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Humanitaire - Page 9

  • Citations (Gary L. Francione)

    J'ajoute ce complément à la première citation de Francione :

    "Si vous êtes antiraciste sans être végan, cela signifie que vous faites mine d'ignorer que vous établissez des discriminations entre les espèces de la même manière qu'un raciste établit des discriminations entre les 'races'."

    2013

    « Si vous êtes féministe sans être végan, cela signifie que vous faites mine d’ignorer, ou que vous passez sous silence, l’exploitation des femelles nonhumaines, la marchandisation de leur processus reproductif et la destruction de leurs relations avec leurs bébés ;

    Si vous êtes écologiste sans être végan, cela signifie que vous faites mine d’ignorer, ou que vous passez sous silence, le fait indéniable que l’agriculture animale représente un désastre écologique ;

    Si vous souscrivez à la non-violence sans être végan, alors les mots de non-violence sortent de vos lèvres de la même façon que les produits de la torture et de la mort y pénètrent.

    Si vous prétendez aimer les animaux mais que vous les mangez, eux ou les produits issus de leurs corps, ou que vous les consommez de quelque manière que ce soit, alors vous considérez que l’amour est compatible avec le fait de faire du mal à ceux que vous aimez.

    Arrêtez de vous trouver des excuses. Aucune n’est valable. Devenez végan. » – 17 novembre 2013

    « Etre végan, ce n’est pas simplement se montrer ‘bon’ envers les animaux. C’est avant tout être juste et respecter l’obligation morale que nous avons de ne pas traiter les autres êtres sentients comme des choses. » – 24 janvier 2013

    « Les humains traitent les animaux comme des choses n’existant que comme moyens mis au service de leurs propres fins. D’un point de vue moral, c’est mal. Le sexisme propage l’idée que les femmes sont des choses n’existant que comme moyens mis au service des fins masculines. D’un point de vue moral, c’est mal. Nous devons cesser de traiter autrui — qu’il soit humain ou nonhumain — comme une chose. » – 8 janvier 2013

    « Ce n’est vraiment pas sorcier. Si les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser, a fortiori lorsque nous n’avons pas de meilleure raison de le faire que la mode ou le plaisir gustatif. Si vous mangez, portez ou utilisez les animaux, alors vos actions disent que vous les considérez comme de simples choses, même si vous prétendez le contraire. » – 6 janvier 2013

    2012

    « Si nous partons du principe que la conclusion selon laquelle le véganisme est moralement préférable au végétarisme n’est pas possible sous prétexte que chacun suit « son propre parcours », alors le jugement moral devient à son tour complètement impossible et spéciste. Il devient impossible car si nous suivons chacun « notre propre parcours », alors il n’y a plus rien à reprocher aux racistes, aux sexistes, aux antisémites, aux homophobes, etc. Si nous disons que ces formes de discrimination sont moralement mauvaises mais que, dès lors qu’il s’agit des animaux, chacun de nous suit « son propre parcours » et que donc nous ne saurions émettre de jugements moraux sur, par exemple, la consommation de produits laitiers, alors nous nous montrons tout simplement spécistes en ce que nous n’appliquons pas, avec les non-humains, la même analyse morale dont nous nous servons dans les contextes humains. » – 2012

    « Le véganisme est-il une question de ‘choix’ ? Non, sauf si vous pensez que nous avons moralement le droit de choisir d’exploiter les êtres vulnérables à des fins frivoles telles que le plaisir gustatif. » – 22 décembre 2012

    « Il y a une tendance à considérer la valeur inhérente ou intrinsèque comme une sorte de concept mystérieux. Ce n’est pas le cas. Il reflète simplement le fait que certains objets — les choses non sentientes que sont par exemple les rochers, les voitures et les téléphones portables — n’ont d’autre valeur que celle que nous leur accordons. D’autres — à savoir les humains et les non-humains sentients — attachent de la valeur à leur vie même si personne d’autre ne leur en accorde. La valeur inhérente est le nom que nous donnons à la reconnaissance de cette évaluation. » – 16 décembre 2012

    « Nourriture végane : facile, bon marché, saine, délicieuse. Ne laissez personne dire le contraire. » – 6 décembre 2012

    « Non-violent ? Devenez végan. » – 3 décembre 2012

    « Si vous vous souciez des animaux, alors il n’y a qu’une seule chose à faire : devenir végan. Pouvez-vous choisir de ne pas être végan ? Bien sûr. Vous pouvez effectivement choisir de ne pas vous soucier des animaux. » – 1er décembre 2012

    « Rendez grâce pour tout ce que vous avez en décidant de ne pas faire de mal aux autres. Si vous n’êtes pas végan, célébrez cette journée en devenant végan afin que chaque jour soit pour toujours l’expression de votre grâce à travers votre refus de participer à l’exploitation animale. » – 22 novembre 2012 (Thanksgiving Day, USA)

    « Les animaux comptent-ils moralement ? Si vous pensez que tel est le cas, assurez-vous que ces quatre mots fassent partie de votre vocabulaire : être végan, éduquer, adopter, héberger. » – 14 septembre 2012

    « Le véganisme n’est en aucune manière une limitation ; au contraire, c’est une expansion de votre amour, la marque de votre engagement pour la non-violence et de votre croyance en la justice pour tous. » – 6 septembre 2012

    « Chaque être sentient attache de la valeur à son existence même si personne d’autre ne le fait. C’est ce qui doit être compris lorsqu’on dit que la vie de chacun d’eux a une valeur inhérente. » – 28 août 2012

    « Le fait d’être végan nous comble de la paix de savoir que nous ne participons plus à cette violence hideuse qu’est l’exploitation animale. » – 28 août 2012

    http://fr.abolitionistapproach.com/citations/

  • Contre la théorie du complot (Jacob Rogozinski, Le Monde)

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    Par Jacob Rogozinski (Professeur de philosphie à la faculté de Strasbourg)

    Les dernières élections municipales ont confirmé l'implantation toujours plus forte du Front national. Comme l'on sait, ce parti a entrepris de se « dédiaboliser » ou, plus exactement, de se normaliser en abandonnant sa référence aux thèmes traditionnels de l'extrême droite, et cette stratégie a certainement contribué à ses récents succès. Il est sans doute trop tôt pour savoir s'il s'agit simplement d'une réforme superficielle ou bien d'une mutation qui pourrait le transformer en profondeur, comme celle qui, en Italie, avait fait du mouvement néofasciste Alleanza Nazionale un parti de gouvernement inséré dans le jeu démocratique.

