Libération animale - Page 14
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Logique
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Le véganisme n'est pas un choix : c'est un devoir moral
DEVENEZ VEGANS SI VOUS RESPECTEZ VRAIMENT LES ANIMAUX.
Inutile de vous apitoyer sur leur sort si par ailleurs vous les consommez sous une forme ou sous une autre.
Consommation de produits d'origine animale = collaboration à l'exploitation animale.
Pas d'offre sans demande.
Pensez-y.
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24 mai à Plailly (60) : manifestion internationale contre les delphinariums
Le samedi 24 mai 2014 a lieu une manifestation internationale contre les delphinariums. Non, applaudir un dauphin sous médicaments dans une baignoire n’est pas une preuve d’amour.Aimons-les vraiment, libérons-les !Plus de détails sur la manifestation :Mobilisation statique, calme et apolitique avec visuels et distribution de tracts, avant l’entrée du Parc Asterix sur terre-plein central.Covoiturage possible et souhaité.Amenez de quoi manger pour pique-niquer, de quoi s’asseoir pour ceux qui craignent la station debout ou assise par terre et de quoi se protéger du soleil.
Mobilisation dans le cadre d’une journée internationale contre la captivité des cétacés.Événement sur Facebook : https://www.facebook.com/events/522663881178085/
Comment venir au parc Astérix ?En voiture : depuis Paris, autoroute A1 direction Lille, sortie directe Parc Astérix entre les sorties 7 et 8. Parking payant : 10€Le parking est nécessaire pour ceux qui viennent en voiture pour éviter de troubler la circulation des voitures visiteurs et que la police n’intervienne.En Navette depuis l’aéroport Charles De Gaulle
RER B3 de Paris Gare du Nord, sur le quai n°43 et descendez à l’arrêt « Aéroport Charles De Gaulle Terminal 1, Terminal 3″. Guichet « Parcs de Loisirs ».
Tarif Aller/Retour :
8,50€ /adulte à partir de 12 ans
7,50€/enfant de 3 à 11 ans
Gratuit pour les moins de 3 ansHeures de départ : Toutes les 30 minutes, de 9h et jusqu’à 1h00 après la fermeture du Parc
Heures de retour : idem
ATTENTION IL EST PREFERABLE DE RESERVER A L’AVANCE POUR ETRE SUR D’AVOIR LES PREMIERS BUS ET D’EVITER LA FILE D’ATTENTE !
Pour réserver : http://www.cif-bus.com/exec/home.asp?NumRub=2006
(Si vous vous organisez, vous pouvez profiter des tarifs de groupe)ATTENTION: évitez la navette du parc qui part du Louvre.
Trop chère et il n’y a qu’un aller / retour seulement à 9h et 18h30.En minivan privatif depuis l’aéroport Charles De Gaulle.
Trajet en minivan 8 places (opéré par SuperShuttle), tarif fixe par trajet en fonction du point de départ et à partir de 79€ pour 8 places. Heure déterminée par les voyageurs.
Pour réserver https://reservations.supershuttle.fr/default.aspx?content=GroupReservations&GC=ASTER
http://www.vegactu.com/evenements/manifestation-internationale-contre-les-delphinariums/
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Pour une éthique de la responsabilité
Des particuliers font naître des chevreaux à domicile pour leur agrément personnel quand d'autres naissent pour finir dans les abattoirs. L'éthique ? Elle n'est nulle part.
Voici un échange que j'ai eu sur un groupe Facebook censément de protection animale, intitulé : "Les chèvres et les boucs ont droit au bonheur aussi", destiné - du moins je le croyais - au sauvetage et au placement de caprins en danger et non à leur reproduction, fût-elle "responsable" comme il est affirmé ici.
De même qu'il n'y a pas d'exploitation éthique des animaux par les humains, il n'y a pas, non plus, de reproduction éthique de ces mêmes animaux par ces mêmes humains.
Faire se reproduire des animaux pour le bénéfice des humains est en soi de l'exploitation.
Les animaux abandonnés en recherche d'un foyer sont légion. Les chevreaux que l'on fait naître pour les envoyer à l'abattoir sont également légion. Des associations passent régulièrement des annonces pour placer les rares d'entre eux qui échappent à ce terrible sort dans des familles d'accueil. Or, il y a pénurie de familles d'accueil.
Etant donné cette réalité, il n'est ni responsable, ni moral de faire naître de nouveaux animaux sous prétexte que cela nous fait plaisir : l'adoption (et la stérilisation) s'impose, qu'il s'agisse de chiens, de chats, de caprins ou de poissons rouges.
Cela sonne comme une évidence, et pourtant.
Ainsi qu'on va voir, la cohérence et l'éthique élémentaires vous condamnent à essuyer mauvaise foi et agressivité, avant de vous désigner au bannissement.
Les noms des participantes ont été supprimés. A la place, nous aurons donc A, B, C (que je remercie pour son soutien éclairé) et D.
Le début de l'échange n'est malheureusement pas visible. Je n'ai pu le récupérer étant donné que le post a été supprimé par B, la modératrice du groupe.
M. P.
A : Bonjour je recherche un bouc nain pouvant s'accoupler avec ma petite cacahuète ( naine ), car nous voudrions avoir des petits merci ( ps j a habite dans le tournaisis (Belgique) d avance un grand merci
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Meryl Pinque Pourquoi faire naître un nouveau chevreau alors qu'il y a tant d'abandonnés qui cherchent un foyer ? Adoptez !B : Attention, ce groupe est fait pour aider à sauver des chèvres cependant, il est normal qu'un particulier veuille connaitre les joies d'avoir un petit surtout si c'est pour le garder après. Je l'ai fait puis ai castré mes boucs . Ici on ne juge personne sauf ceux qui maltraitent ou s'occupent mal de leurs animaux
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Meryl Pinque Je ne juge personne. Je fais remarquer ce qui est éthique et ce qui ne l'est pas, c'est tout. Il ne s'agit pas d'une querelle de personnes, ni même d'une querelle.
