leur faute.

    CAR : combien de végans parmi eux (rappelons que l'élevage est l'une des principales causes du réchauffement climatique) ?

    Combien parmi eux ont pris la décision de ne PAS faire d'enfants (7,5 milliards de pollueurs et d'assassins d'animaux, combien demain ?) ?...

    ENGAGEZ-VOUS VRAIMENT, arrêtez de blablater.

  • COP21 : sans un véganisme généralisé, la planète n'a pas d'avenir (mais le direz-vous ?)

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  • La lettre de Gérard CHAROLLOIS : une guerre de l’obscurantisme

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    La lettre de Gérard CHAROLLOIS / 14 novembre 2015

    Une guerre de l’obscurantisme.
    www.ecologie-radicale.org

    Comment taire notre émotion, notre juste colère, notre nausée face aux assassinats perpétrés, ici et maintenant, comme dans d’autres sites, par des islamistes fanatisés.

    Cette idéologie tua, le 7 janvier dernier, nos amis de CHARLIEHEBDO.

    En Syrie,en Tunisie, en Egypte, en Somalie, au Mali, les mêmes barbares violent, réduisent en esclavage sexuel, posent des bombes, égorgent, décapitent et même brûlent vifs des personnes qui ne leur firent pas le moindre mal.

    Cette guerre asymétrique, aux allures de Moyen-âge, va durer.

    D’autres meurtres ensanglenteront nos pays.

    Par-delà cette émotion légitime, il y a lieu de s’interroger sur le sens de ce terrorisme au nom d’un dieu.

    Assiste-t-on à un retour de l’obscurantisme religieux, avec ses guerres de religions ?

    Il faut constater une montée de l’intégrisme islamique avec des attitudes ostentatoires, une volonté de réanimer les traditions, de se cramponner à des identités communautaires, terreau favorable au djihadisme.

    D’autres religions, en Inde et à Jerusalem, notamment, connaissent de telles poussées de fanatismes, de replis sur des rites sombres et grotesques.

    Ce qui caractérise, tous ces intégrismes oscurantistes est le refus de la science, de la démocratie, de la libération de la femme, de la prise en considération de la sensibilité animale.

    En fait, ces intégristes aspirent à revenir 1500 ans en arrière.

    Ils conchient la raison, la liberté, la vie et célèbrent

    La pulsion de mort.

    Mais, loin de marquer un « renouveau du fait religieux », ces crimes représentent les convulsions de sociétés théocratiques à l’agonie.

    Ils tuent parce queleur idéologie se meurt, parce que les valeurs, les précepts établis dans les caravanes du désert il y a plus de mille ans, se dissipent devant les Lumières.

    A terme, tous ces intégristes obscurs perdront la guerre.

    L’émancipation de la femme, la liberté de mode de vie et de pensée, l’élargissement du cercle de l’empathie à tous les êtres vulnérables l’emporteront, mais, pour l’heure, il convient d’adopter, concrètement, des mesures politiques afin de prévenir les assassinats.

    Les dirigeants, les services en charge de la sécurité publique, font un travail remarquable permettant de faire échec, neuf fois sur dix, aux attaques djihadistes.

    On peut encore faire mieux.

    Laissons partir en Syrie, ceux qui veulent y mourir en martyrs, car le problème n’est point leur départ,mais leur retour éventuel.

    Admettons que la démocratie ne pourra fleurir au Proche Orient que lorsque culturellement, la religion sera extirpée du champ politique et sera ramenée au rôle qu’elle joue en Occident, à savoir,une consolation purement individuelle, pour ceux qui en ont besoin.

    Aussi longtemps que le religieux dominera ces sociétés, celles-ci sécréteront des terroristes et souffriront d’atroces guerres équivalentes à celles que connut l’Europe au XVIe siècle.

    Ce matin, je pense aussi à nos regrettés amis CABU, Bernard MARIS et tous les autres.

    Ils sont morts prématurément parce que quelques demeurés préfèrent un arrière-monde mythologique à la vie.

    Aujourd’hui, nous devions manifester, à GUERET, contre l’élevage concentrationnaire.

    Les ténèbres en ont décidé autrement.

    Humanité : quand sortiras-tu de ta préhistoire ?

    Gérard CHAROLLOIS
    CONVENTION VIE ET NATURE
    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
    POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

  • La citation du jour : Romain Gary

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    "Le patriotisme, c'est l'amour des siens.

    Le nationalisme, c'est la haine des autres."

    Romain Gary

  • Hommage à Mrs Coby

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    Hommage à Mrs Coby, dont la famille a caché des juifs à Amsterdam pendant l'holocauste.