    Mais certains effets de cette dé-fascisation du FN se font déjà sentir de manière inattendue : elle tend en effet à laisser vide un espace politique à la droite de la droite, ce qui favorise l'émergence d'une nouvelle mouvance extrémiste. Quel rapport y a-t-il entre cette mouvance extrémiste et un FN qui tente de se normaliser ?

    Lire également notre enquête : 2002-2014, voyage en terres frontistes

    Aucune rupture décisive ne peut être constatée. La frontière qui les sépare reste poreuse, comme celle qui, au sein de la droite catholique, sépare les « ultras » du Printemps français des « modérés » de La Manif pour tous.

    Des relations étroites existent toujours entre les réseaux Dieudonné-Soral et certains membres de la direction du FN, et ces passerelles font circuler dans les deux sens les hommes et les idées. Bien loin de s'opposer, soraliens et lepénistes tendent ainsi à se renforcer réciproquement.

    S'ils partagent la même idéologie xénophobe, la même haine de l'étranger, tout se passe comme s'ils s'étaient réparti les tâches. Pour les uns, qui s'adressent surtout aux Français dits « de souche » affolés par la crise et la menace du déclassement, l'étranger dangereux reste le musulman ou le Rom. Pour les autres, qui s'adressent plutôt aux jeunes issus de l'immigration, les cibles sont le juif et l'homosexuel.

    Lire le compte rendu : A-t-on le droit de qualifier Marine Le Pen de « fasciste » ?

    UN COMPLOT TRAMÉ DANS L'OMBRE

    Nul ne sait si cette nouvelle extrême droite est appelée à se développer. Il nous semble cependant que son émergence soulève des interrogations essentielles ; qu'elle nous invite à réfléchir sur la logique de la haine, sur les dispositifs qui la propagent et les fantasmes qui la sous-tendent. Qu'est-ce qui caractérise ces folles rumeurs et ces campagnes agressives qui se succèdent depuis quelques mois ?

    Même si les cibles peuvent sembler différentes, elles mettent en cause à chaque fois un complot, tramé dans l'ombre par un puissant « lobby » avec la complicité des médias et de l'Etat. Que déclare, sur un site islamiste, la principale instigatrice du boycott de l'école, une proche d'Alain Soral ? La soi-disant « théorie du genre » serait l'une des armes d'un mouvement mondial qui « avance masqué ». Qui sont les inspirateurs de cette conspiration diabolique ? Un site intégriste catholique nous donne la réponse : la pernicieuse « théorie du genre » est « le fruit de lesbiennes juives américaines ».

    Lire notre décryptage : « Théorie du genre », dix liens pour comprendre

    Comme au Moyen Age, ce ne sont pas seulement des individus qui sont incriminés, mais un prétendu « complot des blouses blanches ». Cette dénonciation d'une conspiration utilisant les méthodes les plus abjectes est depuis longtemps un élément essentiel de la logique de la haine. Il peut s'agir du « complot des jésuites », d'un « complot maçonnique » – accusé notamment d'avoir fomenté la Révolution française – ou d'une « conspiration juive mondiale », comme celle que mettent en scène Les Protocoles des Sages de Sion.

    En d'autres temps, ce sont les « sorciers » et les « sorcières » qui avaient été accusés de former une vaste secte satanique et de pratiquer des rites sexuels clandestins et des meurtres d'enfants. Certains traités, comme La Démonomanie des sorciers de Jean Bodin (1580), prétendaient même qu'ils s'étaient infiltrés au sommet de l'Eglise et de l'Etat et qu'il fallait les traquer par tous les moyens pour les exterminer.

    Ce sont de telles accusations qui, lors de la grande chasse aux sorcières des XVIe et XVIIe siècles, ont envoyé au bûcher des dizaines de milliers de victimes. Parce qu'il est particulièrement flexible, le schème du complot peut ainsi s'adapter à des situations historiques très variées en se contentant de changer de cible.

    LES HOMMES PEUVENT-ILS SE PASSER D'ENNEMIS ?

    Pourquoi le mythe de la conspiration connaît-il de nos jours une si grande faveur ? Sans doute nos sociétés démocratiques pâtissent-elles de n'avoir plus d'ennemi visible. La fin de la guerre froide et l'effondrement de l'URSS ont pu donner l'illusion de l'avènement d'un monde enfin pacifié ; mais les hommes peuvent-ils si facilement se passer d'ennemis, de cibles qui concentrent leur ressentiment et leur haine ?

    Or le schème du complot permet précisément de s'inventer un ennemi invisible, un ennemi imaginaire d'autant plus malfaisant qu'il demeure caché. Ce schème réussit ainsi à capter des affects – souvent légitimes – d'indignation, de colère, de révolte contre l'injustice, en les orientant vers un « autre » menaçant qu'il s'agit de démasquer, d'expulser, voire d'anéantir.

    Il n'est pas indifférent que cette obsession du complot soit le plus souvent portée par la rumeur. Depuis toujours, la rumeur est l'arme des faibles, des humiliés, des invisibles, de tous ceux qui ne peuvent intervenir directement dans les circuits dominants d'information et de communication.

    Mais les récentes résurgences du mythe du complot s'enracinent plus profondément encore dans la relation des sociétés modernes au pouvoir souverain. Depuis la Révolution française, la dynamique de la démocratie a profondément transformé nos représentations du pouvoir ; de même qu'elle continue de déstabiliser les identités et les places attribuées traditionnellement au statut social, aux classes, aux sexes ou aux « genres » en suscitant ainsi des crispations réactives, une défense angoissée des identités qui paraissent menacées.

    Dans une société démocratique qui fait constamment l'épreuve de sa division, il peut sembler que le pouvoir légal se réduise à une simple apparence, un simulacre inconsistant qui dissimule la réalité du véritable pouvoir. Et notamment lorsqu'un chef de l'Etat affiche sa « normalité » et paraît incapable d'imposer son autorité…

    L'ancienne représentation monarchique d'un souverain tout-puissant et au-dessus des lois persiste en effet dans les sociétés modernes, mais sous la forme fantasmatique d'une conspiration qui tire les ficelles dans la coulisse et manipule les masses. Surprenant paradoxe : plus les moyens de communication se développent, plus l'exigence de transparence s'accroît et plus se renforce cette croyance en une irréductible opacité du pouvoir, une zone d'ombre où se trameraient les pires machinations. En déniant les divisions et les conflits qui traversent les sociétés démocratiques, le mythe du complot impose la vision illusoire d'un « système » absolument homogène où les partis de droite et de gauche, les médias, les syndicats et les intellectuels conspirent tous ensemble au service d'un unique lobby occulte.