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Meryl Pinque Les gens préfèrent toujours ceux qui ne les contestent pas, mais dans le monde tel qu'il est, inciter les autres à se remettre en cause est un devoir. Pour la dernière fois, ce n'est pas un problème de personnes, mais d'animaux. Que répondre à un bébé bouc en souffrance (s'il parlait notre langue) s'il voyait qu'on en fait naître un autre avant de le sauver lui, lui qui souffre et qui est déjà né ?
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Meryl Pinque Je suis également antinataliste.
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Meryl Pinque Quant aux animaux, je parle pour eux et non pour moi. Un protecteur responsable fera passer l'éthique de la responsabilité avant son plaisir personnel et choisira d'adopter et non de faire naître un nouvel animal. Si ce site prône le bonheur des animaux, alors il ne prône pas le bonheur des gens qui se servent des animaux pour se faire plaisir.
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Meryl Pinque Prôner le bonheur des animaux sous-entend en outre nécessairement "des animaux déjà nés". Et faire le bonheur d'un animal déjà né, c'est, par exemple, l'adopter. Je n'attaque personne et vous le savez très bien.
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Meryl Pinque Vous comprenez en effet qu'un végan respecte totalement les animaux car il a renoncé à les utiliser de quelque manière que ce soit.B : Mais allez prôner vos idées ailleurs ce n'est pas le but ici. Elles sont toujours dans l'exagération. Ici, on aime nos bêtes point à la ligne.
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Meryl Pinque Je suis au contraire parfaitement à ma place puisque ce groupe est censé prôner, comme vous dites, le bonheur des animaux.
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C : je comprend totalement les commentaires de Meryl. petite question; si cette maman donne naissance à 2 voir 3 petits et si ce sont des mâles que va t il se passer? il y a tellement de chevreaux en souffrance qui cherchent une famille. Il y a même des femelles pleines dont on se débarasse. Je ne veux pas juger non plus mais une remise en question peut être le commencement d'un plus grand respect de tous envers les animaux... et je troue que au contraire; ce débat ( dans la bonne humeur) a sa place sur ce groupe. Chacun a sa faon de penser et de voir les choses. Je trouve cela normal d pouvoir l'exprimer.5 h · Je n’aime plus · 3
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B : Ici, on met son annonce, on essaye d'aider, co voiturages ou autre mais de quel droit se permettrait-on de juger qqun qui veut une naissance. C'est son droit et il ne faut pas faire débat pour ça. Cette fille est pleine de bonne intention et c'est tout de même pas une éleveuse compulsive. Je n'empêche personne de créer son propre groupe "adoption uniquement"
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B : Quand j'ai créé ce groupe, je ne voulais pas de vente, il y a les petites annonces pour cela. Juste adoptions. Cette dame ne veut pas acheter un bouc comme certains le feraient pour juste reproduire et après s'en débarrasser. J'ai laissé l'annonce pour qu'elle trouve qqun qui puisse lui en prêter un comme je l'ai fait moi-même l'année passée. Et je ne veux pas qu'on agresse les gens pour rien comme ça. Comme elle le dit, elle n'a pas à se justifier.
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C : ok. la seule chose que j'ajouterais c'est que franchement je ne vois aucun agression. en tout cas je ne le perçois pas comme cela. de ma part ce n'en était pas du tout une au contaire. Je pense que informer t donner son avis est très important. j'espère de tout coeur que le(s) nouveau(x) né(s) seront assumés jusqu'à la fin de leur vie ( et cela semble être le cas)
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A : Comme dit B, je préfère poster un msg me permettant de trouver un bouc pour ma chèvre, on ne peut pas comprendre les animaux du moins pas entièrement. Comment pouvez vous dire d'adopter alors que m chèvre serait peut être heureuse de mettre bas et d'avoir un chevreau. Un peu comme nous les femmes certaines veulent des enfants d'autres pas . Je ne vais pas faire inséminer ma chèvre donc ce n'est as uniquement pour mon propre plaisir. Si elle ne veut pas elle ne se lassera pas prendre par le bouc et je ne vais pas la mettre avec un bouc jusqu'à e qu'elle soit pleine.
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A : C, bien sûr les petits seront assumé , je ne vos pas j'rais les abandonnés. C'est comme une mère qui veut UN enfant et qu apprend en attendre 3 elle ne va pas en garder un et abandonner les 2 autres.
Ma décision est murement réfléchie. Ma famille et moi savons très ben ce qui nous attend. -
Meryl Pinque Je n'ai agressé personne, je crois l'avoir suffisamment dit ici... Le problème ne se situe pas encore une fois au niveau des personnes, mais des animaux. Adopter systématiquement est un acte éthique et responsable, et il est dommage qu'on refuse d'en convenir. Si A était seule à agir ainsi, tout irait bien. Mais comme chacun part du principe que son plaisir passe avant sa responsabilité, on se retrouve avec une multitude d'animaux abandonnés et malheureux sans foyer destinés aux plus sombres perspectives.
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Meryl Pinque Pour la dernière fois : il ne s'agit pas de juger, mais de dire ce qui est éthique et ce qui ne l'est pas.
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Meryl Pinque Ma place est partout où l'on peut proposer des animaux à l'adoption. Et c'est bien le cas ici.