     

    Elle a 88 ans sur cette photo. Elle est végétarienne depuis sa naissance et végétalienne depuis 35 ans.

    Être omnivore, cela signifie participer directement au meurtre de 65 milliards d'animaux terrestres et de 1000 milliards d'animaux marins par an, sans aucune nécessité puisque nous savons désormais que la consommation de produits d'origine animale n' est pas nécessaire à notre survie.

     

    Pire, ces mêmes produits d'origine animale sont responsables d'une grande partie des maladies dites "de civilisation".

    Photo prise le 4 mai 2013. Manifestation devant le plus grand abattoir de la côte ouest des États-Unis.

  • Nous sommes tous Samuel

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    Lettre ouverte à Monsieur le Préfet de l'Isère :

    "C'était un beau jeune homme à l'oeil tendre. Vingt ans. Ne jamais laisser dire que c'est le plus bel âge de la vie; car il est mort, d'une balle de chasseur destinée à un chevreuil, paraît-il. C'était sur un sentier de Belledonne très fréquenté, où il marchait un samedi avec un copain, étudiant comme lui; le copain ne fut que blessé.

    Ainsi donc, encore une vie de volée. Au moins soixante ans de vie, selon les statistiques. Les voleurs de vie plaident l'accident; ben oui, parce que leur créneau c'est plutôt les vies animales. C'est donc un forcément regrettable accident. Mais statistiquement obligatoire : si vous mettez sur le même territoire des utilisateurs de cet espace aussi divers qu'alpinistes, passionnés des petites fleurs, observateurs tout aussi passionnés des oiseaux, familles dotées de nombreux enfants tous plus incontrôlables les uns que les autres, amoureux à la recherche d'un nid douillet à titre précaire, et chasseurs dotés d'une arme potentiellement mortelle (il faut bien), comme à l'époque où ce territoire était dix ou vingt fois moins fréquenté.

    Qu'imaginez-vous que cela puisse produire comme résultat ?

    La réponse est statistique mais très partielle : comment prendre en compte tous les temps de vie supprimés, tous les manque à vivre (c'est plus qualitatif et inclue, la douleur des parents et des proches), les pertes sèches en termes de retours sur investissements (ça coûte combien à produire un humain socialisé productif ?

    Les assureurs et les économistes ont mesuré cela).

    Samuel, tu vois, ta mort nous coûte trop cher.

    L'analyse est forcément incomplète mais la conclusion se profile : on ne peut pas sur le même territoire juxtaposer des activités dont certaines sont par définition mortifères. Par ailleurs nous ne disposons que d'une planète pour tous, que d'un territoire pour tous. Il faut donc PAR-TA-GER.

    Partager le temps, les jours, pour les uns et pour les autres.

    Partager l'espace, pour les uns et pour les autres.

    Le temps : un jour de non-chasse, six jours de chasse ? Un cheval, une alouette ? Avez-vous mesuré le volume comparé des chasseurs et des autres usagers des espaces naturels ?

    L'espace : n'est-il pas absurde d'inclure, dans les périmètres de chasse, des chemins de randonnée très fréquentés, comme celui qui va de Freydières au Refuge de la Pra, ce chemin G.R.1 où Samuel a été tué ? Ne peut-on établir un partage plus rationnel de l'espace, ou demeure-t-on dans le domaine du rapport de force entre celui qui tient le fusil et celui qui tient la cible ? Et cela y compris au sein d'un conseil municipal.

    Monsieur le Préfet, n'est-il pas temps d'aider les maires à prendre des arrêtés, si possible intercommunaux, pour définir des règles organisant l'espace et le temps au plus juste des différents usages - sans coller sur la chasse une étiquette activité économique lui conférant d'emblée une priorité qu'elle n'a pas. Sans que le poids du lobby des voleurs de vie pèse davantage que celui de ceux qui portent la leur au long des chemins, tant qu'il le peuvent.

    Ne pas le faire, c'est de la non assistance à Samuels en danger, et Samuel c'est nous."