    Comment riposter à la montée de cette nouvelle extrême droite, répondre aux angoisses, aux fantasmes qu'elle mobilise ?

    L'argumentation rationnelle et la pédagogie sont certes nécessaires ; mais elles ne suffisent jamais. Et pourtant, il reste malgré tout possible d'agir sur les dispositifs qui les diffusent et s'en servent pour étendre leur emprise. Comme le montre l'exemple de la chasse aux sorcières, l'intervention du pouvoir souverain et des défenseurs de l'Etat de droit a un rôle essentiel à jouer.

    LE RECOURS À LA LOI DEMEURE LE PLUS SÛR REMPART

    Dans un pays profondément morcelé comme l'était l'Allemagne de l'époque, où l'autorité centrale était quasiment inexistante, des persécutions massives de prétendues « sorcières » ont eu lieu dans de nombreuses régions au cours des XVIe et XVIIe siècles.

    En revanche, à l'exception de quelques cas isolés dans des provinces éloignées, la France n'a pas connu de chasse aux sorcières, sans doute parce que, à la fin des guerres de religion, l'autorité politique de l'Etat avait été rétablie sans en passer par cette terreur de masse que Bodin appelait de ses voeux ; mais aussi parce que les magistrats du Parlement de Paris avaient choisi d'annuler en appel la plupart des condamnations à mort pour sorcellerie prononcées par des juridictions subalternes. Et ils n'avaient décidé de le faire que parce que des penseurs, des médecins, des prêtres avaient, souvent au péril de leur vie, dénoncé les procédés des chasseurs de sorcières et les croyances qui justifiaient la persécution.

    Aujourd'hui encore, le recours à la loi demeure le plus sûr rempart contre les semeurs de haine ; à condition toutefois qu'il s'accompagne d'une réflexion approfondie sur les facteurs qui engendrent cette haine et d'une intense mobilisation citoyenne. En période de crise, les défaillances de la démocratie et de l'Etat de droit peuvent avoir des effets dévastateurs. Seule la reconstruction d'une nouvelle civilité démocratique permettra de conjurer le retour des vieilles hantises.

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/04/11/contre-la-theorie-du-complot_4400081_3232.html

  • De la facilité de devenir végan et d'inviter chez soi des végans sans craindre le qu'en dira-t-on

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    Celles et ceux qui font mine de s’étonner du fait que les végans refusent de manger avec des non-végans doivent comprendre que cela leur est impossible pour la simple raison que voir manger devant soi les animaux est d’une grande violence, un peu comme quelqu’un que l’on forcerait à côtoyer à table un cannibale (rappelez-vous le banquet d'Hannibal Lecter).

    De fait, manger les animaux est d’une grande violence de l’ordre préhistorique, et il est temps que l’humanité, qui se targue de posséder une conscience et n’a pas besoin de produits d’origine animale pour vivre (et qui donc n’en mange que par futilité et gourmandise), se civilise un peu en faisant passer l’éthique élémentaire - laquelle consiste à ne pas exploiter, tuer ni dévorer autrui - avant son estomac.

    D’autre part, ce sont généralement les cannibales en question qui n’acceptent pas de voir les végans à leur table et le leur font très vite sentir, ce qui entraîne des discussions désagréables pour les deux parties, les végans se voyant forcés de se justifier de vivre sans causer la mort (un comble), et les cannibales éprouvant de leur côté (ou n’éprouvant pas d’ailleurs) le besoin de se justifier, sans jamais y parvenir et pour cause, de vivre en la causant — leur mauvaise conscience, doublée de leur absence d’arguments valables, les rendant généralement très agressifs.

    Leur mauvaise foi alors est immense, mais ils n'en ont cure : n'oubliez pas qu'ils savent que la majorité est de leur côté, ce qui leur permet, toute honte bue, d'être fiers,  arrogants, et convaincus de leur bon droit.

    Vous hésitez donc à rassembler ces deux camps ennemis autour de votre table, de peur que l'amicale rencontre ne vire au pugilat - ce en quoi vous n'avez pas tort, non à cause des végans encore une fois, mais bien de ceux de vos hôtes préhistoriques qui ne le sont pas.

    La solution ?

    Elle est simple : cuisinez végan pour tout le monde !

    Osez franchir le pas.

    Songez qu’il est facile d’inviter chez soi des végans, qui sont gens accommodants pour peu que l'on ne dévore pas leurs frères et soeurs nonhumains sous leurs yeux, ce qui est, avouons-le, la moindre des choses et la première des politesses.

    Pour les plus paresseux et les moins inventifs, il suffit d’acheter des spaghettis, de les plonger dans l’eau bouillante, d’ajouter ensuite une noix de margarine végétale et une cuillère à soupe d’huile d’olive, de mettre un peu d’ail, de sauce tomate et de sel, et le tour est joué !

    Vos hôtes, quel que soit leur camp, seront comblés et le clan préhistorique oubliera de manifester sa mauvaise humeur née de sa mauvaise conscience.

    On pourra accompagner ces pâtes d’une entrée tout aussi délicieuse, peu onéreuse et simple à préparer : une salade composée (laitue, noix, tomates, maïs, avocat, etc., les combinaisons sont nombreuses !).

    En dessert, un flan sans œufs (dont on trouvera la poudre dans n’importe quelle grande surface) préparé avec un simple litre de lait de soja calcium (lui aussi disponible dans n’importe quelle grande surface), ou bien encore des sorbets (sans lait ni cochenille) ou de simples fruits.

    Sans oublier Internet qui regorge de centaines, non, de milliers de recettes végétaliennes élaborées et délicieuses : pour cela, tapez simplement "recettes véganes" ou "recettes végétaliennes" dans votre moteur de recherche !

    Vous ne pourrez plus dire ensuite que vous ne saviez pas.

    J’espère que ce billet vous convaincra du fait qu’inviter des végans chez soi est facile, et que devenir végan soi-même l’est tout autant : la preuve, bien des gens y sont parvenus, et vous êtes tout aussi capables et doués de conscience qu’eux, n’est-il pas vrai ?