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Meryl Pinque Habitant Paris, j'aurais du mal à adopter un bouc ou une chèvre. Mais j'ai adopté tous mes chiens. Si je suis sur ce groupe, c'est pour diffuser des annonces d'adoption.
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B : Pour la dernière fois avant que l'on te supprime du groupe : ici, on place une annonce, on cherche à placer à adopter via associations ou non, on cherche des co-voiturages, on évite les ventes, on aide comme pour cette annonce et c'est tout mais les coms et débats n'ont pas leurs places ici désolées. De quoi je me mêle !!!!!!!!
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Meryl Pinque Me voilà réduite au silence.
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Meryl Pinque Cet échange est admirable de bout en bout. C'est une démonstration à lui tout seul. Bonne soirée.
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Meryl Pinque J'ai bien compris que vous n'alliez pas l'abandonner et que vous étiez une reproductrice responsable. Mais c'est un oxymore hélas. Je me tais désormais car j'ai déjà tout dit.
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Meryl Pinque PS : de quel côté est l'agressivité ?
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Barjavel, à son corps défendant
"L’élevage, cette horreur, avait également disparu. Élever, chérir des bêtes pour les livrer ensuite au couteau du boucher, c’étaient bien là des moeurs dignes des barbares du XXe siècle. Le « bétail » n’existait plus. La viande était « cultivée » sous la direction de chimistes spécialistes et selon les méthodes, mises au point et industrialisées, du génial précurseur Carrel, dont l’immortel coeur de poulet vivait encore au Musée de la Société protectrice des animaux.
Le produit de cette fabrication était une viande parfaite, tendre, sans tendons, ni peaux ni graisses, et d’une grande variété de goûts. Non seulement l’industrie offrait au consommateur des viandes au goût de boeuf, de veau, de chevreuil, de faisan, de pigeon, de chardonneret, d’antilope, de girafe, de pied d’éléphant, d’ours, de chamois, de lapin, d’oie, de poulet, de lion et de mille autres variétés, servies en tranches épaisses et saignantes à souhait, mais encore des firmes spécialisées, à l’avant-garde de la gastronomie, produisaient des viandes extraordinaires qui, cuites à l’eau ou grillées, sans autre addition qu’une pincée de sel, rappelaient par leur saveur et leur fumet les préparations les plus fameuses de la cuisine traditionnelle, depuis le simple boeuf miroton jusqu’au civet de lièvre à la royale.
Pour les raffinés, une maison célèbre fabriquait des viandes à goût de fruit ou de confiture, à parfum de fleurs. L’Association chrétienne des abstinents, qui avait pris pour devise : « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » possédait sa propre usine. Afin de les aider à éviter le péché de gourmandise, elle y cultivait pour ses membres une viande sans goût.
La Brasserie 13 n’était qu’une succursale de la célèbre usine du bifteck-frites, qui connaissait une grande prospérité. Il n’était pas une boucherie parisienne qui ne vendît son plat populaire. Le sous-sol de la brasserie abritait l’immense bac à sérum où plongeait la « mère », bloc de viande de près de cinq cents tonnes.
Un dispositif automatique la taillait en forme de cube, et lui coupait, toutes les heures, une tranche gigantesque sur chaque face. Elle repoussait indéfiniment. Une galerie courait autour du bac. Le dimanche, le bon peuple consommateur était admis à circuler. Il jetait un coup d’oeil attendri à la « mère » et remontait à la brasserie en déguster un morceau, garni de graines de soja géant coupées en tranches, et frites à l’huile de houille. La fameuse bière 13, tirée de l’argile, coulait à flots.
François, son bifteck achevé, se fit servir une omelette et un entremets au lait.
Il ne serait pas venu à l’idée des Européens du XXe siècle de manger des foetus de mouton ou des veaux mort-nés. Ils dévoraient pourtant des oeufs de poule. Une partie de leur nourriture dépendait du derrière de ces volatiles. Un procédé analogue à celui de la fabrication des viandes libéra l’humanité de cette sujétion. Des usines livrèrent le jaune et le blanc d’oeuf, séparés, en flacons. On ne commandait plus une omelette de six oeufs, mais d’un demi-litre.
Quant au lait, sa production chimique était devenue si abondante que chaque foyer le recevait à domicile, à côté de l’eau chaude, de l’eau froide et de l’eau glacée, par canalisations. Il suffisait d’adapter au robinet de lait un ravissant petit instrument chromé pour obtenir, en quelques minutes, une motte d’excellent beurre. Toute installation comportait un robinet bas, muni d’un dispositif tiédisseur, auquel s’ajustait une tétine. Les mères y alimentaient leurs chers nourrissons."
Barjavel, Ravage (1943)
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Citations (Gary L. Francione)
J'ajoute ce complément à la première citation de Francione :
"Si vous êtes antiraciste sans être végan, cela signifie que vous faites mine d'ignorer que vous établissez des discriminations entre les espèces de la même manière qu'un raciste établit des discriminations entre les 'races'."
2013
« Si vous êtes féministe sans être végan, cela signifie que vous faites mine d’ignorer, ou que vous passez sous silence, l’exploitation des femelles nonhumaines, la marchandisation de leur processus reproductif et la destruction de leurs relations avec leurs bébés ;
Si vous êtes écologiste sans être végan, cela signifie que vous faites mine d’ignorer, ou que vous passez sous silence, le fait indéniable que l’agriculture animale représente un désastre écologique ;
Si vous souscrivez à la non-violence sans être végan, alors les mots de non-violence sortent de vos lèvres de la même façon que les produits de la torture et de la mort y pénètrent.