    Texte : Jean Jonot

  • "Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres" (Matthieu Ricard)

    "Lors d’une promenade dans la campagne française, un ami me disait : « Autrefois, à la saison des cerises, nous étions tous dans les arbres à nous régaler. Maintenant, les cerises restent sur les branches. Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres. Ils sont généralement devant leurs ordinateurs. »

    Plusieurs études ont montré que les enfants jouent dix fois moins ensemble, dans les lieux publics, la rue notamment, qu’il y a trente ans.(1) Le contact avec la nature se limite souvent à une image de fond d’écran d’ordinateur et les jeux sont de plus en plus solitaires, virtuellement violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de satisfactions simples. Entre 1997 et 2003, le pourcentage des enfants de 9 à 12 ans qui passaient du temps dehors à jouer ensemble, à faire des randonnées ou du jardinage a chuté de moitié.(2)

    Dans son livre Le dernier enfant dans la forêt (Last Child in the Woods), Richard Louv, journaliste et écrivain américain, écrit que nous élevons une génération d’enfants qui souffrent de « trouble du déficit de la nature », du fait qu’ils n’ont pratiquement plus aucun contact ni interaction avec un milieu naturel. Louv cite cette remarque d’un jeune élève : « Je préfère jouer à la maison parce que c’est là qu’il y a tous les appareils électriques.»(3) Des recherches suggèrent qu’une intensification du contact expérientiel avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant.

    Le sociologue Stephen Kellert quant à lui suggère que l’esprit de l’enfant se développe en observant continuellement des phénomènes naturels et en tentant de comprendre comment ils influencent le monde où il grandit. Qu’est-ce que c’est, les ombres ? D’où vient le vent ? : « Peu de domaines de la vie donnent aux jeunes autant d’occasions de pensée critique, d’investigation créatrice, de résolution de problèmes et de développement intellectuel que le monde naturel, » conclut Keller.(4) D’autres travaux sur des enfants atteints de troubles de l’attention ont montré que plus ils participent à des activités extérieures dans des espaces verts, ou même voient de la verdure par la fenêtre, mieux ils arrivent à se concentrer.(5)"

    (1) Rivkin, M. S. (1995). The great outdoors: Restoring children’s right to play outside. ERIC; Karsten, L. (2005). It all used to be better? Different generations on continuity and change in urban children’s daily use of space. Children’s Geographies, 3(3), 275–290.
    (2) D. St. George, « Getting Lost in the Great Outdoors », Washington Post, 19 Juin 2007. Cité par Rifkin, J. (2012). La troisième révolution industrielle. Editions Les liens qui libèrent, p. 352.
    (3) Louv, R. (2008). Last child in the woods: Saving our children from nature-deficit disorder. Algonquin Books, p 10. Cité par Rifkin, J. (2012), op. cit., p. 353.
    (4) Kellert S. R., « The biological basis for human values of nature », in Kellert, S. R., & Wilson, E. O. (1995). The biophilia hypothesis. Island Press.
    (5) Taylor Kuo 2002, Views of nature and Self-discipline

    Matthieu Ricard

    Source : http://www.matthieuricard.org/blog/posts/les-enfants-ne-montent-plus-aux-arbres

  • "Pourquoi la burqa est obscène et indécente", par Monia Sanekli

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    La burqa que portent certaines musulmanes n'est pas un simple habit, c'est une ontologie qui porte et transmet un système de valeurs, un mode de vie, un projet de société et une résolution de conquête.

    Par Monia Sanekli*

    Depuis le temps ou le débat s'est déclenché à propos de la burqa, les arguments affluaient mais demeuraient dans la limite du débat sur la laïcité. Or la burqa dans sa réalité culturelle et interculturelle transcende le simple fait divers du conflit politique et religieux. La burqa véhicule en fait des pulsions généalogiques, des valeurs de genres et des significations sublimatoires typiques. La burqa n'est pas un simple habit, c'est une ontologie qui porte et transmet un système de valeurs, un mode de vie, un projet de société et une résolution de conquête.

    Porter la burqa au 7e siècle n'a ni le même sens ni le même dessein que la porter au 21e. Le port de la burqa dévie de son but originaire, ce n'est pas pour des exigences morales ou esthétiques que ceux qui la choisissent et ceux qui l'exigent l'adoptent au 21e siècle mais pour des fins politiques de conquêtes et d'envahissement.

    Aucune femme n'est assez pure et chaste pour prétendre à la vertu supposée de la burqa et aucun homme n'est aussi sexuellement animal et affamé pour s'exciter juste à la vue de cheveux ou sauter sur de simples corps de femmes.

    La burqa fait partie des stratégies du siècle pour la conquête et l'extension territoriale et culturelle et n'a en aucun cas une raison morale ou esthétique.

    Une attention particulière et une observation précise nous dévoileraient la phénoménologie de la burqa.

    Les présupposés de la burqa :

    - La femme est un organe :

    C'est le plus indécent et le plus immoral des présupposés et qui ne diffère en rien des présupposés de toute prostitution ou industrialisation sexuelle. La femme est discréditée dans son être, disqualifiée, rabaissée, dévaluée jusqu'à un niveau encore moindre que l'animal. L'animal de par sa nature ne se résume pas à un organe, tout comme l'être humain, il est un tout, une unité, une totalité d'organes et de besoins.