    Comme eux, vous comprenez qu'en 2014 il est temps de faire passer la vie d'autrui avant son plaisir gustatif.

    Il suffit de prendre vraiment conscience du fait – et non seulement en surface – que les animaux sont des êtres sensibles et conscients possédant pour cette raison des droits élémentaires que nous leur nions, qu’ils sont des individus dignes de respect et qu’à ce titre ils ne se mangent pas.

    Souvenez-vous-en : pas de demande, pas d’offre.

    Les élevages, les abattoirs et les bourreaux qui y travaillent n’existent qu’en raison de la demande de la population en produits d’origine animale.

    Il ne sert donc à rien d’incriminer les abattoirs et les bourreaux.

    Le changement commence par soi-même, et la paix débute avec ce que l’on mange et ce avec quoi l’on se vêt.

  • Mercredi 2 avril : conférence à la Faculté des Sciences de Marseille sur les méthodes substitutives à l'expérimentation animale

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  • Genre : « Il est inadmissible d'instrumentaliser la biologie » (Le Monde)

    Dans le cortège de la « Manif pour tous », le 2 février à Paris.

    Les débats récents sur l'introduction de la notion de genre dans les manuels et les pratiques scolaires sont particulièrement vifs et passionnés.

    Si de nombreux représentants des sciences humaines et sociales ont fait entendre leur voix dans ces échanges, les biologistes ont, pour leur part, peu pris la parole.

    La biologie actuelle, souvent utilisée dans ce débat, nous dit-elle quelque chose de pertinent sur la notion de genre et est-elle susceptible de nous éclairer sur la polémique en cours ?

    PRÉSENTATION NAÏVE VOIRE MALHONNÊTE ET DÉMAGOGIQUE

    Les opposants au concept de genre prétendent souvent avancer des arguments relevant des sciences biologiques pour appuyer leurs propos.

    Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un ordre décrit comme « naturel ».

    Les éléments de biologie sur lesquels ils s'appuient sont cependant, dans la plupart des cas, sortis de leur contexte et indûment généralisés.

    Cette manière de présenter les résultats des sciences du vivant contemporaines est au mieux naïve, au pire malhonnête et démagogique. Nous tenons à affirmer avec la plus grande insistance que les connaissances scientifiques issues de la biologie actuelle ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque « ordre naturel » en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

    Au contraire, la biologie, en particulier la biologie de l'évolution, suggère plutôt l'existence d'un « désordre naturel », résultant de l'action du hasard et de la sélection naturelle. Elle nous révèle une forte diversité des comportements, qu'ils soient ou non sexués : dans la nature, les orientations et pratiques sexuelles, les modes de reproduction et les stratégies parentales sont incroyablement variés.

    Chez le crapaud accoucheur, par exemple, le mâle porte les oeufs sur son dos et s'en occupe jusqu'à éclosion, tandis que les mérous changent de sexe au cours de leur vie. Il est intéressant, et quelque peu amusant, de noter que ce ne sont jamais de tels exemples qui sont mis en avant dans les débats actuels, lorsqu'il est question d'affirmer que la « biologie » nous donnerait à voir le « modèle naturel » que devraient suivre les sociétés humaines.

    Les organisations opposées à la notion de genre présentent aussi une version volontairement caricaturale des études de genre, dénonçant une hypothétique conspiration qui, sous les habits d'une prétendue « théorie du genre », aurait pour objectif de nier toute différence entre les individus et de détruire la famille.

    Pourtant, le fait d'analyser les constructions sociales qui entourent les différences entre les sexes n'implique en aucun cas de nier la réalité biologique du sexe, même si cela peut tout de même conduire à s'interroger sur la manière dont s'élaborent les différences entre les sexes, notamment au cours du développement embryonnaire, ainsi que sur la manière dont les sexes biologiques ne sont parfois pas (ou pas encore) « différenciés ».

    LES SOCIÉTÉS HUMAINES NE SE RÉDUISENT PAS À LA DIMENSION BIOLOGIQUE DE L'ÊTRE HUMAIN

    En outre, s'il y a évidemment des différences biologiques entre les hommes et les femmes, les sociétés humaines ne se réduisent pas à la dimension biologique de l'être humain, et de nombreux travaux récents, notamment sur la plasticité phénotypique, l'épigénétique et les approches écologiques du développement, ont montré qu'il était souvent difficile, voire impossible, de faire la part entre la « nature » et la « culture ».

    Les sociétés humaines sont le résultat d'interactions complexes entre des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et culturels, si bien qu'aucune discipline, qu'il s'agisse de la biologie ou d'une autre, ne saurait confisquer le discours intellectuel sur les différences entre femmes et hommes. Cette diversité apparaît d'ailleurs dans les études sur le genre elles-mêmes, puisqu'elles relèvent de champs académiques extrêmement diversifiés.

    Dénoncer la « théorie du genre » revient d'ailleurs à commettre une confusion classique et regrettable sur ce qu'est une théorie. Semblant prendre modèle sur les partisans du « dessein intelligent », qui dénoncent dans la biologie de l'évolution un discours qui ne serait, justement, « qu'une théorie », les opposants au concept de genre cherchent à dénigrer les études portant sur l'identité et l'orientation sexuelle ou sur les inégalités sociales entre les sexes. Ces études ont pourtant fait la preuve de leur intérêt et de leur capacité à mettre en lumière des aspects jusque-là impensés ou négligés de nos histoires ou de nos sociétés.

    RÉINTERPRÉTATION DE LA SCIENCE À DES FINS POLITIQUES

    Enfin, les opposants au concept de genre, en tentant insidieusement de déplacer le débat du champ de la politique à celui de la biologie, ont pour objectif d'imposer leur système de représentations. Cependant, ce système n'a rien de naturel ni d'universel. En le proposant, ses promoteurs usurpent les habits du sérieux scientifique, puisqu'ils réinterprètent des faits biologiques d'une manière profondément biaisée par leur vision particulière de ce que devrait être notre société.

    La science s'efforce de déployer un discours aussi objectif et rigoureux que possible, et elle ne doit donc en aucun cas servir à conforter des préjugés. Le devoir des scientifiques est de lutter contre la désinformation et les utilisations inadéquates de leur discours. C'est pourquoi nous rappelons qu'aucune observation de la nature ne saurait avoir de prétention normative pour la société.