Si vous prétendez aimer les animaux mais que vous les mangez, eux ou les produits issus de leurs corps, ou que vous les consommez de quelque manière que ce soit, alors vous considérez que l’amour est compatible avec le fait de faire du mal à ceux que vous aimez.
Arrêtez de vous trouver des excuses. Aucune n’est valable. Devenez végan. » – 17 novembre 2013
« Etre végan, ce n’est pas simplement se montrer ‘bon’ envers les animaux. C’est avant tout être juste et respecter l’obligation morale que nous avons de ne pas traiter les autres êtres sentients comme des choses. » – 24 janvier 2013
« Les humains traitent les animaux comme des choses n’existant que comme moyens mis au service de leurs propres fins. D’un point de vue moral, c’est mal. Le sexisme propage l’idée que les femmes sont des choses n’existant que comme moyens mis au service des fins masculines. D’un point de vue moral, c’est mal. Nous devons cesser de traiter autrui — qu’il soit humain ou nonhumain — comme une chose. » – 8 janvier 2013
« Ce n’est vraiment pas sorcier. Si les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser, a fortiori lorsque nous n’avons pas de meilleure raison de le faire que la mode ou le plaisir gustatif. Si vous mangez, portez ou utilisez les animaux, alors vos actions disent que vous les considérez comme de simples choses, même si vous prétendez le contraire. » – 6 janvier 2013
2012
« Si nous partons du principe que la conclusion selon laquelle le véganisme est moralement préférable au végétarisme n’est pas possible sous prétexte que chacun suit « son propre parcours », alors le jugement moral devient à son tour complètement impossible et spéciste. Il devient impossible car si nous suivons chacun « notre propre parcours », alors il n’y a plus rien à reprocher aux racistes, aux sexistes, aux antisémites, aux homophobes, etc. Si nous disons que ces formes de discrimination sont moralement mauvaises mais que, dès lors qu’il s’agit des animaux, chacun de nous suit « son propre parcours » et que donc nous ne saurions émettre de jugements moraux sur, par exemple, la consommation de produits laitiers, alors nous nous montrons tout simplement spécistes en ce que nous n’appliquons pas, avec les non-humains, la même analyse morale dont nous nous servons dans les contextes humains. » – 2012
« Le véganisme est-il une question de ‘choix’ ? Non, sauf si vous pensez que nous avons moralement le droit de choisir d’exploiter les êtres vulnérables à des fins frivoles telles que le plaisir gustatif. » – 22 décembre 2012
« Il y a une tendance à considérer la valeur inhérente ou intrinsèque comme une sorte de concept mystérieux. Ce n’est pas le cas. Il reflète simplement le fait que certains objets — les choses non sentientes que sont par exemple les rochers, les voitures et les téléphones portables — n’ont d’autre valeur que celle que nous leur accordons. D’autres — à savoir les humains et les non-humains sentients — attachent de la valeur à leur vie même si personne d’autre ne leur en accorde. La valeur inhérente est le nom que nous donnons à la reconnaissance de cette évaluation. » – 16 décembre 2012
« Nourriture végane : facile, bon marché, saine, délicieuse. Ne laissez personne dire le contraire. » – 6 décembre 2012
« Non-violent ? Devenez végan. » – 3 décembre 2012
« Si vous vous souciez des animaux, alors il n’y a qu’une seule chose à faire : devenir végan. Pouvez-vous choisir de ne pas être végan ? Bien sûr. Vous pouvez effectivement choisir de ne pas vous soucier des animaux. » – 1er décembre 2012
« Rendez grâce pour tout ce que vous avez en décidant de ne pas faire de mal aux autres. Si vous n’êtes pas végan, célébrez cette journée en devenant végan afin que chaque jour soit pour toujours l’expression de votre grâce à travers votre refus de participer à l’exploitation animale. » – 22 novembre 2012 (Thanksgiving Day, USA)
« Les animaux comptent-ils moralement ? Si vous pensez que tel est le cas, assurez-vous que ces quatre mots fassent partie de votre vocabulaire : être végan, éduquer, adopter, héberger. » – 14 septembre 2012
« Le véganisme n’est en aucune manière une limitation ; au contraire, c’est une expansion de votre amour, la marque de votre engagement pour la non-violence et de votre croyance en la justice pour tous. » – 6 septembre 2012
« Chaque être sentient attache de la valeur à son existence même si personne d’autre ne le fait. C’est ce qui doit être compris lorsqu’on dit que la vie de chacun d’eux a une valeur inhérente. » – 28 août 2012
« Le fait d’être végan nous comble de la paix de savoir que nous ne participons plus à cette violence hideuse qu’est l’exploitation animale. » – 28 août 2012
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Dans la Drôme, des terres rendues à la vie sauvage (Le Monde)
LE MONDE | 19.04.2014
Par Audrey Garric (Véronne, Drôme, envoyée spéciale )
A perte de vue, des falaises de calcaire s'élèvent, majestueuses, tapissées d'un dense couvert forestier. En contrebas, un ruisseau, le Riousset, s'étire longuement, bordant quelques rares bâtisses de pierres du hameau de Véronne. C'est dans ce lieu majestueux, au coeur de la Drôme et aux portes du Vercors, que l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) va inaugurer, mardi 22 avril, la première réserve privée de vie sauvage, celle du Grand Barry. Objectif de ce lieu inédit en France : laisser la nature s'exprimer sans la moindre intervention humaine. Et prendre le relais d'une gestion publique des aires protégées jugée « déficiente ».