    Quand on réduit un vivant à une partie consommable de son corps, il perd non seulement la spécificité de son être, son individuation, sa subjectivité et sa dignité. On a l'impression que la porteuse de la burqa n'a ni cœur, ni cerveau, ni poumons, etc. La porteuse de la burqa est un vagin et rien qu'un vagin et le reste du tout est aussi considéré à travers le vagin. Elle n'est même pas un ensemble d'organes mais un amas de viandes à consommer. La porteuse de la burqa est un néant d'être qui porte un exemple de féminité primitive et dégénérée et une ontologie sexuellement moniste, qui détruit la dualité de la vie et la contradiction du vivant pour en faire un monde de masculins, décideurs, preneurs, consommateurs, dominateurs, violeurs et la femme n'est qu'un objet parmi une infinité d'objets possibles.

    Ce monde sexuellement moniste ne serait pas possible, étant donné qu'il n'est pas réel. C'est plutôt un monde fantasmagorique qui rend l'existence de la femme elle-même une menace à ce monde illusoire et psychique.

    Quand la femme existe, la burqa est le meilleur moyen pour la rendre absente, inexistante. «Cachez cet être que je ne veux voir».

    Cacher est au-delà de sous-estimer et rabaisser, c'est aussi et fondamentalement nier. Nier la féminité et la réduire à une fonction où un organe émane de la peur de la dualité originaire de l'être et l'angoisse de savoir que l'être n'est pas un, mais deux, la peur de la contradiction qui nous renvoie à l'autre et de l'être qui n'est pas unique et moniste mais dualiste et diffèrent, originairement masculin/féminin.

    L'être émane de la fertilité de la conjugaison du féminin et masculin qui donne acte à la vie, cet être réel est une menace au vouloir profond de l'homme sexuellement moniste : nier, cacher, extirper le féminin revient à installer une ontologie de l'unique, l'exclusif et l'uniforme. Extraire la féminité de l'être pour le rendre moniste passe par la burqa car la burqa ne renseigne sur rien, on ne sait pas ce qui est dedans. Cacher intégralement le corps de la femme c'est essentiellement un déni de la féminité.

    Dans certaines anciennes civilisations la femme est sacralisée et divinisée, la burqa est une diabolisation de la femme et une falsification de l'être, la femme devient un simple organe et l'être devient uniformément masculin.

    - La femme est un péché:

    La femme est un organe génital, la femme est un péché, elle symbolise la sexualité, or la sexualité est malsaine, donc la femme est malsaine.

    La femme doit porter la burqa parce qu'elle est un péché, sous-entendu que l'homme ne l'est pas. Il n'est pas question ici de péché original, mais spécifiquement féminin. La féminité est non seulement niée mais salie, souillée, avilie, elle est impureté, ignominie, faute. La femme devient l'exutoire et la soupape à tous les maux et les vilenies de l'être. L'homme projette sur la femme ses incapacités, ses impuissances, ses impuretés, ses manies, ses vices, ses perversions pour s'en débarrasser. La cacher avec une burqa c'est aussi pour ne pas se voir lui-même ou pour fuir ses sensations, ses sentiments, soit de désir soit de ressentiments vis-à-vis de la féminité. Il se met dans la tête que ses désirs et ses sentiments sont provoqués par la femme, ce qu'il évite de voir. C'est que ses affections et ses fantasmes lui sont propres et émanent de ses profondes pulsions et n'émanent pas de la femme. Il pose la femme comme cause pour fuir la responsabilité de sa propre causalité. «La femme est un péché, donc je suis la pureté», et en se considérant pureté, il oublie ses vilenies.

    La burqa est l'exutoire et le sinapisme de l'homme. Elle installe un rapport de pouvoir de l'homme faible et uniforme signifié par le déni de la féminité et la désinvolture de soi. La femme devient le bouc émissaire de l'homme faible et irresponsable qui, hors la femme, n'a aucune autre possibilité ou capacité pour s'affirmer, c'est ce qui fait que seul l'homme ordinaire et plébéien s'y attache.

    Les fonctions de la burqa:

    - Tromper : la burqa est une astuce et un stratagème de tromperie. On trompe l'autre sur ce qu'on est, qui on est, et ce qu'on veut réellement.

    La burqa permet de tromper car la burquée est insoupçonnable, non identifiable, en dehors du doute, indéchiffrable. Ce masque de la tromperie et de la non transparence dépasse l'agir de la morale sexuelle en un agir global car dès le moment qu'on porte la burqa toutes sortes de déviations deviennent possibles, du mensonge, au vol, au crime et toutes les extravagances de délinquance deviennent accessibles. La burquée, ou le burqué jouie d'un préjugé favorable lié à l'inconscient collectif de la vertu religieuse.