    Quelles que soient les conclusions scientifiques relatives aux origines des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci ne doivent pas servir à légitimer l'inégalité entre les sexes dans nos sociétés, et les inégalités ne doivent pas non plus être présentées comme des faits de nature. La notion même d'identité sexuelle est structurellement humaine, et ne saurait donc être appréhendée par une approche seulement biologique.

    Il est donc inadmissible et vain d'instrumentaliser la biologie dans un débat concernant l'égalité sociale entre les individus, quels que soient leur sexe, leur identité ou leur orientation sexuelle. L'apprentissage de l'égalité ne peut se faire que par l'éducation, et ce qui se passe dans la nature ne nous renseigne en aucun cas sur les décisions politiques que nous devons prendre.

    En bannissant le mot « genre » des manuels scolaires, le gouvernement semble avoir choisi de satisfaire les revendications arbitraires d'un groupe de manifestants, balayant d'un revers de main les études sur le genre, un champ d'étude riche de plusieurs décennies de travaux.

    Nous, enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie, condamnons ce marchandage du savoir avec des groupes de pression, au mépris des connaissances scientifiques actuelles. En tant que scientifiques et citoyens, nous dénonçons fermement l'usurpation du discours scientifique pour imposer abusivement une idéologie inégalitaire.

    Lire : la liste des auteurs de cette tribune (un collectif d'enseignants et de chercheurs en biologie et en philosophie de la biologie) ainsi que la pétition qui est associée.

    Des enseignants et chercheurs en biologie

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/03/10/il-est-inadmissible-et-vain-d-instrumentaliser-la-biologie_4380450_1650684.html

    Seul bémol à ce texte auquel nous souscrivons par ailleurs : nous ne considérons pas davantage les animaux nonhumains comme représentant la "nature". Comme les animaux humains, les animaux nonhumains sont des individus pourvus d'une culture qui leur est propre. M. P.

  • De l'affaire Mouqueron à l'affaire Leprêtre (Gérard Charollois)

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    Depuis plusieurs années des associations, le COMITE RADICALEMENT ANTI-CORRIDA et la FLAC, notamment, demandent, outre l’abolition de la torture tauromachique, l’interdiction des arènes sanglantes aux mineurs de seize ans.

     

    Le 20 juillet 2012, à MONT DE MARSAN, dans ce département des LANDES qu’une minorité de sinistres individus, mangeurs d’ortolans et tortionnaires de taureaux déshonore, une enfant de six ans a été sexuellement agressée, durant une corrida, dans les arènes, fait non contesté et néanmoins étranger à la tauromachie.

     

    Le 16 octobre 2012, Christophe LEPRETRE, militant anticorrida, organisa à MONT DE MARSAN,  une manifestation publique, évidemment totalement pacifique.

     

    Fait révélateur, les associations pro-tauromachiques mandatèrent un huissier de justice pour constater les propos tenus lors de cette manifestation, ainsi que les  banderoles brandies.

     

    Il n’est pas banal de voir des groupements idéologiques envoyer un huissier de justice pour fsurveiller une manifestation publique et fixer les discours de leurs antagonistes.

     

    L’intention était d’emblée évidente.

     

    Or, rien ne fut relevé de nature, a priori, à satisfaire ladite intention évidente des taurins, à savoir, déceler une infraction quelconque, à imputer à leurs contestataires.

     

    Ils ne trouvèrent que les propos dont je rapporte ici la substance  :

     

    « Une enfant de six ans a été agressée sexuellement aux arènes le 20 juillet dernier.

     

    Ce fait ne serait pas survenu, si ce spectacle était interdit aux mineurs.

     

    Nous demandons au maire d’interdire l’accès des enfants aux spectacles violents que sont les corridas ».

     

    Et voilà, pour les amateurs de torture tauromachique, Madame le maire est diffamée !

     

    Le militant anti-corrida est condamné pénalement sur le fondement juridique de la loi sur la presse du 29 juillet 1881.

     

    La cour de cassation doit être saisie pour un rétablissement du droit et  le triomphe du  principe premier, absolu, sacré de la liberté d’expression.

     

    Il n’y aurait diffamation que si notre ami opposé à la torture des taureaux avait imputé au maire l’agression sexuelle de l’enfant de six ans.

     

    Une telle accusation eut été effectivement diffamatoire et surtout complètement stupide, tellement idiote que nul ne peut se tromper sur le sens des propos tenus.

     

    Pour faire condamner le « réfractaire », il fallait feindre qu’il attribuait à l’élue une part d’intervention directe ou indirecte dans le fait déshonorant.

     

    De toute évidence, Madame le maire de la commune de Mont-de-Marsan n’a rien à voir avec cette agression.

     

    Elle ne l’a ni commise, ni incitée, ni facilitée, car elle ne pouvait pas la prévoir.

     

    Le militant n’a ni affirmé le contraire, ni insinué quoi que ce soit de cet ordre.

     

    En revanche, il est tout aussi évident que l’agression dont nulle autorité publique n’est responsable, n’aurait pas eu lieu, le 20 juillet 2012, dans les arènes  de MONT DE MARSAN, si les pouvoirs publics avaient interdit l’accès de ce spectacle de torture aux enfants, interdiction justement objet des demandes associatives.

     

    Mais, pour les besoins de la cause, à savoir intimider le militant, le faire taire, le lobby taurin doit soutenir, contre toute logique, qu’il attribue au maire un rôle dans la commission d’une infraction à laquelle madame le maire  est étrangère.

     

    Il faut bien que la présence d’un huissier de justice, un après-midi entier, sur une place publique, ait servi à quelque chose !

     

    Alors, ils soutinrent que l’adversaire idéologique avait diffamé l’élu en lui imputant un fait de nature à porter atteinte à son honneur, définition juridique du délit de diffamation.

     

    La dénaturation du fait et du droit est énorme en cette affaire et la cour de cassation devra rappeler les principes fondamentaux en la matière.

     

    Quels sont-ils ?

     

    Deux textes régissent, en droit, la question.

     

    ----1°. L’article 10 de la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES protège la liberté d’expression.

     

    Toute atteinte à cette liberté doit être proportionnée, prévue par la loi et imposée par la prise en compte d’intérêts fondamentaux contraires.

     

    Ainsi, il est permis de dire que :

     

    la corrida est un spectacle cruel, dégradant, dangereux pour la sensibilité des enfants, que ce spectacle de mort doit disparaître et qu’il y a urgence à épargner les enfants de la vision d’un herbivore maltraité, perforé, tourmenté jusqu’à la mort.