« Alors que les parcs et réserves naturelles ne protègent plus autant la biodiversité, en autorisant fréquemment la chasse et l'exploitation forestière, nous avons développé un nouvel outil pour assurer une protection pérenne des milieux naturels : l'acquisition foncière, explique Pierre Athanaze, le président de l'Aspas, reconnue d'utilité publique. Depuis 2010, nous rachetons des terrains avec comme seul mode de gestion la libre évolution. »
FONDS PRIVÉS
Pour financer ses espaces, l'association, qui refuse d'être subventionnée par l'Etat, ne recourt qu'à des fonds privés : ce sont les cotisations de ses 11 000 adhérents, ainsi que des dons, legs et un coup de pouce de la Fondation pour une Terre humaine, qui ont permis de réunir les 150 000 euros nécessaires à l'acquisition des 110 hectares de terrains du Grand Barry, achetés à des particuliers.
Des opérations similaires menées dans les Côtes-d'Armor et dans la Haute-Loire permettent aujourd'hui à l'association de totaliser 300 hectares « sauvages ». Pour l'instant, seule la zone du Grand Barry a été labellisée « réserve de vie sauvage », une marque déposée par l'Aspas. Elle a par ailleurs intégré en février le réseau européen Rewilding Europe, qui regroupe 27 réserves et vise à atteindre, d'ici à 2020, un million d'hectares.
CAHIER DES CHARGES EXIGEANT
Le cahier des charges de ces « îlots de naturalité » est des plus exigeants. Sont interdits la chasse et la pêche, l'exploitation forestière et agricole, l'élevage, les feux, les dépôts de déchets, le passage de chiens non tenus en laisse et même la cueillette. Seule la promenade non motorisée, sur les sentiers, est autorisée.
Ce niveau de protection très élevé et unique en France correspond à la catégorie 1b (zone de nature sauvage) du classement des aires protégées, réalisé par l'Union internationale de conservation de la nature, qui mesure, sur une échelle de 6, l'intervention humaine sur la nature. Une demi-douzaine d'agents assermentés – bénévoles – seront bientôt formés pour faire respecter la charte dans cet espace en libre accès, et des panneaux d'information seront installés.
EFFETS VISIBLES DANS PLUSIEURS GÉNÉRATIONS
« Depuis près de deux ans que les terrains sont interdits à la chasse, nous avons observé un retour des grands ongulés », s'enthousiasment Roger Mathieu et Françoise Savasta, administrateurs de l'Aspas dans la Drôme, en faisant découvrir la réserve. Lors de la visite, on n'apercevra aucun des nombreux chamois, chevreuils, biches ou cerfs qui arpentent les sentiers et rochers de la zone, en raison de la chaleur et des fortes bourrasques de vent. Mais les multiples traces et crottes, ainsi que les pièges photo installés sur des arbres, attestent des fréquents passages des herbivores.
« La biodiversité est exceptionnelle ici. On procède à un inventaire de la faune et la flore », indique Roger Mathieu, en suivant avec ses jumelles des aigles royaux, circaètes, éperviers et vautours fauves qui paradent dans le ciel. A hauteur de sol, ce sont des hépatiques, colchiques ou encore gesses de Hongrie qui fleurissent au pied des chênes pubescents et pins sylvestres. « En France, c'est inimaginable que l'on achète et privatise des terrains pour ne rien en faire, si ce n'est regarder la nature évoluer », regrette Françoise Savasta, passionnée de botanique. Mais les effets véritables de cette renaturalisation ne seront visibles que dans plusieurs générations.
SEULEMENT 1 % DU TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN PROTÉGÉ
La protection française des espaces naturels a pris son envol au début des années 1960, avec la création progressive d'une vingtaine d'outils et de statuts, tels que les parcs nationaux (au nombre de dix), les parcs régionaux (48), les réserves naturelles (166 nationales, 129 régionales et 6 corses), les sites Natura 2000 ou encore les arrêtés de biotopes.
Malgré tout, seulement 1 % du territoire métropolitain est aujourd'hui « sous protection forte » – un chiffre qui est censé doubler d'ici à 2019 en vertu des engagements du Grenelle de l'environnement. « Nous avons des lacunes en termes de protection par rapport à nos voisins européens, regrette Daniel Vallauri, chargé de la biodiversité et des forêts pour WWF France. En France, l'homme a toujours façonné l'ensemble de ses paysages, notamment par l'agriculture, l'exploitation forestière et l'urbanisation. Et nous avons des propriétaires et des usages privés partout, qu'il faut satisfaire. »
« LA LOI DE 2006 A ABAISSÉ LES EXIGENCES »
La loi de 2006, qui réforme le statut des parcs nationaux, a accru l'empreinte humaine sur ces espaces naturels. En ouvrant les conseils d'administration des parcs aux élus locaux, et en renégociant leur charte avec les communes, elle les a davantage soumis aux pressions économiques et touristiques. « L'objectif était de concilier impératif de protection et développement économique, afin de favoriser l'acceptabilité de l'ensemble du parc par les élus et citoyens », explique Alby Schmitt, directeur adjoint de l'eau et de la biodiversité au ministère de l'écologie.
« La loi a abaissé les exigences de protection du coeur des parcs, ceux-là mêmes qui devraient être des sanctuaires », rétorque Anthony Turpaud, secrétaire de la branche espèces protégées au Syndicat national de l'environnement et agent technique au parc du Mercantour. « Nous avons moins de temps à consacrer aux zones centrales car nous avons des nouvelles missions de développement local dans les zones périphériques, poursuit-il. Surtout, le lobbying des différents groupes d'intérêts est devenu plus fort. »
Ainsi la chasse a-t-elle été autorisée dans le cœur du dernier-né des parcs nationaux, celui des Calanques – de même que dans 70 % des réserves naturelles. Le parc national des Cévennes, de son côté, a demandé à être une zone d'exclusion pour le loup. A l'inverse du Grand Barry, où les animaux sauvages sont désormais maîtres de leur territoire.