    A partir d'un habit ordinaire on peut intuitionner approximativement la différence entre les individus. On peut reconnaitre le profil psychologique, social ou moral de tout un chacun et décider des différentes interconnections possibles. Avec la burqua on voile tout, pas seulement le physique, mais essentiellement le psychique et le moral. Vous ne pouvez jamais deviner qui est sous la burqa et pas seulement quoi.

    Les rapports humains sont généralement basés sur la sympathie ou la première impression assimilée à travers les signes du visage, la gestuelle, et la posture. La rencontre avec la burqa est pure tromperie car elle masque tout, soit le visage, soit la gestuelle, soit la posture, c'est une dénégation de l'autre dans le confort de l'observateur non observé.

    - Cacher: mais ce serait évident que la burqa cache, mais ce qui n'est pas évident, c'est que veut cacher la burqa. Au-delà des prétentions de vertus sexuelles et derrière la volonté de cacher le corps, qui est en réalité neutre et anonyme, on veut déguiser les vices en vertus, les malaises et les angoisses en valeurs morales, le désir de prédation en volonté angélique.

    En plus clair, la burquée et ses prédicateurs donnent à leurs obsessions sexuelles, leur fixation perverse, leurs vilenies, le nom de vertus. Ils veulent donner à leur excès, et leur panique et leur angoisse le nom de morale. Ils veulent donner à leur chasse de proies et victimes le nom d'angélisme vertueux. La burqa cache certainement mais pas autant le corps que leur péché au corps qui n'est que péché de domination.

    Dominer un individu c'est lui ôter le contrôle sur son corps. Les prédicateurs de la burqa veulent s'emparer du corps de la féminité afin de le contrôler et contrôler toute la société avec. Ceci est donc ce que cache vraiment la burqa, c'est la volonté de prédations de ses prédicateurs.

    La burqa installe l'uniformité masculine, la prédation des corps et la falsification des systèmes de valeurs et des modes de vie.

    Agresser: par un superbe paradoxe, la burqa exhibe en cachant. Il y a de l'exhibitionnisme manifeste dans le port de la burqa, exhiber une religion, exhiber une apparence de morale, exhiber un érotisme malsain, exhiber soi-même, exhiber une attitude agressive vis-à-vis de l'autre en se plaçant dans la position de l'observateur non observé , et «je te vois , tu ne me vois pas»; «je peux contrôler tes réactions, tu ne peux pas contrôler mes réactions»; «je te connais, tu ne me connais pas»; «je sais qui tu es, tu ne sais pas qui je suis»; «je reconnais ton visage, tu ne reconnais pas le mien»; «tu es à ma portée, je ne suis pas à ta portée».

    Le port de la burqua exprime une violence morale extrême vis-à-vis de l'autre.

    Les fins de la burqa

    La burqa renvoie à des fins prononcées et des fins non prononcées, des fins manifestes et d'autres déguisées, elle est le symbole du double discours et l'illustration parfaite de la «takkiya» (le mensonge justifié par des considérations religieuses, NDLR) qui consiste à cacher ses véritables intentions.

    La burquée chaste et vertueuse de prêche et d'apparence est cependant disponible et prête à toutes les extravagances sexuelles, des différentes sortes de mariages illicites, de prostitution, de proxénétisme, de vente et achat de petites filles, de jihad nikah, ou le combat par la baise.

    Les fins prononcées sont dites pour ne pas être faites et en réalité elles sont prêchées uniquement pour cacher et déguiser les fins non prononcées. On prêche la vertu pour mieux exercer le vice. Tout est possible sous la burqa. Ce décalage entre le dit et le non-dit, l'apparence et la réalité, le mensonge et la vérité n'est pas caché.

    Tout observateur bien averti, surtout avec l'avènement du printemps arabe, peut facilement déceler cet énorme décalage. Tout lecteur assidu des textes et des faits historiques peut facilement noter ce décalage, ou voit de très près l'obscénité morale et les perversions sexuelles concomitantes au port de la burqa.

    La burqa est une perversion morale relevant de l'obscénité et dénotant, au-delà de l'apparence, une tendance à tout pervertir sur son passage, la morale, le psychique, le social et le politique. C'est un vrai stratège de domination et de conquête.

    Professeure agrégée chercheur en philosophie.

    http://www.kapitalis.com/tribune/18487-tribune-pourquoi-la-burqa-est-obscene-et-indecente.html