     

    Cela déplaît aux amateurs de torture ?

     

    Il faut qu’ils acceptent de l’entendre, au nom de la liberté de pensée, d’expression et du pluralisme idéologique.

     

    Nous l’affirmons, le revendiquons et notre opinion participe de l’imprescriptible liberté d’expression.

     

    Oui, le militant pouvait, en droit, expliquer que si les pouvoirs publics avaient interdit l’accès des arènes aux enfants de moins de 16 ans, l’agression de la fillette ne se serait pas produite en ce temps et en ce lieu.

     

    Si l’enfant avait été victime d’un effondrement de gradin ou d’un autre accident quelconque, le raisonnement eut été le même.

     

    ----2°. La diffamation, des articles 29 et 31 de la loi du 29 juillet 1881, est l’imputation à une personne d’un fait mensonger de nature à porter atteinte à son honneur et à sa réputation.

     

    Quelle imputation mensongère peut-on reprocher au militant Christophe LEPRËTRE ?

     

    Il n’a pas dit, ce qui eut été parfaitement illogique, que le maire de la commune fut auteur, co-auteur ou complice d’une agression sexuelle.

     

    Il a dit, autre évidence, que son association demandait l’interdiction de l’accès des arènes aux enfants et que si l’enfant n’avait pas été là, au moment de cette corrida, les faits délictueux n’auraient pas eu lieu.

     

    Qu’y a-t-il de mensonger en cette affaire ?

     

    Où est la diffamation ?

     

    Laissons à la cour de cassation, et à défaut, à la cour européenne des droits de l’homme, le soin de dire le droit.

     

    Je voudrais ici rappeler une autre affaire similaire qui m’incita,, dans un éditorial, à intervenir en faveur d’un opposant à la chasse, victime du lobby des tueurs agréés :

     

    Il y a quelques années, le militant anti-chasse, Martial MOUQUERON, participa, dans la région d’AMIENS, à une manifestation contre le loisir de mort.

     

    Il brandissait une banderole énonçant : « au pays des assassins, le chasseur fait fÜhrer ».

     

    Il fut, dans un premier temps condamné, par une cour d’appel, pour diffamation, à l’initiative d’une fédération départementale des chasseurs.

     

    La cour de cassation fut saisie et rappelant le droit, censura cette condamnation.

     

    En droit, de manière qui me semblait assez évidente, une association de chasseurs n’était pas habilitée à poursuivre des propos qui ne la visaient pas personnellement et que, par ailleurs, lesdits propos ne comportaient pas l’énonciation de faits de nature à porter atteinte à l’honneur « du chasseur inconnu ».

     

    La cour de cassation suivit ce raisonnement.

     

    Victime de veneurs, un autre groupe de militants est poursuivi, à VERSAILLES, pour de prétendues violences d’opposants à une chasse à courre.

     

    Il n’est pas exceptionnel de voir les militants de la cause animale devoir aller jusqu’en cassation pour faire triompher le droit et la liberté.

     

    Pourquoi ?

     

    Avant de répondre, constatons qu’en ce pays, les actes de cruauté envers les animaux sont, à quelques exceptions près, punis de peines dérisoires et que ceux qui tuent des ours ou des loups n’ont guère à craindre les tribunaux correctionnels.

     

    C’est que les juristes Français ignorent la biologie, l’éthologie, l’écologie et demeurent imprégnés, dans leur majorité, d’une approche anthropocentrique du problème.

     

    Pour des « hommes d’ordre », ceux qui remettent en question le rapport à l’animal sont suspects d’extrémismes.

     

    Trop de tribunaux traitent défavorablement les réfractaires à la cruauté et prêtent ainsi la main aux lobbies, tout en témoignant de pusillanimité envers les délinquants qui exercent des sévices ou détruisent des espèces protégées.

     

    Il existe dans la magistrature, la haute administration, la classe politique un syndrome d’ignorance de ce qu’est le peuple.

     

    Pour ces « élites », le peuple s’amuse à tuer les oiseaux, les ours et les lynx et a besoin de traditions sanguinaires.

     

    Or, c’est confondre le peuple et l’arriération, ce qui revient à le mépriser, par méconnaissance : un récent sondage IFOP révèle que ce sont les ouvriers, les employés, les gens humbles qui sont les plus favorables à la cause animale.

     

    En revanche, les plus hautes juridictions, tenues de dire le droit, remettent souvent les faits à leur place.

     

    Notre CONVENTION VIE ET NATURE sera toujours aux côtés de tout militant qui œuvre pour la vie et la liberté.

     

    Le droit pénal ne saurait devenir un instrument d’intimidation aux mains des lobbies qui, pauvres d’arguments, riches d’argent, intentent des procédures invraisemblables pour dissuader les femmes et hommes de mieux qui les combattent.

     

    Nous ne les laisserons pas faire.

     

    La vie, à l’instar de la liberté, ça se défend !

     

    Gérard CHAROLLOIS

     

    CONVENTION VIE ET NATURE

    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE

    POUR LE RESPECT DES  ETRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS. 

  • Parlement européen : un vote encourageant (communiqué Zeromacho)

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    Zéromacho se félicite du vote par le Parlement européen d’un rapport sur le système prostitueur valorisant le « modèle nordique ».

    Le 27 février 2014, le Parlement européen a adopté à une très large majorité le rapport de la députée britannique Mary Honeyball sur L’Exploitation sexuelle et la prostitution, et leurs conséquences sur l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Il « reconnaît que la prostitution et l'exploitation sexuelle sont des violations de la dignité humaine et sont contraires aux principes régissant les droits de l'homme ».

    Il « estime que l'achat de services sexuels de prostituées âgées de moins de 21 ans devrait constituer une infraction pénale ».

    La résolution voit dans le « modèle nordique », en vigueur en Suède, Norvège et Islande, une approche efficace pour décourager la traite, soutenir et aider des femmes dans la prostitution, changer les mentalités au sujet de l'égalité des sexes.

    Mary Honeyball souligne que la démarche inverse, c’est-à-dire la légalisation de la prostitution  « a été une catastrophe aux Pays-Bas et en Allemagne ».

    La résolution a été adoptée par 343 voix pour, 139 contre (surtout des Verts et des libéraux) et 105 abstentions.

    Zéromacho se félicite de ce vote par un organe élu au suffrage universel direct.