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Code civil : l'animal en passe d'être reconnu comme être sensible. Et ensuite ?
Par cette décision toute symbolique, le statut de l'animal ne vient pas de changer : il était déjà reconnu comme être sensible par le code rural. Il s'agit seulement d'une harmonisation.
En outre, le fait qu'un animal soit reconnu comme sensible n'améliore en rien sa condition, puisqu'il continue d'être soumis au régime de la propriété, et que les intérêts du possédant priment toujours sur ceux du possédé.
C'est le statut de propriété de l'animal qu'il faut abolir.
L'inscription de l'animal comme être sensible dans le code civil ne changera pas le regard des gens sur lui puisqu'ils sont, en France, déjà 90 % à en être d'accord ainsi que le rappelle l'article du Monde ci-dessous.La politique a toujours un temps de retard sur la cité, et cette mesure n'est que la conséquence d'une évolution sociale. C'est dans la cité que s'ébauche l'avenir, et la politique, opportuniste, ne fait jamais que prendre le train en marche. Ce fut déjà le cas avec la loi Veil sur l'avortement, qui ne faisait que répondre à une demande de plus en plus pressante de la société en ce domaine.D'où l'impérieuse nécessité de sensibiliser les gens au véganisme.Car s'ils sont 90 % à reconnaître les animaux comme des êtres sensibles, alors il faut leur dire ce qu'implique le statut d'être sensible et les obligations morales qu'ils ont nécessairement vis-à-vis d'eux. Ainsi que l'expose Francione, "si les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser."Si les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser, a fortiori lorsque nous n’avons pas de meilleure raison de le faire que la mode ou le plaisir gustatif. Si vous mangez, portez ou utilisez les animaux, alors vos actions disent que vous les considérez comme de simples choses, même si vous prétendez le contraire. » – 6 janvier 2013 - See more at: http://fr.abolitionistapproach.com/citations/#sthash.PYXFkhOA.dpufSi les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser, a fortiori lorsque nous n’avons pas de meilleure raison de le faire que la mode ou le plaisir gustatif. Si vous mangez, portez ou utilisez les animaux, alors vos actions disent que vous les considérez comme de simples choses, même si vous prétendez le contraire. » – 6 janvier 201 - See more at: http://fr.abolitionistapproach.com/citations/#sthash.PYXFkhOA.dpufSi les animaux ne sont pas de simples choses ; s’ils ont une valeur morale, nous ne pouvons justifier le fait de les manger, de les porter ou de les utiliser, a fortiori lorsque nous n’avons pas de meilleure raison de le faire que la mode ou le plaisir gustatif. Si vous mangez, portez ou utilisez les animaux, alors vos actions disent que vous les considérez comme de simples choses, même si vous prétendez le contraire. » – 6 janvier 201 - See more at: http://fr.abolitionistapproach.com/citations/#sthash.PYXFkhOA.dpufPar-dessus tout, il s'agit de leur donner les bons outils de réflexion, et ceux-ci ne peuvent qu'être issus de la pensée végane abolitionniste.Les gens seront alors prêts à remettre en question le statut de propriété des animaux, qui deviendra d'autant plus fragile à mesure que diminuera leur demande en produits d'origine animale.M. P.Les animaux reconnus comme « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique » (Le Monde)
Propos recueillis par Angela Bolis
C'est une formule qui n'avait guère changé depuis la création du code civil napoléonien, et pourrait être modifiée prochainement : mardi 15 avril, les parlementaires ont adopté un amendement socialiste qui reconnaît les animaux non plus comme des « biens meubles », mais comme des « êtres vivants doués de sensibilité ». Une évolution à laquelle près de 90 % des Français sont favorables, selon l'association 30 Millions d'amis.
Cet apparent progrès est toutefois accueilli avec un certain scepticisme chez des écologistes, comme la députée EELV Laurence Abeille, tout comme chez des défenseurs des droits des animaux. Entretien avec Jean-Marc Neumann, juriste, auteur du blog Animaletdroit.com, et vice-président de la LFDA (Fondation droit animal, éthique et sciences).
Si cet amendement est définitivement adopté, qu'est-ce qui va changer concrètement pour le droit des animaux ?
Quelques phrases dans le code civil, mais rien sur le fond. C'est totalement symbolique, il s'agit juste d'une harmonisation du code civil. Au final, l'animal sera, avec cet amendement, toujours soumis au régime des biens corporels. On peut rappeler que, contrairement à ce qui a été dit, l'animal n'était déjà plus considéré comme un meuble au même titre qu'une chaise. Quand vous cassez le pied d'une table, il ne vous arrive rien sur le plan pénal, alors que quand vous cassez la patte d'un chien intentionnellement et de façon cruelle, vous encourez deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
Donc cela ne changera pas les comportements envers les animaux, qui pourront toujours être vendus, loués, exploités... Les pratiques les plus cruelles, comme la corrida, la chasse à courre, les combats de coq, l'abattage rituel ou certaines formes de pêche ou d'élevage, ne sont pas du tout remises en cause. Certains espèrent que les juges seront plus sensibles aux affaires concernant les animaux, mais je pense qu'ils faisaient déjà la différence entre une chaise et un animal.
A vrai dire, cet amendement, présenté en catimini au détour d'un vaste projet de loi par les députés du groupe PS, m'a beaucoup surpris. Il donne un peu l'impression de sortir tout d'un coup d'on ne sait où. Il ne semble pas avoir fait l'objet d'une longue réflexion sur le fond. Or en pratique, l'effet qu'il pourrait avoir, c'est de clore le débat pour les années à venir, sans apporter de réponse adaptée et complète au problème du statut des animaux.
Mais déjà faudra-t-il qu'il soit définitivement adopté, et accepté par le Conseil constitutionnel, ce qui n'est pas gagné. Car on peut le considérer comme un « cavalier législatif » : on peut lui reprocher de ne pas avoir de lien direct avec le projet de loi global dans lequel il s'insère, à savoir la « modernisation et la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures ».
Que préconiseriez-vous pour améliorer de manière efficace le droit des animaux ?
L'idéal serait une grande loi de protection de l'animal, qui remettrait tout à plat. A défaut, il faudrait au moins une proposition beaucoup plus complète, qui ne concerne pas uniquement le code civil, mais harmonise les différents codes : pénal, rural, environnemental.
Par exemple, même si cet amendement est adopté, le code civil continue d'exclure de son domaine les animaux sauvages. Ceux-ci sont pris en compte par le code de l'environnement. Or ce code ne reconnaît pas leur sensibilité. Il ne les considère pas non plus comme des individus mais comme des espèces, tantôt nuisibles ou protégées. Actuellement, un animal sauvage voit sa sensibilité reconnue tant qu'il est tenu captif, dans un zoo ou un cirque par exemple, mais si le même animal s'enfuit, il n'existe plus juridiquement et n'est plus protégé en tant que tel. C'est complètement aberrant. Une idée serait déjà de reconnaître la sensibilité de l'animal sauvage vivant en liberté.
Ensuite, le code pénal ne reconnaît pas officiellement l'animal comme un être sensible, mais seulement implicitement. Les atteintes aux animaux sont classés à côté des infractions contre les personnes et les biens, dans le chapitre « autres délits ». Et ces actes de cruauté sont moins sanctionnés qu'un vol simple d'un bien. Il faudrait donc apporter des aménagements à ce code pénal.
Quant aux animaux d'élevage, ils sont régis par le code rural, qui est le véritable code animalier, celui qui détermine la façon de les entretenir, de les élever, de les soigner, etc. Or ce dernier reconnaît déjà l'animal comme être sensible depuis la loi sur la protection de la nature de 1976. Pour autant, cela ne l'empêche pas de considérer, en gros, que leur souffrance est utile car nécessaire à l'alimentation de la population.
Bref, la question, pour qu'il y ait un véritable changement, c'est de savoir dans quelle société on veut vivre : est-ce qu'on veut poursuivre l'exploitation ou la souffrance animale, ou est-ce qu'on est prêts à certains efforts et sacrifices ? [...]
Lire le décryptage : Les animaux sauvages bientôt chassés des chapiteaux ?
Le code civil concernant le droit des animaux est-il si rétrograde en France ?
En réalité, il y a eu pas mal d'évolutions depuis 1804 et le code civil napoléonien. La dernière date du 6 janvier 1999, qui distingue, dans l'article 528, l'animal des autres corps inanimés. Mais les avancées les plus remarquables ont surtout concerné le code pénal et le code rural. Au niveau pénal, la dernière évolution a eu lieu en 2006 : on a instauré une peine complémentaire pour les actes de cruauté envers les animaux.
La première fois qu'on a sanctionné la maltraitance envers les animaux, c'est en 1850, avec la loi Grammont. Grammont était un général qui était choqué de voir des chevaux, utilisés alors comme moyens de locomotion, maltraités sur la voie publique. Sa loi ne concernait que les mauvais traitements exercés sur les animaux domestiques en public : en fait, elle visait plutôt la protection de la sensibilité humaine que celle de l'animal. Il faut attendre 1959 pour que les sanctions soient étendues à la maltraitance dans la sphère privée. Le délit pour acte de cruauté [envers les animaux domestiques, apprivoisés ou en captivité] est établi en 1963. En 1999, ces actes de cruauté sont plus lourdement sanctionnés, jusqu'à deux ans de prison [et 30 000 euros d'amende]. Enfin, en 2004, les sévices sexuels sur animaux sont ajoutés aux actes de cruauté – qui comptaient aussi l'abandon.
Mais même avec ces évolutions, on peut dire que la France reste plutôt à la traîne en Europe. Souvent, les quelques progrès y ont été imposés par l'Europe, par exemple sur l'expérimentation animale [Bruxelles a notamment interdit en 2013 les tests sur les animaux pour les cosmétiques vendus en Europe]. Et Paris s'est toujours fait remarquer pour sa lenteur à transposer et appliquer les directives, comme avec la directive oiseaux : des périodes d'ouverture de chasse ne sont pas conformes aux textes européens, malgré les sanctions.
Finalement, quelle que soit l'ambition théorique affichée, la réalité est bien souvent différente. En Suisse ou en Allemagne par exemple, la protection de l'animal est inscrite dans la Constitution – or les progrès en pratique ne sont guère perceptibles.
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Le zoo de Vincennes ouvre : ça ne change rien, c'est toujours une prison pour les animaux (Armand Farrachi)
Les animaux sauvages sont par essence des êtres de liberté, censés vivre dans un monde vrai. Les "jardins" zoologiques sont par définition des lieux artificiels, conçus tout exprès pour la captivité d’animaux exotiques.
Les zoos sont-ils donc des parcs, des jardins, comme on les nomme aujourd’hui, ou des prisons comme l’affirment leurs détracteurs (dont je suis) ?