    Même s’il s’agit d’une résolution non contraignante, cet acte symbolique influera sur les discussions nationales, notamment en France où la loi contre le système prostitutionnel, votée à l’Assemblée nationale le 4 décembre 2013, doit encore être adoptée par le Sénat.

    La disposition novatrice de cette loi prévoit, sur le modèle nordique, la pénalisation des clients-prostitueurs.

    Fondé en 2011, Zéromacho, réseau international d’hommes engagés pour un monde plus juste et moins violent, groupe les signataires d’un manifeste contre le système prostitueur.

    info.zeromacho@gmail.com

    site http://www.zeromacho.eu/

    Facebook : @Zéromacho    Twitter @Zeromacho

  • "Moins nombreux, plus heureux. L'urgence écologique de repenser la démographie" (éd. Sang de la Terre)

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    Le Mot de l'éditeur : Moins nombreux, plus heureux

    S'il y a profusion de livres sur les moyens de se nourrir, il y a paradoxalement une absence extraordinaire d'analyse des risques liés à une évolution démographique incontrôlée.
     
    Ce livre écrit à plusieurs mains vient donc combler un manque.
     
    Ses auteurs y font le constat qu'une population moins nombreuse est un avantage certain.
     
    Au fil des différents chapitres, vous découvrirez plusieurs angles d'analyse, approches techniques chiffrées ou coups de gueule acides.
     
    Cet ouvrage envisage sans tabou aussi bien la décroissance malthusienne que le féminisme ; il montre que le droit au nombre s'oppose à une société plus agréable et plus juste.
     
    On y discute de la politique nataliste française, des phénomènes migratoires, de l'effondrement probable de la population dans les années à venir, des conceptions religieuses de la fécondité et même du droit à vivre de la faune et de la flore, menacés par notre expansion.
     
    Nous devons, de fait, apprendre à partager l'espace avec autrui et les autres espèces.
     
    Qu'on se rassure : les solutions à la surpopulation existent. Il n'y a pas que la guerre, les épidémies et la famine…
     
    Signatures d'auteurs reconnus (Annaba, Alain Gras, Corinne Maier) et préface d'Yves Cochet, député européen et ancien ministre.
     
    Table des matières :
     
    CHAP. 1 : "Les décroissants ne peuvent qu'être malthusiens" d’Annaba
    CHAP. 2 : "Un droit contre tous les autres" de Didier Barthès
    CHAP. 3 : "Save the Planet, Make non Baby" ! de Théophile de Giraud
    CHAP. 4 : "La surchauffe de la croissance" d’Alain Gras
    CHAP. 5 : "De l'inconvénient d'être Humain" d’Alain Hervé
    CHAP. 6 : "La politique nataliste française : La grande baby-llusion" de Corinne Maier
    CHAP. 7 : "Population, alimentation, agronomie et famine" de Jacques Maret CHAP. 8 : "Contraception et avortement : Ce qu'en disent les religions" de Jean-Claude Noyé
    CHAP. 9 : "9 Milliards en 2050 ? Pas si sûr" de Pablo Servigne
    CHAP. 10 : "La problématique des migrations sur une planète close et saturée" de Michel Sourrouille
    CHAP. 11 : "De notre occupation indue des niches écologiques des autres espèces" de Michel Tarrier
    CHAP. 12 : "Penser la dénatalité, un exercice difficile" de Jean-Christophe Vignal.
     

  • Diplômés, écolos et assoiffés de liberté... ces adultes qui ne veulent pas devenir parents (Terrafemina)

    © Thinkstock
    Ils ne veulent pas d'enfants et l'assument. Alors que 5% des femmes et des hommes en France ont décidé qu'ils ne seraient pas parents, l'Ined a enquêté sur ce choix de vie « à contre-courant ».
     
    Ils sont exactement 6,3 % d’hommes et 4,3 % de femmes en France à ne pas être parents et à ne pas avoir le désir de l’être. Un chiffre qui n'a ni augmenté ni diminué depuis deux décennies, sur lequel l’Ined a enquêté et publié mercredi une analyse tirée de plusieurs études. Premier enseignement donc, les « childfree » (traduisez libre d'enfants) sont plus souvent des hommes, un chiffre qui s’explique selon les auteurs par « les rôles encore assignés à chacun des sexes » et qui rendent donc ce choix moins stigmatisant pour un homme que pour une femme.
     
    Théophile de Giraud a 45 ans et n’a jamais voulu d’enfant. « J’ai toujours su que la paternité ne m’intéresserait jamais », dit-il simplement. Avec celle qui était à l’époque sa compagne, Frédérique Longrée, il avait même initié la fête des Non-Parents. Cette dernière « avait pour vocation de célébrer les childfree en espérant contribuer à libérer leur parole ; lever la pression qui pèse sur eux ».

    « L’arrivée d’un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu »

    En effet, selon l’Ined la pression sociale sur le désir d’enfant reste forte pendant toute la vie avec un pic à l’âge de « pleine fécondité » entre 25 et 35 ans. Et si, dans le cas de Théophile de Giraud et de Frédérique Longrée tous deux étaient en accord sur ce choix, l’étude de l’Ined montre que le non-désir d’enfant diminue lorsqu’on est en couple (3% des femmes et 5% des hommes contre 10% et 17% des personnes seules). Des chiffres, qui selon les auteurs, « rappellent que l’arrivée d’un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu (par les couples eux-mêmes et par leur entourage) ».

    Avec celles qui ont partagé sa vie, Théophile de Giraud dit en avoir parlé « le plus sereinement et le plus honnêtement du monde » même si cela lui a « déjà valu plusieurs fois de perdre une compagne qui elle désirait un enfant ».

    Les femmes seules et diplômées déclarent plus souvent vouloir rester sans enfant

    Autre critère évalué par l’étude de l’Ined : le niveau de diplôme. Ainsi, si celui-ci a peu d’influence pour les hommes et femmes en couple, il en a chez les femmes seules : ce sont les plus diplômées qui déclarent le plus souvent vouloir rester sans enfant. « Au-delà d’une moindre propension à la conjugalité, elles sont plus que les autres inscrites dans des parcours de vie sortant des schémas traditionnels de socialisation assignés aux femmes dès le plus jeune âge », disent les auteurs. Effet proportionnellement inversé chez les hommes célibataires, selon l’Ined : « l’infécondité volontaire déclarée est forte pour tous les niveaux de diplôme, mais toutefois moins pour les très diplômés ».