Les "parcs" n'ont pas rendu leur liberté aux animaux
Le 12 avril, le nouveau zoo de Vincennes ouvre ses portes après une rénovation complète. Plus de cages, ni d’enclos exigus, de vitrines, de fosses, de barreaux, mais des espaces ouverts, de l’air libre, des végétaux.
Le nouveau "parc zoologique de Paris", comme le "parc" de Thoiry, le "bioparc" de Doué-la-Fontaine ou tant d’autres se fixent la "bioconservation" comme une priorité, grâce à la "gestion" d’animaux "évoluant en semi-liberté" dans des espaces "proches du milieu naturel", "à cent lieues du concept zoologique traditionnel".
C’est tant mieux. Mais le principe demeure : offrir une chaîne plus longue aux esclaves, ce n’est pas leur rendre la liberté.
Méfions-nous du concept de "bientraitance"
Les ménageries d’autrefois étaient des mouroirs, de véritables culs-de-basse-fosse, faits pour la simple curiosité des humains et la souffrance des animaux. Ces endroits appartiennent désormais au passé, du moins en Occident. Personne ne les regrette.
Les directeurs de zoos prétendent aujourd’hui concilier la conservation des espèces menacées et la rentabilité d’une entreprise commerciale. Ils assurent que les animaux sont bien – ou mieux traités. C’est heureux.
Méfions-nous toutefois du concept de "bientraitance" que les ennemis de la cause animale, (en particulier le lobby appelé "comité Noé") opposent au "bien-être animal". Cette notion évacue toute idée de liberté et sacre l’homme maître et possesseur de la nature, disposant à sa guise des espèces inférieures, si possible en maître éclairé plutôt qu’en bourreau. Sa mansuétude n’ira pas au-delà.
Protéger des animaux pour amuser les humains
Certaines espèces ont bien été sauvées de l’extinction et réintroduites dans la nature grâce aux zoos, ou aux élevages en captivité : le cheval de Przewalsky, le bison d’Europe, l’oryx d’Arabie, des vautours… Ces réintroductions restent néanmoins problématiques, en particulier pour des raisons génétiques, puisque tous les représentants de l’espèce sont plus ou moins cousins.
Certes, nous nous réjouissons que le cheval préhistorique puisse encore galoper sur les steppes mongoles ou le gypaète barbu survoler les gorges des Pyrénées, mais pour quelques individus relâchés combien restent détenus à vie ? Le principal objectif d’un zoo est nécessairement de réaliser du profit.
La réintroduction d’espèces dans leur milieu, son alibi, rencontre d’innombrables obstacles et reste malheureusement très exceptionnelle. Si ces animaux sont condamnés à ne jamais quitter leur enclos, leur survie ne sert qu’à amuser les humains. On le voit avec la multiplication d’animaux artificiels, comme le tigre blanc ou l’auroch.
Les animaux ne sont pas relâchés
La réserve de Wolong, en Chine, consacrée au panda géant, illustre au mieux – ou au pire – ce paradoxe. Tandis que les jeunes pandas issus de procréation intensive sont promenés devant les caméras dans des caddies de supermarchés pour "sensibiliser" la population, pas un seul panda n’a été relâché dans la nature avec succès.
En revanche, plusieurs ont été vendus à des zoos. Le zoo de Copenhague s’est récemment illustré en "euthanasiant" en public, avec un pistolet d’abattage, un girafon dont il ne savait que faire, puis quatre lions, dont deux lionceaux, alors même que les girafes disparaissent d’Afrique de l’Ouest et que les effectifs des lions sont en chute libre dans toute l’Afrique.
Notons que l’exécution de Copenhague a été défendue par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (AEZA), qui compte pourtant un comité "Conservation" et se flatte d’une "charte éthique".
Des détenus voués à la procréation et à l'ennui
Pour réintroduire un animal dans la nature, il faut que les conditions de sa disparition aient disparu et que le milieu puisse l’accueillir, ce qui devient de plus en plus difficile et de plus en plus coûteux.
Est-ce une raison pour proposer la captivité et la déportation de créatures innocentes comme un spectacle dominical à partager en famille ? Quel degré de "bientraitance" faut-il atteindre pour que la privation de liberté soit éthiquement supportable ?
Dans un zoo, même moderne, les animaux, même bien traités, adaptés par leur morphologie à la liberté des grands espaces, aux longues courses, à la vigilance, survivent dans des enclos qui ne paraissent grands qu’aux humains. Un simple hérisson a besoin de 5 hectares.
Les détenus n’ont pas à défendre leur territoire ni à chercher leur nourriture. Leur vie sociale est faussée. Les migrations n’ont plus de sens. Se reproduire est compliqué, soit par excès soit par défaut. Ils s’ennuient et sont en permanence exposés au public, sans cachettes, ce qui est pour eux un stress permanent.
Pour survivre, les animaux n’ont pas besoin de zoos
Abolissons l’esclavage. N’allons pas dans les zoos, dans les aquariums, dans les cirques avec animaux humiliés par un comportement à contre-nature. Qui s’intéresse à la vie animale a de multiples occasions de voir des films animaliers saisissants.
Les passionnés ne paieront pas beaucoup plus cher qu’un séjour aux sports d’hiver un voyage naturaliste qui leur permettra d’approcher eux-mêmes des animaux libres et d’encourager les pays pour qui la conservation de la vraie nature est une politique.
Pour survivre, les animaux n’ont pas besoin de zoos. Ils ont besoin de liberté, de parents pour les élever et d’un milieu pour les accueillir.
Armand FARRACHI
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