    80% des childfree disent « être bien sans enfant »

    Quant aux motivations qui poussent les childfree à ne pas vouloir d’enfants, l’analyse de l’Ined montre qu’elles sont le plus souvent « libertaires » : être bien sans enfant (80% des childfree), vouloir rester libre, ou encore avoir d’autres priorités…

    Une idée dans laquelle se retrouve Théophile de Giraud :

    « Au-delà de la volonté de préserver ma liberté (comme la plupart des childfree) et ma créativité, je trouve la vie trop invivable dans nos sociétés ultra-darwiniennes pour avoir envie de la transmettre à un enfant. Thalès de Milet, lorsqu’on lui demandait pourquoi il n’avait pas d’enfants, avait cette admirable réponse que j’ai depuis longtemps faite mienne : « Justement par amour des enfants ». Dernière raison principale, le souci écologique. Sur une planète qui agonise déjà sous le poids de l’espèce humaine, à quoi bon l’alourdir encore d’un individu de plus ? »

    L’âge, une raison avancée « en fin de vie féconde »

    Mais au-delà de ces raisons « libertaires », les sondés mettent aussi en avant leur âge « notamment pour les femmes qui sont, plus que les hommes, confrontées à la pression "biologique" ». « On repère la tendance selon laquelle l’infécondité volontaire est plus souvent déclarée en fin de vie féconde, surtout pour les hommes, comme s’il devenait légitime, passé un certain âge, de ne pas faire d’enfant. On peut y voir un lien avec les représentations négatives de la « parentalité tardive » et principalement de la « maternité tardive », écrivent les auteurs. Enfin pour deux tiers des femmes et des hommes non en couple, la situation conjugale est présentée comme l’une des raisons de ne pas vouloir d’enfant.

    Quant à la question d’éventuel regret, elle ne se pose même pas pour Théophile de Giraud, pour lui sa situation est « assez facile » à assumer « en tout cas beaucoup plus facile que de devoir assumer un enfant ! A 45 ans, je ne regrette rien, au contraire : je me félicite de n’avoir jamais cédé au conditionnement nataliste dans lequel nous baignons hélas dès notre plus tendre enfance. »

    http://www.terrafemina.com/societe/societe/articles/37919-diplomes-ecolos-et-assoiffes-de-liberte-ces-adultes-qui-ne-veulent-pas-devenir-parents.html

  • La solution à tous les maux de la terre ? Facile : arrêtons de procréer

    Une part stable d'irréductibles refuse d'avoir des enfants, selon une étude de l'INED. Un choix parfois pris en couple, et pas simple à assumer.

    Ils n'ont pas d'enfant et n'en veulent pas : les « no kids » toujours aussi mal vus (Gaëlle Dupont pour Le Monde)

    La famille est la valeur préférée des Français, les couples homosexuels revendiquent haut et fort leur souhait d'avoir une descendance, droite et gauche s'écharpent sur les valeurs à enseigner à nos têtes blondes… et eux restent en dehors de tout cela.

    Ils n'ont pas d'enfant, et n'en veulent pas. Un choix qui, en France, reste marginal, d'après les données publiées par l'Institut national d'études démographiques (INED) le 12 février.

    Ils sont 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes, selon l'enquête « Fecond », réalisée en 2010 auprès de 5 275 femmes et 3 373 hommes âgés de 15 à 49 ans par l'INED et l'Institut national de la santé et de recherche médicale (Inserm). La moitié sont en couple. Pas d'inquiétude pour les chiffres de la natalité française : ces proportions sont stables depuis une vingtaine d'années. Ce qui étonne, c'est à quel point ce choix reste mal perçu, surtout pour les femmes, qui restent assignées au rôle de mère, bien qu'elles aient largement investi la sphère professionnelle.

    DE L'AMICALE PRESSION À LA MENACE VOILÉE

    Il suffit de tendre l'oreille ou de parcourir des forums de discussion féminins pour s'en convaincre. « Je n'ai pas envie de supporter toutes les contraintes des enfants mais j'ai peur du regard des autres ! », témoignait début février une femme de 27 ans sur Doctissimo. « Tu as peut-être seulement besoin de grandir encore un peu dans ta tête pour être capable d'assumer une maternité avec bonheur », lui répondait une « mère de trois enfants ».

    Face aux « sans-enfants », toute une palette de réaction est décrite, de l'amicale pression à la menace voilée : « Tu ne seras pas une femme épanouie », « Alors c'est pour quand ? », « Ça va venir, tu verras », « Tu regretteras plus tard »… Les personnes en couple stable sont particulièrement ciblées.

    « L'arrivée d'un premier enfant fait toujours partie du parcours conjugal attendu, l'absence d'enfant pouvant renvoyer à un dysfonctionnement, analysent Charlotte Debest et Magali Mazuy, les deux auteurs de l'étude Une pression, diffuse, s'exerce sur les couples.

    TAXÉS D'ÉGOÏSME

    Vivre sans enfant, c'est prendre le risque de vivre un peu en marge. Pourquoi ? Non pour des raisons de santé ou financières, mais pour « être bien sans enfant », « rester libre » ou se consacrer à « d'autres priorités ». « L'épanouissement personnel » apparaît comme la principale motivation des personnes concernées, même si l'âge est cité après 40 ans. Les « sans-enfants » sont souvent taxés d'égoïsme, mais c'est oublier que la société envoie des injonctions contradictoires : elle valorise autant la famille (c'est-à-dire la stabilité professionnelle et conjugale, la disponibilité pour les autres) que la liberté individuelle (l'autonomie, l'épanouissement personnel, la mobilité)… Les « sans-enfants » renoncent à tout concilier et privilégient la deuxième option.

    Chez les femmes, ce sont souvent les plus diplômées, tandis que l'effet inverse est observé chez les hommes. « Les souhaits d'infécondité volontaire sont plus fréquents chez les personnes qui, par leur position sociale, sont les plus éloignées de l'idéal du “bon parent” véhiculé par la société actuelle », analyse l'INED. Un « idéal » qui reste, pour une femme, d'être peu diplômée et disponible pour sa famille, et pour un homme de ramener de l'argent à la maison grâce à ses diplômes. La marginalité des sans-enfants est la preuve que ce schéma reste bien ancré dans les représentations collectives.

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2014/02/12/ils-n-ont-pas-d-enfant-et-n-en-veulent-pas-les-no-kids-sont-toujours-aussi-mal-vus_4364852_3224.html